| Président | Jacques Chirac |
|---|---|
| Premier ministre | Dominique de Villepin |
| Formation | |
| Fin | |
| Durée | 1 an, 11 mois et 16 jours |
| Coalition | UMP -PRV - dissidentsUDF |
|---|---|
| Ministres | 16 |
| Secrétaires d'État | 15 |
| Femmes | 6 |
| Hommes | 25 |
| XIIe législature | 369 / 577 |
|---|
Legouvernement Villepin est le31egouvernement de laVe République française.
Dirigé parDominique de Villepin, ancien ministre des Affaires étrangères puis de l'Intérieur, il est en fonction du au, sous laprésidence de Jacques Chirac[1] (UMP).
Leréférendum français sur la Constitution de l'Union européenne se tient le, le « non » l’emporte. Le, il est mis fin, sur la présentation de la démission du Gouvernement, aux fonctions deJean-Pierre Raffarin, Premier ministre, et des autres membres du Gouvernement[2] etDominique de Villepin est nommé Premier ministre[3]. À 20 heures, leprésident de la République,Jacques Chirac, prononce une allocution télévisée, dans laquelle il remercie Jean-Pierre Raffarin, qui « en trois ans, dans des conditions difficiles [...] a accompli pour la France une œuvre de redressement [qu'il souhaite] saluer » avant, chose exceptionnelle, d'annoncer la nomination de Dominique de Villepin à Matignon, puis celle deNicolas Sarkozy commeministre d'État, sans préciser son portefeuille. Les proches de ce dernier indiquaient qu'il était de retour à la fonction de ministre de l'Intérieur tout en gardant la présidence de l'UMP.
L'après-midi même, quelques heures auparavant, une passation de pouvoirs se déroula à l'hôtel de Matignon entre Jean-Pierre Raffarin et son successeur.
L'annonce officielle de la composition du gouvernement a été faite le par le nouveau secrétaire général de l'Élysée,Frédéric Salat-Baroux. Il compte trente-deux membres, contre quarante-trois dans le précédent cabinet, et est composé essentiellement de personnalités du gouvernement Raffarin III (vingt-trois membres)[4].
Le retour de Nicolas Sarkozy à l'hôtel de Beauvau annonce un compromis au sein de la majorité présidentielle, le nouveau ministre de l'Intérieur cumulant sa fonction ministérielle avec celle de président de l'UMP, ce que le président Chirac avait, un an plus tôt, en2004, condamné, sommant le ministre Sarkozy de présenter sa démission de ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie du gouvernement Raffarin III.
Ledirecteur de cabinet du Premier ministre estPierre Mongin jusqu'au, date où il est remplacé parBruno Le Maire.
| Image | Fonction | Nom | Parti | |
|---|---|---|---|---|
| Premier ministre | Dominique de Villepin | UMP |
| Image | Fonction | Nom | Parti | |
|---|---|---|---|---|
| Ministre d'État,ministre de l’Intérieur etde l'Aménagement du territoire | Nicolas Sarkozy | UMP |
| Image | Fonction | Ministre de rattachement | Nom | Parti | |
|---|---|---|---|---|---|
| Ministre chargé desRelations avec le Parlement | Premier ministre | Henri Cuq | UMP | ||
| Ministre chargé de la Promotion de l’égalité des chances | Premier ministre | Azouz Begag | SE | ||
| Ministre chargé du Budget et de la Réforme de l'État, porte-parole du gouvernement | Ministre de l'Économie et des Finances | Jean-François Copé | UMP | ||
| Ministre chargé de l'Emploi, du Travail et de l'Insertion professionnelle des jeunes | Ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement | Gérard Larcher | UMP | ||
| Ministre chargée de la Cohésion sociale et de la Parité | Ministre de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement | Catherine Vautrin | UMP | ||
| Ministre chargée de la Coopération, du Développement et de la Francophonie | Ministre des Affaires étrangères | Brigitte Girardin | UMP | ||
| Ministre chargé des Collectivités territoriales | Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire | Brice Hortefeux | UMP | ||
| Ministre chargée des Affaires européennes | Ministre des Affaires étrangères | Catherine Colonna | DVD | ||
| Ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche | Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche | François Goulard | UMP | ||
| Ministre chargé du Tourisme | Ministre de l'Équipement, des Transports, du Tourisme et de la Mer | Léon Bertrand | UMP | ||
| Ministre chargé de la Sécurité sociale, des Personnes âgées, des Personnes handicapées et de la Famille | Ministre de la Santé et des Solidarités | Philippe Bas | UMP | ||
| Ministre chargé de l'Industrie | Ministre de l'Économie et des Finances | François Loos | UMP-PRV | ||
| Ministre chargée du Commerce extérieur | Ministre de l'Économie et des Finances | Christine Lagarde | DVD | ||
| Ministre chargé des Anciens combattants | Ministre de la Défense | Hamlaoui Mékachéra | UMP | ||
| Ministre chargé de l'Aménagement du territoire | Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire | Christian Estrosi | UMP |
Premier ministre
Ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
Ministère de la Défense
Ministère des Affaires étrangères
Ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement
Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Ministère de la Justice
Ministère des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer
Ministère de la Santé et des Solidarités
Ministère de l'Agriculture et de la Pêche
