Ne doit pas être confondu avecGouvernement Rocard I.
| Président | François Mitterrand |
|---|---|
| Premier ministre | Michel Rocard |
| Législature | IXe(Cinquième République) |
| Formation | |
| Fin | |
| Durée | 2 ans, 10 mois et 17 jours |
| Coalition | PS -UDC -MRG -GÉ |
|---|---|
| Ministres | 21 |
| Secrétaires d'État | 31 |
| Femmes | 7 |
| Hommes | 45 |
| Assemblée nationale | 316 / 577 |
|---|
Legouvernement RocardII est le gouvernement de laRépublique française du au[1]. Deuxième gouvernement du deuxième mandat duprésident de la RépubliqueFrançois Mitterrand, il est dirigé parMichel Rocard.
Le gouvernement RocardII est le21egouvernement de laVe République française, c'est aussi le pluspléthorique[2].
Le gouvernement comptesix femmes ministres, et sept en intégrant l'ensemble des remaniements:Édith Cresson,Edwige Avice,Catherine Tasca,Véronique Neiertz,Michèle André,Hélène Dorlhac de Borne etÉlisabeth Guigou.
Le deuxième gouvernement Michel Rocard est soutenu par unecoalition gouvernementale decentre gauche et decentre droit, formée entre leParti socialiste (PS), leMouvement des radicaux de gauche (MRG), et des députés de l'Union du centre qui dispose de 316 députés sur 577, soit 54,8 % des sièges de l'Assemblée nationale.[réf. nécessaire]
À laneuvième législature, le PS et ses alliés n'ont pas réussi à avoir une majorité à l’Assemblée nationale (275 députés et 47,7 % des sièges). Par conséquent, le Premier ministre a dû constituer une alliance entre le centre gauche (PS-MRG) et une partie du centre droit (UDC) pour disposer d'une majorité de députés à la chambre. Il compte en son sein des « personnalités d'ouverture » de l'UDC.
Michel Rocard est nommé le[3] et les membres du gouvernement le[4],[5].
Composé de 49 membres dès l'origine, c'est le gouvernement le plus pléthorique de laVe République[2].
| Image | Fonction | Nom | Parti | |
|---|---|---|---|---|
| Premier ministre | Michel Rocard | PS | ||
| Ministres | ||||
| Ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports | Lionel Jospin | PS | ||
| Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget | Pierre Bérégovoy | PS | ||
| Ministre d'État, ministre de l'Équipement et du Logement | Maurice Faure(jusqu'au 22/02/1989) | MRG | ||
| Ministre d'État, ministre des Affaires étrangères | Roland Dumas | PS | ||
| Ministre d'État(titre attribué le 22/02/1989) Ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives | Michel Durafour | UDF-PRV | ||
| Ministre d'État, ministre de la Ville | Michel Delebarre(à partir du 21/12/1990) | PS | ||
| Garde des Sceaux, ministre de la Justice | Pierre Arpaillange(jusqu'au 02/10/1990) | Sans | ||
| Henri Nallet | PS | |||
| Ministre de la Défense | Jean-Pierre Chevènement(jusqu'au 29/01/1991) | PS | ||
| Pierre Joxe | ||||
| Ministre de l'Intérieur | Pierre Joxe(jusqu'au 29/01/1991) | PS | ||
| Philippe Marchand | ||||
| Ministre de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire | Roger Fauroux | DVG | ||
| Ministre des Affaires européennes(supprimé le 02/10/1990) | Édith Cresson | PS | ||
| Ministre des Transports et de la Mer Ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer(renommé le 22/02/1989) | Michel Delebarre(jusqu'au 21/12/1990) | PS | ||
| Louis Besson | ||||
| Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle | Jean-Pierre Soisson | UDF-PR | ||
| Ministre de la Coopération et du Développement | Jacques Pelletier | UDF-PRV | ||
| Ministre de la Culture, de la Communication, des Grands travaux et du Bicentenaire | Jack Lang | PS | ||
| Ministre des Départements et Territoires d'outre-mer, porte-parole du Gouvernement(à partir du 14/02/1989) | Louis Le Pensec | PS | ||
| Ministre de l'Agriculture et de la Forêt | Henri Nallet(jusqu'au 02/10/1990) | PS | ||
| Louis Mermaz | ||||
| Ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Espace | Paul Quilès | PS | ||
| Ministre chargé des Relations avec le Parlement | Jean Poperen | PS | ||
| Ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection sociale Ministre des Affaires sociales et de la Solidarité(renommé le 02/10/1990) porte-parole du Gouvernement(jusqu'au 14/02/1989) | Claude Évin | PS | ||
| Ministre de la Recherche et de la Technologie | Hubert Curien | DVG | ||
| Ministre du Commerce extérieur Ministre du Commerce extérieur et du Tourisme(renommé le 05/07/1990) Ministre du Commerce extérieur(renommé le 17/07/1990) | Jean-Marie Rausch | UDF-CDS puisDVD | ||
| Ministres délégués | ||||
| Chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs(créé le 02/10/1990) Auprès du Premier ministre | Brice Lalonde | GÉ | ||
