Lescollectivités territoriales duHaut-Rhin et duBas-Rhin fusionnent le, à la suite de la loi du[16] pour former lacollectivité européenne d'Alsace, qui bénéficie de certaines compétences particulières (notamment en matière de coopération transfrontalière et de promotion du bilinguisme). Une telle évolution interroge et inquiète les élus des autres départements sur le maintien éventuel de l'Alsace dans le Grand Est et le devenir même de la région[17],[18],[19],[20].Le,Frédéric Bierry, président de la nouvelle collectivité européenne d'Alsace, appelle en effet au démantèlement de la grande région, en s'appuyant sur les critiques du premier ministreJean Castex vis-à-vis de la réforme territoriale[21].Différents élus de la Grande Région, dont le sénateur Jean-Louis Masson[22], ou l'ancien président de la région Lorraine Jean-Pierre Masseret, émettent le même souhait[23], l'avenir de la région posant de réelles interrogations[24],[25]. Le président de la République écarte à nouveau l'idée de sortie de l'Alsace[26].
Le nom provisoire retenu par la loi était « Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine », une juxtaposition des noms des anciennes régions par ordre alphabétique. Ce nom temporaire est parfois abrégé en ALCA ou ACAL dans les médias.
Lenouveau nom définitif « Grand Est » a fait l'objet d'undécret en Conseil d'État le[27], sur proposition duconseil régional de la région fusionnée[28] qui a soumis la dénomination au débat et au vote en séance plénière le, cette dénomination ayant été adoptée avec104 voix[29].
Le nom Grand Est permet également de faire subsister les trois régions historiques. Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, dont les noms apparaissent sur le logo de la grande région, constituent le Grand Est de la France.
Avant le débat au conseil régional, le nom a été soumis à des sondages et à un plébiscite par internet.
Différents noms comme « Nord-Est », « Grand Est Europe », « Cœur d'Europe », « Austrasie »[30],[31], « Eurorégion Est »[30], « Lotharingie »[32] ou encore « Est Europe »[30] ont été évoqués.
D'une manière générale, les médias ont utilisé spontanément le nom « Grand Est » pour désigner la nouvelle région fusionnée[33],[34],[35].
Une consultation conjointe deFrance 3 Champagne-Ardenne etFrance 3 Lorraine a montré que le nom « Région Grand Est » arrivait en tête parmi les sondés avec 29,38 % des votes[36]. Un sondage deL'Est républicain a également placé « Grand Est » en tête avec 43 % des votes[37].
Bien que le nom « Grand Est » soit arrivé largement en tête au sein de la population, le comité d'experts chargé de recenser et de filtrer les propositions de nom l'a exclu et a choisi de soumettre au vote trois noms inédits[38] dont la pertinence est remise en question[39],[40],[41].
L’exécutif régional s’est finalement réuni lundi 14 mars(quelle année ?) et a acté à l’unanimité l’intégration de « Grand Est » dans les propositions aux citoyens[42]. Les quatre noms retenus étaient donc les suivants[43] :
Rhin-Champagne, dont la première partie fait référence auRhin. Le fleuve délimite la région à l'est et ses affluents (notamment laMoselle et l'Ill) traversent l'Alsace et la Lorraine. La seconde partie fait référence à laChampagne qui couvre l'ouest de la région. Ce nom aurait une bonne image à l'international[41]. La Lorraine était escamotée dans cette appellation ;
Grand Est, un nom rappelant la situation géographique de la nouvelle entité territoriale en France.
À la suite du vote de la population par Internet, l'appellation « Grand Est » a été plébiscitée avec plus de 75 % des suffrages sur les 277 000 votes enregistrés[44].
Les habitants du Grand Est n'ont pas d'appellation reconnue officiellement. Ils demeurentAlsaciens,Champenois etLorrains.
L'INSEE emploie toutefois le termeGrands-Estois en 2017[45] etGrandestois en 2019[46] ; divers médias utilisent également le nomGrand-Estois[47],[48] ainsi queGrand-Estiens[49],[50] depuis 2016.
La région est à cheval entre leBassin parisien à l'ouest et l'Europe rhénane à l'est, ces deux zones étant séparées par ladiagonale du vide ou diagonale des faibles densités qui la traverse.
Lesgrands lacs de Seine, situés pour partie en Champagne-Ardenne, contribuent à la régulation de la Seine, avant qu'elle ne rejoigneParis.
Lanappe phréatique rhénane dans laplaine d'Alsace, et plus généralement dans lefossé rhénan constitue la plus grande réserve d'eau douce d'Europe. LeSaulnois présente des mares salées remarquables, uniques en France continentale[53], où poussent des planteshalophiles telles que la salicorne.
La région compte 5 559 051 habitants (population municipale au) d'après le journal officiel[2]. La population est essentiellement concentrée à l'est, dans lapartie rhénane, le long duRhin, de sesaffluents (laMoselle enLorraine et l'Ill enAlsace) et de sessous-affluents. La partie située dans lebassin parisien à l'ouest est moins peuplée et plus rurale. Ladiagonale du vide (oudiagonale des faibles densités), qui traverse la France de l'Ardenne auxPyrénées, atteint dans la région ses plus faibles densités de population dans laMeuse (31 hab./km2), dans l'Aube (51 hab./km2) et enHaute-Marne (29 hab./km2). Le département desArdennes est couvert lui aussi par la diagonale du vide mais sa population réside majoritairement à l'ouest dans le bassin parisien. Le département desVosges est dans une situation similaire, la partie ouest étant occupée par la diagonale du vide mais l'est appartient ausillon mosellan, partie lorraine de l'Europe rhénane. À l'inverse, l'Alsace (229 hab./km2), située en bordure duRhin, fait partie des territoires les plus densément peuplés de France. Cette densité de population est encore plus forte enplaine, l'Alsace étant couverte par des massifs montagneux à l'ouest et au sud.
En 2018, le taux de pauvreté, de 14,8 %, est proche de la moyenne nationale[54].
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
L'évolution de la population est positive, elle montre une progression depuis 1968. Cette évolution est toutefois très inégale, les régions frontalières de la partie rhénane connaissent une nette progression de leur population tandis que le reste de la région connaît une stagnation, voire un déclin démographique.
Évolution démographique de la région Alsace - Champagne-Ardenne - Lorraine
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
L'acte III de la décentralisation renforce essentiellement deux types de collectivités : la région grâce à laloi NOTRe et l'intercommunalité grâce à laloi MAPTAM. Le premier volet a donné lieu à la création de la grande région tandis que le second est axé sur les grandes agglomérations régionales. La région Grand Est compte en effet cinq grandesagglomérations de plus de 200 000 habitants au centre de grandesaires d'attraction des villes dépassant toutes 350 000 habitants. Il s'agit de Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse et Reims.
Ces agglomérations concentrent l'essentiel des services déconcentrés de l'État, des zones commerciales, des infrastructures culturelles, des zones industrielles, des technopoles, des ports fluviaux et des infrastructures aéroportuaires. Afin de piloter la dynamique de ces grandes agglomération (politique de l'habitat, de mobilité, aménagement du territoire, etc.), une partie importante des communes qui les composent se sont donc regroupées au sein des cinqétablissements publics de coopération intercommunale (EPCI) suivants (population municipale au recensement de 2020) :
Quatre de ces intercommunalités ont choisi de coordonner leur action dans le cadre de territoires plus vastes. Ainsi, la métropole du Grand Nancy et l'Eurométropole de Metz se sont regroupées (avec deux autres agglomérations lorraines[N 5]) au sein dupôle métropolitain européen du Sillon lorrain tandis que l'Eurométropole de Strasbourg et Mulhouse Alsace Agglomération (ainsi que trois autres agglomérations alsaciennes[N 6]) ont fondé lepôle métropolitain d'Alsace.
