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Localisation |
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Gorgobina ouGortona est la capitale desBoïens en Gaule. La localisation la plus probable se situe sur le territoire de l'actuelle commune deSaint-Satur dans leCher : de nombreux vestiges gallo-romains sont attestés àSaint-Thibault-sur-Loire.
L'essentiel des connaissances viennent du livre VII desCommentaires sur la Guerre des Gaules deCésar. La dénomination a varié en fonction descopistes et des traductions françaises de cette œuvre :Gergobina,Gergoviam,Gergovia Boïorum,Gortona, etc.
Napoléon III (au cours duXIXe siècle) fut le promoteur de la découverte desCeltes de laGaule et ses équipes d'archéologues[1], se fondant sur l'ouvrage deCésar, ont fait un travail immense de recherche sur tout le territoire de laFrance de l'époque ; ils ont ainsi réussi lamise au jour de la presque totalité desoppida cités par cet auteur, à l'exception de Gorgobina.
Jacques Gabriel Bulliot (1817-1902) et son neveuJoseph Déchelette (1862-1914) ont participé et continué l'œuvre entreprise[2], mais aucun des deux, ni leurs multiples successeurs ne réussirent à localiser la « ville perdue des Boïens ». À l'époque de la Guerre des Gaules, le pays des Boïens correspond à l'actuelBourbonnais.
Gorgobina ; durant les premières années ne fut qu'un « camp de réfugiés » essentiellement composé de femmes (mères), d'enfants et quelques vieillards. D'autre part, c'est le seul nouvel oppidum (entre -58 et -52) auquel César donne un nom[3] ; en effet il ne l'a pas appeléNoviodunum Boïen comme tous les autres. Ainsi il serait étonnant que ce soit unoppidum fortifié.
En52 av. J.-C., lors de la seconde campagne de César enGaule,Vercingétorix tente de rallier les boïens. Cette manœuvre plaçait César en mauvaise situation politique, c'est pourquoi ayant rapidement rejoint son lieutenantLabiénus àAgedincum[4] il y rassemble toutes ses forces puis commence sa campagne en direction du territoire des Boïens en assiégeantVellaunodunum[5]. Un accord ayant été conclu, l'armée romaine poursuit rapidement son chemin en direction deCenabum[6] qui disposait d'un pont pour franchir laLoire. César pille et brûle la ville, fait don du butin aux soldats, passe la Loire et arrive dans le pays desBituriges[7] où il assiègeNoviodunum[8] ce qui oblige Vercingétorix à quitter le territoire boïen pour porter assistance à ses alliés. Deux pages duDe Bello Gallico décrivent les péripéties de ce siège et la victoire de César par un nouvel accord, aussi le proconsul décide d'en finir en se dirigeant vers la capitale des Bituriges,Avaricum[9].