Pour les articles homonymes, voirGonzalve de Bourbon.
Titre
Héritier du trône de France
(succession légitimiste)
–
(11 ans, 3 mois et 27 jours)
| Prédécesseur | Louis de France,duc de Bourbon, |
|---|---|
| Successeur | Jean-Charles d'Espagne,roi d'Espagne[1](2000-2010) |
| Titulature | Duc de Bretagne (1950-1972) Duc d'Aquitaine (1972-2000) |
|---|---|
| Dynastie | Maison de Bourbon-Anjou |
| Nom de naissance | Gonzalo Victor Alfonso Josè Bonifacio Antonio Maria Sante de Borbon-Segovia |
| Naissance | Rome (Italie) |
| Décès | (à 62 ans) Lausanne (Suisse) |
| Père | Jacques-Henri de Bourbon, duc d'Anjou et de Ségovie |
| Mère | Emmanuelle de Dampierre |
| Conjoint | 1) María del Carmen Harto Montealegre (1983) 2) María de las Mercedes Licer García (1984-1989) 3)Emanuela Pratolongo (1992-2000) |
| Enfants | Stephanie Michelle de Borbon |
Gonzalve Victor Alphonse Joseph Boniface Antoine Marie Toussaintde Bourbon (,Rome,Italie -,Lausanne,Suisse), qui portait letitre de courtoisie deduc de Bretagne (1950-1972) puis deduc d'Aquitaine, est un membre de lamaison de Bourbon, fils du prétendant légitimiste au trône de France,Jacques-Henri de Bourbon (1908-1975), duc d’Anjou et de Ségovie aliasHenri VI, et d'Emmanuelle de Dampierre (1913-2012).
À sa naissance, Gonzalve de Bourbon est déclaré à l'état civil italien comme « Gonzalo Victor Alfonso Josè Bonifacio Antonio Maria Sante de Borbon-Segovia[2] ». Il fait rectifier son acte de naissance en 1979 (ou 1984 suivant les sources) comme « de Borbon[3] » et non plus de Borbon-Segovia.
Gonzalve de Bourbon possédait depuis sa naissance la double nationalité :française par sa mère (laquelle était née de père français né en France) etespagnole (en espagnolGonzalo Víctor Alfonso José Bonifacio Antonio María y Todos los Santos de Borbón y Dampierre) par son père[4]. Il fait certifier sa nationalité française par le tribunal d'instance de Montpellier le (certificat au nom de « Gonzalo Victor Alfonzo José Bonifacio Antonio de Borbon[5] »), puis son acte de naissance est transcrit en 1989 à l'état civil français comme « Gonzalo Victor Alfonso Josè Bonifacio Antonio Maria Sante de Borbon[6] ». L'administration française délivre alors à Gonzalve de Bourbon une carte nationale d’identité et un passeport (en date du) au nom de « S.A.R. de Bourbon, Gonzalve Victor[7] ». Il fait franciser le son acte de naissance à l'état civil italien comme « Gonzalve Victor Alphonse Joseph Boniface Antoine Marie Toussaint de Bourbon[8] ».
Gonzalve de Bourbon a pour frère aînéAlphonse de Bourbon (1936-1989), duc d’Anjou et duc de Cadix, prétendant légitimiste au trône de France. Par leur père (qui était infant d'Espagne sous la monarchie déchue en 1931), ils sont les petits-fils du roiAlphonse XIII d’Espagne (1886-1941) et les cousins germains du roiJuan Carlos Ier d’Espagne (1938). Aîné des descendants du roi de FranceLouis XIV, et aussi de son petit-fils le roi d'EspagnePhilippe V, Jacques-Henri de Bourbon est prétendant à ces deux trônes.
Les journaux avaient émis l’hypothèse d’un mariage entre Gonzalve et la princesseIrène de Grèce[9],[10].
En1983, Gonzalve de Bourbon épouse civilement, àPuerto Vallarta au Mexique, la journaliste María del Carmen Harto Montealegre (né en1947 àTolède). Mais le mariage dure seulement 2 mois et n’est même pas inscrit au registre civil espagnol. En1984, le prince se marie religieusement au mannequin valencien María de las Mercedes Licer García (née en1963 àValence) mais l’union se termine par un divorce et une déclaration de nullité religieuse. Enfin, en1992, il se remarie civilement (puis religieusement en 1995) une dernière fois à la GénoiseEmanuela Pratolongo (née en1960)[11].
