L'habitat ancien (duXVIIe siècle auXVIIIe siècle), surtout concentré au centre-ville sous la forme d'immeubles de hauteur limitée dans des ruelles étroites et sombres, cohabite avec des villas et hôtels particuliers duXIXe siècle, souvenirs des premiers touristes de la ville, et des maisons modernes, signes de l'expansion démographique principalement dans les hameaux autour du centre.[réf. nécessaire]
Aux emplacements des anciennes cultures d'oliviers[8] et defleurs, l'habitat se disperse. La commune compte d'importantes zones forestières : un quart du territoire est classéréserve naturelle communale.
On note des routes secondaires étroites et vers le centre-ville (zone en forte pente) des « traverses » — escaliers et chemins permettant un passage à pied entre rues horizontales. Au total, Grasse compte 200 km de voirie communale[9].
Place de laPoissonnerie, le coin desartistes dans le centre de Grasse.La rue et la place de la Poissonnerie avec lesparapluiesroses d'ExpoRose.LaPorte Neuve avec la rue de la Porte Neuve à gauche et leboulevard Gambetta à droite.Fontaine remise en eau en 2024, érigée en 1821 par le talentueux sculpteur Sébastien PESETTI, place Aux Aires
Autour du centre-ville, les quartiers se composent de hameaux :
Magagnosc ouMaganhòsc (à 400 m d'altitude[10]) apparaît dès1248 sous le nom de « Magagnosc, faubourg de Grasse ». Les hameaux de Magagnosc ont été longtemps en procès contre la ville de Grasse, revendiquant leur autonomie. Deux requêtes adressées au roi en1615 et en1621 n'apportèrent rien à cette cause. Le, Magagnosc obtient un adjoint spécial. Une grottenéolithique a été découverte parMarcellin Chiris à Magagnosc. Une église y est attestée dès leXIIIe siècle[11]. En1901, Magagnosc comptait348 habitants ;
Le Plan dépend de Grasse depuis le. Il comprend la Paoute, ancien domaine de la famille de Sartoux, puis de la mairie deCannes, Moulin de Brun, traversé par une ancienne voie romaine, Saint-Joseph, avec un ancien lac disparu subitement en1816 et réapparu depuis et Sainte-Marguerite. Le pont du Plan date de1784, le mur deJeu de paume, la fontaine et le lavoir, alimentés par l'eau du canal de la Siagne, de1878 et le groupe scolaire de1886-1887. En 1901, le Plan comptait784 habitants ;
Plascassier (à 300 m d'altitude[10]), nom issu de « Plan escassier » et « Planscassier » qui signifie « plaine en hauteur » (en provençal,escassié veut dire monté sur échasses)[12]. Ce hameau a sa propre paroisse créée en1770, l'église ayant été restaurée en1882. La fontaine, inaugurée le, est alimentée par l'eau du Foulon. En 1901, Plascassier comptait453 habitants. Plascassier fut connu comme étant le dernier lieu de résidence de la célèbre chanteuseÉdith Piaf, qui y est décédée le ;
Saint-François, anciennement appelé « camp rousse en ribes ». Lors de la construction de la chapelleSaint-François de Salles, le quartier prit son nom ;
La Blaquière (rebaptisée Les Fleurs de Grasse) de « blachia », terre parsemée de chênes. C'est aujourd'hui le nom d'une cité deHLM classéequartier prioritaire avec 1 300 habitants en 2018[13] ;
La Madeleine de La LM, est un quartier de Grasse. C'est aujourd'hui le nom d'une petite cité deHLM ;
Les Aspres ou « Les Aspros » est un quartier traversé par le canal de la Siagne, orné de coteaux abrupts et rocheux ;
La Marigarde ou « Maligardo », la construction du pont de la Marigarde en1455 évita le passage dangereux entre deux cours d'eau. Le réseau d'égouts de la ville débouche depuis1895 dans ce qui est aujourd'hui une station d'épuration ;
Saint-Jean, du nom de sa chapelle : Saint-Jean de Malbosc ;
Saint-Jacques, du nom de sa chapelle[14] ; il y avait un arrêt de chemin de fer ;
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat méditerranéen franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[15]. En 2020, le climat prédominant est classé Csa, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud et sec[16]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat méditerranéen[17] et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (8 °C) et peu de brouillards[18]. Elle est en outre dans lazone H3 au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[19],[20].
Par la route, la ville est desservie par la pénétranteCannes-Grasse qui relie l'autoroute A8 (par la sortie42) au rond-point des 4 chemins au sud de la ville construit au début des années1990. Les autres voies d'accès, moins importants : depuisNice par laD 2085, depuisDraguignan par laD 562, puis laD 2562 et depuisMandelieu-la-Napoule par D 109, puis la D 209. Depuis Grenoble, on peut accéder à Grasse par laroute Napoléon (RN 85), une route historique qui suit le trajet qu'empruntaNapoléonIer à son retour de l'Île d'Elbe, au début desCent-Jours. Après avoir débarqué le àGolfe Juan, avec une petite armée de 1 200 hommes, Napoléon prit la direction de Grasse pour rejoindre les Alpes par la vallée de laDurance[25]. En outre, l'Association Nationale des Élus de la Route Napoléon (ANERN) est présidée par le maire de Grasse,Jean-Pierre Leleux[26].
Aujourd'hui, lagare de Grasse, fermée depuis1944, a été remise en service par laSNCF, sous l'impulsion des collectivités locales et de l'État dans le cadre duContrat de plan État-Région : elle a été rouverte au service voyageur le[30],[31]. UnTER y circule toutes les heures et on y enregistre une fréquentation de près de 2 500 passagers par jour[32].