Lesserments de Strasbourg du sont considérés comme l'« acte de naissance de lalangue française »[59],[60],[61].Johannes Gutenberg y commence ses premiers travaux sur l'imprimerie entre 1434 et 1444. Son université est fondée en 1538. La ville devient française en 1681 et laMarseillaise y est écrite parRouget de Lisle dans la nuit du au. Sous domination allemande entre 1871 et 1918, la ville est la capitale de l'Alsace-Lorraine (Reichsland Elsaß-Lothringen). Strasbourg connait alors à cette époque d'importants bouleversements urbanistiques grâce notamment à la volonté du gouvernementberlinois qui veut faire d'elle la vitrine du savoir-faire allemand. SaNeustadt (nouvelle ville) est l'un des plus beaux exemples de l'architecture germanique de la fin duXIXe siècle et du début duXXe siècle.
Aujourd'hui Strasbourg est le chef-lieu de la région mais aussi le siège de multiplesinstitutions européennes et internationales et à ce titre, elle est une des capitales de l'Union européenne. Elle est ainsi l’une des seules villes avecGenève,La Haye,Montréal etNew York, à être le siège d'organisations internationales sans êtrecapitale d’un pays[62]. Strasbourg est une ville de congrès internationaux, la deuxième de France aprèsParis[63]. Leport autonome de Strasbourg est le deuxièmeport fluvial de France. Strasbourg est aussi, deuxième place bancaire et financière[64] et, en raison de la présence des sièges duConseil de l’Europe et duParlement européen et de75 ambassades et représentations diplomatiques, la seconde place diplomatique de France après Paris[65].
L'agglomération messine est située au nord-est de la région et à 150 km à l'ouest de Strasbourg, dans le département de laMoselle. Elle est centrée sur la commune deMetz, préfecture du département de la Moselle et de l'anciennerégion Lorraine, et l'Eurométropole de Metz. Elle comptait 286 510 habitants en 2016 au centre d'une aire urbaine de 391 187 habitants. Cette cité, dont les fondations remontent à avant l'époque gallo-romaine, a longtemps été au cœur de tensions politiques et économiques entre les mondes français et allemand.
L'agglomération rémoise est située dans ledépartement de la Marne et se trouve excentré de la capitale Strasbourg. Centrée sur la commune deReims et formant une partie de la communauté urbaine duGrand Reims, elle compte 212 949 habitants au recensement de 2015, au cœur d'une aire urbaine de 322 264 habitants. Desservie par l'axeParis -Strasbourg, Reims se situe en limite occidentale de laChampagne crayeuse. C'est la seule des cinq grandes agglomérations de la région à être située dans legrand bassin parisien, les quatre autres faisant partie de l'Europe rhénane.
D'autresagglomérations, moins peuplées que les cinq citées précédemment, ont aussi une influence sur la structuration du territoire à un niveau plus local. Deux d'entre elles dépassent les 100 000 habitants. Les communes qui les composent sont regroupées au sein des intercommunalités suivantes :
la communauté d'agglomération deTroyes Champagne Métropole (169 663 habitants en 2015), qui est centrée sur la ville deTroyes, préfecture du département de l'Aube. Laville-centre compte 60 928 habitants dans une unité urbaine de 136 330 habitants et uneaire urbaine de 194 504 habitants. L'agglomération de Troyes est très connue pour sesmagasins d'usine. Elle est située dans ladiagonale du vide dont elle constitue le plus grand pôle urbain dans la région ;
Trois autres intercommunalités ne disposent pas d'uneunité urbaine de plus de 100 000 habitants mais sont néanmoins au centre d'uneaire urbaine de plus de 100 000 habitants. Il s'agit desEPCI suivants :
Lemassif des Vosges ainsi que leJura alsacien ont un climat sous influence montagnarde. La végétation est composée essentiellement de conifères qui laissent place aux pâturages et plantes basses des hautes-chaumes au niveau des crêtes des Vosges.
La partie ouest de la Champagne est soumise à un climat de type océanique dégradé, tandis que sa partie est connait un climat semi-continental. C'est dans cette zone de transition qu'a pu se développer levignoble de Champagne, le plus septentrional de France. Le climat du reste de la région est également de type semi-continental. C'est le cas pour le sillon Lorrain, pour le nord de la plaine d'Alsace et pour la partie sud de cette dernière située face à latrouée de Belfort.
Le centre de laplaine d'Alsace, situé entre lesVosges à l'ouest et laForêt-Noire à l'est, est également située dans la zone climatique semi-continentale mais elle est soumise à l'effet de foehn qui rend son climat particulier. Ce phénomène se traduit par une pluviométrie moindre et des températures plus élevées l'été. L'influence de l'effet de foehn se ressent depuis le nord-ouest de larégion mulhousienne (aux environs deCernay) jusqu'au sud-ouest deStrasbourg (aux environs d'Obernai), là où l'altitude des Vosges qui font face à la plaine, est la plus élevée. C'est dans cette zone que s'étend la partie la plus importante duvignoble d'Alsace. La partie la plus exposée, appelée les collines sèches et située aux alentours deRouffach, abrite des espèces animales et végétales liées auclimat méditerranéen, une partie de la zone est protégée au sein de laréserve naturelle régionale des Collines de Rouffach. Le même phénomène est à l'origine despelouses steppiques du nord de laforêt de la Hardt et de laforêt de Nonnenbruch.
Nicolas Hulot, ministre de l'environnement, lance un appel en faveur de la protection du climat:« je ne peux m’accommoder d'un futur où les températures pourraient atteindre 55 °C dans l'est de la France »[95],[96].
Le principal massif marquant le paysage est celui desVosges, situé entre la Lorraine et l'Alsace. Le point culminant de ce massif qui est aussi le point culminant de la région est leGrand Ballon avec 1 424 mètres d'altitude. Les Vosges montent progressivement en altitude en partant du côté lorrain mais laissent brutalement place à laplaine d'Alsace sur le versant oriental. C'est sur ce versant que se trouvent les sommets les plus élevés.
Deux massifs de moindre importance occupent une partie du territoire de la région. LeJura alsacien qui culmine à 816 mètres d'altitude auGlaserberg, situé à la frontière avec laSuisse, et la partie méridionale dumassif ardennais qui culmine à 504 mètres d'altitude à laCroix-Scaille, située à la frontière avec laBelgique.
Le vastefossé rhénan s'étend sur tout l'est, dans laplaine d'Alsace. Cette plaine située entre les Vosges, laForêt-Noire et leJura a une altitude moyenne de 200 mètres.
Cette grande variété de reliefs, d'espaces aquatiques et de nature des sols conjuguée aux particularités climatiques locales permet l'épanouissement d'une flore et d'une faune abondante et fortement diversifiée. Des dents demammifères, trouvées àSaint-Nicolas-de-Port, enLorraine, figurent parmi les plus vieux restes de mammifères connus au monde[97].
Devant le souhait exprimé par la région et les administrations régionales d'avoir un interlocuteur unique en face d'elles, les fédérations de protection de la nature d'Alsace, de Champagne-Ardenne et de Lorraine se sont fédérées au sein deFrance Nature Environnement Grand Est[98].
La région Grand Est se distingue par sa mobilisation en faveur de la protection de l'environnement, et de la réduction de la consommation d'énergie en particulier[101].
L'Office des données naturalistes du Grand Est[102] (Odonat Grand Est) s'est donné pour objectif de recenser labiodiversité de la région. Il comprend naturellement des associations naturalistes.
Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace ;
Groupe Tétras Vosges ;
IMAGO ;
Ligue pour la protection des oiseaux de Meurthe-et-Moselle ;
Ligue pour la protection des oiseaux de Moselle ;
Ligue pour la Protection des Oiseaux en Alsace ;
Ligue pour la protection des oiseaux en Champagne-Ardenne ;
LOrraine Association NAture (LOANA) ;
Lorraine Information Naturaliste ;
Petite Camargue Alsacienne ;
REgroupement des Naturalistes ARDennais (RENARD) ;
Saumon Rhin ;
Société Botanique d’Alsace ;
Société d’Histoire Naturelle et d’Ethnographie de Colmar ;
Société Mycologique de Strasbourg ;
Société Mycologique du Haut-Rhin.
Le Conservatoire botanique deNancy, en tant que membre de la Fédération des Conservatoires botaniques nationaux, constitue un des conservatoires botaniques nationaux[103], tandis que le Conservatoire botanique national du Bassin Parisien a une délégation enChampagne[104].
Odonat Grand Est est un partenaire privilégié de la région du Grand Est en matière debiodiversité[105]. Dans le cadre des « 24 heures de la biodiversité », les naturalistes d'Odonat Grand Est venus des quatre coins du Grand Est se sont retrouvés sur l'Île du Rhin àFessenheim en mai 2018. Une centaine de personnes étaient présentes, comptant dans leurs rangs des ornithologues, mammalogistes, entomologistes, herpétologues (spécialistes des serpents) ou encore malacologues (spécialistes des mollusques). Mais il n'y avait aucun spécialistes des coléoptères sur place[106]. Les centres agréés de soin pour la faune sauvage du Grand Est décident de coopérer[107].
L'agriculture industrielle constitue un sujet d'inquiétude en Champagne. Ainsi, l'associationRobin Wood fournit les consommations de pesticides cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques en France. L'Aube occupe la première place avec 788 tonnes par an, suivi de laMarne avec 701 tonnes par an[108]. En matière de consommation de glyphosate, l'Aube occupe également la première place avec 276 tonnes par an[109]. L'interdiction de ce dernier se fait attendre[110].
EnChampagne, les taux d'utilisation des pesticides atteignent des records nationaux[108],[109]. FNE appelle leG7 environnement qui se tient àMetz en mai 2019 à prendre la mesure de l'urgence absolue[111] en matière de biodiversité. L'extinction du grand tétras semble imminente[112].
Le parc naturel régional de Lorraine s'étend sur 2 100 km2 dans les départements de laMeuse, deMeurthe-et-Moselle et de laMoselle. Il n'est pas continu mais coupé en deux parties et couvre davantage des zones rurales que des zones naturelles protégées. Les zones protégées sont despelouses calcaires, des vallons forestiers, des mares salées, prairies humides, étangs et cours d’eau.
Leparc national de forêts, l'un des derniers parcs nationaux créé, situé à cheval sur le Grand Est et laBourgogne-Franche-Comté, est critiqué parFrance Nature Environnement comme étant une « coquille vide ». En effet, depuis sa création en novembre 2019, il est possible d'y pratiquer la chasse à courre, l'agriculture intensive de céréales ainsi que des coupes rases de parcelles forestières[122].
Dans le domaine des produits de luxe, l'entrepriseLalique est présente àWingen-sur-Moder et la maisonPierre Hermé présente dans le monde entier dispose toujours de sa manufacture de chocolats et de macarons en Alsace, àWittenheim. Il y a également lacristallerie de Saint-Louis, propriété d'Hermès et renommée dans le monde entier qui fait partie de la richesse de ces produits de luxe.
La ville deSarrebourg en Moselle-Sud accueille notamment le siège et l'usine du fabricant de chaussuresMephisto ainsi que le siège français de l'enseigne degrande distributionNorma.
Dans le secteur deSaverne, l'entreprise de matériels agricolesKuhn emploie 1 450 salariés[125]. L'entrepriseCaddie, installée àDrusenheim, exporte elle seschariots de supermarché dans le monde entier et son nom est devenu uneantonomase pour l'ensemble des produits similaires.
Dans lesecteur tertiaire, la plateforme aéroportuaire internationale de l'Euroairport représente environ 6 500 emplois[126]. Avec les ports rhénans, elle donne à la région, une ouverture internationale forte en matière defret et dedéplacements professionnels.
le pôleAlsace Biovalley (anciennement innovations thérapeutiques) à vocation mondiale qui concerne les sciences de la vie, les biotechnologies, la pharmacie. Ce pôle rassemble 81 entreprises dont la géographie va de Brest/Lyon à l'Allemagne et la Suisse[127] ;
le pôle automobile du futur axé autour des constructeurs Stellantis Peugeot Citroën, Bugatti, FAM Automobiles, Dangel Automobiles, Lohr Industries et Alstom Transport. En 2008, le budget alloué enrecherche et développement s'est établi à 440 millions d'euros[128] ;
le pôle Fibres-Energivie axé sur les fibres naturelles qui concerne des entreprises de Lorraine et d'Alsace mais aussi de Franche-Comté[129] ;
le pôle Materalia, axé sur les matériaux et procédés, dispose d’implantations à Metz et Charleville-Mézières. Ses priorités stratégiques sont les marchés de l’énergie, de l’aéronautique, de l’automobile et du médical et développe l’excellence technologique de ses territoires sur les techniques clés : la métallurgie et les procédés, les nanomatériaux, les composites, les nouveaux procédés de fabrication, le développement durable[130].
L'Alsace et laLorraine sont respectivement les première et troisième régions brassicoles de France. Le Grand Est est, de très loin, la première région productrice debière du pays avec cinq des huit grandesbrasseries françaises :Kronenbourg,l'Espérance,Meteor,Licorne etChampigneulles. L'Alsace est aussi la première région française productrice dehoublon. La Lorraine est la première productrice demirabelles au monde. Elle assure en effet près de 80 % de la production mondiale. La région compte également deux des plus grands vignobles français : levignoble de Champagne qui s'étend sur34 500hectares[132] et levignoble d'Alsace qui s'étend sur15 527 hectares, ainsi qu'un autre, beaucoup plus petit, levignoble lorrain.
Les agglomérations de Nancy et Metz sont celles qui dépendent le plus de l'emploi public avec respectivement 40,7 % et 39,8 % d'emplois dans lesservices non marchands[133]. À l'inverse, Mulhouse, suivie de Strasbourg ont la proportion d'emplois publics la plus faible. Hormis Mulhouse, toutes ont une proportion d'emplois dans lesecteur marchand inférieure à la moyenne nationale[133]. Malgré la crise industrielle, avec 17,5 % d'emploisindustriels[133] (contre 10 % au niveau national), Mulhouse reste l'agglomération la plusindustrialisée de la région, suivie de Reims (11,3 %), aucune des autres grandes agglomérations ne dépassant la moyenne nationale[133]. Dans le secteur des emploisscientifiques, techniques et de support auxentreprises, aucune des grandes agglomérations de la région ne dépasse la moyenne nationale (13 %), seule Strasbourg s'en approchant avec 12,8 %[133]. C'est également l'agglomération strasbourgeoise qui offre le plus d'emplois tertiaires dans la totalité du secteur marchand. À l'inverse, toujours dans le secteur tertiaire, avec 20,8 % d'emplois dans lecommerce, letourisme et lestransports, Nancy est la seule agglomération à ne pas dépasser la moyenne nationale[133]. Le tableau ci-dessous montre la répartition de l'emploi dans les grandes agglomérations de la région[133] :
Industrie (%)
Commerce, tourisme et transports (%)
Emplois scientifiques, techniques et de support (%)
En 2016, le Grand Est a consommé42,4TWh d'électricité[134], et 74 TWh de gaz[135]. En 2017, la région a consommé 78 TWh de gaz. Huit sites deméthanisation ont permis d'injecter 74 GWh (soit 0,074 TWh) de gaz[136]. En 2018, la consommation de gaz a baissé entre 8 et 9 % pour s'établir à71,5 TWh. La demande présente toutefois un contraste entre les secteurs: dans le secteur résidentiel et tertiaire ainsi que dans le secteur énergétique (centrales électriques au gaz deToul,Blénod-lès-Pont-à-Mousson etCarling), la consommation a diminué tandis que dans le secteur industriel, elle a augmenté (en particulier sur le site ArcelorMittal deFlorange)[137].
