Grégoire IX, néUgolino de Anagni ouHugolin d'Anagni, parfois aussi appeléUgolino dei Conti di Segni ou Hugodit Hugolin des comtes de Segni (c. 1145 ou avant 1170 –), est le178epape de l’Église catholique de 1227 à 1241, après avoir étéévêque d'Ostie de 1206 à 1227. Successeur du papeHonorius III, il hérite des traditions deGrégoire VII et de son cousinInnocent III. Son pontificat est marqué par un intense travail de codification, la création de l'Inquisition, ainsi que par des conflits avec l'empereur duSaint-Empire et avec les roisde France etd'Angleterre, et aussi avec la population deRome.
GrégoireIX puisInnocent IV reprennent les théories théocratiques d'Innocent III, son cousin, justifiant la souveraineté absolue du pape par la faussedonation de Constantin, le transfert du pouvoir impérial d’Orient vers l’Occident, la consécration par laquelle seul le pape fait l’empereur, ou encore lathéorie des deux glaives.
Le, Grégoire IX publia labulleParens Scientiarum Universitas, qui traite des privilèges et des interdits concernant les universitaires. Il se méfie de ladialectique et n'accorde à la logique qu'un rôle d'instrument. Il ramène la philosophie elle-même à sa fonction dialectique : « Que les maîtres de théologie ne fassent pas ostentation de philosophie »[2].
Le pape, qui avait été un avocat érudit, fit réunir en 1234 laNova Compilatio Decretalium (Nouvelle compilation desdécrétales). C'est également lui qui organisa lacanonisation desainte Élisabeth de Hongrie,Dominique de Guzmán,Antoine de Padoue, etFrançois d'Assise, qu'il avait personnellement connus. Enfin, il institua l'Inquisition en 1231[réf. nécessaire], et en confia l'exécution aux frères mendiants (franciscains etdominicains). Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger, mais faute d'effectifs suffisant, l'Inquisition devra s'appuyer sur les princes locaux, qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs[4]. À la demande de son inquisiteur exerçant enAllemagneConrad de Marbourg, il édicta en 1233 la première bulle de l’histoire contre lessorcières[réf. nécessaire],Vox in Rama en décrivant lesabbat des sorciers et leur culte du diable[5]. Parmi ses nombreuses particularités, cette bulle considère le chat ainsi que le crapaud comme une incarnation duDiable[6].Plusieurs hypothèses sont avancées pour justifier cette haine des chats par l'Église, qui a abouti à une diminution importante de la population féline dans les années suivant cette publication : les pupilles verticales comme lesvipères ; l'appétit sexuel ; la paresse à cause de ses longues périodes de sommeil diurne. De cette bulle est resté en Europe la superstition duchat noir[7].
1227 - bulle du, signée de treize cardinaux, et faisant défense à quiconque de troubler la paix des moines de lachartreuse Notre-Dame d'Apponay, sous peine d'excommunication et d'être déchus de toutes charges, dignités, etc.[13].
1231 - bulle deExcommunicamus et anathesimus, qui établit l'emprisonnement à vie pour les repentis, mais la peine de mort, ou « peine du feu », pour les réfractaires qui étaient alors livrés au bras séculier[14].
1231 -Parens Scientiarum Universitas, privilèges et interdits concernant les universitaires.
1233 - bulle duIlle Humanigeris, dans laquelle le pape confie l'Inquisition pontificale dans le Midi aux Frères prêcheurs. Les Dominicains deviennent« les juges délégués par l'autorité du Saint-Siège à l'Inquisition de la perversité hérétique »[15].
1234 -Rex pacificus (promulgation duLiber extra ouLiber decretalium, second élément, après leDécret de Gratien, duCorpus iuris canonici). dispensant lesmonastères de l'ordre de Cîteaux de ne payer « aucune redevance sous prétexte de patronage, advocatie, ou garde-gardienne », et défend aux évêques de se mêler des élections, installations, punitions, dépositions, des abbés et abbesses[16].