Le village possède une annexe,Althorn sur la frange sud-est du ban, rattachée en en même temps queSarreinsberg, village complétement aggloméré à Goetzenbruck.Althorn comprend elle-même un appendice noyé dans la forêt,Schoenthal, ne comptant que quelques maisons isolées. Le découpage des limites communales comporte une particularité, uneenclave au sud-est entre Sarreinsberg et Althorn, essentiellement constituée de forêts, appartient à la commune voisine deMouterhouse.
Le ban communal comprend une part considérable deforêts,504 hectares (62 % du territoire communal). Le reste de l'espace est ainsi occupé par un tissu urbain étendu représentant226 hectares (28 % du territoire communal) et par un domaine agricole de82 hectares (seulement 10 % du territoire communal). Le village s'implante selon un axe nord-sud, avec une poche vers l'est, jouxtant la limite est de la commune. Il est installé sur les flancs d'unvallon orienté est-ouest, et partiellement sur lescrêtes de part et d’autre, occasionnant par là-même d'originaux vis-à-vis.
Aucuncours d'eau d'importance n'est présent sur le territoire communal, quelquesruisseaux ou plutôt des fossés récoltant les eaux de ruissellement se situent dans les différentsTalwegs. Le ruisseau leplus important, leBreidenbach, prend sasource sur le territoire de Goetzenbruck, longe l’extrémité sud-est du territoire, passe par Althorn et vient se jeter dans laZinsel du Nord à Mouterhouse[2].
Le paysage de Goetzenbruck et de ses alentours est caractéristique de lachaîne septentrionale desVosges, les montagnes couvertes de forêt offrent une forme arrondie, le terrain est extrêmement accidenté. Le village correspond globalement à un plateau découpé par un vallon bien encaissé. La commune se développe de part et d’autre duTalweg, laissant en contrebas du cœur du village une longue zone humide parfois marécageuse.
Le territoire de la commune de Gœtzenbruck appartient auxVosges gréseuses (la Haarth). Ce terroir au sol maigre favorise les grandes forêts deconifères. Le paysage présente une structure tabulaire entrecoupée devallées profondes aux pentes raides. Un élément tectonique remarquable est l’importantefaille qui traverse la commune d’ouest en est, coupant toutes les strates géologiques présentes sur le ban[4].
Vue sur la tour hertzienne de Goetzenbruck depuis la forêt d'Offwiller.
Goetzenbruck se situe en « Pays couvert » (Wasgau) qui constitue l’une des deux grandes entités paysagères dupays de Bitche. L’occupation des sols découlant du relief et de la géologie se décompose de la façon suivante :
Elles représentent 62 % du ban communal et sont constituées essentiellement defeuillus,hêtres,charmes,chênes ou de mélange de feuillus et deconifères, sauf sur une portion ouest du ban, versMeisenthal ainsi que dans les vallées et vallons autour d’Althorn où conifères etépicéas dominent.
Les cultures sont très peu présentes sur les crêtes, quelques champs de maïs alternent avec de grands prés, ponctués quelquefois de beauxvergers. Les prairies naturelles exploitées en prés de fauche occupent de vastes espaces, notamment vers les lignes de crête au nord et au sud de la partie urbaine. Elles prédominent par rapport aux pâturages aménagés en parcs à animaux. Une pointe au sud-ouest du territoire comprend des surfaces enherbées denses composées essentiellement degraminées, ces pelouses sont principalement pâturées.
Le village est entièrement ceinturé de jardins ou de vergers, quand l’urbanisation ne les a pas mis à mal. Cette frange végétale sert de tampon avec les grandes étendues de pâturages, situées en amont. Les vergers apparaissent généralement diversifiés avec une présence régulière depommiers et depruniers. Les friches sèches ont tendance à envahir ces coteaux, de nombreux jardins et vergers n’étant plus entretenus, en particulier sur le coteau sud bordant leTalweg.
Laprairie humide, située dans leTalweg ouest en contrebas de la verrerie, possède une végétation caractéristique de zone humide. Elle se compose essentiellement de formations fauchées, évoluant parfois vers une friche à jonc. On note la présence de quelques étangs dans la vallée duBreidenbach en contrebas d’Althorn, non loin de l’emplacement d’un ancien moulin, ces étangs constituent des réserves de pêches pour les associations locales[15].
