Au, Gomiécourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle est située hors unité urbaine[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[18]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (92,9 %), zones urbanisées (7,1 %)[21]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesGumincurz en 1104 ;Gumincort en 1109 ;Gummecurt en 1135 ;Gummicurt [lire : Gumincurt] en 1140 ;Goumicurt en 1145 ;Gummecort en 1154 ;Gomiercort vers 1167 ;Gomercort en 1179 ;Goumincourt en 1186 ;Gommeircort en 1215 ;Gomiecurt en 1240 ;Goumicourt en 1299 ;Gomiencourt en 1311 ;Gommicourt en 1391 ;Gomiecourt en 1686 ;Gomicourt en 1739[24];Gomicourt en 1793 ;Gomicourt etGomiécourt depuis 1801[2].
L'histoire de la commune est consultable dans leDictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais paru en 1873[25].
Avant laRévolution française, Gomiécourt était le siège d'uneseigneurie. Par lettres données à Madrid le, la terre de Gomiécourt est jointe à celle d'Ervillers, à celle deLagnicourt et d'autres, tenues du château d'Arras, pour être érigée encomté de Gomiécourt, au bénéfice de Philippe de Gomiécourt,chevalier, seigneur de Gomiécourt, gouverneur, capitaine et bailli des ville et château deBéthune[26].
Lacarte de Cassini ci-dessus montre qu'au milieu duXVIIIe siècle, Gomiécourt était une paroisse située loin des routes. Au nord, est représentée la Chapelle St-Sulpice, aujourd'hui disparue.
En, par lettres données à Versailles, Maximilien François de Carnin,baron deLillers,Nédonchel, Gomiécourt, premier gentilhomme du pays d'Artois, député de la noblesse auxÉtats d'Artois, bénéficie du titre demarquis pour sa terre de Nédonchel, érigée en marquisat donc, terre très considérable, relevant du roi de France à cause du château deDesvres enBoulonnais, ayant toute lajustice seigneuriale[27].
Les archives ainsi qu'une pierre de l'ancienne église sont détenues par Hugues de la POEZE d'HARAMBURE DRAGON de GOMIECOURT.
Pendant laPremière Guerre mondiale, après labataille des Frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'État-Major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Dès le 28 août, les Allemands s'emparent du village de Gomiécourt et poursuivent leur route vers l'ouest. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'au début de 1917. Des arrêtés de lakommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
À partir d'octobre 1914,Guillaume de Prusse, fils de l'empereurGuillaume II, séjourne plusieurs jours à la maison d'habitation de la ferme Copin, à Gomiécourt[28].
En mars 1917, les Allemands décident de se retirer sur laligne Hindenburg, ligne fortifiée située à seulement 10 km à l'est devantQuéant. Avant leur départ, le village est évacué de ses habitants et toutes les constructions (église, mairie, maisons) sont systhématiquement dynamitées, tous les arbres sont coupés, les puits pollués avec du fumier[29]. Les troupes britanniques prennent alors possessions des ruines du village en avril 1917. Les ruines de Gomiécourt repasseront aux mains des Allemands en avril 1918 lors de l'offensive du Kaiser jusqu'au, date à laquelle le village sera définitivement repris par les troupes du commonwealth après de violents combats, attestés par la présence de nombreux cimetières militaires dans le secteur.Après l'armistice, les habitants reviendront peu à peu dans la commune et une longue période de reconstruction du village commencera grâce auxdommages de guerre.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner lacroix de guerre 1914-1918 le, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[30].
Des soldats allemands pendant la destruction du village en mars 1917.
Les ruines du village en 1918.
La situation du village en avril 1917 tout près de laligne Hindenburg.
L'article de journal mentionnant la libération du village le 24 août 1918.
La carte des régions dévastées en 1919 montre que le village est complètement détruit.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2022, la commune comptait 152 habitants[Note 6], en évolution de −0,65 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 26,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait71 hommes pour84 femmes, soit un taux de 54,19 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[42]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,4
7,1
75-89 ans
6,0
17,1
60-74 ans
19,3
25,7
45-59 ans
25,3
17,1
30-44 ans
18,1
8,6
15-29 ans
14,5
24,3
0-14 ans
14,5
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[43]
LeGomiécourt South Cemetery, cimetière militaire britannique où sont inhumés les corps des 206 soldats tombés lors de la prise du village fin août 1918.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 245,lire en ligne.
↑chevalier Amédée Le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, Louis Dechristé,, 458 p.(lire en ligne),p. 58, lire en ligne surGallica.
↑« Le bilan des maires à Gomiécourt : l'arrivée de l'ADSL, des travaux de voirie, à l'église, à la mairie… : Entré au conseil en 1995, Hervé Copin est devenu maire en 2008 en battant Francis Jassens, dont il avait été adjoint de 2001 à 2004 avant de démissionner. Il répond à nos questions »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Gommiécourt : le maire souhaite rénover l'église, rongée par les capricornes : Le maire de Gomiécourt aurait sans doute préféré parler des projets qu'il avait en tête pour sa commune. Mais il en est un qui a balayé tous les autres : celui de la rénovation urgente de l'église, rongée par les capricornes. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Benjamin Dubrulle, « Gomiécourt : son église infestée de capricornes, le maire prend le taureau par les cornes : Hervé Copin, maire de Gomiécourt (165 habitants), ne s'attendait pas à un tel désastre. Son église est infestée de capricornes. Ces bestioles mangent le bois et affaiblissent l'édifice. Les travaux ont été chiffrés. Ils sont estimés à plus de 600 000 €, impossible à supporter pour cette petite commune »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).