Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Membres du gouvernement duMandchoukouo, État fantoche du Japon en Mandchourie.
Les termes degouvernement fantoche,État fantoche ourégime fantoche, surnommés aussi parfoisrépublique bananière, sont des expressions péjoratives pour ungouvernement qui, bien que formellement autochtone et issu du peuple, doit son existence à un pouvoir plus puissant, fréquemment étranger, qui lui dicte son action et dont il défend les intérêts.
Le terme est partisan et polémique, il est source de disputes sémantiques. Il est utilisé par les détracteurs du gouvernement concerné et met en cause directement lalégitimité de celui-ci, pour en fragiliser l'action et éventuellement encourager ou justifier un changement de régime brutal (coup d'État).
Souvent un gouvernement désigné comme « fantoche » a en contrepartie un gouvernement rival qui utilise ce moyen poura contrario affirmer sa proprelégitimité. Par exemple, les gouvernements deCorée du Sud et deCorée du Nord ont chacun à travers leur histoire souvent utilisé la rhétorique selon laquelleils étaient en fait le seul pouvoir authentique de la péninsule, et que l'autre gouvernement était unrégime fantoche de l'une des deux super-puissances mondiales[1].
Les gouvernements qui assument le pouvoir après une intervention militaire étrangère, ou sa menace, sont souvent accusés par leurs opposants d'en être, par exemple celui deHamid Karzai enAfghanistan post-Taliban ou celui deDiem auSud Viêt Nam, soutenu par lesÉtats-Unis.
Bien que la situation soit en pratique très nuancée, lespays communistes dont lebloc de l'est, officiellement dénommés les États-frères, furent désignés comme les États-satellites ou fantoches de l'Union soviétique[2]. Le cas durégime castriste àCuba montre à l'inverse que l'aide massive d'un pays étranger à un gouvernement en place n'en fait pas une simple marionnette, une survie s'étant avérée possible malgré l'arrêt de cette aide.
↑Pierre Kende, « compte-rendu : Georges Mink,Vie et mort du bloc soviétique »,Revue d'études comparatives Est-Ouest,vol. 29,,p. 219-220(lire en ligne).