Au, Grasse est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Nice[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant51 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[I 2],[I 3]. Par ailleurs, Grasse fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 3]. Cette aire, qui regroupe24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de Grasse, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (29,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (37,8 %), forêts (23,2 %), zones agricoles hétérogènes (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %), cultures permanentes (4,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,3 %)[33].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[34].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le parc immobilier en1999 est constitué de 21 917 logements dont 17 637 résidences principales (80,5 %) et 1 639 résidences secondaires (7,5 %). À cette date, sur les 17 637 titulaires de résidences principales, 51,7 % sont despropriétaires et 41,8 % deslocataires[35]. Le prix moyen de l'immobilier dans la ville s'élevait en1999 à 2 843,62 €/m2. Ce prix a subi jusqu'en2004 des hausses extrêmement élevées (+10 % par an en moyenne), avant de se stabiliser en2005.[réf. nécessaire]
Longtemps contenue, l'urbanisation a explosé depuis2001[36] avec la multiplication des chantiers de logements, notamment en centre-ville. Ainsi, entre1999 et2006, le nombre de logements s'est accru de 8 %, passant de 21 917 à 23 669, soit 1 752 de plus[1]. Le parc immobilier est composé à 61,6 % d'appartements, 36 % de maisons individuelles et 2,6 % d'autres habitations[37].
Pour apporter une réponse à la demande croissante de nouveaux logements, concomitante de l'explosion démographique, la mairie a délivré un nombre annuel de permis de construire correspondant à250 logements (en2005). L'un des objectifs est de concentrer les constructions dans le centre historique par la rénovation de logements anciens[38]. Pour ce faire, laSociété d'économie mixte (SEM) Grasse Développement[39], créée en1975 et détenue à 80 % par la ville de Grasse[40] finance et coordonne la réhabilitation des logements anciens et l'aménagement urbain. En outre, le conseil municipal a adopté lePlan local d'urbanisme (PLU) le. Celui-ci est entré en application enaoût 2007[41]. Il prévoit un accroissement modéré de la construction[42] visant à ne pas dépasser une moyenne de200 habitants de plus par an[43] alors que sur les sept dernières années il a été de 700.
L'origine du nom de la ville n'est pas formellement identifiée, mais dérive peut-être dePodium Grassum qui signifie enlatin « Grand Puy », du nom de la colline sur laquelle est installé depuis l'origine le cœur de la ville. Avec l'usage, la dénomination latine se serait simplifiée et aurait finalement donné le nom actuel : « Grasse »[45].
Ce nom apparait pour la première fois dans les textes auXIe siècle[10]. Il fut porté pour la première fois par le petit-fils de Rodoard : Guillaume Gauceran qui, dans une charte du 15 octobre1040, signa « Guillelmus de Grassa ». Cette première trace se trouve dans le Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille[46],[47],[48],[49],[50],[51].
La fiscalité locale est « supérieure à celle des communes comparables de la région » selon le rapport de laChambre régionale des comptes deProvence-Alpes-Côte d'Azur, réalisé endécembre 2005[58]. Les finances communales ont longtemps été grevées par un passif dû à des investissements importants et parfois malencontreux dans les années 1980/90 et dont le « scandale de la pyrofusion »[59],[60] est le plus connu. Les taxes locales, en augmentation jusqu'en1996 ont alors été réduites, puis légèrement augmentées[58]. Ensuite, elles sont restées stables entre1996 et2008[58]. Cependant en 2009, les impôts locaux augmentaient de 5,49 %[61] malgré un endettement croissant[62] (75 millions d'euros en 2007) et le transfert de compétences et de charges à la communauté d'agglomération. La Taxe d'enlèvement des ordures ménagères (taxe intercommunale) est comme pour la plupart des intercommunalités en forte hausse[63] (mise aux normes et mise en place du tri sélectif). L'absence de solution pérenne de traitement des déchets devrait maintenir cette tendance, la décharge de la Glacière à Villeneuve-Loubet ayant fermé[64].
Ladroite grassoise, majoritaire, a longtemps été déchirée par des conflits de partis et de personnes. Cependant, de1971 à1995, l'Union pour la démocratie française devançait sous l'impulsion du maire d'alors,Hervé de Fontmichel, les autres partis, et notamment leRassemblement pour la République et son leader, Claude Leroux. Celui-ci parviendra à obtenir le siège de conseiller général ducanton de Grasse-Nord en1994 face au « candidat du maire », signe de la fin de l’ère Fontmichel[68]. En1995, au cours de l’élection municipale, la popularité d’Hervé de Fontmichel est au plus bas et la droite locale explose. L'ancien premier adjoint (Mouvement pour la France)Jean-Pierre Leleux, en rupture avec l'équipe sortante, s'impose alors au second tour contre Claude Leroux (RPR), le candidat de la gauche unie Claude Mayaffre, et le maire sortantHervé de Fontmichel (UDF)[69]. Le leadership à droite devient alors incertain, d'autant queJean-Pierre Leleux perd coup sur coup l'élection législative de1997[70] et son siège de conseiller général ducanton de Grasse-Sud en1998[71]. Cependant, il parvient, lors de l'élection municipale de 2001, à présenter une liste soutenue par tous les partis de droite, et dans laquelle on retrouve des personnalités de toutes tendances parmi lesquelles on compte Bernadette Bétheuil-Ramin, présidente d'honneur de la fédérationMPF des Alpes-Maritimes[72], qui deviendra première adjointe, ou encoreDanièle Tubiana, vice-présidente de l'UDF 06[73], future adjointe aux affaires sociales. Bien qu'entachée par la candidatureDivers droite de Paul Fourquet, ancien premier adjoint deJean-Pierre Leleux entré en dissidence, la liste d'union de la droite remportera l’élection[74]. La création de l'UMP en2002 à laquelle le maire issu deDémocratie libérale adhère[75], ainsi que les victoires électorales de ce dernier, clarifieront le leadership à droite : en2002, le maire est élu suppléant de la députéeMichèle Tabarot[76] (ils seront réélus en2007[77]) et en2004, il retrouve son poste de conseiller général, mais dans lecanton de Grasse-Nord[78].
