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Grande distribution

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Lagrande distribution naît en réponse à l'apparition de laconsommation de masse durant leXXe siècle. Les premières enseignes proposant de la vente enlibre-service voient le jour àNew York en 1930. Le modèle de vente en libre-service qui rend possible lavente au détail et donc la création dessupermarchés arrive en Europe après laSeconde Guerre mondiale, en 1948 àParis etLondres, en 1951 enSuisse et en 1950 àBruxelles.

Définition

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Rangées dechariots sur leparking d'unhypermarchéAuchan àBordeaux.

Lagrande distribution désigne l'ensemble des opérateurs :

  • faisant lecommerce de détail debiens et des services de consommation et éventuellement des services associés (livraison, SMB, financement…) à destination des consommateurs finaux ;
  • à partir de points de vente disposant d'une grande surface réservée à la vente, ainsi que d'autres zones accessibles aux clients (parking) ou non
  • organisés pour la vente enlibre-service : les produits sont exposés sur des linéaires pour être choisis et prélevés directement par le consommateur.

Au Portugal, selon la définition de l’INSEE[1], lesecteur économique de la Grande distribution est constitué deshypermarchés et des entreprises dites du grand commerce spécialisé.

Au sens de l'INSEE, le secteur représente plusieurs centaines de milliers d'emplois : 125 664 personnes en France — pour l'année 2008 — selon la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution[2].

Il y a en France[3] environ 44 000 points de vente alimentaires généralistes. Près de 10 900 communes en France disposent d’au moins un magasin généraliste d’alimentation.

Modèle économique de la grande distribution

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Traits caractéristiques

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Marges dégagées dans les rayons alimentaires

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Rayon alimentaire d'unsupermarchéTrader Joe's àPittsburgh aux États-Unis.

Le deuxième rapport de l'Observatoire des prix et des marges[4] décortique précisément laformation des prix dans les cinq rayons alimentaires (boucherie, charcuterie, volaille, produits laitiers et fruits et légumes frais) en distinguant les marges brutes et nettes réalisées, ce qui permet de connaître non seulement la différence entre prix d'achat et prix de vente, mais aussi quels sont les coûts des enseignes (salaires, frais de centrale, loyers, etc.).

Les résultats sont variables d'un rayon à l'autre. Sur 100 € de chiffre d'affaires, la distribution reverse à ses fournisseurs entre 69,40 € (pour la charcuterie) et 76,60 € (pour les produits laitiers). Soit une marge brute comprise entre 23,40 et 30,60 €. Avec cette somme, les hypers et supers payent leur personnel (4 à 10,40 € selon le service rendu : service à la coupe ou libre-service) et toutes autres charges. Au bout du compte, la marge nette moyenne est de 1,90 €. Négative pour la boucherie (-1,90 €), légèrement positive (+0,60 €) pour les fruits et légumes et (+1,90 €) pour les produits laitiers, et beaucoup plus confortable pour les rayons charcuterie (5,10 €) et volaille (5,90 €).

Le rapport — malgré un effort de transparence évident — comporte cependant au moins deux biais importants[5] : d'une part, la méthode de répartition des frais utilisée par les enseignes n'est pas connue, et d'autre part, l'étude porte non sur des produits ou familles de produits, mais sur des rayons entiers.

Organisation de la grande distribution

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Clientèle visée et assortiment offert

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La grande distribution s'adresse essentiellement auconsommateur final en lui présentant une offre :

  • généraliste : l'assortiment vise à satisfaire de façon plus ou moins étendue, en fonction de lasurface de vente disponible, via un assortiment plus ou moins large et profond l'ensemble des besoins plus pertinents des ménages consommateurs en provenance de lazone de chalandise. Le nombre des articles offerts peut être compris dans une fourchette allant de plusieurs centaines à plusieurs dizaines de milliers deconditionnements/présentations (ex. : hypermarché généraliste de l'enseigneE.Leclerc ouCarrefour).
  • spécialisée : l'assortiment est également plus ou moins large et profond mais cible une ou quelques familles de produits, dans le but de satisfaire des besoins spécifiques (ex. : magasinDecathlon orienté vers l'univers « Sports et Loisirs » ouIkea orienté vers l'univers « Aménagement-Décoration de la maison »).