Ministère de la Fonction publique
Ministère de la Culture et de la Communication
Ministère de l'Écologie et du Développement durable
Ministère de l'Outre-mer
Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales
Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative
Premier ministre
Ministère de la Défense
Ministère des Affaires étrangères
Ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement
Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Ministère de la Justice
Ministère des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer
Ministère de la Santé et des Solidarités
Ministère de l'Agriculture et de la Pêche
Ministère de la Fonction publique
Ministère de la Culture et de la Communication
Ministère de l'Écologie et du Développement durable
Ministère de l'Outre-mer
Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales
Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative
Premier ministre
Ministère de la Défense
Ministère des Affaires étrangères
Ministère de l'Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement
Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie
Ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire
Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
Ministère de la Justice
Ministère des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer
Ministère de la Santé et des Solidarités
Ministère de l'Agriculture et de la Pêche
Ministère de la Fonction publique
Ministère de la Culture et de la Communication
Ministère de l'Écologie et du Développement durable
Ministère de l'Outre-mer
Ministère des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales
Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative
| Parti | Premier ministre | Ministre d'État | Ministres | Ministres délégués | Total | ||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Répartition le 2 juin 2005 | 1 | 1 | 15 | 15 | 32 | ||
| Union pour un mouvement populaire | 1 | 1 | 12 | 11 | 25 | ||
| UMP -Parti radical valoisien | 2 | 1 | 3 | ||||
| Union pour la démocratie française | 1 | 1 | |||||
| Divers droite | 2 | 2 | |||||
| Sans étiquette | 1 | 1 | |||||
| Répartition le 17 mai 2007 | 1 | 0 | 15 | 14 | 29 | ||
| Union pour un mouvement populaire | 1 | 12 | 10 | 23 | |||
| UMP -Parti radical valoisien | 2 | 1 | 3 | ||||
| Union pour la démocratie française | 1 | 1 | |||||
| Divers droite | 2 | 2 | |||||
Le, lors de sadéclaration de politique générale le Premier ministre obtientla confiance de l'Assemblée nationale par 363 voix pour, 178 contre et 4 abstentions[5].
| Position | Groupe | Non-inscrits | Total | |||
|---|---|---|---|---|---|---|
| COM | SOC | UDF | UMP | |||
| POUR | 0 | 0 | 9 | 354 | 0 | 363 |
| CONTRE | 22 | 148 | 0 | 0 | 8 | 178 |
| ABSTENTION | 0 | 0 | 0 | 0 | 4 | 4 |
| NON-VOTANT | 0 | 1 | 22 | 9 | 0 | 32 |
Le, le Premier ministre obtient la confiance du Sénat par 173 voix pour, 126 contre et 1 abstention[6].
| Position | Groupe | RASNAG | Total | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| CRC | SOC | RDSE | UC | UMP | |||
| POUR | 0 | 0 | 8 | 7 | 153 | 5 | 173 |
| CONTRE | 23 | 97 | 6 | 0 | 0 | 0 | 126 |
| ABSTENTION | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 |
| NON-VOTANT | 0 | 0 | 0 | 26 | 2 | 2 | 30 |
Trois motions de censures ont été déposées et votées. Les trois ont été rejetées.
| Position | Groupe | Non-inscrits | Total | |||
|---|---|---|---|---|---|---|
| CR | SOC | UDF | UMP | |||
| POUR (05/07/2005) | 22 | 146 | 0 | 0 | 6 | 174 |
| POUR (21/02/2006) | 22 | 150 | 0 | 0 | 6 | 178 |
| POUR (16/05/2006) | 22 | 150 | 11 | 0 | 7 | 190 |
Le, le présidentJacques Chirac procède, en compagnie du Premier ministreDominique de Villepin à un remaniement ministériel, en raison des départs deNicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et candidat à l'élection présidentielle du mois de mai suivant, et deXavier Bertrand, ministre de la Santé et porte-parole du candidat Sarkozy :
Le,Azouz Begag, ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances auprès du Premier ministre, a remis sa démission au Premier ministre « pour reprendre [sa] liberté de parole » et soutenir pleinement le candidat de l'UDF,François Bayrou.Azouz Begag n'est pas remplacé dans ses fonctions[8].
Le gouvernementDominique de Villepin est mis en place dans un contexte difficile, après le désaveu du référendum de 2005, et l'impopularité dugouvernement Raffarin.
Il s'engage dans la réduction duchômage et à la réduction desaccidents routiers. Les mesures mises en place pour réduire le chômage de catégorie 1 comprennent lecontrat nouvelle embauche (CNE), qui suscite un largemouvement d'opposition, et une augmentation des radiations administratives (par l'ANPE).
En 2005, le gouvernement Dominique de Villepin déclare l'état d'urgence à la suite desémeutes de banlieue en réaction à la mort de deux adolescents. En décembre, il fait voter laloi sur la récidive des infractions pénales, qui étend le périmètre d'action duFNAEG (fichier de données génétiques) ainsi que duFichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS), rebaptisé FIJAISV et étendu à d'autres catégories de crimes. Cette loi est rapidement suivie d'une seconde, laloi du 5 mars 2007 sur la prévention de la délinquance.