Réélu au premier tour lors des élections municipales de2008, il se heurte néanmoins pendant la campagne à son ancienne première adjointe, Bernadette Bétheuil-Ramin, et à une conseillère municipale de la majorité, Sylvie Teisseire-Bravais. Élu sénateur en, Jean-Pierre Leleux démissionne de son mandat de conseiller général de Grasse-Nord et impose à sa majorité la candidature de Jérôme Viaud, son jeune directeur de cabinet[79]. Celui-ci est élu lors de l'élection partielle des 7 et[80] et aisément réélu en 2011 face à un candidat FN, la gauche divisée étant éliminée au premier tour[81].
Lagauche grassoise, minoritaire, a longtemps été dominée par leParti communiste français : en1977, à la faveur de la division de la droite, c'est même le leader local duPCF,Georges Vassallo, qui emporte la mairie à la tête d'une liste d'union de la gauche. Sous toutes les municipalités de droite depuis30 ans, le groupe de la gauche unie a été présidé par un communiste[82]. Cependant, depuis la fin des années 1990, on a assisté à l'émergence de deux autres partis de gauche : leParti socialiste etLes Verts. Aux élections cantonales de1998, lorsque la gauche remporte les deux cantons grassois bénéficiant de triangulaires gauche-droite-FN, c'est lesocialiste Thierry Lautard qui devient conseiller général ducanton de Grasse-Nord[83], et leVert Jean-Raymond Vinciguerra qui devient conseiller général ducanton de Grasse-Sud[71], laissant tous deux les candidats communistes battus au premier tour. Cette nouvelle configuration est marquée par une forte division de la gauche qui trouve son apogée au premier tour de l'élection municipale de 2001 où les trois listes de gauche arrivent au coude-à-coude :Georges Vassallo (PCF) obtient 13,50 %, Thierry Lautard (PS) 12,84 % et Jean-Raymond Vinciguerra (Les Verts) 10,08 %. Réunie puis battue au second tour, la gauche se range derrière lecommuniste Paul Euzière au conseil municipal.[réf. nécessaire]
En2008, les tensions au sein de l'opposition sont encore élevées et amènent à la constitution de deux listes rivales : une liste d'"initiative citoyenne" sans investiture et ouverte à des personnalités de droite menée par Paul Euzière qui obtient 26,86 % et la listePS soutenue par LesVerts et leMoDem menée par Bruno Estampe (PS) qui obtient 21,90 %. L'élection cantonale partielle sur le canton de Grasse-Nord en décembre de la même année où Thierry Lautard (PS) tente de retrouver son siège, face au candidat du maire, conserve les mêmes tendances même si l'écart avec Paul Euzière se resserre (1 %). Les élections cantonales de 2011 amènent la troisième élection de l'écologiste Jean-Raymond Vinciguerra dans le canton sud, tandis que la candidate EELV Geneviève Fontaine manquait de peu la qualification pour le second tour; les candidats communiste/société civile de Grasse à Tous étant distancés.[réf. nécessaire]
Jusqu'en 2010, l'Extrême droite grassoise semblait en perte de vitesse. Grasse a été une ville symbole de la montée duFront national après que l'ancien maireUDFHervé de Fontmichel se fut allié avec lui pour obtenir une majorité à la suite de l'élection municipale partielle de 1987[84]. Le FN, frôlant les 20 % durant les années 1990, avait atteint 24 % lors de l’élection présidentielle de 2002[85]. Depuis la mort de l'ancien député européenJean-Pierre Schénardi, le FN est représenté lors des élections par Jean-Marc Degioanni. En2007, leFront national a subi un recul historique : Jean-Marc Degioanni a obtenu à peine 5 % à Grasse lors de l'élection législative[86], contre 17 % à Jean-Pierre Schenardi en2002[87]. Aux élections de2008, le parti d'extrême-droite n'a même pas pu constituer une liste aux municipales, ni n'a présenté de candidat à la cantonale partielle. Néanmoins, le FN rebondit lors des élections régionales de 2010, obtenant 20 % au premier tour et 22 % au second tour tandis que la droite obtient moins de 33 % et la gauche 44 %. Ce rebond a été confirmé lors des élections cantonales de 2011, malgré la concurrence des identitaires, le FN qualifie son représentant pour le second tour sur le canton nord tandis que la député européenneLydia Schénardi échoue de peu dans le canton sud.[réf. nécessaire]
Lemaire actuel de Grasse est Jérôme Viaud (UMP), élu en2014 au second tour lors d'une triangulaire avec 41,47 % des voix contre 38,62 % de Paul Euzière (liste d'initiative citoyenne avec des membres duPCF, duMPF et d'autressans étiquette), associé à Philippe-Emmanuel de Fontmichel(DVD) et Stéphane Cassarini(SE), ses colistiers du second tour. Jean-Marc Degioanni (FN), quant à lui, remporte 19,90% des voix. Les conseillers généraux de la ville ne sont pas encore nommés.[réf. nécessaire]
Sur les hauteurs de la ville, à 740 m d'altitude, lamaison d'arrêt de Grasse, ouverte en 1992, succède au petit établissement pénitentiaire contigu à l'ancien palais de Justice. Elle a une capacité de574 places mais celle-ci est fréquemment dépassée. En principe, y sont incarcérés des prévenus (détenus en attente de jugement) ainsi que des condamnés dont le reliquat de peine n'excède pas, normalement, un an lors de leur condamnation définitive[94]. Une mutinerie y a eu lieu le ainsi qu'une spectaculaire évasion en hélicoptère le.[réf. nécessaire]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[98],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 48 669 habitants[Note 7], en évolution de −3,96 % par rapport à 2016 (Alpes-Maritimes : +2,85 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La ville a connu une forte expansion démographique depuis la fin duXIXe siècle en raison de la douceur exceptionnelle de son climat qui a favorisé l'héliotropisme et de sa proximité avec lesstations balnéaires de laCôte d'Azur, commeCannes. Devenu un lieu de villégiature légèrement en retrait de l'agitation de la Riviéra française, Grasse attire aujourd'hui toutes les catégories de migrants et notamment les retraités et personnes âgées. De fait, avec 9,2 %, la proportion de personnes de plus de75 ans à Grasse est sensiblement plus élevée que la moyenne nationale (7,7 %)[101].