| Chargé du Budget Auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget | Michel Charasse | PS | ||
| Chargé de la Francophonie Auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères | Alain Decaux | DVG | ||
| Sans attribution Auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères | Edwige Avice | PS | ||
| Chargé des Affaires européennes Auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères | Élisabeth Guigou(à partir du 02/10/1990) | PS | ||
| Sans attribution Auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice | Georges Kiejman | PS | ||
| Sans attribution(créé le 17/07/1990) Auprès du ministre de l'Intérieur | Philippe Marchand(jusqu'au 29/01/1991) | PS | ||
| Chargé de l'Aménagement du territoire et des Reconversions Auprès du ministre de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire | Jacques Chérèque | PS | ||
| Chargé du Commerce et de l'Artisanat Auprès du ministre de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire | François Doubin | MRG | ||
| Chargé du Tourisme Auprès du ministre de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire | Olivier Stirn(jusqu'au 05/07/1990) | PS | ||
| Jean-Michel Baylet(à partir du 17/07/1990) | MRG | |||
| Chargé de la Mer Auprès du ministre des Transports et de la Mer | Jacques Mellick | PS | ||
| Chargé du Logement(créé le 29/03/1989) Auprès du ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer | Louis Besson(jusqu'au 21/12/1990) | PS | ||
| Chargé de la Communication Auprès du ministre de la Culture, de la Communication, des Grands Travaux et du Bicentenaire | Catherine Tasca | PS | ||
| Chargé de la Santé Auprès du ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection sociale | Léon Schwartzenberg(jusqu'au 08/07/1988) | DVG | ||
| Bruno Durieux(à partir du 02/10/1990) | UDF-CDS | |||
| Chargé des Personnes âgées Chargé de la Famille et des Personnes âgées(renommé le 02/10/1990) Auprès du ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection sociale | Théo Braun(jusqu'au 02/10/1990) | Sans | ||
| Hélène Dorlhac de Borne | DVD | |||
| Secrétaires d'État | ||||
| Chargé des Droits des femmes Autonome | Michèle André | PS | ||
| Chargé des Anciens combattants et Victimes de guerre Autonome | André Méric | PS | ||
| Chargé de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs(supprimé le 29/03/1989) Autonome | Gérard Renon | Sans | ||
| Chargé de la Défense(créé le 29/03/1989) Autonome | Gérard Renon | Sans | ||
| Chargé du Plan Auprès du Premier ministre | Lionel Stoléru | DVG | ||
| Chargé de l'Environnement Chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs(renommé le 29/03/1989) Auprès du Premier ministre | Brice Lalonde(jusqu'au 02/10/1990) | ÉCO | ||
| Sans attributions Auprès du Premier ministre | Tony Dreyfus | PS | ||
| Chargé de l'Action humanitaire Auprès du Premier ministre | Bernard Kouchner | DVG | ||
| Chargé de l'Enseignement technique Auprès du ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports | Robert Chapuis | PS | ||
| Chargé de la Jeunesse et des Sports Auprès du ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports | Roger Bambuck | DVG | ||
| Chargé de la Consommation Auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et du Budget | Véronique Neiertz | PS | ||
| Chargé des Relations culturelles internationales Auprès du ministre d'État, ministre des Affaires étrangères | Thierry de Beaucé | Sans | ||
| Chargé des Collectivités territoriales(supprimé le 17/07/1990) Auprès du ministre de l'Intérieur | Jean-Michel Baylet | MRG | ||
| Chargé des Transports routiers et fluviaux Auprès du ministre des Transports et de la Mer | Georges Sarre | PS | ||
| Chargé de la Formation professionnelle Auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle | André Laignel | PS | ||
| Chargé des Grands travaux Auprès du ministre de la Culture, de la Communication, des Grands travaux et du Bicentenaire | Émile Biasini | Sans | ||
| Chargé de la Famille(supprimé le 02/10/1990) Auprès du ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection sociale | Hélène Dorlhac de Borne | DVD | ||
| Chargé des Handicapés et Accidentés de la vie Auprès du ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection sociale | Michel Gillibert | Sans | ||
Léon Schwartzenberg doit démissionner le[6] de son poste de ministre délégué à la Santé pour avoir proposé publiquement un dépistage systématique du sida chez les femmes enceintes et pour ses positions libérales sur la lutte contre la drogue : il prend ainsi position en faveur de sa légalisation et mise en vente sous contrôle, afin de barrer la route aux trafiquants[7],[8],[9].
