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Période Gojoseon

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(Redirigé depuisGojoseon)
Gojoseon ou Ko-Chosŏn
(ko) 고조선

av. J.-C. (origine légendaire) – av. J.-C.

Description de cette image, également commentée ci-après
La Corée en, avant l'installation desquatre commanderies de ladynastie Han de l'Ouest
Informations générales
CapitaleAsadal,Wanggomsong
ReligionChamanisme

Entités suivantes :

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Nom coréen
Hangeul고조선
Hanja古朝鮮
Romanisation réviséeGojoseon
McCune-ReischauerKo-Chosŏn
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Gojoseon (/ko.dʑo.sʌn/, 古朝鮮 « le Joseon [ou Chosŏn] ancien ») est un royaume qui marque l'apparition de la civilisation coréenne et s'étendait sur leLiaoning et la région dePyongyang. La tradition donne l'année comme date mythologique de sa fondation par le roi légendaireTangun et cette année a été reprise comme étant l'année 0 ducalendrier de la Corée du Sud avant 1961. Il disparait en 108 avant notre ère. Les plus anciens textes coréens le concernant sont leSamguk Yusa 三國遺事 (XIIIe siècle) et leTongguk Tonggam 東國通鑑 (XVe siècle). À la fin de cette période l'État de Jin occupe une grande partie du sud de la péninsule.

Les premières mentions du Gojoseon se trouvent dans des sources historiques chinoises comme leGuanzi[1] 管子, lesMémoires du Grand Historien et leLivre des Han[2] 漢書. La première mention incontestée de Gojoseon apparait lorsqueHan Wudi 漢武帝, l'empereur de la dynastie Han de Chine, le conquiert entre 109 et 106[3]. En effet la fondation de l'empire Han avait provoqué l'installation en Corée d'opposants chinois, installation qui a mené finalement à cette invasion. S'ensuivit l'implantation dequatre commanderies qui subsisteront en partie (lacommanderie de Lelang jusqu'en 313 EC), malgré le retrait de Wudi en 126 AEC. Ensuite, la tradition retient la date de 37 av. notre ère pour la fondation deKoguryo, l'un desTrois Royaumes de Corée, sur un territoire qui recouvre en partie l'ancien Gojoseon.

Son degré d'organisation, son extension et sa date réelle de création sont l'objet de controverses[4],[5],[6],[7]. On s'accorde en général sur le fait qu'un vrai système étatique n'est apparu que vers -500/-400[8].

La période du Joseon ancien (Gojoseon) est traditionnellement divisée en trois phases[8],[9] : leJoseon de Tangun 檀君朝鮮 (-2333 à env.), leJoseon de Kija 箕子朝鮮 (env. -1126 à -194) et leJoseon de Wiman 衛氏朝鮮 (-194 à -108). La fin de cette période voit apparaitre l'Âge du fer en Corée (300 AEC - 500 EC).

Le Joseon de Tangun 檀君朝鮮

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La fondation du royaume de Gojoseon est décrite dans le cadre dumythe fondateur de la Corée et de la légende deTangun présentée dans leSamguk Yusa[2] et leChewang Ungi, deux textes duXIIIe siècle. La date de cet événement est donnée par leSamguk Yusa, leSejong Sillok et leTongguk Tonggam qui tous s'accordent pour la placer sous le règne de l'empereur Yao 堯 (-2356 à -2255), un souverain mythique de la Chine. est la date habituellement retenue. La légende est complétée par leKyuwon Sahwa (1675) qui donne aussi une liste des successeurs de Tangun.

La légende de Tangun

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Hwanung 桓雄, fils du Créateur, accepte de transformer uneourse et unetigresse si elles réussissent à passer cent jours dans l'obscurité, ne se nourrissant que d'un peu depoireau (ou d'armoise, selon les versions) et de vingt têtes d'ail. La tigresse ne supporte ce régime que 37 jours et s'enfuit de la caverne ; l'ourse réussit, est transformée en femme, qui prend pour nom Ungnyo (熊女 femme ourse) et épouse Hwanung. De cette union naîtTangun 檀君 qui s'installe en Corée avec une suite de plusieurs milliers de serviteurs, et fonde le royaume de Joseon[2]. Cet événement mythique, situé en, est retenu comme date de fondation de la civilisation coréenne, et fêté chaque année le3 octobre. Tangun apporte avec lui l'enseignement de plusieurs centaines de métiers (médecine, artisanats divers,agriculture).