Ainsi, entre1990 et1999, la population s'est accrue de 2 460 habitants. Sur cette même période, le solde naturel correspondait à + 1 115 habitants, alors que le solde migratoire était de + 1 371 habitants. Ainsi, l'augmentation de la population s'explique presque autant par l'augmentation naturelle de la population que par l'arrivée de nouveaux habitants[101]. Cependant, Grasse possède une des populations les plus jeunes du département qui augmente de près de 2 % par an[102].
Entre1999 et2006, l'augmentation de la population s'est encore accélérée avec 4 927 habitants supplémentaires en sept ans. Le nombre de ménages a explosé, augmentant de 16 % en sept ans, passant de 17 637 à 20 456 soit 2 819 de plus. La politique municipale d'accroissement de l'offre de logement, leur prix moindre que sur la bande côtière, la réouverture de la ligne SNCF ainsi que le dynamisme démographique régional sont autant d'éléments porteurs de cette tendance lourde.[réf. nécessaire]
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 26,6 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 23 405 hommes pour 24 918 femmes, soit un taux de 51,57 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,74 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[I 6]
Dans une des villes les plus jeunes du département desAlpes-Maritimes[102], l'enseignement dispose d'une place importante. Celui-ci est assuré majoritairement par le service public, auquel s'ajoutent 5 établissements privés.
L’enseignement primaire étant la compétence descommunes, le service éducation de la ville de Grasse administre et finance24 écoles : quatorzeécoles élémentaires, parmi lesquelles neuf sont associées à uneécole maternelle et forment un groupe scolaire et deux possèdent des sections enfantines (Saint-Mathieu et Saint-François). Enfin, la ville possède uneécole maternelle détachée (Rose de mai). Au total, la ville compte196 classes parmi lesquelles64 maternelles et133 élémentaires. Elle emploie près de250 agents communaux dans ce secteur : comme lesprofesseurs des écoles sont payés par leministère de l'Éducation nationale, les agents municipaux ont en charge les autres missions (garderie, entretien, surveillance, animation, etc.)[103].
Grasse compte quatrecollèges publics et un collège privé qui sont, depuis1983, de la compétence duconseil général des Alpes-Maritimes[104]. Dans le cadre duPlan Collèges Avenir adopté en2004 par l'Assemblée départementale, la réhabilitation du collège Canteperdrix est en cours[105] et la reconstruction du collège Carnot est programmée[106].
Grasse organise toute l'année, mais notamment en période touristique des manifestations, expositions et congrès très axés sur la parfumerie ou les traditions locales.
La Fête du Jasmin[107] se déroule au début du mois d'août. On y assiste à des défilés de chars, des fanfares, des feux d'artifice et des représentations culturelles autour du thème de la fleur deJasmin. Au total, ce sont 150 000 fleurs qui sont utilisées pour la festivité[108]. La première édition de cette fête populaire et touristique eut lieu en1946 et le principe des défilés date de 1948[109].
L'Exporose ou Exposition internationale de roses[110] a lieu enmai. On y assiste à des expositions de roses de toutes sortes, des marchés, des ventes, des visites de la ville, des spectacles et des concours autour du thème de larose[111]. Elle existe depuis1972.
Olivéa[114] a lieu enjuin. C'est un salon qui abrite des marchés, des concours, des expositions, des débats, des animations, des conférences... autour du thème de l'olive, mais aussi de l'ensemble des traditions localesprovençales.
Vénusia ou le Congrès international de cosmétologie[115] a lieu enavril au palais des Congrès et présente des conférences autour de labeauté et duparfum.
Le Congrès Centifolia[116] a lieu enoctobre depuis2001. Il a pour but de présenter au travers de conférences la filière duparfum, premier secteur économique de la ville et pour lequel unpôle de compétitivité a été labellisé.
Le Symposium international d'aromathérapie et plantes médicinales a lieu chaque année en mars ou en avril[117].