Nommé membre duConseil constitutionnel,Maurice Faure démissionne le de sa fonction de ministre de l'Équipement et du Logement[10].
Cette démission a pour conséquence un remaniement ministériel[10] :
Ce remaniement du[11] est lié à la création de deux portefeuilles :
En conséquence,Brice Lalonde, jusqu'alors secrétaire d'État chargé de l'Environnement, devient secrétaire d'État chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques et naturels majeurs.
Soupçonné d'avoir rémunéré des figurants pour participer à un meeting public[12],[13],Olivier Stirn, ministre délégué chargé du Tourisme, démissionne le[14].
En conséquence,Jean-Marie Rausch, jusqu'alors ministre du Commerce extérieur, devient ministre du Commerce extérieur et du Tourisme[15].
Ce remaniement du[16] fait suite à la démission d'Olivier Stirn le, il prévoit :
Le secrétariat d'État chargé des Collectivités territoriales est supprimé, cependantPhilippe Marchand se voit attribuer le les affaires relatives aux Collectivités locales et à la Sécurité civile[17].
Ce remaniement[18],[19] est lié aux démissions dePierre Arpaillange, d'Édith Cresson et deThéo Braun[20].
Pierre Arpaillange, ministre de la Justice, est nommé premier président de laCour des comptes. Cette démission a pour conséquence :
Édith Cresson, ministre des Affaires européennes, est en désaccord avec la politique européenne du Premier ministre. Elle préfère démissionner. Cela a pour conséquence :
La démission de Théo Braun comme ministre délégué chargé des Personnes âgées a pour conséquence :
Ce remaniement est l'occasion d'autres changements :
Michel Delebarre, jusqu'alors ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer devient ministre de la Ville,ministre d'État[21]. Cette nomination est liée notamment aux émeutes deVaulx-en-Velin d' et au discours fondateur de la politique de la ville tenu parFrançois Mitterrand àBron (Rhône)[22],[23].
Par voie de conséquenceLouis Besson, jusqu'alors ministre délégué chargé du Logement, est nommé ministre de l'Équipement, du Logement, des Transports et de la Mer.
Opposé à laguerre en Irak déclenchée par l'invasion du Koweit le par les forces deSaddam Hussein et après l'intervention le des forces américaines avec le soutien de la France,Jean-Pierre Chevènement démissionne de son poste de ministre de la Défense[24].
