Cet article concerne l'île principale du Royaume-Uni. Ne pas confondre avec la nation d'Angleterre, ni avec l'État britannique duRoyaume-Uni, ni avec l'archipel desîles Britanniques.
La première occurrence de l'association des mots « Grande » et « Bretagne » pour désigner les îles britanniques se trouve engrec ancien, notamment utilisée parPtolémée pour faire la distinction entre la Grande-Bretagne (engrec ancien :Μεγάλη Βρεττανία /Μegálē Brettanía) et l'Irlande (Μικρά Βρεττανία /Mikrá Brettanía)[1].
Grande-Bretagne est l'équivalentfrançais de l'anglaisGreat Britain directement issu dumoyen anglaisGreat Brittaigne[2], et de l'anglo-normandla Grande Brettayne, ce terme venant de l'ancien françaisBretaigne. Il est dérivé dulatin médiévalBritannia Maior — par opposition àBritannia Minor qui désignait la péninsule française —, déclinaison deBritannia ouBrittānia, « la terre desBrittons ». Britannia est une latinisation des dénominations grecquesΠρεττανοί, Βρεττανίαι (employées parPythéas, qui a fait un voyage d'exploration autour desÎles Britanniques entre 330 et 320av. J.-C.), transcrites ducelte britonnique*Pretani,ethnonyme qui pourrait faire référence aux corps peints ou tatoués des tribus peuplant les îles. Cependant,(Grande)-Bretagne ne supplante qu'auxIXe et Xe siècles l'appellationAlbion (dérivée duceltiqueAlba, « blanc », qui désigne par la suite uniquement l'Écosse).
Historiquement, les nomsBretagne insulaire, parfois également appelée l'île de Bretagne, ont été utilisés.
Le termeGrande-Bretagne est parfois utilisé par erreur comme synonyme deRoyaume-Uni, venant du fait que tous les habitants du royaume sontcitoyens britanniques (British). Le Royaume-Uni inclut cependant l'Irlande du Nord qui ne fait pas partie de la Grande-Bretagne, puisque située en Irlande.
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Géologie (simplifiée) de la Grande-Bretagne et des iles environnantesLocalisation de la Grande-Bretagne.
La Grande-Bretagne est le pays d'origine de la géologie moderne, dont les principaux maîtres sontCharles Lyell etRichard Owen.
L'île est séparée de celle d'Irlande par une mer présente à cause d'une dépression bathymétrique due à un sur-creusement par les calottes de la dernière période glaciaire; ce sont ces mêmes glaciers qui sont responsables du creusement des vallées glaciaires que sont les lochs ou fjords d'Écosse, vallées dont les axes, c'est-à-dire l'axe d'écoulement des glaces, sont justement dirigés vers cette mer entre Grande-Bretagne et Irlande où la calotte principale se trouvait.
L'île de Grande-Bretagne est, autour desannées 500 émiettée en petits royaumes pictes, celtiques ou anglo-saxons dont les peuples et les noms se retrouvent parfois aussi enIrlande, enArmorique et enGermanie.
En français, le terme « Bretagne » finit par s'attacher à la péninsule armoricaine, alors que le terme « Grande-Bretagne » désigne l'ancienne Bretagne insulaire. En anglais, le termeBritain est couramment employé pour parler de la « grande Bretagne »[Note 2], alors queBrittany désigne la Bretagne continentale.
La Grande-Bretagne subit des invasions successives de peuplement. Au sud s'installent notamment desAngles et desSaxons. Plus au nord s'installent desVikings, venus des actuels Danemark et Norvège.En 1066, l'Angleterre est conquise par lesNormands deGuillaume le Conquérant.
L'unification de la Grande-Bretagne en unÉtat politique et souverain a été progressive. La conquête anglaise du pays de Galles s'acheva en 1282 sur un champ de bataille, avec la victoire d'ÉdouardIer surLlywelyn, le dernier prince gallois indépendant. Le pays est devenu une partie constituante duRoyaume d'Angleterre en 1536.
Les couronnes d’Angleterre et d'Écosse sont portées par le même souverain depuisJacques (James)Ier d’Angleterre etVI d’Écosse, qui monta sur le trône écossais en 1567 et sur le trône anglais en 1603, à la suite du décès de sa cousineÉlisabethIre d'Angleterre. Le, il s'autoproclama « King of Great Brittain, France and Ireland » (« Roi de Grande-Bretagne, de France et d'Irlande »), titre qu'ont repris certains de ses successeurs. Sous le règne d'AnneIre de Grande-Bretagne, depuis l'Acte d’Union de 1707, les parlements d'Angleterre et d'Écosse ont été fusionnés et les deux nations constituent un même royaume, laGrande-Bretagne.
LaPremière Guerre mondiale remet en cause cette domination, au profit desÉtats-Unis. Dès 1925, le Royaume-Uni annonce son retour à l'étalon-or, lalivre étant passée à l'automne 1923 de 76 à 91 francs en dix semaines[3]. Cette décision deWinston Churchill, prise sous l'influence d'uneCity qui veut rester première place financière mondiale, est fustigée par l'économisteJohn Maynard Keynes, car reposant sur la parité d'unelivre pour 4,86 dollars, qui pénalise l'industrie britannique[4]. L'indice de la production manufacturière n'atteint que 106 en 1928 en Grande-Bretagne, sur une base 100 en 1913, contre 118 enAllemagne et 139 enFrance[5].
↑En 1975, le gouvernement britannique réaffirme que le termeBritain, et pasGreat Britain, peut être utilisé comme forme abrégée de la désignation du « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord », in « Britain 2001-The Official Yearbook of the United Kingdom », 2001, Office of National Statistics/Her Majesty's Stationary Office(ISBN978-0-11-621278-8)[réf. incomplète].