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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?« Gracques » est le nom donné à deux frères et hommes d'Étatromains,Tiberius Gracchus etCaius Gracchus, connus pour leur tentative infructueuse de réformer le système social romain durant la deuxième moitié duIIe siècle av. J.-C. : Tiberius en133 av. J.-C., puis Caius entre123 et121.
Issus de lanobilitasplébéienne, fils duconsulTiberius Sempronius et deCornelia Africana, ils sont les petits-fils deScipion l'Africain.
Tiberius, né en168 ou 163 av. J.-C.[2],tribun de la plèbe en 133 av. J.-C., soumet une proposition deloi agraire connue sous le nom deRogatio Sempronia (-133) qui reprend le principe de l'anadasmos, prévoyant la limitation au droit depossessio individuelle et la redistribution aux citoyens pauvres des terres récupérées.
Cette proposition va à l'encontre des intérêts des sénateurs, qui s'opposent à cette loi[3] et achètent un autre tribun de la plèbe, Octavius, pour qu'il fasse usage de sonintercessio (droit de veto). Tiberius en appelle au peuple pour destituer Octavius, une première[4], et la loi est votée.
Tiberius se représente à un secondtribunat, lors de l'été 133 av. J.-C., pour l'année 132 ; ce nouveau mandat lui est refusé. Il décide de faire pression sur l'assemblée avec quelques partisans. Une émeute conduite par le Grand PontifeScipion Nasica éclate, au cours de laquelle Tiberius est tué ainsi que 300 de ses partisans. Le corps de Tiberius sera jeté dans le Tibre.
Caius, né en154 av. J.-C., est à son tour élutribun de la plèbe en124 av. J.-C. pour l'année 123 av. J.-C. Il ambitionne de diminuer les pouvoirs duSénat romain et d'accroître ceux descomices afin de relever la République. Il s'alloue les faveurs de laplèbe et deschevaliers, principaux opposants au Sénat, avec plusieurs lois dont ils sont bénéficiaires.
Il tente dans un second temps de faire passer sa réforme agraire, qui va dans le même sens que celle de son frère :
Cela lui procure une grande popularité et lui permet de se faire réélire tribun de la plèbe en 123 av. J.-C. Pour lutter contre lui, le Sénat utilise le tribunMarcus Livius Drusus, qui surenchérit sur les lois de Caius, détournant l'attention du peuple, et fait voter une loi supprimant lesvectigales (redevances de l'ager publicus), exonérant les grands propriétaires et donc beaucoup de sénateurs.
Caius réplique en proposant la création d'une colonie de six mille hommes sur le site de Carthage et l'octroi de lacitoyenneté romaine complète aux Latins et partielle (sine suffragio) aux Italiens afin de s'attirer leurs faveurs. Mais les propositions de Caius sont trop avancées pour la Rome de l'époque. Caius perd l'appui d'une partie du peuple et celui du consulCaius Fannius Strabo, dont il avait soutenu l'élection. Lorsque Caius part superviser la construction de la colonie à Carthage, ses adversaires en profitent pour le discréditer. Lors de l'élection des tribuns pour l'année 121 av. J.-C., il n'est pas réélu. Aussitôt, une loi ordonne le démantèlement de la colonie de Carthage.
Caius tente alors de faire sécession avec ses partisans comme la plèbe jadis avait faitsécession contre les patriciens au Mont Sacré. Le Sénat réplique en promulguant unsenatus consultum ultimum qui autorise l'élimination de Caius par n'importe quel moyen. Caius et son esclave fuient et arrivent au bois sacré deFurrina, sur leJanicule, où ils trouvent la mort en 121 av. J.-C.
C'est la première fois, mais non la dernière, qu'unsenatus consultum ultimum est prononcé et qu'une telle vague de violence envahit Rome à cause de divergences politiques.
Au chapitre IX duPrince,Nicolas Machiavel pose comme règle que le Prince doit non seulement vivre parmi ses sujets, mais aussi asseoir son pouvoir dessus. Toutefois, en cas de temps de périls, le peuple connaît une propension à se replier sur ses us et coutumes et, par là même, sur ceux qui en sont porteurs (les magistrats). Un Prince nouveau, ayant mal fondé son pouvoir naissant, risquerait, en ce sens, de se faire abandonner de ses sujets.« Témoins les Gracques qui, si bons tribuns fussent-ils, ne purent compter sur le peuple pour les défendre contre les Sénateurs », dit Machiavel[5].
« Les vaincus, encore mécontents, restèrent à Rome et divulguèrent que, dès qu'il serait redevenu un simple particulier, Gracchus se ressentirait d'avoir attenté à une magistrature sacrée et inviolable et d'avoir jeté au milieu de l'Italie tant de germes de sédition. »
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