Goetzenbruck se situe partiellement dans lebassin hydrographique de laSarre, pour le secteur nord et ouest, et dans le bassin hydrographique duRhin pour le secteur est et sud, Sarreinsberg étant la zone de partage des eaux. Elle est drainée par le ruisseau le Grentzbach, le Klabach et le ruisseau Breidenbach[Carte 1].
De part et d’autre du resserrement, entre les deux massifs, une zone humide de fond de vallée s’étend l’une, de l’est vers l’ouest correspondant auTalweg, l’autre de l’ouest vers l’est en direction deMouterhouse où s’écoule leModerbach, mais déjà sur le territoire de la commune voisine. La zone humide de l’ouest est plutôt marécageuse, avec une végétation caractéristique, elle recueille les eaux de ruissellement des deux versants, mais ne présente ainsi aucune menace d’inondation, car située en contrebas des zones urbanisées[3].
Réseaux hydrographique et routier de Goetzenbruck.
Le village de Goetzenbruck est relié à laN62, jonction deSarreguemines àHaguenau en passant parBitche, par la RD37 traversant la commune deLemberg. Par ailleurs, il est bien desservi par les routes secondaires : il est traversé selon un axe nord-sud par la RD37 permettant de relier d’une partMeisenthal et d’autre partWingen-sur-Moder etWimmenau enAlsace, puis versIngwiller et Haguenau par la RD919. Selon un axe est-ouest, la RD37A mène àSaint-Louis-lès-Bitche vers l’ouest et à l’annexe d’Althorn et àMouterhouse vers l’est.
La situation de Goetzenbruck est fort éloignée deMetz, la liaison vers la capitale mosellane se fait par l’autoroute A4 via les échangeurs deSarre-Union ou de Sarreguemines. Aussi, naturellement les habitants sont plus orientés vers l’Alsace, Haguenau n’étant distante que d’une quarantaine de kilomètres[26].
Au, Goetzenbruck est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[29].Elle est située hors unité urbaine[30] et hors attraction des villes[31],[32].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (68,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %),terres arables (19,5 %), zones urbanisées (19,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), prairies (2,1 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Lors de sa création en 1721, levillage se présente sous l'appellationGotzbrick, dont l'origine est partagée. Il pourrait venir de l'allemandGötze-Brück, lepont qui porte lastatue d'unsaint, ou alors plus probablement deGaetzenbrück, c'est-à-dire un assemblage de rondins juxtaposés recouvrant un sol marécageux sur le parcours d'une route[34].
Sobriquet des habitants :Althorner Ratzer ouAlthorner Rotzbuben, « les roupieux d'Althorn ». Les roupieux sont ceux qui laissent pendre en bas du nez les humeurs sécrétées par la muqueuse nasale au lieu de se moucher, ce qui dénote la plus grande malpropreté[34]...
Sarreinsberg, ou Königsberg, datant de 1746. Cet écart était quasi-attenant à Goetzenbruck. La frontière se situe de l'axe passant par la rue de la Forêt, le tronçon de la rue Harpe à la rue de l'École, le début de la rue Saint-Hubert jusqu'au croisement de la rue d'Ingwiller et de la rue du Foyer,Sarreinsberg étant situé versant sud et, Goetzenbruck versant nord.
Reflet du long passé linguistique allemand dupays de Bitche, les micro-toponymes ruraux (ou lieux-ditscadastraux) ne sont pas en français mais enallemand. On compte notamment:
Liste des lieux-dits de Goetzenbruck
Aeppelgarten, littéralementjardin des pommes, derrière l'ancienneverrerie au centre du village, lachapelle des Verreries y est située.
Afrique, au sud du village-centre versAlthorn, où on trouve aussi une rue d'Afrique.
Altfeld, littéralementvieux champ, champ au sud du village entre la rue Saint-Hubert et la rue d'Afrique.
Althoerner Miel ouAlthorner Muehle, lemoulin d'Althorn, lieu-dit au niveau de l'intersection entre la D37A et la D36B au nord-est de l'écart d'Althorn.
Bohnenberg, littéralementmont des haricots, colline au nord de l'écart d'Althorn.
Butzberg, vallon situé entre la rue du Foyer et la rue de Saint-Louis-lès-Bitche.
Brimmehiwel, point culminant du village où se situe le château d'eau.
Bruckerthal, littéralementvallée du pont ou ponton, vallée à l'est du moulin d'Althorn et à l'extrême sud-est de la commune.