Lessurfaces de vente dédiées spécifiquement aux professionnels sont réputées faire partie du secteur de ladistribution professionnelle (ex. : l'enseigneMetro).

En 2020, en France, la grande distribution vendait 55 % desaliments biologiques proposés sur le marché. Elle applique sur ce créneau ses méthodes habituelles, comme lamarque de distributeur, dans une offre large et diversifiée. Les produits bios portant unlabel d'agriculture biologique répondent au même niveau d'exigence que dans tout autre point de vente. Pour satisfaire leur importante demande, les filières bio deviennent semi-industrielles. Pour tenir la concurrence, lesaliments industriels bio souffrent quelques fois d'une baisse de qualité : ils gagnent en compétitivité en jouant sur l'origine géographique, en rajoutant du sucre, en utilisant l'huile de palme - qui n'est pas interdite. Il se produit quelques fois des aberrations écologiques, comme la culture de tomates en France, certes bios et locales, pourtant cultivées dans des serres chauffées, générant un niveau de pollution quatre fois supérieur que la culture et le transport de tomates depuis l'Espagne. Mais, quelques fois, pour gagner en visibilité, les opérateurs de la grande distribution lancent des gammes de produits plus exigeantes au contraire en termes de respect de l'esprit de l'agriculture biologique. La crainte générale du marché et des clients est que, le bio ne dit pas forcément l'équitable ; l'agriculture risque d'être la variable d'ajustement. En 2020, seulPicard Surgelés s'est lancé dans une démarche de labellisation, avec laFédération nationale d'agriculture biologique des régions de France, dans le domaine du commerce équitable[6].

Organisation adaptée à l'assortiment et aux surfaces de vente

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SelonLibre Service Actualités, périodique professionnel (français) de référence[7][source insuffisante], la « grande distribution » est censée regrouper :

Organisation pour assurer la logistique et les services

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Centre de distribution Les Mousquetaires d'Avermes.

Quels que soient les liens juridiques ou économiques unissant lespoints de vente :intégrés,coopératifs,franchisés ou indépendants associés, ils constituent aussi la base d’uneintégration verticale pouvant couvrir différentes fonctions :

Structuration par groupes et enseignes

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Graphique illustrant le chiffre d'affaires de différents distributeurs aux États-Unis en 2006.

Ces organisations sontintégrées horizontalement et disposent d'uneenseigne, afin de bénéficier d’une communication et d’uneimage de marque commune à tous les commerces qui le composent.

Les magasins faisant partie d'un même groupe peuvent être liés par des liens juridiques et économiques divers :points de vente intégrés,points de vente coopératifs oupoints de vente franchisés, association de magasins indépendants (ayant ou n'ayant une position diteducroire vis-à-vis des tiers).

En France

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Article détaillé :Grande distribution en France.

Le développement des implantations et laconcurrence économique au sein du secteur sont — en 2007 et selon les principaux économistes[8] — fortement encadrés, sinon limités par les multiples lois et réglementations (loi Royer,Commission nationale d'équipement commercial,CDUC,loi Galland…).

  • Pour les uns, cette réglementation se justifie par le fait qu'elle protège le commerce de proximité ou les producteurs face à une emprise trop forte de la grande distribution.
  • Pour d'autres, elle handicape lepouvoir d'achat car elle aboutit dans la pratique à « tempérer » laconcurrence en réduisant le nombre des distributeurs — voire en instaurant unnumerus clausus — pouvant exercer une activité commerciale sur le périmètre d'unezone de chalandise déterminée[9].