Entre 2007 et 2018, parmi les régions françaises, la région enregistre la plus forte baisse de la consommation d'électricité, de l'ordre de 9,2 %, en raison de ladésindustrialisation[139].
La région précise, dans le cadre du SRADDET, que« la filière nucléaire a une place importante en Grand Est et [qu'] elle continuera de faire partie du mix énergétique régional. En complémentarité avec lesénergies renouvelables, l’énergie nucléaire contribuera à satisfaire les besoins énergétiques du Grand Est »[145]. LeConseil économique, social et environnemental régional (CESER) tient à rappeler que la politique nucléaire est une prérogative de l'État, et non de la région[146].
Le stockage des matières nucléaires est une activité présente au travers des centres de stockage deMorvilliers et de l'Aube, et du projetCigéo àBure.
Une interconnexion avec le réseau de gazsuisse (et indirectementitalien) est en cours de réalisation àOltingue[147],[148],[149], une autre interconnexion avec l'Allemagne existe àObergailbach. Un centre de stockage souterrain du gaz se trouve àCerville[150].
Le procédépower-to-gas convertit l'électricité enhydrogène (ensuite, avec adjonction de CO2, il est possible d'obtenir duméthane).
La région Grand Est envisage le recours à l'hydrogène vert[151]. Certaines lignes ferroviaires du Grand Est pourraient elles aussi avoir recours à l'hydrogène vert[152]. Le site deReichshoffen va fabriquer des trains à hydrogène[153].
La sociétéHaffner Énergie, sise àVitry-le-François (département de la Marne), va fabriquer en 2021 une installation destinée à la production d'hydrogène vert à partir debois, parpyrogazéification, àStrasbourg[154]. Ce dernier, porté à 500 °C, produit dubiochar — valorisé dans l'agriculture — et du gaz de synthèse, épuré sous forme dedihydrogène, puis compressé. Chaque année 7 300 t de bois produiront 240 t de H2, apte à alimenter 30 bus, 70 utilitaires ou bien 150 véhicules légers[155].
Le panorama 2016 des énergies renouvelables dans la région est disponible[160], en attendant qu’ATMO Grand Est publie ses propres études au niveau régional.
Les énergies renouvelables recensées dans la région sont les énergieshydroélectrique,éolienne,solaire,géothermique, ainsi que labiomasse. L’énergie éolienne est tout particulièrement bien développée en Champagne-Ardenne (et dans une moindre mesure en Lorraine, où le vent couvrait déjà fin 2011 environ 10 % de la consommation d'électricité en Lorraine[161]), à tel point que le Grand Est représente près du quart des capacités éoliennes en France[162],[134].
L’hydroélectricité est principalement représentée en Alsace, le long duRhin. Mentionnons également lacentrale de pompage de Revin, en Champagne-Ardenne, qui assure un rôle de régulation du réseau électrique. Le plus grand site de batteries en France va être construit près de Reims[163].
La plus grande centrale solaire thermique de France sera construite dans le Grand Est[164].
SelonReporterre, la transition énergétique telle que la voit l'association négaWatt conduit à industrialiser la campagne à une vitesse inédite. Aussi dénoncent-ils l'hypocrisie selon laquelle « on n’a plus le droit de retourner les prairies [considérées] comme pièges à carbone, [mais] jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la transition énergétique! »[165] pour alimenter les digesteurs destinés à produire dubiogaz.
L'associationAlter Alsace Énergies[N 11] anime le défi des « familles à énergie positive »[166] dans le Grand Est[167]. Elle est aussi à l'origine (avec l'Agence Locale de l’Énergie des Ardennes etLorraine Énergies Renouvelables) du réseau GECLER[168],[169] qui entend développer les énergies citoyennes dans la région.
Les trois observatoires régionaux des transports[N 12] existantactuellement[C'est-à-dire ?] se sont rapprochés pour n'en plus former qu'un seul[170]. Le Grand Est est la région de France où letransport intermodal est le plus développé[171]. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie Grand Est préconise la diminution des déplacements, mesure desobriété, l'utilisation de modes de transport plus respectueux de l'environnement ainsi que l'optimisation des modes de transportactuellement[C'est-à-dire ?] employés[172]. Depuis 1990, le trafic routier s'est accru de 39 % dans la région[173].
L'usure des freins et des pneus ainsi que l'abrasion des routes est le principal facteur expliquant la présence de particules PM10 dans l'air. Les transports sont le principal émetteur de cuivre[173].
La région compte cinq grands ports fluviaux. Les ports autonomes deStrasbourg et deMulhouse basent leur activité sur leRhin et sont respectivement les deuxième et troisième ports fluviaux de France après leport autonome de Paris[175]. Le port de l'Aube deNogent-sur-Seine constitue le quatrième port fluvial français. Le Nouveau port de Metz et leport de Nancy basent leur activité sur laMoselle canalisée. Le Nouveau port de Metz est le premier port céréalier de France et le sixième port fluvial français[176].
Dans le cadre des contrats de plan, la région du Grand Est, et dans une moindre mesure l'État, vont s'engager dans l'entretien des voies ferrées secondaires[180]. La région va moderniser la ligne TERCharleville-Mézières –Givet et électrifier la ligneParis –Troyes –Belfort (entreGretz et Troyes)[181]. Les négociations conduites avec l'État conduisent au transfert de la gestion de trois « trains d'équilibre du territoire » à la région, à savoirParis –Troyes –Belfort,Reims –Dijon, etLille-Hirson –Metz[182]. La région du Grand Est veut faire des économies, en ouvrant le transport ferroviaire de passagers à la concurrence, selonReporterre[183].
La région proteste contre la réorganisation des dessertes TGV de l’Est vers le Sud de la France. En particulier, la SNCF souhaiterait supprimer les liaisons entre laLorraine et le Sud de la France, ce que la région n'accepte pas[184].
Le projet de l'A31bis, qui a fait l'objet d'un débat public organisé en 2015 dans toute la Lorraine, est en cours[Quand ?] d'étude.
Ce réseau autoroutier est complété par d'autres axes nationaux d'envergure comparable à des autoroutes, notamment laRN4 qui lieParis àStrasbourg viaNancy par un tracé largement à 2×2 voies (parfois même doublé par des autoroutes) dans la région :
Les agglomérations de Strasbourg, Mulhouse et Reims possèdent chacune un réseau detramways. Le premier tramway de Strasbourg a été mis en service en 1878 avant de cesser son activité en 1960 ; la première ligne du nouveau tramway de la capitale alsacienne est inaugurée en 1994. Le premier tramway de Reims a circulé de 1881 à 1939 ; le tramway actuel fonctionne depuis 2011. À Mulhouse, un premier tramway est construit à partir de 1882 et a fonctionné jusqu'en 1957. Depuis 2006, un tramway circule à nouveau dans la plus grande ville du Haut-Rhin. Les voies du tramway mulhousien sont connectées auréseau ferré national et untram-train circule aussi bien en ville que sur les voies de la SNCF. Le choix du tram-train s'explique essentiellement par les caractéristiques urbaines de l'agglomération mulhousienne avec une part importante de sa population située dans sa banlieue et dans sa couronne périurbaine.