Brunnenkopf, littéralementmont des sources, colline qui domineSaint-Louis au nord du village.
D'Dhal oudas Thal, fin de la rue de Saint-Louis-lès-Bitche, l'immeuble est une ancienne verrerie.
Dode Eck, littéralementcoin des morts, situé au croisement de la rue de Saint-Louis-lès-Bitche et de la rue Schweizerberg.
Evergass, la rue Haute.
Judenthal, littéralementvallée des juifs, vallée en prolongement de la rue Neuve à Althorn.
Kahlebori, rue Schweizerberg.
Kiedhal ouKuhthal, littéralementvallée des vaches, rue de la Vallée.
Klabach, ruisseau dans la vallée qui conduit à Saint-Louis qui se jette dans leruisseau de Saint-Louis.
Klabachmiel ouKlabachmuehle,le moulin du Klabach, un moulin qui se trouve aux abords de ce ruisseau.
Klosterberg, mont situé derrière le complexe sportif.
Kohlwald, impasse finale de la rue Saint-Hubert, tient son nom des anciennes mines de charbon éphémères vu la pauvreté du minerai extrait au début duXIXe siècle.
Mexikanischer Grenze, littéralementFrontière Mexicaine, croisement de chemins forestiers, situé RD 37 au sud de la commune.
Plackenberg, colline au sud de la rue Saint-Hubert.
Scharf Eck, situé rue d'Ingwiller au croisement de la rue du Coq (Hahnegass).
D'Stange, fin de la rue duWeisserpuhl.
Tannenberg, colline à l'est de la rue des Bruyères[39].
À l’époque préhistorique, lepays de Bitche était déjà peuplé, des occupations éparses ayant été relevées dans la contrée, à Gœtzenbruck la seule trace de cette occupation est une hache polie duNéolithique, découverte à l’extrémité de la rue des Bruyères[42].
AuXIe siècle, le pays de Bitche apparaît comme une entité territoriale de laLotharingie orientale. AuXIIe siècle, l’évêque de Metz et leduc de Lorraine cherchent à contrôler une partie de la route du sel ; pour une fois, le duc remporte cette lutte d’influence et tente de s’installer enAlsace du Nord.
AuXIVe siècle, une importante route commerciale servait au trafic des produits manufacturés dans lesFlandres vers l’Italie, et dans l’autre sens des marchandises plus lointaines (« Le Levant ») vers le nord. Les sires de Bitche, alorscomtes de Deux-Ponts percevaient un droit de péage sur cette route, route qui ne pouvait éviter le col étroit surplombant des marécages (future localisation de laverrerie), ainsi un pont « formé d’un grand nombre de corps d’arbres juxtaposés » fut construit pour rendre cette voie carrossable.
De là l’origine du nom de Gœtzenbruck (pont de rondins) avec ses différentes variantes, initialement « Gätterbrick », « Gotzbrick » en, « Goetzembruck » en pour acquérir sa forme définitive en.
Au cours duXVe siècle, les premières verreries s’établissent dans le pays de Bitche, on en dénombre une douzaine dans la forêt deBitche depuis leBas Moyen-Âge jusqu’au milieu duXVIIe siècle. Ces petites verreries s’élevaient toujours dans les vallées à proximité du bois et à côté de petites maisons également en bois destinées à l’habitation. L’établissement ne durait que peu de temps, le temps nécessaire à rouler le bois, puis une nouvelle verrerie était construite plus loin, c’était l’ère des verreries nomades, les « Glashütten »[42],[43].
LaGuerre de Trente Ans sera encore plus désastreuse. LesCroates et lesCosaques mettent la région à feu et à sang en, et ensuite lapeste de décime une bonne partie de la population ducomté de Bitche. Les catholiques et les protestants s’entre-tuent,Richelieu tente de s’emparer dePhalsbourg pour avoir la route libre en direction de l’Alsace. LesSuédois en ne laissent après leur passage que misère et désolation. En, la contrée est déserte, plus de 80 villages,hameaux et fermes ne sont plus que ruines désertes et abandonnées. Le, laconférence de paix àMünster met fin à cette guerre. En,Sarreinsberg ne comptait plus que deux habitants, le repeuplement ne s’effectuant que petit à petit[43].
