| Premier ministre | Jun'ichirō Koizumi |
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| Formation | |
| Fin | |
| Durée | 2 ans, 6 mois et 24 jours |
| Coalition | Centre droit (PLD,Kōmeitō,PC puisNPC,DVD) |
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| 42eChambre des représentants | 287 / 480 |
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Legouvernement Koizumi I(第1次 小泉 内閣,Dai-ichiji Koizumi Naikaku?) était le87ecabinet(第87代 内閣,dai-hachi-jū-shichi-dai Naikaku?) de l'empire du Japon et le premier dirigé par lePremier ministreJun'ichirō Koizumi. Il est nommé le à la suite de l'élection deKoizumi deux jours auparavant à la présidence duParti libéral-démocrate (PLD,centre droit), majoritaire à laDiète, sur un programme trèslibéral de réformes structurelles tant du parti (avec la promesse de lutter contre le poids des factions internes), de l'administration d'État et de l'économie. Il maintient la coalition gouvernementale sortante formée avec leNouveau Kōmeitō (centre confessionnel d'inspirationbouddhiste) et leParti conservateur (droite). Il succède àYoshirō Mori qui avait annoncé sa démission le20 avril en raison d'une très forte impopularité.
Le nouveauPremier ministre s'attache alors à symboliser sa volonté de réforme dans la constitution même de sonCabinet. En effet, celui-ci se démarque de ses prédécesseurs par le nombre de ses membresPLD n'appartenant à aucune faction (en comptant Koizumi, 5 ministres sur les 14 issus du parti sont dans ce cas, alors qu'il n'y en avait qu'un sur 16 dans le précédent gouvernement), par sa forte représentation féminine (elles sont 5 sur 18, un record, dont les deux premières femmes à accéder à la tête d'unministère régalien auJapon : la populaire et important soutien de Koizumi lors de sa campagneMakiko Tanaka auxAffaires étrangères, etMayumi Moriyama, vétéran de la vie politique japonaise, à laJustice) et de « techniciens » indépendants issus de lasociété civile (ils sont 3 sur 18 à ne pas être parlementaires, à savoir l'ancienne diplomate et ministre de l'Environnement du gouvernement précédent, reconduite dans ses fonctions,Yoriko Kawaguchi, la directrice générale du Musée national de l'Art occidental deTokyoAtsuko Toyama nommée à l'Éducation et à la Culture et l'économiste libéralHeizō Takenaka à la politique économique et fiscale)[1]. Il conserve toutefois de la précédente administration sept ministres sur dix-sept (Toranosuke Katayama auxAffaires intérieures,Chikara Sakaguchi à laSanté,Takeo Hiranuma à l'Économie,Chikage Ōgi au Territoire et aux Transports,Yoriko Kawaguchi à l'Environnement,Yasuo Fukuda ausecrétariat général du Cabinet etHakuo Yanagisawa au Secteur financier). La personnalité deJun'ichirō Koizumi, décomplexée et à l'aise avec les médias, et son discours dur à l'égard des anciennes pratiques de la majorité lui valent, à lui et à son gouvernement, une solide popularité. Un sondage réalisé le pour le quotidienAsahi Shinbun montre que 78 % des personnes interrogées approuvent le nouveau cabinet, soit le plus fort taux de satisfaction jamais obtenu par un exécutif tout juste nommé dans toute l'histoire duJapon, tandis que le taux d'approbation duPremier ministre atteint les 85 % dans une étude menée pour leYomiuri Shinbun le29 mai suivant[2]. Ce que les commentateurs appellent à l'époque la « tornade Koizumi »(小泉旋風,Koizumi Senfū?)[3] permet auPLD d'obtenir une victoire assez importante lors durenouvellement de la moitié de laChambre des conseillers du. En effet, le parti majoritaire réunit 41 % des suffrages auvote majoritaire plurinominal et 38,6 % à laproportionnelle nationale et obtient 64 sièges sur les 121 à pourvoir, augmentant ainsi le groupe libéral-démocrate au sein de lachambre haute de laDiète (qui s'établit désormais à 111 conseillers sur 247) de 8 personnes et faisant oublier les mauvais résultats duscrutin précédent en1998. Il est néanmoins forcé dès le de pousser à la démission l'un des piliers de son gouvernement, la populaireministre des Affaires étrangèresMakiko Tanaka, critiquée notamment au sein de la majorité pour des relations difficiles avec l'administration de son ministère, une controverse l'opposant à l'un de ses vice-ministres et plusieurs dérapages verbaux (elle avait notamment traité le président américainGeorge W. Bush de « trou du cul » lors d'un voyage auxÉtats-Unis en[4])[5]. Elle est remplacée parYoriko Kawaguchi, qui elle-même laisse le portefeuille de l'Environnement àHiroshi Ōki.