Ces trois réseaux de tramways se découpent de la manière suivante :
La ville de Nancy a choisi d'opter pour un mode de transport différent du tramway, letransport léger guidé de Nancy qui s'organise en une ligne unique. Ce système particulier, jugé comme plus adapté à la morphologie urbaine de Nancy (en dénivelé), a permis de réutiliser les anciennes infrastructures du trolley. Ce mode de transport n'est pas un transport sur rails, contrairement aux tramways, mais un transport sur pneumatiques comme le sont les trolleys classiques à la différence que dans le cas nancéien ce trolley est guidé par un rail central sur une partie du réseau et non guidé sur le reste.
Il fut arrêté le 12 mars 2023[185]et remplacé par untrolley-bus mit en service le 5 avril 2025[186]
L'agglomération de Metz possède un réseau deBHNS mis en service le. Il est composé de deux lignes structurantes. L'agglomération de Nancy a créé trois lignes de BHNS en complément de sa ligne de trolley. La ligne 2 a été mise en service le et la ligne 3 le. Strasbourg a quant à elle créé deux lignes BHNS complémentaires au réseau de tramway. En, Mulhouse a également mis en service une ligne BHNS en complément de son réseau de tramway : la « ligne 4 ».
L'organisation des transports interurbains est confiée aux régions, en lieu et place des départements, depuis le. La région a rassemblé l'ensemble des anciens réseaux départementaux sous la marqueFluo Grand Est en 2019.
La volonté de mettre en place de nouveaux systèmes detransports éco-responsables pousse les différents acteurs régionaux à proposer différents projets, comme le projet nancéienUrbanLoop,actuellement[C'est-à-dire ?] en cours de réalisation.
D'aprèsRTE, les seuls transports ferroviaires ont consommé0,6TWh d'électricité dans la région en 2019[189]. Le réseau ferroviaire électrifié est mû par une électricité àfaible empreinte en carbone[190].
La région est issue de la fusion des trois régionsAlsace,Champagne-Ardenne, etLorraine, suivant l'acte III de la décentralisation (2013). SelonFrance Stratégie, institution rattachée au Premier ministre, la fusion de ces trois régions est économiquement cohérente[192] pour tous les départements et en dehors de cette fusion seule l'intégration duTerritoire de Belfort mais aussi de l'Aisne renforcerait encore cette cohérence[192]. LesCESER des régions Alsace, Champagne-Ardenne etLorraine de 2015 ont fourni un rapport[193] incluant les contrastes dans la situation économique (PIB, spécialisation, commerce extérieur, enseignement, recherche et innovation), sociale (formation, démographie, répartition des revenus et pauvreté, emploi, chômage, emploi frontalier, qualité de vie), et environnementale (gestion des déchets, énergie, transport et mobilité, utilisation des sols, qualité de l'air et de l'eau, biodiversité). Aucun de ces rapports n'analysent ni le coût de fonctionnement de la nouvelle région, ni le risque dedéséconomie d'échelle.
Manifestation en Alsace contre la fusion.
Cette fusion a fait l'objet de débats, notamment en Alsace, où elle s'est heurtée à une opposition farouche, tant de la part des élus que de la population. Elle a ainsi donné lieu à plusieurs manifestations rassemblant à chaque fois plusieurs milliers de personnes. Sur le plan politique, les députésPS alsaciensArmand Jung etPhilippe Bies étaient favorables à la fusion administrative avec la seule Lorraine, mais ne se prononcent pas sur la fusion avec la Champagne-Ardenne. Deux députésUMP des Ardennes votent pour la fusion[194], alors queJean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, est contre une fusion avec l'Alsace[195]. Les députés lorrains sont très partagés : ont voté pour la fusion les onze députés du PS, et contre, les dix députés UMP[196]. En ce qui concerne le projet d'une fusion Alsace-Lorraine, les conseillers régionaux lorrains de gauche étaient plutôt pour alors que ceux de droite (UMP et FN) étaient plutôt contre[197],[198].
L'acte III de la décentralisation s'articule en deux volets :
Strasbourg est désignée siège de région par la loi (alinéa I.4° de l'article 2 de la loi du). C'est le seul parmi les chefs-lieux des nouvelles régions à être désigné de cette façon. Plusieurs élus lorrains et champenois ont critiqué ce choix fait sansconcertation locale[200].
Le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux duConseil de l’Europe a critiqué cette réforme territoriale, les rapporteurs se montrant « préoccupés par l’absence de véritable consultation des collectivités locales avant le vote de la loi entrée en vigueur le, ainsi que par le déséquilibre financier entre les collectivités territoriales dû à un système inadapté de péréquation et à une recentralisation au niveau national des décisions fiscales locales »[206].
Le conseil régional est élu le. La région est officiellement créée le etPhilippe Richert devient président le. L'organisation d'une consultation sur le nouveau nom est votée par le conseil régional le.
Quatre noms sont soumis au vote internet du au : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie et Grand Est.
Autocollant montrant l'opposition à la nouvelle région.
La disparition administrative de l'Alsace n'étant pas du tout acceptée par une grande majorité de ses habitants et de ses élus[7],[8],[208],[12],[209],[210], au point que l'on parle couramment d'un « malaise alsacien »[211],[212], des initiatives visant à ressusciter l'ancienne régionAlsace se font jour régulièrement. Une fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin est à l'œuvre comme préalable à cette possible révision de la nouvelle région Grand Est, à l'initiative des Conseils départementaux des deux ensembles[10],[213],[214].
Pour le président de la RépubliqueEmmanuel Macron, il est hors de question de revenir sur le découpage régional. En revanche, en réponse aux appels des élus et de la société civile alsacienne, il a indiqué qu'il verrait d'un bon œil la fusion des départements duHaut-Rhin et duBas-Rhin dans l'objectif de former une « entité »alsacienne, aux compétences élargies[10],[11]. Une mission en ce sens a effectivement été confiée au PréfetJean-Luc Marx en février 2018[215].
Ce dernier a rendu son rapport le 20 juin 2018[216], dont les conclusions ont été rendues publiques le[217], celui-ci y indique :
« À l’issue de ces semaines d’échanges denses et de préparation assidue, je suis conduit à une double certitude : il existe un véritable « désir d’Alsace », une quête de connaissance et de reconnaissance dont le contenu n’est certes pas seulement institutionnel. L’Alsace culturelle, linguistique, historique, climatique… existe et nombre de ses habitants aspirent à être identifiés à ce territoire ; les territoires objets de mon rapport présentent des spécificités que l’État peut reconnaître, valoriser dans l’intérêt de ses habitants comme de la communauté nationale. […][217] »
Ce rapport ambitieux[218],[219] ouvre donc la voie à une concertation pour la création d'une collectivité à statut spécifique, au sein du Grand Est au moins dans un premier temps[220], débutant par la fusion des départements avec l'octroi de nouvelles compétences[221],[222].
Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, a été mandatée par le Premier ministre pour mener les concertations qui devraient aboutir en octobre 2018[223],[224]. L'intéressée affirme à l'occasion des discussions que « le gouvernement fera tout pour que cela aboutisse »[225],[226], malgré l'opposition marquée du conseil régional et surtout de son président,Jean Rottner, à autre chose qu'une éventuelle simple fusion des départements au sein du Grand Est et sans nouvelle compétence[227].