En, des bans déserts sont donnés en gage au colonel de Verveine. À la fin duXVIIe siècle, l’éclatement du duché mène à la création d’une principauté autonome de laSarre dirigée par le prince deVaudémont. Le duc rejoint la coalition anti-française, et capitule finalement en face àLouis XIV. Ce dernier édicta en des mesures de revitalisation de cette région qui vit renaître une industrie régionale traditionnelle, laverrerie et la fabrication ducristal, initialement créée en àMüntzthal (Saint-Louis), aussi de nouveaux habitants repeuplent progressivement la région.
À partir de cette période,Althorn connaît un développement lié à l’exploitation de mines de fer sur lePlackenberg par les forges deMouterhouse (voir carte de l’atlas topographique ducomté de Bitche)[43].
En, le retour des Français met en place une souveraineté territoriale : les Français protègent les frontières, alors que lesLorrains assurent la police intérieure. Lecomté de Bitche se ruine alors dans l’aménagement de ses fortifications. SousStanislas, duc de Lorraine et de Bar à titre viager et roi titulairePologne, les impôts sont tellement écrasants que s’amorce un exode vers lespays de l'Est (Hongrie etTransylvanie), environ 1 400 personnes quittent l'arrondissement à la fin duXVIIe siècle[43].
En, la fondation du village de Gœtzenbruck est liée à la création de la verrerie sur le col entre les deux éperonsSchweizerberg etSarreinsberg. Cette usine, propriété de MM. Walter, Berger et Rimlinger, desverriers deMeisenthal ayant reçu duducLéopoldIer de Lorraine 600 arpents de bois pour y établir leurindustrie, était spécialisée dans la fabrication des verres de montre et dans la gobeleterie. L’usine était éclatée sur deux sites, le verre de montre était soufflé dans une usine située en contrebas dans la vallée (ancien moulin à farine de) alors que le travail de finition était assurée dans les actuels bâtiments de l’usine. La proximité des bois ainsi que le peu de taxes que la population devait payer pour l’exploitation du bois explique également le développement rapide de la verrerie. Le déboisement intensif lié à cette industrie a laissé des marques sur le paysage comme le dénotent les cartes postales anciennes[34],[44].
En, est fondé le village deSarreinsberg, l’origine du nom provenant de la ligne de partage des eaux, au nord vers laSarre et au sud vers leRhin. Le village est également connu sous le nom de Mont-Royal ou Königsberg, noms supprimés après laRévolution française[44].
À laRévolution française est créé ledistrict de Bitche qui se heurte auclergé et sème la terreur. Les impôts sont toujours aussi difficiles à supporter. En, le district est éclaté entrois cantons (Bitche,Volmunster etRohrbach), qui sont rattachés à l’arrondissement de Sarreguemines. Le pays de Bitche perd alors neuf siècles d’unité, et le « repliement » (c’est-à-dire le départ de l’élite locale) s’amorce.
En, Gœtzenbruck devient uneparoisse indépendante, auparavant, le village avec celui deSarreinsberg, était la succursale de la paroisse deSoucht, en est construitelachapelle des Verreries à l’emplacement d’une chapelle plus ancienne datant de. Elle est actuellement inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des monuments Historiques.
De à, une nouvelle église est construite à la jonction entre Gœtzenbruck et Sarreinsberg.Althorn est érigée enparoisse de l'archiprêtré deBitche en.
Lorsque laguerre éclate en, les soldats duKaiser s’arrêtent à Goetzenbruck et le village ainsi que toute laLorraine mosellane deviennentallemands. À la suite de ce changement de nationalité, de nombreux verriers quittent le pays de Bitche pour aller s’installer àNancy et à l’intérieur de la France. De ce fait, la région perd des artistes commeDaum,Muller etGallé qui travaillaient avec les cristalleries locales[45].
En, est créée la Manufacture d’optique « Mont-Royal »[46] qui sera florissante jusque dans lesannées 1960, après une restructuration importante à la fin desannées 1990, cette entreprise est devenue un modèle industriel de notoriété internationale[44].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, la commune est évacuée dans la nuit du 6 au dans la région deSarre-Union jusqu'à finmars 1945. La mairie est repliée àBischtroff-sur-Sarre. Le village est bombardé du au et libéré par les troupes américaines le. « Village de Lorraine éprouvé par les bombardements, Goetzenbrück, dont la population a été l'objet de nombreuses vexations et sollicitations de l'occupant, supporta toutes les épreuves avec un courage admirable. Par ses sacrifices, par son attachement à la France, s'est acquis des droits à la reconnaissance du Pays. » Cette citation comporte l'attribution de laCroix de guerre avec étoile de bronze. En, la commune édite le livreFreiheitswind écrit par Philippe Koffler et Lise Pommois qui retrace la libération du village en par les troupes alliées et regroupe des témoignages d'habitants ayant vécu cette période. Le paysage urbain en sera fortement modifié avec de nouvelles constructions possédant une nouvelle forme urbaine[34],[44].
