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Grégoire IX

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Pour les articles homonymes, voirHugolin.

Grégoire IX
Image illustrative de l’article Grégoire IX
Grégoire IX représenté sur un manuscrit médiéval. Vers 1270.Bibliothèque universitaire de Salzbourg.
Biographie
Nom de naissanceUgolino di Conti
Naissanceentre 1145 et 1170
Anagni
PèreTristeno Conti di Segni(d)
Ordre religieuxOrdre des Frères mineurs de saint François
Décès (à 70-96 ans)
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Intronisation
Fin du pontificat
(14 ans, 5 mois et 3 jours)
PrécédentHonorius IIICélestin IVSuivant

Blason
(en) Notice surcatholic-hierarchy.org
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Grégoire IX, néUgolino de Anagni ouHugolin d'Anagni, parfois aussi appeléUgolino dei Conti di Segni ou Hugodit Hugolin des comtes de Segni (c. 1145 ou avant 1170 –), est le178e pape de l’Église catholique de 1227 à 1241, après avoir étéévêque d'Ostie de 1206 à 1227. Successeur du papeHonorius III, il hérite des traditions deGrégoire VII et de son cousinInnocent III. Son pontificat est marqué par un intense travail de codification, la création de l'Inquisition, ainsi que par des conflits avec l'empereur duSaint-Empire et avec les roisde France etd'Angleterre, et aussi avec la population deRome.

Histoire et tradition

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GrégoireIX puisInnocent IV reprennent les théories théocratiques d'Innocent III, son cousin, justifiant la souveraineté absolue du pape par la faussedonation de Constantin, le transfert du pouvoir impérial d’Orient vers l’Occident, la consécration par laquelle seul le pape fait l’empereur, ou encore lathéorie des deux glaives.

L'un des premiers actes du pape Grégoire IX fut de suspendre l'empereurFrédéric II du Saint-Empire de Hohenstaufen, pour son retard à entreprendre lasixième croisade. La suspension fut suivie par la premièreexcommunication prononcée en 1227 en lacathédrale d'Anagni[1] et des menaces de déposition après que Frédéric II se fut plaint de ce traitement auprès des autres souverains. L'empereur tenta une invasion desÉtats pontificaux en 1228 mais elle échoua et il fut contraint d'implorer l'absolution ainsi que la levée de l'excommunication.

Le, Grégoire IX publia labulleParens Scientiarum Universitas, qui traite des privilèges et des interdits concernant les universitaires. Il se méfie de ladialectique et n'accorde à la logique qu'un rôle d'instrument. Il ramène la philosophie elle-même à sa fonction dialectique : « Que les maîtres de théologie ne fassent pas ostentation de philosophie »[2].

Les Romains se soulevèrent contre le pape après cette période et il dut s'exiler àAnagni et demander l'aide de Frédéric II contre les citoyens de laVille éternelle en 1232.

Une lettre du pape Grégoire IX du, permet de préciser les abbayes en France : diocèses de :Bourges (abbaye Saint-Satur etabbaye Saint-Ambroix),Sens (abbaye du Jard),Meaux (Abbaye de Juilly), Arras (abbaye Notre-Dame d'Eaucourt),Orléans (abbaye Saint-Euverte d'Orléans),Senlis (Oise) (abbaye Saint-Vincent etabbaye de la Victoire),Noyon (abbaye Saint-Barthélémy),Rouen (abbaye Notre-Dame d'Eu),Cambrai (abbaye Notre-Dame de Cantimpré), mais aussi àSancerre, en Italie, au Danemark et même en Angleterre[3].

Les hostilités entre l'empereur et le pape reprirent ensuite et le pape renouvela uneexcommunication en 1239, ce qui déclencha une nouvelle guerre dont Grégoire IX ne vit pas la fin puisqu'il mourut le.

Le pape, qui avait été un avocat érudit, fit réunir en 1234 laNova Compilatio Decretalium (Nouvelle compilation desdécrétales). C'est également lui qui organisa lacanonisation desainte Élisabeth de Hongrie,Dominique de Guzmán,Antoine de Padoue, etFrançois d'Assise, qu'il avait personnellement connus. Enfin, il institua l'Inquisition en 1231[réf. nécessaire], et en confia l'exécution aux frères mendiants (franciscains etdominicains). Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger, mais faute d'effectifs suffisant, l'Inquisition devra s'appuyer sur les princes locaux, qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs[4]. À la demande de son inquisiteur exerçant enAllemagneConrad de Marbourg, il édicta en 1233 la première bulle de l’histoire contre lessorcières[réf. nécessaire],Vox in Rama en décrivant lesabbat des sorciers et leur culte du diable[5]. Parmi ses nombreuses particularités, cette bulle considère le chat ainsi que le crapaud comme une incarnation duDiable[6].Plusieurs hypothèses sont avancées pour justifier cette haine des chats par l'Église, qui a abouti à une diminution importante de la population féline dans les années suivant cette publication : les pupilles verticales comme lesvipères ; l'appétit sexuel ; la paresse à cause de ses longues périodes de sommeil diurne. De cette bulle est resté en Europe la superstition duchat noir[7].