De ses trois mariages, Gonzalve de Bourbon n’a eu aucun enfant. Le prince est cependant le père d’une fillelégitimée[réf. nécessaire] (dont il a déclaré publiquement l'existence en1983), née de latorera américaine Sandra Lee Landry (née en1937)[12] :
Il naît en exil en Italie pendant laguerre civile espagnole. Son parrain est son grand-père le roiAlphonse XIII tandis que sa marraine est sa grand-mère la reineVictoire-Eugénie[13]. Avec son frère aîné Alphonse, il passe une enfance morose, loin de ses parents, dans divers internats suisses. Le, lors de l'entrevue à bord du yachtAzor entreFranco et les infantsJacques etJean, il est convenu que les deux fils (dont celui qui deviendra le roiJuan Carlos) de Jean de Bourbon poursuivent leurs études en Espagne, mais Franco refuse qu'il en soit de même pour les deux fils de l'infant Jacques, duc d'Anjou et de Ségovie.
Le, àParis, le duc d’Anjou et de Ségovie confère à Gonzalve le titre de courtoisie deduc de Bretagne[14]. Le, le titre ducal breton sera remplacé par celui deduc d’Aquitaine (à l'initiative[14] d'Hervé Pinoteau), par décision du prétendant légitimiste.
En1954, Gonzalve et son frère obtiennent cependant l’autorisation du généralFranco de s’installer en Espagne pour y poursuivre leurs études.En1969, les deux frères reconnaissent officiellement la désignation de leur cousin germain Juan Carlos commeprince d'Espagne et successeur de Franco et font, avec leur cousin l'infantLouis-Alphonse (es), office de témoins lors de la cérémonie du de cette année-là.Plusieurs années après, en1972, Alphonse de Bourbon épouse la petite-fille préférée du dictateur,Carmen Martínez-Bordiú. L’union est l’occasion, pour luiet pour Gonzalve, de se rapprocher des cercles du pouvoir franquiste[En quoi ?].
En1984, Alphonse de Bourbon est victime d’un accident de voiture qui le blesse grièvement et tue son fils aîné, François. Durement affecté par la tragédie, Gonzalve de Bourbon préside alors les funérailles de son neveu et se rapproche davantage de son frère. Mais, cinq ans plus tard, Alphonse de Bourbon trouve finalement la mort dans un accident de ski, auxÉtats-Unis. Pour leslégitimistes, Gonzalve de Bourbon retrouve alors sa position d’héritier présomptif au trône de France, son neveuLouis en étant devenu le principal héritier.
Gonzalve de Bourbon passe les dernières années de sa vie en Italie et en Suisse, où il meurt d’uneleucémie, aux côtés de sa mère et de son épouse. Ses restes reposent aux côtés de ceux de son frère et de son neveu, dans le couvent desDéchaussées royales de Madrid.
C'estJuan Carlos qui devient l'héritier présomptif de Louis de Bourbon pour les légitimistes (jusqu'à la naissance en 2010 des fils jumeaux de Louis de Bourbon).Hervé Pinoteau avait envisagé cette hypothèse dès 1991 :« S'il advenait que cette branche [celle issue deJacques-Henri de Bourbon] s'éteignit (à Dieu ne plaise !), c'estS.A.R. le comte de Barcelone [Jean de Bourbon, mort en 1993] qui deviendrait Roi de droit pour les légitimistes, puis son fils,S.M. le roi d'Espagne [Juan Carlos Ier], puis le fils de ce dernier,S.A.R. le prince des Asturies [Felipe VI] »[15].
| Indirecte | Son Altesse Royale |
|---|---|
| Directe | Votre Altesse Royale |
| Alternative | Monseigneur |
EnEspagne, les titresréguliers susceptibles d'être portés par Gonzalve de Bourbon lui ont été accordés par leroyaume d'Espagne depuis 1987. Les autres prédicats et titres n'ont pas d'existence juridique et sont considérés comme des titres de courtoisie.
Gonzalve de Bourbon n'a jamais fait usage de titulature, accordée par son cousin germain, le roiJuan Carlos, comme fils d'un infant d'Espagne (comme aujourd'hui àFelipe de Marichalar y Borbón, fils de l'infanteElena).
Sonpasseport diplomatique[17] espagnol lui donnait l'altesse royale.
Les prédicats et titres portés actuellement par les membres de lamaison de Bourbon n'ont pas d'existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison. Fils du prétendant légitimiste au trône de France, Gonzalve de Bourbon porta les titres suivants :
| Chevalier d’honneur et de dévotion de l’ordre souverain de Malte (24 juin 1972)[18] | |
| Médaille d’or de laCroix-Rouge du Japon[19] |
| Chevalier de l'ordre du Saint-Esprit (reçu le 8 mars 1972)[20] | |
| Chevalier de l'ordre de Saint-Michel (de droit le jour de sa réception dans l'ordre du Saint-Esprit)[20] |
| Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[21] |
« Chevaliers du Saint-Esprit et ainsi de Saint-Michel : [...] S.A.R. Gonzalve, duc d'Aquitaine, nommé et reçu le 8 mars 1972, lettres patentes déclaratives du 21 septembre 1972. »