Le festival des Didascalies[118] a lieu au printemps, généralement au mois de mai. C'est un festival de théâtre scolaire qui regroupe près de 20 troupes (300 comédiens) et 10 500 visiteurs chaque année. Créé en 1990 par l'Institut Fénelon, le festival accueille en plus des troupes locales plusieurs troupes étrangères qui font leur représentation en français. Malgré les difficultés, l'équipe organisatrice se refuse (avec l'appui des élèves de la troupe majeure du festival) à se limiter à un festival franco-français. Jusqu'en 2011, les troupes concouraient pour gagner le challenge. Cependant, l'inégalité entre les troupes a contraint l'association à clore le challenge et à faire du festival une rencontre amicale autour du théâtre. Les troupes majeures sont celles de l'Institut Fénelon (qui compte plus de 500 comédiens, des ateliers de l'enseignement primaire à l'option BAC théâtre du lycée) et celle des classes de l'école Saint-Jacques.[réf. nécessaire]
Le festival « Les toutes premières fois »[119] est un festival cinématographique créé en 1998 qui se déroule chaque année pendant une semaine au mois d'avril. Il est organisé par l'association « Cinéma au Parfum de Grasse », née en. Durant la semaine, il y a notamment des diffusions de longs métrages et une compétition de courts métrages récompensée par un prix doté, le Jasmin d'Or. Il existe également un concours de réalisations vidéo, récompensé par le prix des Lavandes d'Or. Enfin, des rencontres sont prévues entre le public (dont les scolaires) et les professionnels du cinéma.[réf. nécessaire]
Le Centre hospitalier de Grasse (CHG)[120], implanté sur le site de Clavary en1978[121], accueille 17 000 patients qui sont soignés par135 personnes dont70 praticiens hospitaliers. Il dispose d'un budget de quatre millions d'euros d’investissements, et70 millions d'euros de dépenses d’exploitation. En tant que maire,Jean-Pierre Leleux assure la présidence du conseil d'administration[122]. En2005, cet hôpital possédait507 lits[121].
Différents sports peuvent être exercés dans la salle omnisports située avenue de Provence. En outre, Grasse compte sixgymnases dont cinq dans les lycées et collèges publics de la ville : Canteperdrix, Saint-Hilaire, Amiral-de-Grasse, Saint-Éxupéry, Les Jasmins et Tocqueville et un attaché au stade Perdigon. La ville compte également cinq stades : Jean-Girard, Perdigon, La Paoute, Plan de Grasse et la Bastide Plascassier. Il y a aussi deuxgolfs, Saint-Donat et Golf du Claux-Amic, ainsi que cinq stades boulistes : Gaston de Fontmichel, L'Ambiance bouliste du cercle grassois, le Sporting club de Magagnosc, au Plan de Grasse et l'Amicale bouliste Saint-Joseph[124].
Lefootball est bien sûr présent avec leRacing Club de Grasse (tenant du titre de la Coupe Côte d'Azur, évolue enLigue régionale de football). On peut y trouver également dufutsal (jeu brésilien), avec le premier club du Pays Grassois, le Grasse Futsal Club, créé en 2007. Ce club est champion de France dans la catégorie des moins de 18 ans (UNCFs - Défi National Jeunes en 2010). Il évolue désormais en Élite Régional et ambitionne une montée en Élite National 1 (UNCFs). Seul bémol, le club ne dispose toujours pas d'un gymnase au sein de la ville de Grasse.
Lanatation peut être pratiquée à la Piscine Harjès (ouverte toute l'année) qui possède un bassin de25 mètres et quatre lignes. Cettepiscine est couverte et chauffée. Il est également possible de nager à la piscine olympiqueAltitude 500 (ouverte seulement en été), qui possède unbassin olympique de50 mètres et est découverte[125].
L'Espace Chiris permet quant à lui la pratique d'arts martiaux tels que lekaraté Challenger et leKung-Fu (École du Tigre Blanc)[124]. L'équitation peut être pratiquée au Club Hippique de Grasse[127]. La ville dispose de quatre courts detennis avecAltitude 500, le club de tennis de Grasse[128], le club deTennis de la Chênaie et leSquash Club de Grasse[129].
On peut également pratiquer laboxe (auBoxing club et àBoxe Française Sport Impact), letir (auTir de l'Avenir de Grasse), lejudo (auJudo club de Grasse[130], à l'École Grassoise de Judo et auJudo Club du Plan de Grasse), l'Aiki Dojo (Aiki Dojo Azur), letaekwondo, l'escrime (Cercle d'Escrime de Grasse dont la salle a été inaugurée récemment[131]), lapelote basque et provençale (au fronton et autrinquet du Plan de Grasse), letennis de table (au gymnase de l'école Saint-Exupéry), leséchecs (avecGrasse Échecs[132]) et letarot (à Saint-Jacques)[124].
La mairie publie chaque moisKiosque, un magazine d'informations concernant Grasse et le pays Grassois disponible gratuitement chez un grand nombre de commerçants et d'administrations. Il informe des manifestations et évènements à venir, des travaux en cours de réalisation, des projets municipaux, de l'action de la mairie et de ses services, des nouveaux commerces, des actions des associations… Il contient parfois une note historique, culturelle ou touristique concernant la vie locale. Le directeur de la publication est le maire de la ville,Jean-Pierre Leleux[133].
La radio associative localeAgora FM, (que l'on peut écouter en ligne)[134] a été créée en1982 et émet depuis Grasse dans le secteur Grasse-Cannes-Antibes en direct. Elle vit des subventions du conseil municipal[135], ce qui ne l'empêche pas d'adopter une ligne éditoriale marquée àgauche : son président et membre fondateur, Gilbert Andruccioli, fut l'adjoint au maire à la Culture sous la municipalitécommuniste de Georges Vassalo de1977 à1983[136].
AuXIXe siècle, il existait unJournal de Grasse[137]. Aujourd'hui, l'information locale écrite est essentiellement relayée par l'édition grassoise deNice-Matin[138].