Après avoir connu des situations diverses et dépendu deMouterhouse,Althorn etSarreinsberg ne sont définitivement rattachés à Gœtzenbruck qu'en. La date officielle du rattachement deSarreinsberg à Gœtzenbruck est le.
Goetzenbruck fait partie de lacommunauté de communes du Pays de Bitche (CCPB) qui regroupe en son sein trente-sept communes situées autour deBitche. Depuis, cette institution est présidée par Francis Vogt, conseiller municipal deBitche. Les trois délégués de Goetzenbruck pour cette structure intercommunale sont le maire Joël Romang ainsi que les conseillers municipaux Pierrette Dorckel et Franck Hinsberger[50].
Parmi ses nombreuses compétences, la CCPB gère le gymnase et le plateau sportif du collège deLemberg, le gymnase et le plateau sportif du collège Kieffer de Bitche, La piscine et la médiathèque Rocca de Bitche, le site duSimserhof auLégeret, lesite verrier deMeisenthal, lemusée du Sabotier deSoucht, le site dumoulin d'Eschviller, la collecte desordures ménagères, l’entretien des cours d’eau et le développement touristique. Le siège administratif et les bureaux de la CCPB se situent à Bitche, au 4 rue du Général Stuhl[51].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[59].
En 2022, la commune comptait 1 464 habitants[Note 2], en évolution de −5,61 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Après une forte croissance de population à la fin duXIXe siècle (passage de 1 735 habitants en à presque 2 400 en), due à l’industrialisation de la région deBitche et à laverrerie implantée dans la commune, la population de Gœtzenbruck a connu une chute linéaire et importante lors de la première moitié duXXe siècle. En effet, la commune a perdu plus de 500 habitants en 54 ans (elle atteint 1 869 habitants en), cela est notamment dû aux deux guerres et aux restructurations de l’industrie verrière.
Une légère reprise a ensuite lieu, jusqu’à la fin desannées 1960 (gain de 110 habitants en 14 ans). Après cela, on observe a nouveau une chute importante de la population au cours desannées 1970 : la commune a perdu 140 habitants entre et. Dans lesannées 1980, Gœtzenbruck a continué à perdre des effectifs (39 habitants sur une période de 8 ans). On observe pour finir une légère reprise dans lesannées 1990 (31 habitants sur une période de 9 ans). La construction d’un lotissement, comme celui de Gœtzenbruck (années 1980 et1990), permet d’amoindrir la perte de population, mais ne suffit pas pour retrouver un réel dynamisme démographique[61].
L'Union sportive de Gœtzenbruck est le club de football de la commune fondé en 1928. L'équipe fanion sénior évolue actuellement en deuxième division de district. Au début des années 1980, l'équipe évoluait enDivision d'Honneur Régionale (DHR), où il pouvait affronter les réserves des clubs professionnels de larégion Lorraine. Le, le club fusionne avec l'ASMeisenthal pour former l'entente US Gœtzenbruck-Meisenthal[64].
« Les Éclaireurs », association regroupant les adeptes de la marche sportive, organise tous les ans la fameuse marche populaire permettant à tous, qu'ils soient néophytes ou confirmés, de découvrir les magnifiques forêts avoisinantes.
Le Républicain lorrain est un quotidien régional d’information dont le siège social se situe àMetz. Dans sonédition de Sarreguemines-Bitche, il consacre régulièrement des articles à l’actualité communale[65].
Dans le domaine des médias audiovisuels, trois chaînes de télévision sont accessibles aux habitants de Goetzenbruck et relaient les informations locales :France 3 Lorraine,Mosaïk et TV Cristal. Parmi les nombreuses stations de radio disponibles, on peut citerRadio Studio 1 etRadio Mélodie, basées respectivement à Bitche et à Sarreguemines, ainsi queRadio Salü, radio delangue allemande basée àSarrebruck.
