Pour les articles homonymes, voirGouvernement Raymond Barre.
| Président | Valéry Giscard d'Estaing |
|---|---|
| Premier ministre | Raymond Barre |
| Formation | |
| Fin | |
| Durée | 3 ans, 1 mois et 16 jours |
| Coalition | UDF(PR -CDS -PRV) -RPR -CNIP |
|---|---|
| Ministres | 19 |
| Secrétaires d'État | 18 |
| Femmes | 4 |
| Hommes | 33 |
| VIe législature | 291 / 491 |
|---|
Legouvernement Barre III est legouvernement de la République française du au. Ce troisième gouvernement dirigé par lePremier ministreRaymond Barre est lequatorzième gouvernement de laCinquième République et le quatrième et dernier de laprésidence de Valéry Giscard d'Estaing[1].
Le binôme formé par le Président et son Premier ministre étant harmonieux[2], et la majorité présidentielle remportant lesélections législatives, le Président décide de confirmer le Premier ministre à son poste, prévoyant toutefois un remaniement en 1980 pour préparer la prochaine élection présidentielle - ce qui finalement n'arriva pas[3].
Le chômage continue d'augmenter, étant passé de 3,8% en 1976 à plus de 4,5% en 1978.
Raymond Barre décide d'abandonner le ministère de l'Économie et des Finances qu'il cumulait jusque là avec sa fonction de Premier ministre. Celui-ci revient àRené Monory, mais Barre garde la main sur les Affaires économiques, en communiquant directement avec les directeurs des différents ministères concernés. Unministère du Budget est créé, et confié àMaurice Papon, avec l'accord de Giscard d'Estaing.Robert Boulin change de statut en passant d'un ministère délégué à un ministère de plein droit, celui du Travail et de la Participation, sans enthousiasme semble-t-il[3].
Le gouvernement comptequatre femmes ministres :Simone Veil, ministre de la Santé,Alice Saunier-Seïté, ministre aux Universités puis ministre déléguée à la Famille,Nicole Pasquier, secrétaire d’État à l'Emploi féminin etMonique Pelletier, secrétaire d’État auprès du ministre de la Justice puis ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine).
La présence duRassemblement pour la République dans le gouvernement s'ammenuise peu à peu, dans un contexte de rivalité au niveau national pour les prochaines présidentielles (13 ministres UDF contre 5 RPR, même proportion pour les secrétaires d'État, après le dernier remaniement)[3].
La majeure partie des ministres (36 %) provient de la haute fonction publique : 16 % sont issus desgrands corps de l'État, 10 % de la préfectorale et 10 % de la diplomatie. Enfin, 18 % sont issus des autres administrations de la haute fonction publique[4].
Le corps enseignant est peu représenté : 2 % des ministres sont des anciens enseignants du supérieur, et 4 % sont des enseignants du secondaire. 8 % ont occupé anciennement une profession intellectuelle[4].
Les industriels et gros commerçants comptent pour 4 % des ministres, les professions libérales pour 14 %, et les cadres supérieur du privé, 18 %[4].
Raymond Barre est nommé Premier ministre par un décret du (JO du)[5], les ministres du gouvernement par un décret en date du (JO du)[6],[7] et les secrétaires d'État par un décret en date du (JO du)[8],[7].
| Image | Fonction | Nom | Parti | |
|---|---|---|---|---|
| Premier ministre | Raymond Barre | DVD |
Ce remaniement du[9] est constitué de trois nominations :
Ce remaniement du[10] est liée à la démission deLouis de Guiringaud ministre des Affaires étrangères en lien probablement avec sa gestion ou ses propos sur la crise libanaise[11] :
Ce remaniement du[12] est liée à la démission deSimone Veil, ministre de la Santé et de la Famille qui devient présidente duParlement européen le[13] :
De fait,Daniel Hoeffel (UDF-CDS) devient secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale (changement de l'intitulé du ministre de tutelle).
Ce remaniement du[14] est lié à la nomination d'un nouveau secrétaire d'État :
Du fait du décès le deRobert Boulin (voiraffaire Robert Boulin), il est procédé au remaniement du[15] :
Ce remaniement du[16] est relatif au changement d'attribution deMonique Pelletier :
Ce remaniement est lié aux démissions enregistrées le deYvon Bourges,Marc Bécam,Marcel Cavaillé etJacques Pelletier :
Ce remaniement du[17] est relatif au changement d'attribution deNorbert Ségard :
Ce remaniement du[18] est lié au décès deJoël Le Theule le :
Norbert Ségard, ministre délégué auprès du Premier ministre, décède le[19]. Son poste est de fait supprimé.
Ce remaniement du[20] est lié aux démissions deMonique Pelletier,Jean-François Deniau etJean-Philippe Lecat directement impliqués dans la campagne deValéry Giscard d'Estaing pour l'élection présidentielle[21] :
Le il est pris acte de la démission deJean Farge, secrétaire d’État auprès du ministre de la Santé et de la Sécurité sociale[22].