En Europe

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Chiffre d'affaires en milliards d'euros des principales sociétés de grande distribution en Europe[10]
EntreprisePays200020012002200320042005200620072008200920102011201220132014
CarrefourFrance73,17876,878,981,48287,499,386,985,989,3281,2776,374,3
TescoRoyaume-Uni26,839,841,649,253,860,662,665,968,272,977,375,976,1
Metro AGAllemagne46,949,551,553,656,455,759,965,9
Rewe34,637,537,439,240,841,743,545,1
AuchanFrance30,835,237,538.139,140,442,144,242,544,4
EdekaAllemagne31,231,130,531,531,638,039,237,8
Lidl12,3-20,821,334,9-38,943
Aldi31,1-3233,635,3-36,4-
IntermarchéFrance36,337,238,438,43830.331,532,734,8343537
E.Leclerc23,825,12627,228,428,529,430,337,8
TengelmannAllemagne27,628,528,526,826,325,718,519,7
Sainsbury'sRoyaume-Uni30,128,526,727,224,924,725,8-
Casino Guichard PerrachonFrance19,12222,8[11]2323,222,822,524,9
AholdPays-Bas52,266,672,756,144,644,544,924,9
Delhaize GroupBelgique18,221,420,718,517,818,619,219,0
Morrisson WM SupermarketRoyaume-Uni---19,318,4-18,3-
Coopérative UFrance10,511,712,713,814,715,115,616,8
KarstadtAllemagne15,215,915,813,515,715,5--
MigrosSuisse12,913,613,713,913,113,112,614,2
Coop------14,7-
Marks & SpencerRoyaume-Uni12,212,311,612,811,911,5-
Groupe Louis DelhaizeBelgique--9,3--11,0--

Gestion des risques dans le secteur de la grande distribution

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Article connexe :Gestion du risque.

Encadrement légal

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Risque alimentaire

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La distribution alimentaire nécessite des installations et des procédures spécifiques, le plus souvent encadrées par des lois et est contrôlée par l'administration et des agences publiques.

Par exemple, en France, les réglementations sanitaires et vétérinaires encadrent depuis toujours la production, la distribution et l'évacuation des déchets alimentaires (boucherie, charcuterie…). L'Afssa, agence publique française dépendante de la Direction des services vétérinaires duministère de l'Agriculture, est chargée d'évaluer ce risque sur le territoire. Sans être chargée des médicaments qui relèvent du ministère de la Santé, elle est l'équivalent de laFood and Drug Administrationaméricaine.

Risques liés aux stockages et aux installations

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Les installations frigorifiques comprenant deschambres froides, des banques réfrigérées et des compresseurs nécessaires à la bonneconservation des aliments sont, en France soumises, à autorisation au titre de la législation desICPE. Il en est de même pour lesstations de distribution de carburant soumises à déclaration en deçà d'un certain débit distribué et d'une autorisation au-delà.

Prévention des risques

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La méthode de contrôle dite deSystème d'analyse des dangers et de maîtrise des points critiques (HACCP) est une obligation législative européenne dans le secteur de la production et de la distribution alimentaire (ISO 22000).

Responsabilité sociale

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Article connexe :Responsabilité sociale des entreprises.

En 2007, le CIES[12] a lancé un programme mondial visant au respect des clauses sociales nommé GSCP (Global Social Compliance Programme). Ce projet incluant les plus grands distributeurs mondiaux mais également des fournisseurs de la grande distribution s'appuie sur les textes internationaux et vise à promouvoir et faire respecter les meilleures pratiques concernant les questions de santé, sécurité, salaires, travail des enfants et discriminations dans les pays producteurs où les législations font défaut ou ne sont pas respectées[13].

En 2008, l'association de distributeurs Food Business Forum (CIES)[12] a prôné le renforcement de la prise en compte dudéveloppement durable dans le secteur de la grande distribution :« Même si la grande distribution n'est pas la mieux placée pour être à l'avant garde du développement durable, il lui faut quand même agir »[14].

Pression des consommateurs pour le développement durable

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Les notions de « Consom'action » et de « citoyen-consommateur »[15] sont utilisées par certains auteurs pour décrire l'influence de groupe de consommateurs, par leur pouvoir économique, utilisant en plus des caractéristiques influant sur leur propreutilité (prix des biens, qualité, quantité), des critères écologiques ou éthiques comme le bilan carbone ou la responsabilité sociale des producteurs ou des distributeurs.