Le ministre de l'Intérieur,Sarkozy, et le garde des Sceaux,Pascal Clément, signent lacirculaire du 21 février 2006 sur les conditions d'interpellation d'un étranger en situation irrégulière, suscitant de vives critiques de la part des associations d'aide auxétrangers en situation irrégulière, qui parlent de « rafles ».
Face au chômage perdurant des jeunes, Dominique de Villepin tente d'imposer leContrat première embauche (CPE), destiné aux jeunes de moins de 26 ans. Le CPE est instauré par laloi « pour l'égalité des chances », votée à l'Assemblée Nationale et promulguée le. Elle prévoit notamment lelicenciement sans nécessité d'exprimer le motif pendant une période d'essai de deux ans. Ce texte étant peu consensuel, il fait l'objet de la procédure d'urgence prévue par l'article49-3 de la Constitution afin de clore les discussions parlementaires. Cela entraîne un fort mécontentement de la part des étudiants et lycéens, rejoints par les organisations syndicales étudiantes et salariées. Un important conflit social s'engage alors, jusqu'à entraîner le blocage de nombreux lycées et universités ainsi que de nombreuses manifestations (parfois violentes) dans tout le pays (plus d'un million de manifestant). Face à cette situation tendue et à la suite d'une allocution télévisée du président de la République le, le Premier ministre annonce le la suppression de l'article 8 de la loi « pour l'égalité des chances » et son remplacement par des mesures en faveur des jeunes les plus défavorisés.
Toutefois, la majorité des autres articles de la « loi pour l'égalité des chances » entrent en vigueur, permettant l'apprentissage en alternance à partir de 14 ans, la création d'uneAgence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (ACSÉ), et mettant en place unservice civil volontaire, entre autres dispositions (parfois contestées, telles l'apprentissage).
Le gouvernement annonce devoir faire face à une dette de plus de 1 000 milliards d'euros[réf. nécessaire], et crée par la suite de nouveaux impôts : taxe pour les personnes habitant dans des caravanes, nouvelle taxe d'aéroport, taxe sur les achats d'actions, lesplans d'épargne logement et leslivrets d'épargne populaire. La date de paiement de laredevance audiovisuelle est également avancée. En parallèle, les taux de certains impôts sont baissés, notamment dans le cas de l'impôt sur le revenu.
Sur le plan industriel, Dominique de Villepin parle de « patriotisme économique » pour définir sa politique économique, visant à défendre les grands groupes français. Le discours protectionniste, manifesté à l'occasion de rumeurs d'OPA surDanone, fait toutefois place à une action libérale teintée d'interventionnisme, en particulier lorsque le Premier ministre annonce unprojet de fusion entre GDF et Suez pour contrer l'offre de l'italienEnel surSuez. Ledroit d'auteur est quant à lui réformé avec laloi DADVSI.
En, le gouvernement annonce la mise en place d'une réforme fiscale, comprenant notamment l'« impôt retenu à la source » pour les travailleurs salariés, alors prévu pour l'horizon 2009.
Sous le gouvernement Villepin, l'État achève laprivatisation des autoroutes commencée en 2001 sous la pression de laCommission européenne dans des conditions qui garantissent des profits élevés aux entreprises acquéreuses. Le prix de vente des autoroutes, 14,8 milliards d'euros, contribue pour 11 milliards à la baisse de ladette publique. Le groupeVinci obtient le principal lot de concessions sansmise en concurrence[9]. Entre 2005 et 2025, les autoroutes ont rapporté 76 milliards d'euros aux actionnaires[10].
En, le Premier ministre annonce une série de mesures en faveur deséconomies d'énergie, du carburantéthanol et dumoteur hybride ainsi que la création d'un nouvel espace protégé, laréserve naturelle nationale des Terres australes françaises, et la mise en chantier de deux autres, leparc amazonien de Guyane et leparc national de La Réunion, qui aboutiront en 2007[11].

L’élection présidentielle se tient les et, Nicolas Sarkozy l’emporte.
Le, il est mis fin, sur la présentation de la démission du Gouvernement, aux fonctions de Dominique de Villepin, Premier ministre, et des autres membres du Gouvernement[12]. Jacques Chirac lui demande d'expédier lesaffaires courantes jusqu'à la nomination prochaine, par le président Sarkozy, de son successeur. Le mandat du Premier ministre a duré 714 jours.
Le se tient l’investiture du président Nicolas Sarkozy[13]. Le,François Fillon est nommé Premier ministre[14], et le,son gouvernement est nommé[15].
| Coty(1958-1959) | De Gaulle III |
|---|---|
| De Gaulle(1959-1969) | |
| Pompidou(1969-1974) | |
| Giscard(1974-1981) | |
| Mitterrand(1981-1995) | |
| Chirac(1995-2007) | |
| Sarkozy(2007-2012) | |
| Hollande(2012-2017) | |
| Macron(depuis 2017) | |