Fort de sonarchevêché et de la« bulle du PapeInnocent IV » en 1242, Grasse s’allie avecGênes avec laquelle la ville développe son commerce jusqu’à la fin duXVe siècle.
Vers 1650, l'activité économique de Grasse est entièrement fondée sur le crédit. Leprêt à intérêt étant proscrit, les Grassois vont contourner cette interdiction[139].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Au Moyen Âge, Grasse se spécialise dans le tannage ducuir. Une fois tannés, les cuirs sont souvent exportés versGênes ouPise avec qui Grasse avait fait une alliance commerciale. Plusieurs siècles de cette intense activité furent les témoins de nombreux progrès techniques des industries de tannerie. Les cuirs de Grasse acquirent une réputation de grande qualité. Mais le cuir sent mauvais (tannage avec de la crotte de chien, urine de cheval, voire des excréments humains), chose qui ne plaît pas à la noblesse qui porte des gants en cette matière. C’est Galimard, tanneur à Grasse qui a l’idée de créer des gants encuir parfumé dans des « bains de senteur » (eau de rose, épices), selon la méthode orientale. Il en offre une paire àCatherine de Médicis qui est séduite par le cadeau. Dès lors, les tanneurs enfleurent les peaux de cuir et le gant parfumé se répand à la Cour et dans toute la haute société. Il fait de Grasse la capitale mondiale du parfum, supplantantMontpellier dont laFaculté de pharmacie était la source de la création d'onguents et de parfums. Nous sommes auXVIIe siècle, c’est la grande époque des « Gantiers Parfumeurs » qui développent le « gant à la frangipane », « à la provençale ». Mais les taxes sur le cuir et la concurrence deNice font décliner l’industrie du cuir à Grasse et au cuir succéda le parfum[140].
Le développement de parfumeries (parfumerie Fragonard,Molinard, Galimard) profite de la clientèle américaine venant faire du tourisme sur la Riviera pour lui vendre des présents parfumés et des cadeaux traditionnels de Grasse (bijoux anciens, linge de maison brodé,boutis, confitures).[réf. nécessaire]
Les senteurs rares du pays de Grasse (lavande,myrte,jasmin,rose,fleur d'oranger sauvage,mimosa) firent gagner à Grasse le titre de capitale mondiale du parfum. Le jasmin occupait il y a encore quelques décennies une main-d’œuvre importante : les fleurs devaient être cueillies à la main au lever du jour, au moment où leur parfum est le plus développé, pour être traitées immédiatement parenfleurage à froid.[réf. nécessaire]
Flacon moderne
Aujourd’hui encore, la parfumerie demeure le principal pôle industriel de Grasse. Un réseau d'une soixantaine d'entreprises y emploie 3 500 personnes dans la ville et les environs. En comptant les emplois induits, ce sont près de 10 000 Grassois qui vivent des parfums. Presque la moitié de lataxe professionnelle de la ville provient de ce pôle industriel qui devance letourisme et lesservices.[réf. nécessaire]
L’activité de la parfumerie à Grasse va de la production dematières premières naturelles (huiles essentielles,huiles concrètes,huiles absolues,résinoïdes, et dedistillation moléculaire) à la fabrication de concentré, appelé aussi lejus. C’est ce concentré qui, dilué dans au moins 80 % d’alcool, permet d'obtenir du parfum. Lesarômes alimentaires, qui se développent depuis les années 1970, comptent pour plus de la moitié des débouchés de la production. Le bassin de Grasse a encore un rôle de premier plan dans le monde de la parfumerie, il représente près de la moitié de l’activité française de la parfumerie et des arômes et autour de 7-8 % de l’activité mondiale.[réf. nécessaire]
Durant les années 1960 et 1970, de grands groupes internationaux ont progressivement racheté les usines locales familiales (Chiris,Givaudan-Roure etLautier par exemple). La production a souvent été délocalisée. Mais l'industrie grassoise achève une longue mutation. Il y a encore30 ans, la plupart des entreprises se focalisaient sur la production de matières premières. Cependant, un parfum contient de nos jours une majorité écrasante deproduits chimiques de synthèse. Les entreprises se sont donc adaptées en se tournant vers l’aromatique de synthèse et notamment vers les arômes alimentaires[142]. Face auxmultinationales de la chimie, les industries grassoises ne peuvent rivaliser, elles profitent cependant d'avantages de taille tels que la connaissance des matières premières, les installations, les sous-traitants, etc. En outre, de grandes marques commeChanel possèdent leurs propres plantations de roses et de jasmins à Grasse[143].
L'industrie de la parfumerie a permis à Grasse de conserver unsecteur secondaire puissant autour de la filièrearômes etparfums qui est reconnue internationalement[144] : 10 % duchiffre d'affaires mondial de cette filière et 50 % du chiffre d'affaires national est réalisé à Grasse. De fait, la ville constitue avec d'autres zones des régionsProvence-Alpes-Côte d'Azur etRhône-Alpes un pôle de compétitivité national labellisé en juillet2005 intitulé P.A.S.S (Parfums-Arômes-Senteurs-Saveurs)[145]. Le pôle parfums emploie 3 500 salariés directement et plus de 10 000 indirectement, des taux qui augmentent de 3 à 4 % par an[44].
Le tourisme est le deuxième secteur d'activité de la commune : avec plus de deux millions de visiteurs annuels[146], la ville bénéficie de sa proximité avec les stations balnéaires de laCôte d'Azur, de son climat exceptionnellement doux, de son patrimoine historique reconnu et de ses traditions. Cependant, sa capacité hôtelière reste insuffisante : avec seulement600 lits, Grasse n'a pas la capacité d'héberger tous les touristes qu'elle reçoit chaque année[44].