Ce gouvernement est remanié à deux reprises. Le premier a lieu le alors queJun'ichirō Koizumi et son administration doivent faire face à une importante et durable crise économique et bancaire liée au nombre trop important de prêts non profitables émis depuis la fin desannées 1990. Pour lePremier ministre, ce remaniement a pour but « d'avancer et d'accélérer les réformes structurelles encore plus fermement » et de « convaincre la population et les marchés tant à l'intérieur qu'à l'étranger que le gouvernement et la Banque du Japon font ensemble des efforts concrets pour s'occuper des prêts non performants ». Ainsi, le réformateurHeizō Takenaka se voit charger tout particulièrement de cette question en héritant du portefeuille des services financiers en plus de ses attributions précédentes. Six ministres sur dix-sept quittent le gouvernement et six font leur entrée, les onze autres conservant leur poste (notamment ceux desAffaires intérieures àToranosuke Katayama, laJustice àMayumi Moriyama, lesAffaires étrangères àYoriko Kawaguchi, lesFinances àMasajūrō Shiokawa, l'Éducation àAtsuko Tōyama, l'Économie àTakeo Hiranuma ou leSecrétariat général du Cabinet àYasuo Fukuda)[6]. Le second remaniement, plus important, est opéré le, soit deux jours après la nette réélection deJun'ichirō Koizumi à la tête duPLD pour un mandat de trois ans. Il remplace notamment au ministère des FinancesMasajūrō Shiokawa, jugé trop conservateur et critique envers la politique bancaire deHeizō Takenaka, par le président de la commission de la Sécurité publiqueSadakazu Tanigaki, partisan de la rigueur budgétaire prônée par Koizumi sans qu'elle ait été mise en place pour l'instant, et auministère de l'Économie, du Commerce et de l'IndustrieTakeo Hiranuma, opposant à la privatisation de la poste qui avait démissionné quelques jours plus tôt en annonçant sa décision de ne pas voter pour Koizumi à la présidence du parti, par lelibre-échangisteShōichi Nakagawa. Il conserve en revanche les plus fervents réformateurs, dontHeizō Takenaka ouNobuteru Ishihara qui passe de la Dérégulation aux Transports et donc prend en charge la réforme autoroutière, et les responsables de la politique étrangère et de la défense, respectivementYoriko Kawaguchi et le jeune « faucon »Shigeru Ishiba. Il dissout laChambre des représentants le10 octobre suivant afin de confirmer le choix duPLD par le vote des électeurs lors deslégislatives anticipées du9 novembre.
| fonction | Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
|---|---|---|---|---|---|
| Premier ministre | Jun'ichirō Koizumi | PLD | (Seiwakai) | Représentant | Préfecture de Kanagawa (11e district) |
Les ministres maintenus à leur poste sont indiqués en gras, ceux changeant d'attribution en italique.
| fonction | Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
|---|---|---|---|---|---|
| Secrétaire général du Cabinet Ministre d'État pour l'Égalité des chances | Yasuo Fukuda | PLD | Seiwakai | Représentant | Gunma (4e district) |
| fonction | Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
|---|---|---|---|---|---|
| Ministre d'État, Président de laCommission nationale de sécurité publique Ministre d'État à la Gestion des catastrophes | Jin Murai | PLD | - | Représentant | Nagano (2e district) |
| Directeur de l'Agence de Défense du Japon | Gen Nakatani | PLD | Kōchikai (Katō) | Représentant | Kōchi (2e district) |
| Ministre d'État pourOkinawa et lesTerritoires du Nord et la Politique scientifique et technologique | Kōji Omi | PLD | Seiwakai | Représentant | Nord-Kantō (proportionnelle) |
| Ministre d'État pour les Services financiers | Hakuo Yanagisawa | PLD | Kōchikai (Horiuchi) | Représentant | Shizuoka (3e district) |
| Ministre d'État pour la Politique économique et fiscale également chargé desTechnologies de l'information | Heizō Takenaka | - | - | - | - |
| Ministre d'État pour la Réforme réglementaire également chargé de la Réforme administrative | Nobuteru Ishihara | PLD | - | Représentant | Tōkyō (8e district) |
Les ministres maintenus à leur poste sont indiqués en gras.