Le rapport fait donc sérieusement bouger les lignes dans le débat institutionnel au sein même de la nouvelle région[228] et ouvre la voie à une évolution institutionnelle par rapport à la réforme de 2015[229].
Cette évolution probable interpelle et inquiète nombre d'élus des autres départements, qui y voient un risque sur le devenir et la subsistance même du Grand Est, à moins de bénéficier eux-mêmes des mêmes prérogatives[230],[18],[20].
Un projet de fusion des départements lorrains de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle au sein du Grand Est a ainsi été lancé par le Président de ce dernier départementMathieu Klein[231], mais a été aussitôt rejeté fermement par son homologue mosellan qui écarte toute idée de fusion avec quiconque[232],[233], quoique la question de l'extension des nouvelles compétences éventuellement déléguées à l'Alsace au département de la Moselle soit directement posée dans le rapport[217].
Certains élus et responsables politiques mosellans de diverses sensibilités ont de leur côté profité de ce rapport pour relancer aux côtés de leurs confrères alsaciens l'idée d'un éventuel « décrochage » du Grand Est et la création d'une régionAlsace-Moselle[234],[235]. Cet objectif vient principalement d'une volonté de sauvegarder le droit local d'Alsace-Moselle et de nombreux points communs tel que les langues, la formation professionnelle, l'économie transfrontalière, et la culture régionale. L'idée reste minoritaire auprès des populations concernées depuis la création de la Grande Région[236]. Le 6 octobre 2017, les sénateurs mosellansJean-Louis Masson etChristine Herzog déposent une proposition de loi au Sénat visant à donner la possibilité aux électeurs d’une région supprimée en 2015, comme laLorraine, d’obtenir son rétablissement par référendum. Fin janvier 2021, Jean-Louis Masson propose un nouvel amendement dans le cadre du projet de loi visant à fixer la date des élections régionales pour proposer que les « trois anciennes régions du Grand Est élisent leurs propres conseillers régionaux »[237]. Entretemps, différents personnalités, élus et associations deLorraine réclament via une pétition le retour d'une Région Lorraine de plein exercice par la création d'une collectivité territoriale réunissant les quatre départements lorrains (Meurthe-et-Moselle,Meuse,Moselle etVosges)[238]. Comme enAlsace, d'autres revendiquent également enLorraine le démembrement de la Région Grand Est[239].
Le, la ministreJacqueline Gourault annonce que « le gouvernement est prêt à soutenir la création d’une collectivité alsacienne qui serait faite à partir des deux départements ». Cette collectivité resterait dans la région Grand Est mais bénéficierait - en plus des compétences des départements - de « compétences particulières qui sont dues au transfrontalier notamment et à l’identité alsacienne rhénane »[240]. Le, le Premier ministreÉdouard Philippe, la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault, le ministre de l'Éducation nationale,Jean-Michel Blanquer, la ministre chargée des Transports,Élisabeth Borne, le président du conseil régional du Grand Est,Jean Rottner, et les présidents des conseils départementaux du Bas-Rhin,Frédéric Bierry, et du Haut-Rhin, Brigitte Klinkert, signent l'acte créant la « collectivité européenne d'Alsace »[241]. Sa création est actée par décret du 27 février 2019, le projet de loi définissant les compétences de cette nouvelle collectivité étant présenté en Conseil des Ministres le même jour[242],[243]. La nouvelle collectivité voit le jour le.
Le président du conseil départemental de la Moselle Patrick Weiten revendique également un « droit à la différenciation et à l’expérimentation »[244]. Cette évolution passe toutefois mal auprès des représentants des autres départements qui y voient le prélude au démembrement de la région malgré les assurances de l'État[245],[246].
Un sondage BVA d'avril 2019 sur le découpage régional de 2015, réalisé pour la presse régionale[247], indiquait un mécontentement des habitants contre la création de la région Grand Est[248] :69 % des habitants de la région s'en disant insatisfaits. La proportion est de70 % en Champagne-Ardenne et va jusqu'à82 % en Alsace[249]. Les Alsaciens indiquent même selon un sondage IFOP publié le 7 janvier 2020[250] dans la presses régionale souhaiter à 68% que la futurecollectivité européenne d'Alsace quitte le Grand Est pour redevenir une région de plein exercice, confirmant encore une hostilité ancrée et une véritable défiance à l’encontre de la grande région dans ce territoire[251].
Le au soir, après le résultat desélections régionales etdépartementales de 2021,Frédéric Bierry, le président réélu de la collectivité européenne d'Alsace annonce vouloir mettre en place à l'automne 2021 une consultation aux alsaciens, sur la sortie ou non de la région Grand Est[252].
Le, la collectivité européenne d’Alsace lance une consultation citoyenne sur la sortie de l’Alsace du Grand Est et la reconstitution d’une région Alsace. Le président de la collectivité, Frédéric Bierry, précise que cette consultation aura une portée politique et non juridique[253]. Le 21 février 2022, les résultats de la consultation sont annoncés à Colmar. Sur les 153 844 bulletins validés, 92,4 % (142 200 voix) se sont exprimés en faveur de la sortie du Grand Est[254].
En octobre 2022, le députémosellan et conseiller régional Grand EstLaurent Jacobelli (Rassemblement national) déclare qu’il va déposer une proposition de loi sur la sortie de l’Alsace du Grand Est[255].
Près de dix ans après la création de la région, le rejet du Grand Est est toujours fort en Alsace. Un sondage IFOP publié en juin 2025 indique en effet que 72% des Alsaciens souhaitent que l'Alsace sorte de la région Grand Est[256].
Carte des langues et dialectes de la France et des régions frontalières.Carte indiquant la répartition des dialectes en Alsace et en Moselle auXIXe siècle.
À l'ouest de ladite frontière se trouve la plus grande partie de la région qui représente un pays delangues d'oïl romanes. Ces parlers, qui sont peu vivaces dans les années 2010, sont encore usités en milieu rural. On compte parmi eux lewallon qui est parlé dans lesArdennes enWallonie française, lechampenois dont l'étendue se situe principalement en ancienne régionChampagne-Ardenne, ainsi que lelorrain roman qui englobegrosso modo les trois quarts de l'anciennerégion lorraine. Le parlerwelche désigne quant à lui le lorrain roman de larégion romanophone d'Alsace située dans le massif des Vosges. Il s'ajoute à cela environ 10 communescomtophones dans le sud-ouest de l'Alsace.
Au-delà de la frontière linguistique à l'est, se trouve une grande variété de dialectes qui composent lecontinuum dialectal germanique. L'alsacien, parlé dans leBas-Rhin, leHaut-Rhin et dans une infime partie du sud-est de laMoselle (soit environ 12 localités), domine numériquement le groupe des locuteurs de dialectes germaniques dans la région avec environ 700 000 locuteurs. Appartenant au groupe linguistique de l'allemand supérieur, il est plus proche dubadois outre-Rhin que de sonhomologue mosellan. En Alsace, l'alsacien ou autrement dit le bas-alémanique d'Alsace n'est pas l'unique dialecte : au sud, dans la région duSundgau, se trouve lehaut-alémanique aussi parlé dans la région deBâle en Suisse et, au nord près deWissembourg, on note la présence dufrancique méridional qui est aussi présent en Allemagne, àKarlsruhe par exemple. De plus, l'Alsace bossue (région deSarre-Union) est caractérisée par le parlerfrancique rhénan de Lorraine qui représente par ailleurs la plus grande des trois zones franciques deMoselle germanophone.