Decretales publiées en 1582.

À l'occasion d'émeutes en France, « Grégoire IX est contraint de protéger lesJuifs de France par la bulleEtsi judaeorum de 1233[8],[9],[10] », mais par une autre bulle de 1239,Si vera sunt, il ordonne la saisie et l'examen de la littérature juive, préludant auxautodafés de grandes quantités deTalmud entre lesXIIIe et XVIe siècles[11] ; antérieurement il avait accordé auxCroisés contreAlbi unmoratoire sur leursdettes à des Juifs, et il est intervenu plusieurs fois contre les Juifs deHongrie,Castille,Portugal, réactivant des décrets discriminatoires contre eux[12],[10].

Relation avec les ordres mendiants

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Gregoire IX est connu pour sa proximité envers les ordres mendiants dont il soutient le développement.

Bulles

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(liste non exhaustive : voirDécrétales de Grégoire IX)

  • 1227 - bulle du, signée de treize cardinaux, et faisant défense à quiconque de troubler la paix des moines de lachartreuse Notre-Dame d'Apponay, sous peine d'excommunication et d'être déchus de toutes charges, dignités, etc.[13].
  • 1231 - bulle deExcommunicamus et anathesimus, qui établit l'emprisonnement à vie pour les repentis, mais la peine de mort, ou « peine du feu », pour les réfractaires qui étaient alors livrés au bras séculier[14].
  • 1231 -Parens Scientiarum Universitas, privilèges et interdits concernant les universitaires.
  • 1233 -Vox in Rama, première bulle contre lasorcellerie.
  • 1233 - bulle duIlle Humanigeris, dans laquelle le pape confie l'Inquisition pontificale dans le Midi aux Frères prêcheurs. Les Dominicains deviennent« les juges délégués par l'autorité du Saint-Siège à l'Inquisition de la perversité hérétique »[15].
  • 1234 -Rex pacificus (promulgation duLiber extra ouLiber decretalium, second élément, après leDécret de Gratien, duCorpus iuris canonici). dispensant lesmonastères de l'ordre de Cîteaux de ne payer « aucune redevance sous prétexte de patronage, advocatie, ou garde-gardienne », et défend aux évêques de se mêler des élections, installations, punitions, dépositions, des abbés et abbesses[16].
  • 1236 - bulle avec sceau accordant dérogation concernant les offices à l'abbaye de Saint-Martin d'Autun (Archives municipales d'Autun)[17].

Dans les beaux-arts

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Dans lepalais du Vatican, une œuvre deRaphaël est consacrée au pape Grégoire IX. Il s'agit de laRemise des Décrétales dans lachambre de la Signature.

Les Vertus cardinales et théologales (1511) du palais du Vatican.
Les Vertus cardinales et théologales (1511) du palais du Vatican. 
En détail : approbation du pape Grégoire IX recevant les Décrétales deRaymond de Penyafort.
En détail : approbation du pape Grégoire IX recevant les Décrétales deRaymond de Penyafort
Article détaillé :Les Vertus cardinales et théologales.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Stéphane Muzelle,100 fiches d'histoire du Moyen Âge, Paris, Bréal, 2004,p. 138.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Entre gloire curiale et vie commune : le chapitre cathédral d'Anagni auXIIIe siècle, Pascal Montaubin, Mélanges de l'École française de Rome,no 109-2, 1997,p. 303-442.
  2. Émile Bréhier,Histoire de la philosophie,t. I, PUF,(ISBN 9782130523826),p. 566
  3. Citée dans André Vauchez et Cécile Caby (Dir.),L'histoire des moines, chanoines et religieux au Moyen Âge, Brépols, 2003,p. 226.
  4. référence, citation ou lien.
  5. ColetteArnould,Histoire de la sorcellerie,Tallandier,, 494 p.(ISBN 978-2-84734-565-0 et2-84734-565-5),p. 27.
  6. Colette Arnould,Histoire de la sorcellerie en Occident, Tallandier,,p. 170.
  7. Jean-Claude JUNIN, « Le pape Grégoire IX a déclaré la guerre aux chats au 13ème siècle »,
  8. (de)Johann Maier, "Jüdische Geschichte in Daten", München, C. H. Beck 2005, S. 50 [en ligne]
  9. Alain Peyrefitte,La Société de confiance (en ligne).
  10. a etb(en)JewishVirtualLibrary en ligne.
  11. (en)Bulles papales surJewish Virtual Library.
  12. (en)Encyclopaedia Judaica, vol. 8, p. 85.
  13. AbbéJacques-François Baudiau,Le Morvand, Nevers, 1865 ;3e éd. Guénégaud, Paris, 1965,3 vol.,t. I,p. 466.
  14. Catherine Besson-Lagier, « Évocation du costume dominicain - Première moitié duXIIIe siècle »,Moyen Âge,no 131,‎ novembre-décembre 2022, janvier 2023,p. 53(ISSN 1276-4159).
  15. Besson-Lagier 2022,p. 54.
  16. Berthault, l'Abbaye du Pont-aux-Dames, Paris-Meaux, 1878,p. 111.
  17. Citée dans les notes de laCharte 87 du Cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun.
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