Le Joseon de Kija 箕子朝鮮

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Kija aurait été l'oncle deDi Xin 帝辛, le dernier roi de la dynastiechinoise desShang 商. Sous son successeur, le roiWu 武王 de ladynastie Zhou 周朝, il part pour Joseon avec cinq mille hommes et prend la tête de ce royaume.Il apporte avec lui la riziculture, les vers à soie et d'autres facettes de la civilisation chinoise, notamment les huit prohibitions[8]. Il fonde un royaume qui dure jusqu'en -193. Cette histoire est essentiellement connue à travers le « Livre des Han » (漢書, -111). Il existe une liste des rois qui se seraient succédé entre -1126 et -193 mais son authenticité n'est pas reconnue et seuls les deux derniers sont attestés par des sources contemporaines, notamment leWeilüe. Ce sont les rois Pu et Chun.

Dans l'historiographie traditionnelle coréenne, les plus anciennes mentions de Kija se trouvent dans leSamguk Sagi (三國史記,Mémoires historiques desTrois Royaumes, 1145) puis dans leSamguk Yusa (三國遺事, 1281) et leChewang Ungi (1287). Les descriptions les plus complètes sont cependant apportées par leKijaji deYun Tusu et leKija Silgi deYi I 李珥, tous deux publiés en 1580[10]. Symbole de l'influence chinoise sur la civilisation coréenne, son culte se développe à cette époque parallèlement au développement dunéoconfucianisme et un mausolée est construit en son honneur à Pyongyang sur le lieu présumé de sa tombe[11]. À partir duXXe siècle, les historiens se montrent nettement plus critiques à son sujet et la venue de Kija en Corée est maintenant considérée comme une légende[7],[9].

Le Joseon de Wiman 衛氏朝鮮 et la constitution d'un État

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L'arrivée deWiman 衛満 marque une nouvelle étape de l'histoire coréenne. Il serait originaire du royaume deYan, l'un dessept Royaumes combattants, vaincu par l'empireQin[2],[8] 秦朝 en 222 AEC. Le commerce avec laChine se développe alors. Mais l'hostilité de ce royaume envers la Chine et son alliance avec lesXiongnu 匈奴, alors ennemis de la Chine, suscitent une attaque de l'empereurWudi 漢武帝. Celui-ci vainc le royaume coréen en trois campagnes, la dernière en 108 AEC.

La configuration politique à l'époque des Han en 108 AEC, avant l'établissement des commanderies
Les quatre commanderies à leur création, en -107. Au milieu duIIIe siècle il ne reste plus que les commanderies de Lelang etDaifang (indiqué ici Zhenfan)

En 108, l'empereurHan soumet donc ce royaume, et y établitquatre commanderies :

C'est le début d'une période de luttes entre les royaumes de Corée et l'empire de Chine. Les deux dernières commanderies ne durèrent que 25 ans ; Xuantu dut être déplacée. Mais en divisant les tribus coréennes proches de Lelang et en s'appuyant sur d'autres tribus plus éloignées, la Chine put maintenir celle de Lelang quatre siècles, et ce malgré l'opposition immédiate et permanente deKoguryo.

Après cette défaite en 222 avant notre ère, certains des habitants des régions contrôlées par la Chine en partirent et se réfugièrent dans les royaumes voisins (Koguryo 高句麗 etPuyo 夫餘,Jin 辰 (ou Chin, qui existait déjà à l'époque deWiman et qui devintMahan 馬韓, autour deJeolla,Gyeonggi etChungcheong) ou bien créèrent de nouveaux États :Ye 濊 (au N-E de la péninsule),Okcho 沃沮,Jinhan 辰韓 etByeonhan 弁韓 (autour deGyeongsang).