Le département de la Moselle témoigne également d'une grande diversité dialectale, bien que la pratique de ceux-ci soit devenue moins vivace que chez le voisin alsacien. En plus d'être traversé par une frontière linguistique entre une partie occidentale traditionnellement romane (dont larégion de Metz) et une zone orientale de parlers traditionnels germaniques, cette dernière compte trois différents dialectes germaniques reconnus. Ils sont regroupés depuis la seconde moitié duXXe siècle sous le terme de « francique lorrain », ces trois dialectes font partie du groupe linguistique dumoyen allemand et plus précisément de l'occidental. L'arrondissement de Thionville partage unparlerluxembourgeois avec leLuxembourg. Dans la région adjacente dupays de Nied, on parle traditionnellement un dialecte proche, lefrancique mosellan. Enfin, à partir deSaint-Avold, la partie orientale de la Moselle germanophone est la région dufrancique rhénan de Lorraine qui s'étend également en Alsace bossue.
Représentations deWotan à gauche et de saint Nicolas à droite.
LeMannele, brioche de la taille d'unpetit pain préparée pour la Saint-Nicolas.
LaSaint-Nicolas, qui se déroule le6 décembre, est une fête d'origine germanique, très populaire dans leGrand Est français, notamment en Lorraine dont il est le Saint patron. Elle met en scène deux personnages :Nicolas de Myre, dit saint Nicolas, et lePère Fouettard (ouHans Trapp). L'hypothèse majoritaire est que cette fête serait issue d'unsyncrétisme entre les anciennes traditions païennes locales du culte deWotan[257],[258],[259] et lechristianisme nouvellement arrivé. Une partie des attributs régionaux de saint Nicolas sont en effet repris dudieu germaniqueWotan appelé aussi Wodan ouOdin, tout comme son caractère de « dieu vagabond », allant de village en village.Wotan était traditionnellement représenté sur son chevalSleipnir, rôle repris par l'âne de saint Nicolas, et accompagné de deux corbeaux faisant le lien entre le dieu et les mortels et dont le rôle peut être rapproché de celui du Père Fouettard.
Saint Nicolas est accompagné d'un âne et habillé à la manière d'un évêque. Il porte une grande barbe blanche et porte unemitre et tient une crosse.
Le Père Fouettard est lui vêtu d'un grand manteau noir avec un grand capuchon et de grosses bottes et portant parfois un fouet et un sac. Il n'a pas le beau rôle, puisqu'il menace de distribuer des coups de trique aux enfants qui n'ont pas été sages ou de les emporter dans son sac et qui leur donne, parfois, du charbon au lieu des friandises. Le Père Fouettard est parfois représenté avec des cornes et une queue.
Dans la plupart des écoles du Grand Est, saint Nicolas et le Père Fouettard passent visiter les jeunes enfants le6 décembre et donnent parfois des friandises à ces derniers. Un défilé est organisé par les communes chaque année dans les rues de la ville, saint Nicolas traverse les villes sur son âne accompagné du Père Fouettard.
Lors de sa tournée, saint Nicolas distribue traditionnellement desmanneles, uneorange,mandarine ouclémentine et du pain d'épices portant son effigie. Le Père Fouettard (ou le Boucher), vêtu de noir et porteur d'un grand fagot, parfois le visage barbouillé de suie, l'accompagne, et distribue une trique (une branche de son fagot) aux enfants qui n'ont pas été sages et menace de les frapper. Saint Nicolas est censé voyager sur un âne ; aussi les enfants doivent-ils, le soir, préparer de la nourriture (foin, paille ou grain) pour l'animal. Au matin, ils trouvent les friandises (ou la trique, du charbon) à la place de ce qu'ils ont préparé pour l'âne.
Le marché de Noël deMulhouse enAlsace, rebaptisé « les Étofféeries », fait la synthèse entre le marché de Noël traditionnel de la ville et la thématique de l'industrie textile.
Si le tourisme est moins favorisé que dans les régions littorales, la région compte le plus ancien site de vélorail de France, avec le plus grand parcours, overt dès 1990, au départ de Magnières (Meurthe-et-Moselle), à une vingtaine de kilomètres au sud de Lunéville[263].
Le Grand Est compte 25Petites Cités de Caractère disseminées sur l'ensemble du territoire. Ces petites villes entretiennent leur cadre bâti et valorisent les patrimoines. Lieux de visites et d'animations originales, elles sont aujourd'hui des destinations touristiques complémentaires aux sites les plus fréquentés.
Le chef-lieu de la région a été désigné avant même la fusion contrairement aux autres régions fusionnées pour lesquelles le conseil régional se prononcera ultérieurement. En effet, l'Assemblée nationale a désignéStrasbourg comme chef-lieu[264] et capitale, par la loi adoptée le 17 décembre 2014. Le conseil régional conserve toutefois la possibilité de déterminer la répartition exacte des différents services.
Ainsi bien que le siège du conseil régional se trouve à Strasbourg,Metz etChâlons-en-Champagne (les anciens chefs-lieux de Lorraine et de Champagne-Ardenne) ont conservé des hôtels de région[265].
L’exécutif, l'administration et l'assemblée du conseil régional sont fixés à Strasbourg, le lieu de réunion pour l'assemblée plénière est quant à lui fixé sur le site de l'ancienconseil régional de Lorraine à Metz.
Les anciens sièges régionaux conservent leur implantation : DREAL Alsace à Strasbourg, INSEELorraine à Nancy, INSEE Champagne-Ardenne à Reims, DIRECCTE Lorraine à Metz, DRACChampagne-Ardenne à Châlons-en-Champagne. Leurs effectifs sont réduits et ils sont transformés en pôles dits « d'excellence », en fonction de leur spécificité territoriale.
LaChambre régionale de Commerce et d'Industrie (CRCI) était pressentie à Nancy[271], déjà siège de la CCI Lorraine couvrant l'ensemble de l'ancienne région (alors que les autres CCI de la grande région ne couvrent généralement qu'un département, voire moins, comme en Alsace où 3 CCI coexistent (Strasbourg, Colmar, Mulhouse), en plus de la CCI Alsace), mais celle-ci est provisoirement installée à Strasbourg[272].
Strasbourg est aussi le siège de laCommission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR) qui existe depuis 1815 et permet de gérer la navigation sur leRhin. Le fleuve, cœur de labanane bleue et axe structurant de l'économie européenne est en effet soumis à un statut international.
LaCommission internationale de l'état civil (CIEC) axée sur la coopération internationale en matière d'état civil et dont le but d'améliorer le fonctionnement des services nationaux d'état civil siège également à Strasbourg.
Le conseil régional du Grand Est s'est doté d'un logo reprenant les couleurs des logos des anciens conseils régionaux : bleu pour l'Alsace, vert pour la Champagne-Ardenne et jaune pour la Lorraine. Le nom des trois régions composant le Grand Est y est également mentionné. Celles-ci sont d’ailleurs symbolisées dans les trois barres horizontales de la lettre « E ».
Une nouvelle version du logo, faisant disparaître les noms des trois anciennes régions et anciennes entités régionales (Alsace,Champagne-Ardenne,Lorraine), est introduite en mai 2022. À la suite de la polémique suscitée par cette mesure, une seconde version du logo avec les noms des trois territoires et le slogan « La force d’un tout » est présentée en juin 2022[273]. Ce slogan montre la force unit des trois anciennes entités régionales.
Logotypes
Logo provisoire, du au.
Logo utilisé du à 2022.
Logo utilisé depuis 2022.
Version avec slogan et nom des anciennes régions.
Cependant le conseil régional n'a pas officiellement adopté de blason ni de drapeau. Ce sont donc principalement les drapeaux et blasons des trois régions du Grand Est qui continuent d’apparaître et de figurer, notamment devant les mairies.
Blason utilisé par la Gendarmerie.