Parmi les autres secteurs d'activité, on note la grande distribution (douze magasins sur le territoire) et le petit commerce très développé dans le centre historique, mais menacé, et pour qui le Fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC)[147], détenu par Grasse Développement, apporte des solutions telles que lacarte Shopping[148].
Au total, 2 696 entreprises sont implantées sur le territoire grassois qui génèrent un total de 15 550 emplois[149]. En2004, la ville a connu422 créations d'entreprises, ce qui la plaçait au69e rang national dans ce domaine[150].
Les principales entreprises de Grasse étaient, en1999[150] :
En1999, le nombre total d'actifs dans la commune de Grasse est de 19 111, parmi lesquels 15 940 disposent d’un emploi, ce qui correspond à un taux de chômage de 16,6 % (15,5 % chez les hommes et 17,8 % chez les femmes)[157], ce qui correspondait en1999 à un taux supérieur de quatre points à la moyenne nationale[158]. En2005, ce taux est tombé à 12,5 % dans le bassin grassois, ce qui est encore au-dessus du taux national (9,6 %)[44].
Ces emplois se répartissent dans les divers secteurs économiques comme suit :
Les Grassois se répartissent selon les catégories socio-professionnelles suivantes[160] :
La majorité (64 %) des actifs employés bénéficient d'uncontrat à durée indéterminée (CDI), tandis que 9 % sont titulaires d'uncontrat à durée déterminée, 2 % sontintérimaires, 2,5 % bénéficient d'un emploi aidé, 2,2 % sont en apprentissage ou suivent un stage. Enfin, 20 % des Grassois sont des agents de lafonction publique[161], soit un taux légèrement inférieur à la moyenne nationale (22 %).
Le Palais des Congrès de Grasse accueille des événements d'entreprise, des séminaires, desconférences, des conventions d'entreprise, descongrès professionnels ou des congrès scientifiques. Aménagé pour 150 à 200 personnes, il combine une salle plénière, unhall d'exposition, des salles de réunion, des espaces de réception et une vasteterrassepanoramique.
Hôtel de ville (ancien évêché) : la porte monumentale de l'hôtel de ville en pierre de taille et sommée des armes de Grasse mène dans la cour intérieure où trône la fontaine surmontée par la statue de Rabuis représentant Grasse allégorisée. Sur la droite, on peut admirer la façade très conservée de l'ancien palais épiscopal. Au fond, un jardin discret offre un panorama sur le centre de la ville. À l'intérieur de la mairie, dans le hall, deux arceaux duXIIe siècle sont remarquables, tout comme la chapelle privée des évêques de Grasse (XIIe siècle) au deuxième étage, transformée aujourd'hui en salle des mariages. Lorsque l'évêché est supprimé en1790, le bâtiment devient hôtel de ville[12].
Les parfumeries : étape incontournable dans la visite de Grasse. Trois d'entre elles, Fragonard, Galimard etMolinard ouvrent leurs portes au public et proposent des visites guidées gratuites afin d'expliquer les procédés de fabrication du parfum. Il y est possible de créer soi-même son parfum ou son eau de toilette et de participer à toutes les étapes de sa fabrication allant du ramassage de fleurs à la mise en flacon du parfum.
La parfumerie Galimard, créée en1747 par Jean de Galimard fournissait la Cour en pommades et parfums[162]. Elle a été relancée après-guerre par Gaston de Fontmichel et Joseph Roux[163].
Laparfumerie Molinard présente des flacons anciens signésBaccarat ouLalique, des séries d'étiquettes. L'atelier de tarinologie permet de créer son propre parfum[164].
Laparfumerie Fragonard est installée depuis1926 dans une des plus anciennes fabriques de la ville. Son musée présente des objets rares qui évoquent l'histoire de la parfumerie depuis plus de 5 000 ans[165].
MuséeFragonard : musée consacré au peintre créé à l'initiative deFrançois Carnot avec l'aide de saSociété Fragonard, le musée Fragonard de Grasse se voulait être le musée régional qui manquait à laProvence orientale. L'hôtel Clapier-Cabris, vandalisé et dévasté pendant un siècle fut patiemment et méthodiquement rénové, puis rempli de mille trésors par de nombreux contributeurs enthousiastes. Inauguré en1921, le musée, malgré son nom, n'exposa pas de toile de Jean-Honoré Fragonard durant plus de vingt ans. Aujourd'hui, il en possède treize des plus variés. Le musée présente aussi les répliques de quatre tableaux qu'il peignit pour la comtesse du Barry. La cage d'escalier présente un étonnant trompe-l’œil que le fils de Fragonard, le jeune Alexandre, aurait réalisé à l'âge de treize ans.
Musée international de la Parfumerie : ouvert en 1989, le musée retrace l'évolution des techniques et les 4 000 ans d'histoire de la parfumerie à laquelle Grasse a largement contribué. Il a été rénové et agrandi (doublement de la surface) entre 2007 et 2008.
Lemusée d'art et d'histoire de Provence est installé dans la villa Clapiers-Cabris, demeure de la marquise de Cabris et présente l'histoire de Grasse et de sa région. Une annexe de ce musée, situé dans la rue droite, renferme des costumes et des bijoux provençaux desXVIIIe et XIXe siècles[166].
Musée de la Marine : Le rez-de-chaussée de laVilla Fragonard accueille depuis 2007 le Musée de la Marine, précédemment situé dans l'Hôtel Pontevès. Ce musée consacré à la vie et à la carrière d’un grand marin deProvence et de ses compagnons :François-Joseph Paul comte de Grasse (1722-1788). Trente maquettes de navires sont exposées dans les différentes pièces en rez-de-jardin.