Les données archéologiques

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Article détaillé :période de la céramique Mumun.
  • Miroir de bronze, D. 11,2 cm. Environs de Pyongyang. Période Gojoseon, début de l'âge du fer. Musée national de Corée
    Miroir de bronze, D. 11,2 cm. Environs dePyongyang. Période Gojoseon, début de l'âge du fer. Musée national de Corée
  • Miroir en bronze moulé de style steppique à dessin grossier. Période Gojoseon, Ve – IVe siècle av. J.-C.. Musée national de Corée
    Miroir en bronze moulé de style steppique à dessin grossier. Période Gojoseon,Ve – IVe siècle av. J.-C.. Musée national de Corée
  • Le même miroir et dague de bronze de type coréen. Période Gojoseon. Musée national de Corée
    Le même miroir et dague de bronze de type coréen. Période Gojoseon. Musée national de Corée

Pour les archéologues considérant l'ensemble de la péninsule, cette période correspond au passage du Néolithique (lapériode de la céramique Chulmun de 8000 à 1500 av. notre ère) à l'Âge du bronze (lapériode de la céramique Mumun, -1500 à -300) et à laculture du poignard de bronze (-800 à -100). La construction dedolmens est un autre élément marquant de cette période.À partir de 400-300 AEC, les relations croissantes avec la Chine du Nord-est, l'État de Yan, mènent à l'entrée de la péninsule dans l'âge de fer, qui couvre la période desIIIe – IIe sièclesav. J.-C..

Vers des indices laissent penser que la culture du riz commence à se répandre dans le bassin dufleuve Han[12]. Entre 1200 et 900 AEC, la riziculture se répand en Corée. À la période duMumun moyen (850 - 550 AEC) la culture du riz en rizières inondées permet des productions intensives en Corée. Les gens cultivent aussi des céréales indigènes comme le mil et l'orge, et élèvent du bétail domestique.

Vers 800, des groupes de migrants apportent dans l'archipel japonais, au nord de Kyushu, la culture du riz, tout un savoir-faire, ainsi que les jarres[13] profondes et bien rondes sur un petit pied (Kangmok Toldaemun) et aussi globulaires (sans pied), réservées à la conservation du riz et qui seront polies et teintées en rouge. Pour leJapon une nouvelle période commence donc, lapériode Yayoi, définie parl'introduction de la culture du riz en rizières inondées dès sa phase initiale.

Voir aussi

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Notes et références

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  1. Hyŏn-hŭi Yi, Sŏng-su Pak, Nae-hyŏn Yun, « New history of Korea », Jimoondang, 2005, page 73.
  2. abc etdPeter H. Lee,« Sourcebook of Korean Civilization: Volume One: From Early Times to the 16th Century », Columbia University Press, 13 août 2013 - 750 pages.
  3. JacquesGernet,Le Monde chinois.,t. 1 :De l'âge du bronze au Moyen Âge (2100 av –Xe siècle après J.-C.), Paris, Armand Colin. Pocket, Agora,, 380 p.(ISBN 2-266-15368-4,2-266-16133-4 et2-266-16134-2),p. 163.
  4. Lee Mosol,« Ancient History of the Manchuria », Xlibris Corporation, 2013 - 532 pages.
  5. Gina Barnes,« Early Korean States : A review of Historical Interpretation », inState Formation in Korea: Emerging Elites, Routledge, 5 nov. 2013 - 266 pages.
  6. James H. Grayson,« Myths and Legends from Korea: An Annotated Compendium of Ancient and Modern Materials », Routledge, 6 déc. 2012 - 454 pages.
  7. a etbHyung Il Pai, « Constructing "Korean" Origins - A Critical Review of Archaeology, Historiography & Racial Myth in Korean State-Formation Theories », Harvard Univ Asia Center, 2000 - 543 pages.
  8. abc etdChai-Shin Yu,« The New History of Korean Civilization », iUniverse, 2012 - 352 pages.
  9. a etbXu Stella,« Reconstructing Ancient History-- Historiographical Review of the Ancient History of Korea, 1950s-2000s », ASIANetwork Exchange: A Journal for Asian Studies in the Liberal Arts, 2012, vol. 19, no 2, p. 14-22. .
  10. Philippe Thiébault,La Pensée coréenne, Aux sources de l'Esprit-Coeur, Gémenos (13), éditions Autres Temps,, 400 p.(ISBN 978-2-84521-255-8),p. 93
  11. Shim, Jae-hoon (2002), "A New Understanding of Kija Chosŏn as a Historical Anachronism", Journal of Asian Studies 62 (2): 271–305.
  12. Anthropological Archaeology 12/2015
  13. Early Korea 1, 2008,p. 166

Bibliographie

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- Histoire, société et archéologie récente de la période

Articles connexes

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v ·m
Grandes périodesDrapeau de la Corée unifiée
Période contemporaine
Pages annexes
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