Le fondement de l'économie depuis 1721 est l'industrie duverre. Laverrerie fut créée par Jean-Georges Poncet, artisan verrier deMeisenthal.
Les premières verreries étaient très petites (« Stuetzenhuetten », de simples huttes en bois). Les habitants étaient très pauvres et la construction de ces verreries était sommaire : quatre troncs d'arbres enfoncés dans le sol formaient les quatre coins, les parois et la toiture étaient en planches. Un vestige subsiste rue du Schweizerberg.
De la fabrication de statuettes de la Vierge à l'élaboration de burettes de chimiste, les verriers locaux se sont spécialisés dans l'élaboration deboules de Noël qui se répandent grâce à l'usine Vergo (nom composé de « ver » pour verrerie et « go » de Goetzenbruck) qui les produira en grand nombre à la fin duXIXe siècle pour décorer les sapins de Noël du monde entier. La production passera de 80 000 unités dans lesannées 1930, à 200 000 en 1950. En 1964, Vergo arrête de souffler des boules de Noël car les usines de production automatisée permettent de produire des boules beaucoup moins chères. En 1981, l'usine dépose son bilan et est rachetée par la société britanniquePilkington pour y fabriquer des verres ophtalmiques (verres delunettes). Depuis, la société a été rachetée par Sola optique (groupe Zeiss) qui, en 2006, décide de délocaliser l'unité de production auMexique. À ce jour le complexe industriel est en cours de reconversion.
Parallèlement à l'essor du groupe Vergo, l'usine familiale Mont Royal, implantée sur le Königsberg, fait son nid dans les verres ophtalmiques. Toujours à la pointe des évolutions technologiques, fournissant les grands opticien nationaux, Mont Royal perpétue la tradition locale verrière.
Plusieurs grandes maisons du début duXIXe siècle bordent la rue deBitche, l'axe principal nord-sud du village. Celle située aux 7 et 8 de la rue, sans doute un ancien relais deposte, s'impose par sa longue façade très largement percée. En dépit d'une date, 1789, dans uncartouche sur lelinteau de la porte piétonne semble avoir été regravée à une date bien postérieure, la maison paraît remonter au début duXIXe siècle. La partie la plus soignée de l'élévation, située à droite, se distingue par ses fenêtres pourvues d'exceptionnelles allèges à table saillante séparant les deux niveaux. La porte cochère couverte d'unarc en anse de panier est appareillée, tandis que la porte piétonne de droite au chambranle mouluré est finement décorée de baguettes enrubannées, de piastres enfilées, d'oves et de rais de cœur, tous ces éléments décoratifs appartenant au répertoire de l'art classique, comme les denticules et les modillons qui soulignent l'entablement et le pot à feu qui le couronne ;
Élevée à la fin duXVIIIe siècle ou au tout début duXIXe siècle, la ferme située au 19, rueSaint-Hubert, abrite sous un même toit le logis et l'exploitation. La façade sur rue est encadrée par deux chaînes d'angle à bossages et les niveaux sont séparés par un bandeau, une corniche moulurée contenant l'élévation. Particulièrement soignée dans le rythme des couvertures, la façade de l'exploitation, de composition symétrique, s'ouvre par deux portes en plein cintre correspondant à l'étable et à l'écurie, encadrant la porte charnière de la grange, de même forme.
Dans les conversations enfrançais de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre lep et leb, lech et lej, led et let), lasyntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités (Goetz','Bronn,Ench',Meis',Stras'), et l'emprunts de mots à la langue francique rhénane (Bix,Flammkuche,Schnaps,Scheslon,Kirb).
Le créateur anonyme de laboule de Noël. Traditionnellement, on accrochait des pommes au sapin, mais en 1858, l'hiver fut si rigoureux qu'il n'y eut plus de pommes. Unartisan verrier eut l'idée pour donner quand même un peu de joie à la fête de créer des boules représentant une pomme et d'autres fruits. La boule deNoël était née. Aujourd'hui deTokyo àNew York et deStockholm àJohannesbourg durant toute la période des fêtes deNoël sa création est représentée.
Jean-Baptiste Poncet, assesseur à la prévôté de Bitch, après avoir fondé la verrerie, a fait construire en 1724 unechapelle en l'honneur de laVierge Marie pour les verriers.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Qualité des eaux de rivière et de baignade. », surqualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/(consulté le) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).