| Parti | Premier ministre | Ministres | Ministres délégués | Secrétaires d'État | Total | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Répartition le 6 avril 1978 | 1 | 19 | 18 | 38 | |||
| Divers droite | 1 | 2 | 1 | 4 | |||
| Rassemblement pour la République | 7 | 4 | 11 | ||||
| UDF -Parti républicain | 6 | 6 | 12 | ||||
| UDF -Centre des démocrates sociaux | 3 | 1 | 4 | ||||
| Sans étiquette | 1 | 1 | 2 | ||||
| UDF -Parti radical valoisien | 4 | 4 | |||||
| Centre national des indépendants et paysans | 1 | 1 | |||||
| Répartition le 22 mai 1981 | 1 | 15 | 2 | 18 | 36 | ||
| Divers droite | 1 | 1 | 1 | 1 | 4 | ||
| Rassemblement pour la République | 5 | 4 | 9 | ||||
| UDF -Parti républicain | 4 | 1 | 4 | 9 | |||
| UDF -Centre des démocrates sociaux | 4 | 4 | 8 | ||||
| Union pour la démocratie française | 1 | 1 | |||||
| UDF -Parti radical valoisien | 3 | 3 | |||||
| Centre national des indépendants et paysans | 1 | 1 | |||||
| Sans étiquette | 1 | 1 | |||||
Raymond Barre poursuit son action à la tête du gouvernement, mais ledeuxième choc pétrolier affaiblit à nouveau l'économie française et remet en cause les résultats obtenus depuis 1976. Le prix du pétrole étant multiplié par 2,5 entre mi-1976 et la démission du gouvernement, l'inflation due aux importations bondit, et la hausse des prix atteint 13,6% en 1980.
Le diagnostic du gouvernement est le suivant : l'économie française souffre d'un excès de demande, confirmée par le déficit extérieur, ainsi que des ridigités dans le système de production qui ne permettent pas de créer l’offre à même d’absorber cet excès de demande. Barre considère donc que le défaut fondamental de l'économie française est une trop grande rigidité dans la formation des salaires, qui a pour conséquence d’en déconnecter l’évolution de celle de leur productivité. Il faut donc fluidifier le marché du travail[23].
Barre durcit la politique monétaire française à partir de 1979 par une augmentation significative des taux courts (le taux à 3 mois passe de 8,2% en 1978 à 9,5% en 1979, avec un passage à 12,2% en fin d'année)[23].
Le gouvernement doit faire face à la destruction progressive des emplois dans la sidérurgie après la récession de 1975. La demande d'acier mondiale chute de 16% ; en France, les installations tournent à 70% de leur capacité ; un sidérurgiste français produisant 175 tonnes d'acier par an, contre 250 pour un sidérurgiste américain ou 360 pour un sidérurgiste japonais, les destructions d'emploi commencent.
En 1978, Raymond Barre décide d'un nouveau plan sur la sidérurgie, qui prévoit la réduction des effectifs à 100 000 en 1980 et la recapitalisation des entreprises concernées par l’État. Lorsque le gouvernement Barre 3 est remplacé en 1981, un nombre significatif de salariés de la sidérurgie sont partis en préretraite à 55 ans faute de retrouver un travail.
L'objectif affiché de Raymond Barre de maîtrise de l'inflation est un échec. En 1979, l'Assemblée Nationale, pour la première fois sous laVe République, repousse le volet Recettes du projet de loi de finances proposé par le gouvernement. Le Premier ministre le fait passer en force, mais il est annulé ensuite par le Conseil constitutionnel, cas unique sous laVe[2]. Toutefois, Barre réussit à stabiliser les finances publiques : en 1980, elles sont quasiment en équilibre, avec un déficit de 0,1 % du PIB. Le budget de l'Etat est certes en déficit de 30 milliards de francs (1,1 % du PIB), mais cela est compensé par les excédents, notamment, de la Sécurité sociale (le régime général étant en excédent de 0,5 % du PIB).
Le Premier ministre crée la Commission des comptes de la Sécurité sociale en 1979, dont la mission est de fournir aux pouvoirs publics un suivi régulier de la situation de la Sécurité sociale. Il considère qu'il faut anticiper le vieillissement de la population en dégageant des excédents dans les régimes de retraite.
Pour parvenir à maintenir l’équilibre des finances publiques, le gouvernement augmente fortement les prélèvements. Leur taux, qui était de 33,6 % l’année de l’élection de Valéry Giscard d’Estaing, est de 40,1 % en 1980. La majeure partie de cette augmentation est due à l'augmentation du poids de la Sécurité sociale (de 13% du PIB à 17,4%). Certains impôts ont en revanche été réduits (la TVA ayant été abaissée de 20 % à 17,6 % en 1977).
Ce quasi-équilibre permet une semi-stabilité de la dette, qui, sous les trois gouvernements de Raymond Barre, reste à 21% du PIB. Cette stabilité est aidée par l'inflation, qui éponge mécaniquement un certain pourcentage de la dette chaque année. Le déficit structurel français est quasiment nul (-0,5% du PIB). La France aborde donc les années 1980 avec un endettement public faible.
À partir de 1980, la popularité du gouvernement pâtit de l'impopularité du Président de la République. Un sondage de laSOFRES de montre Giscard perdant face àFrançois Mitterrand pour la première fois, avec 48% contre 52% pour le socialiste[24].
La démission de ce Gouvernement est publiée auJO du, à la suite de la victoire deFrançois Mitterrand à l'élection présidentielle de la même année. Malgré cette démission un conseil des ministres sera organisé le 20 mai 1981 soit une semaine après la fin légale du gouvernement et deux jours avant la fin du mandat deValéry Giscard-D'Estaing comme président de la république. Le successeur deRaymond Barre,Pierre Mauroy, forme alors legouvernement Mauroy I.
| Coty(1958-1959) | De Gaulle III |
|---|---|
| De Gaulle(1959-1969) | |
| Pompidou(1969-1974) | |
| Giscard(1974-1981) | |
| Mitterrand(1981-1995) | |
| Chirac(1995-2007) | |
| Sarkozy(2007-2012) | |
| Hollande(2012-2017) | |
| Macron(depuis 2017) | |
| Président de la FNRI | |||||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Ministre de l'Économie et des Finances | |||||||||||||||||
| Président de la République française (liste des voyages présidentiels à l'étranger) |
| ||||||||||||||||
| Ouvrages publiés |
| ||||||||||||||||
| Famille | |||||||||||||||||
| Articles liés | |||||||||||||||||