Cette démission conduit à un remaniement le[25] :
| Parti | Premier ministre | Ministres d'État | Ministres | Ministres délégués | Secrétaires d'État | Total | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Répartition le 28 juin 1988 | 1 | 4 | 17 | 12 | 17 | 51 | |
| Parti socialiste | 1 | 3 | 10 | 8 | 7 | 29 | |
| Mouvement des radicaux de gauche | 1 | 1 | 1 | 3 | |||
| Association des démocrates | 3 | 3 | |||||
| Divers gauche | 2 | 2 | 3 | 7 | |||
| Sans étiquette | 1 | 1 | 4 | 6 | |||
| UDF -Centre des démocrates sociaux | 1 | 1 | |||||
| Divers écologiste | 1 | 1 | |||||
| Divers droite | 1 | 1 | |||||
| Répartition le 15 mai 1991 | 1 | 5 | 15 | 13 | 14 | 48 | |
| Parti socialiste | 1 | 4 | 10 | 7 | 7 | 29 | |
| Association des démocrates | 1 | 2 | 1 | 4 | |||
| Divers gauche | 2 | 1 | 3 | 6 | |||
| Divers droite | 1 | 1 | 2 | ||||
| Mouvement des radicaux de gauche | 2 | 2 | |||||
| Génération écologie | 1 | 1 | |||||
| Sans étiquette | 4 | 4 | |||||
Michel Rocard rétablit l'impôt sur les grandes fortunes, créé en 1981, qui avait été supprimé par la droite durant lapremière cohabitation. Il porte à partir de ce moment-là le nom d'Impôt de solidarité sur la fortune. Ses taux sont moins élevés que ceux de l'IGF de 1981 ; il doit toucher 110 000 contribuables, ceux dont le patrimoine net est supérieur à 4 millions de francs, avec des taux d'imposition de 0,5% pour la première tranche (4 à 6,5 millions de francs), 0,7 pour la deuxième (6,5 à 12,9 millions), et de 0,9% pour ceux qui sont au-delà de 13 millions de francs. Un "bouclier fiscal" est créé pour plafonner à 80% le taux de prélèvement effectué sur un individu au titre de l'impôt sur le revenu et de l'impôt de solidarité sur la fortune.[réf. nécessaire]
Cet impôt doit servir à financer une prestation sociale nouvelle appeléeRevenu minimum d'insertion (RMI), qui est créé en décembre 1988. Est éligible n'importe quelle personne qui touche moins que le SMIC, qui a au moins vingt-cinq ans (ou qui assume la charge d'enfants), et qui s'engage sur la voie de l'insertion professionnelle. En 1989, 410 000 personnes touchent cette allocation, avec un rythme de croissance de 18% de Rmistes par an les cinq années suivantes. La récession de 1992-1993 fait augmenter le nombre de prétendants. En 1994, il y a 910 000 personnes au RMI.[réf. nécessaire]
LaContribution sociale généralisée est créée par la loi de finances pour 1991. Destinée à financer principalement la protection sociale, elle ne porte pas que sur les revenus tirés de l'activité, mais sur tous les revenus (dont le patrimoine et les jeux). L'assiette est large, et le taux est, à l'origine, bas (1,1%). Comme la CSG permet de financer les allocations familiales, le taux de cotisation d'allocations familiales passe de 7% à 5,4%. Faisant l'objet d'une polémique, la CSG passe par un49.3.
Le budget de l'éducation augmente de 25%.[réf. nécessaire]
Le premier ministre s'oppose de plus en plus durement au présidentFrançois Mitterrand au niveau de sa politique économique.[réf. nécessaire]
Celui-ci lui demande finalement de quitter sa fonction de chef de gouvernement, ce qu'il fait le, provoquant la démission du deuxième gouvernementMichel Rocard.Édith Cresson lui succède au poste de premier ministre.
Le, le Premier ministre obtient la confiance de l'Assemblée nationale sur la politique au Moyen Orient par 523 voix pour, 43 contre et 2 abstentions[26].
| Position | Groupe | Non-inscrits | Total | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| COM | SOC | UDC | UDF | RPR | |||
| POUR | 0 | 263 | 36 | 90 | 120 | 14 | 523 |
| CONTRE | 26 | 7 | 3 | 1 | 4 | 2 | 43 |
| ABSTENTION | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 | 0 | 2 |
| NON-VOTANT | 0 | 4 | 0 | 0 | 1 | 1 | 6 |
| Coty(1958-1959) | De Gaulle III |
|---|---|
| De Gaulle(1959-1969) | |
| Pompidou(1969-1974) | |
| Giscard(1974-1981) | |
| Mitterrand(1981-1995) | |
| Chirac(1995-2007) | |
| Sarkozy(2007-2012) | |
| Hollande(2012-2017) | |
| Macron(depuis 2017) | |