Prix de vente aux consommateurs et bilan carbone

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Comme toute activité humaine, le secteur de la grande distribution génère des émissions degaz à effet de serre (transport, commercialisation). Les biens vendus ont des « bilans carbone » (mesure de la quantité d'énergie fossile utilisée pour la production, le transport et la commercialisation) différents en fonction de leurs caractéristiques, de leur mode de production, de la chaîne logistique d’acheminement entre site de production et site de vente (dont l'organisation est réalisée selon le critère de l'optimisation des coûts – des carburants en particulier), du format du point de vente, et du trajet parcouru par le consommateur. Le bilan carbone n'est pas toujours reflété par le prix du produit.

Certains biens peuvent êtreéchangés internationalement en fonction desavantages compétitifs des économies (du fait despécialisation, de caractéristiques climatiques, du niveau d’imposition…), destaux de change nominaux et réels, et des différences de réglementation (réglementation du travail, normes sociales et écologiques…) entre pays, qui se répercutent sur lecoût de production des biens. Le bilan carbone d’un article n’est alors pas forcément corrélé au prix de vente, puisque lescoûts de transport élevés peuvent être compensés par un moindre prix à l’achat dans le pays producteur.

Position dominante de la grande distribution

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Pour de nombreux articles et plus particulièrement dans le secteur alimentaire, la grande surface exerce une position dominante par rapport aux filières d’approvisionnement. Lorsqu'un nombre restreint d’entreprises constitue le principal débouché de la plus grande partie de ces filières, la forte concentration de la distribution renforce cette domination (surtout dans les pays développés, et de manière croissante dans les pays en développement).

À l'inverse, les petits producteurs et paysans sont très nombreux et souvent victimes de lasurproduction. Pour écouler leurs stocks, ces petits producteurs sont souvent contraints de se plier aux exigences de la grande distribution ou des industriels de la transformation.

N'étant plus maître de leur produit, dont le prix de vente et la quantité à produire sont dictés par la grande distribution, certains producteurs se tournent vers des alternatives tels que lescircuits courts.

La grande distribution a aussi des répercussions sur le mode de vie. « le Caddie en Or Massif » illustre bien les effets pervers de la grande distribution sur les comportements du consommateur[16].

Notes et références

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  1. Innovation et marchés de la grande distribution, INSEE, 2006
  2. « Panorama de branche 2008 (données sociales 2007) », surfcd.asso.fr, Fédération des entreprises du commerce et de la distribution(consulté le).
  3. Jonathan Le Borgne, « Les chiffres de la grande distribution en France », surjebosseengrandedistribution.fr,(consulté le)
  4. Rapport de 400 pages présenté le au ministère de l'Agriculture
  5. Séverin Husson, quotidienLa Croix, 14 novembre 2012, p. 11
  6. Cécile Blaize et Laure Marescaux, « Grandes surfaces - Est-ce du bio au rabais ? »,60 Millions de consommateurs. Hors-série N° 209 Manger Bio,‎(lire en ligne)
  7. las-conso.fr.
  8. Philippe Askenazy,Katia Weidenfeld,Les Soldes de la loi Raffarin - Le contrôle du grand commerce alimentaire, ed. Rue d'Ulm, coll. Cepremap, 18/05/2007(ISBN 2728803846)[lire en ligne].
  9. Dispositif de régulation des implantations commerciales, www.pme.gouv.fr[lire en ligne].
  10. « Sources : rapports d'activité, presse, Ubifrance », surfcd.asso.fr, Fédération des entreprises du commerce et de la distribution(consulté le).
  11. Chiffre d'affaires consolidé.
  12. a etb(en) CIES,[lire en ligne]
  13. Julien Chauveau, « Les grands distributeurs se mobilisent sur la responsabilité sociale »,Les Échos, 29/09/2007, p. 30.
  14. Selon Pauline Cardinaud,Points de vente, n°1028, 30/06/2008, p. 42.
  15. Robert Rochefort,Le bon consommateur et le mauvais citoyen, ed. Odile Jacob, mars 2007(ISBN 9782738119612), chapitre 9, p. 249.
  16. François Caviglioli, « Le Caddie en Or Massif »,Le Nouvel Observateur,‎

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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v ·m
Les 25 plus grandsdistributeurs mondiaux parchiffre d'affaires en 20241
1 :(en) National Retail Federation, «  Top 100 Retailers 2024 List », surnrf.com,.
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