Depuis septembre 2022, larégion de Gendarmerie du Grand Est utilise un insigne comportant en haut les armoiries de l’Alsace, en bas à gauche les armoiries de la Champagne et en bas à droite les armoiries de la Lorraine[274]. L’établissement principal des munitions Champagne Lorraine utilise pour sa part un insigne comportant les armoiries de la Champagne à gauche, les armoiries de l’Alsace en haut à droite et les armoiries de la Lorraine en bas à gauche.
↑En matière d’écologie urbaine, le nouveau conseil municipal élu en 1971 se posa en réaction contre les opérations urbaines brutales detabula rasa qui caractérisèrent l’après Seconde Guerre mondiale, autour de la figure deJean-Marie Pelt, premier-adjoint, et engagea une politique urbaine de réhabilitation des quartiers anciens, de « piétonnisation » de l’hypercentre, et de développement des parcs et jardins.
↑Température mesurée dans les conditions habituelles, sous abri, à un mètre du sol.
↑Remarquons qu'une énergie exprimée en TWh, et rapportée à une durée d'une année, correspond formellement à unepuissance exprimée enTWh/an (d'une valeur d'environ 114 MW).
↑Observatoire Régional des Transports et de la Logistique d’Alsace (ORTAL) en Alsace, Observatoire Régional des Transports et de la Logistique de Lorraine (ORT2L) en Lorraine, ainsi que l'Observatoire Régional des Transports (ORT) en Champagne-Ardenne.
↑Remarque: lessoutes internationales sont soustraites des approvisionnements en énergie d'un pays pour calculer sa consommation intérieure.
↑France 3 Alsace - Préférez-vous Acalie, Nouvelle Austrasie ou Rhin-Champagne ? - "Je pense qu'ils n'auraient pas été beaucoup à parier sur ce trio de tête", a dit Philippe Richert, le président (LR) de la région, après l'annonce des trois nommés. La preuve, selon lui, que les délibérations ont été "une démarche démocratique et citoyenne".
↑France 3 Alsace - Les passions se déchaînent autour des trois noms possibles -Acalie, Rhin-Champagne ou Nouvelle Austrasie, les trois noms retenus pour faire l'objet d'un vote sur Internet, provoquent déjà de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux et dans la rue. Avis négatifs, moqueurs ou vrais coups de cœur, c'est au choix…
↑Europe1 Grand Est : les habitants se divisent sur le nouveau nom de leur région -Les habitants de l’Alsace, la Champagne-Ardenne et la Lorraine vont devoir trancher entre trois nouvelles appellations choisies par des experts, des élus et des citoyens tirés au sort. Trois appellations qui surprennent et qui sont loin de faire l’unanimité dans l'Est.
↑ab etcLe JDD,« Acalie », « Nouvelle Austrasie », « Hauts-de-France » : polémique sur les noms des régions -Dans l'Est, aucun nom n'a la cote : Dans les deux cas, le nouveau nom n'efface pas l'ancien, qui restera en « sous-titre ». Qu'importe, moins de24 heures après ces annonces, les polémiques sont déjà là. Dans l'Est, tout le monde regrette le terme « Grand-Est », favori dans les sondages, mais non-retenu par le groupe de travail de la région.
↑Site officiel de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine - Présentation des 3 noms proposés -Les 3 propositions de noms soumis à la consultation citoyenne ce lundi sont : Rhin-Champagne, Acalie, Nouvelle-Austrasie. Cette consultation citoyenne se terminera le vendredi à minuit. Le nom qui emportera le plus d’adhésion des citoyens sera présenté au Conseil Régional en séance plénière puis soumis au Conseil d’État.
↑Alix Champlon, « INFOGRAPHIE. Le nombre de frontaliers travaillant au Luxembourg a doublé depuis 1999, porté par les emplois financiers »,France 3 Grand Est, (lire en ligne)
↑« CARTE. 4G : quel opérateur mobile a la meilleure couverture réseau chez vous ? »,L'Est-Éclair,(lire en ligne)
↑Brochure des musées de Mulhouse - Page 2 -Né d’un héritage industriel exceptionnel, le patrimoine technique conservé dans les musées de Mulhouse force l’admiration des visiteurs venus du monde entier : automobiles de rêve, collection ferroviaire unique, histoire fascinante des rapports entre l’Homme et l’électricité, ensembles de matériels de production et de fabrication issus de l’impression sur étoffes et de l’impression de papiers peints, écomusées des techniques et savoir-faire, sont autant de cuivres, rouages, chromes, roues dentées, fines mécaniques et travail de la main de l’homme qui ont valu à Mulhouse et sa région le titre de Capitale européenne des musées techniques.
↑Musée national de l'automobileSituée à Mulhouse en Alsace, la Cité de l’automobile - Musée national - Collection Schlumpf - est le plus grand musée automobile du monde.
↑Fondation EDF - Le Musée EDF électropolisPlus important musée consacré à l’électricité en Europe, il recueille les collections patrimoniales d’EDF afin d’offrir au plus large public une présentation à la fois historique, technique et sociologique de l’impact de l’électricité sur la société.
↑La cité du trainSituée à Mulhouse en Alsace, la Cité du Train est le plus grand musée européen du chemin de fer.
↑Thomas Pfeiffer,Alsace, le retour du loup : un siècle après son éradication il revient, faut-il en avoir peur ?, Strasbourg, La Nuée Bleue,, 189 p.(ISBN978-2-7165-0796-7)
↑a etbStrategies.gouv.fr -Note d'analyse - Réforme territoriale et cohérence économique régionale - Arno Amabile, Claire Bernard, Anne Épaulard et France Stratégie :Aucun département de la région Alsace – Lorraine – Champagne-Ardenne ne subit de force centrifuge, elle est donc parfaitement cohérente. Les déplacements de travailleurs comme les liens financiers sont relativement limités au sein de la région comme vis-à-vis des autres régions. Elle attire cependant l’Aisne et le Territoire de Belfort pour les liens d’actionnariat.
↑CESER Alsace,Premiers éléments sur la situation économique, sociale et environnementale Alsace Champagne-Ardenne Lorraine - 2015,, 114 p.(lire en ligne)
↑Code général des collectivités territoriales Article L4122-1-1 :Un département et deux régions contiguës peuvent demander, par délibérations concordantes de leurs assemblées délibérantes, une modification des limites régionales visant à inclure le département dans le territoire d'une région qui lui est limitrophe.,Légifrance.
↑« Réforme territoriale Les pépites du rapport Marx »,L'Alsace,(lire en ligne)
↑« Rapport du préfet Marx - Avenir institutionnel de l’Alsace Fusion : le poids d'un département Alsace dans le Grand Est »,Dernières Nouvelles d'Alsace,(lire en ligne)
↑« Ries favorable à un département Alsace unique,"dans un premier temps" »,L'Alsace,(lire en ligne)
↑« L’État acte le "désir d'Alsace" »,Dernières nouvelles d'Alsace,(lire en ligne)
↑« Jacqueline Gourault est désormais la Madame Alsace du gouvernement »,France Info,(lire en ligne)
↑« Avenir de l'Alsace : Première rencontre de Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry avec Madame Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’Intérieur »,Haut-Rhin Magazine, 30/082018(lire en ligne)
↑« Avenir institutionnel de l’Alsace Jacqueline Gourault en quête de convergence »,Dernières Nouvelles d'Alsace,(lire en ligne)
↑« Politique / Avenir de l'Alsace [Vidéo] Jacqueline Gourault : "Le gouvernement fera tout pour que ça aboutisse" »,Dernières Nouvelles d'Alsace,(lire en ligne)
↑Yolande Baldeweck, « L'Alsace dans l'antichambre de la réunification »,Le Figaro,(lire en ligne)