Statue en bronze de l'Amiral de Grasse située sur le cours Honoré Cresp due au sculpteurCyril de La Patellière inaugurée le en présence d'Hervé de Fontmichel, maire, du comte Bruno Deydier de Pierrefeu représentant les Cincinatti, du prince Louis dePolignac, du marquis de Grasse, du vice-amiral Duthoit, préfet maritime.
Le domaine de Manon cultive les roses et les jasmins[167].
Le musée provençal du Costume et du Bijou présente une collection privée (dépendance de la parfumerie Fragonard) qui visite l'univers délicat du costume féminin auXVIIIe siècle.
Le Conservatoire municipal de Musique de Grasse, établissement agréé par leministère de la Culture.
On y enseigne la formation musicale, l'éveil musical (enfants de5 à 6 ans), le chant choral, lepiano, l'orgue, leviolon, l'alto, levioloncelle, laflûte traversière, laclarinette, lesaxophone, latrompette, letrombone, letuba, laguitare, laharpe, lespercussions, la musique traditionnelle, les musiques actuelles, lamusique de chambre. Il est possible de faire partie de classes à horaires aménagés musique (CHAM) avec l'école Saint-Exupéry et les collèges Carnot et Fénelon et de suivre des cours de préparation musicale pour le bac[177].
La médiathèqueCharles NEGRE, inaugurée en 2022, est un bâtiment distingué par l'Equerre d'Argent et conçu par les architectes Emmanuelle et Laurent Beaudouin et Ivry Serres[180],[181].
Les associations culturelles (liste non exhaustive)[182] :
D'azur à l'agneau pascal d'argent, la tête contournée, ornée d'un nimbe d'or chargé de trois tourteaux de gueules, portant une longue croix de gueules au guidon d'argent chargé d'une croix de gueules[188].
Détails
Attribué en 1427 et confirmé par d'Hozier en 1696.
NapoléonIer (1769-1821), empereur des Français ; visiteur occasionnel de Grasse, il y fit une halte lors de sa remontée sur Paris en1815. Il est contraint d'y abandonner, place de la Foux, 4 canons, une berline et plusieurs voitures.
La princessePauline Bonaparte (1780-1825) séjourna longtemps dans la ville à partir de1811. Elle se promène souvent dans ce que sont aujourd'hui les Jardins de la princesse Pauline.
Claude-Marie Courmes (1770-1865), négociant et armateur, conseiller général du Var (1811-1833), maire de Grasse (1830-1835), député du Var (circonscription de Grasse) (1831-1834)[189] est né et mort à Grasse.
Helena Rubinstein (1870-1965), industrielle et fondatrice de la société du même nom, fait construire une maison en marbre blanc d'inspiration marocaine à Grasse[193].
Marcus Eli Ravage (1884-1965), écrivain juif américain immigrant, mourut à Grasse.
Eliane Diverly (1914-2012), peintre, portraitiste, aquarelliste. Née à Grasse, dans une famille de parfumeurs, elle peignit notamment Grasse et ses environs et travailla pour la parfumerie.
Gérard Philipe (1922-1959), acteur, grandit à Grasse au Parc Palace qui était présidé par son père pendant l'Occupation. Son grand-père fut maire de Grasse.
Maj-Britt Nilsson (1924-2006), actrice suédoise, morte à Grasse.
Jean Bellec (1920-2002), compagnon de la Libération, décédé à Grasse.
Hervé de Fontmichel (1936-2011) Maire de Grasse durant 18 ans, conseiller général élu dans le canton de Grasse-Sud de 1985 à 1986, puis dans le canton de Grasse-Nord de 1992 à 1994.
Thomas Touré (1993-), footballeur professionnel, né à Grasse.
Martin Esposito (1977-), réalisateur et acteur, né à Grasse.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Nice comprend une ville-centre et50 communes de banlieue.
↑a etbNé en 1897, Honoré Lions est maireSFIO-PCF de Grasse en 1947 à la suite de la mort du docteur Pierre Colomban, puis de 1959 à 1971. Il est le père deJacques-Louis Lions, mathématicien et membre de l'Académie des sciences, et le grand-père dePierre-Louis Lions, mathématicien et lauréat en 1994 de lamédaille Fields. Il meurt en 1983.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Cartulaire de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille, Volume 1, Edited by Benjamin Edme Charles Guérard, Cambridge University press, 2010, page 22, Chartularium 16,« Dos Sancti Petri humus monasterii » : 15 octobre 1040« Et Guillemus de Grassa dat unum mansum in combattu Antibolense, … »présentation en ligne).
↑Ernest Hildesheimer, Histoire de Grasse et sa région, Édition Horvath 1984, p. 17 :Pour la première fois le nom de Grasse apparaît dans un texte le 15 octobre 1040... Guillaume de Grasse, ce personnage désigné ailleurs sous le nom de Guillaume Gauceran était le petit fils de Rodoard.
↑Emile Litschgy, Nos ancêtres les grassois, Édition TAC Motifs 1999, p. 42 :Ce Gauceran a deux fils,... et Guillaume Gauceran qui signera un acte du nom de Guillaume de Grasse, ce sera ainsi pour la première fois que le nom de notre ville apparaitra dans l'Histoire.
↑M. L. d'Armagnac Del Cer, Les vieux noms de la France méridionale et centrale, Édition L vieille France 1981, p. 455 :... Rodoard, prince d'Antilles, père de Gauceran dont Guillaume Gauceran qui porta le nom de Grasse en 1040,.....
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
La version du 12 janvier 2006 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.