| fonction | Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
|---|---|---|---|---|---|
| Secrétaire général du Cabinet Ministre d'État pour l'Égalité des chances | Yasuo Fukuda | PLD | Seiwakai | Représentant | Gunma (4e district) |
| fonction | Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
|---|---|---|---|---|---|
| Ministre d'État, Président de laCommission nationale de sécurité publique Ministre d'État pour la Commission de la Sécurité alimentaire Ministre d'État pour la Corporation de revitalisation industrielle(à partir du 08/11/2002) | Sadakazu Tanigaki | PLD | Kōchikai (Tanigaki/ex-Katō) | Représentant | Kyōto (5e district) |
| Directeur de l'Agence de Défense du Japon | Shigeru Ishiba | PLD | Heiseikai | Représentant | Tottori (1er district) |
| Ministre d'État pourOkinawa et lesTerritoires du Nord, laProtection des données et la Politique scientifique et technologique également chargé desTechnologies de l'information | Hiroyuki Hosoda | PLD | Seiwakai | Représentant | Shimane (1er district) |
| Ministre d'État pour les Services financiers et la Politique économique et fiscale | Heizō Takenaka | - puisPLD | - | - | - |
| Ministre d'État pour la Réforme réglementaire également chargé de la Réforme administrative | Nobuteru Ishihara | PLD | - | Représentant | Tōkyō (8e district) |
| Ministre d'État à la Gestion des catastrophes et à la Réforme structurelle des zones spéciales | Yoshitada Kōnoike | PLD | Taiyūkai | Conseiller | Hyōgo |
Les ministres maintenus à leur poste sont indiqués en gras, et ceux changeant d'attribution en italique.
| fonction | Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
|---|---|---|---|---|---|
| Secrétaire général du Cabinet Ministre d'État pour l'Égalité des chances | Yasuo Fukuda | PLD | Seiwakai | Représentant | Gunma (4e district) |
| fonction | Personnalité | Parti | Faction | Diète | Circonscription |
|---|---|---|---|---|---|
| Ministre d'État, Présidente de laCommission nationale de sécurité publique Ministre d'État au Développement de la Jeunesse, à la Baisse de la natalité et à la Sécurité alimentaire | Kiyoko Ono | PLD | Shisuikai | Conseillère | Proportionnelle nationale |
| Directeur de l'Agence de Défense du Japon | Shigeru Ishiba | PLD | Heiseikai | Représentant | Tottori (1er district) |
| Ministre d'État pourOkinawa et lesTerritoires du Nord, laProtection des données et la Politique scientifique et technologique également chargé desTechnologies de l'information | Toshimitsu Motegi | PLD | Heiseikai | Représentant | Tochigi (5e district) |
| Ministre d'État pour les Services financiers, la Politique économique et fiscale | Heizō Takenaka | PLD | - | - | - |
| Ministre d'État pour la Réforme réglementaire et la Corporation de revitalisation industrielle également chargé de la Réforme administrative, de la Réforme structurelle des zones spéciales et de la Revitalisation régionale | Kazuyoshi Kaneko | PLD | Kōchikai (Horiuchi) | Représentant | Gifu (4e district) |
| Ministre d'État à la Gestion des catastrophes également chargé de la législation des urgences nationales | Ki'ichi Inōe | NPC | - | Représentant | Hyōgo (4e district) |
Gouvernements de l’État du Japon (depuis 1947) | |
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| Ère Shōwa(1947-1989) | |
| Ère Heisei(1989-2019) | |
| Ère Reiwa(depuis 2019) | |