| Titre québécois | Les Dieux d'Égypte |
|---|---|
| Réalisation | Alex Proyas |
| Scénario | Matt Sazama Burk Sharpless |
| Musique | Marco Beltrami |
| Acteurs principaux | Nikolaj Coster-Waldau Gerard Butler Élodie Yung Geoffrey Rush Brenton Thwaites |
| Sociétés de production | Mystery Clock Cinema Thunder Road Pictures (en) |
| Pays de production | |
| Genre | fantastique |
| Durée | 127 minutes |
| Sortie | 2016 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
Gods of Egypt ouLes Dieux d'Égypte auQuébec est unfilm fantastiqueaustralo-américain réalisé parAlex Proyas et sorti en2016. Situé dans un univers librement inspiré de lamythologie égyptienne, il met en scène le dieuHorus, roi d'Égypte renversé par son oncle, le maléfiqueSeth, ainsi qu'un jeune voleur, Bek, qu'un concours de circonstances amène à lui prêter main-forte.
Très mal accueilli par la critique, le film est en outre un échec au box-office.
La survie de l'Humanité repose sur les épaules du puissant dieuHorus (Nikolaj Coster-Waldau), jadis vaincu parSeth (Gerard Butler), le dieu de la perturbation, qui a usurpé le trône d’Égypte. Le royaume est depuis plongé dans le chaos. Pendant sa quête, un jeune voleur mortel du nom de Bek (Brenton Thwaites) qui entreprend aussi une périlleuse aventure pour sauver la fille qu’il aime, Zaya, lui demande son aide afin de contrer Seth.
Gods of Egypt est basé sur un scénario écrit par Matt Sazama et Burk Sharpless. Le projet est développé parSummit Entertainment, qui contacte le réalisateurAlex Proyas en mai 2012[6]. Le cinéaste, qui n'avait rien réalisé depuisPrédictions (2009)[7], explique qu'il cherchait à faire unblockbuster avec une prémisse originale, pour contraster avec les films de franchise. Il cite comme influences des films commeLes Canons de Navarone (1961),Lawrence d'Arabie (1962),L'Homme qui voulut être roi (1975),Les Aventuriers de l'arche perdue (1981) ainsi que leswesterns deSergio Leone[8]. Maison-mère de Summit Entertainment,Lionsgate envisage alorsGods of Egypt comme le premier volet d'une futurefranchise à succès.
Pour ce film, Alex Proyas bénéficie du plus gros budget de sa carrière de réalisateur avec un montant estimé à 140 millions de dollars[7].
Nikolaj Coster-Waldau est annoncé en juin 2013[9]. Il est ensuite rejoint plus tard dans l'année parGerard Butler,Geoffrey Rush etBrenton Thwaites[10].Chadwick Boseman etÉlodie Yung sont quant à eux annoncés début 2014[11].
Alex Proyas offre ici un rôle secondaire àRufus Sewell, qui était l'acteur principal du filmDark City (1998).
À l'instar de films commeExodus: Gods and Kings (2014) etWelcome Back (2015),God of Egypt a reçu certaines critiques accusant le film dewhitewashing avec que des acteurs originaires d'Europe du Nord-Ouest dans les rôles principaux et de ne pas assez représenter la diversité. Le réalisateurAlex Proyas déclarera à ce sujet :« Le processus de casting d'un film comporte plusieurs variables complexes, mais il est clair que nos choix de casting auraient dû être plus diversifiés. J'aimerais m'excuser sincèrement auprès de ceux qui ont été offensés par les décisions que nous avons faites[7]. »
Lors de sa sortie en salles aux États-Unis, le film est très mal accueilli par la critique dans la presse papier et en ligne. Le siteRotten Tomatoes recense 177 critiques de presse dont 150 défavorables et attribue au film, sur cette base, une note moyenne de 15/100[12]. Le siteMetacritic, de son côté, recense 25 critiques de presse majoritairement mauvaises et attribue au film une note moyenne de 25/100[13].
En France, l'accueil est tout aussi peu convaincu dans la presse à la sortie du film. Le siteAllociné recense 8 critiques de presse sur lesquelles il se fonde pour calculer une note moyenne de 1,5 sur une échelle de 5[14].
Le film obtient des critiques favorables dans les magazines de cinéma de genreMad Movies etL'Écran fantastique. DansMad Movies[15], Cédric Delelée donne au film une note de 4 sur 5 ("Très bon") et y s'inscrit en faux par rapport aux critiques assassines parues dans la presse américaine : il avoue« une totale incompréhension face aux attaques haineuses dont le film est victime » et apprécie dansGods of Egypt« un peplum de fantasy bis et old school comme on n'osait plus en rêver », dont le réalisateur Alex Proyas« ose tout, ne se fixe aucune limite, n'hésite pas à déployer un romantisme suranné au sein d'une intrigue délicieusement naïve à laquelle il donne des allures de tragédie shakespearienne, épaulé par des acteurs prenant un plaisir manifeste à s'emparer de rôles qu'ils incarnent comme s'ils évoluaient sur la scène d'un théâtre ». Il situe le film dans la lignée de classiques du péplum commeJason et les Argonautes et de films d'aventure comme lesIndiana Jones ouLa Momie. Il met au crédit du film sa volonté de grand spectacle, la variété des décors, la caractérisation des personnages et la musique, tout en émettant des réserves envers les effets spéciaux« pas toujours réussis », des ellipses géographiques un peu abruptes et un traitement du dieu Râ« un peu trop excentrique pour son propre bien ». DansL'Écran fantastique[14], Roberto E. d'Onofrio affirme :« Il ne s'agit évidemment pas du meilleur métrage de son réalisateur, mais "Gods of Egypt" reste un conte fantastique sans prétentions et divertissant, plein d'humour et parfait pour s'évader du quotidien. »
La presse généraliste et les revues de cinéma générales, quant à elles, ne sont pas du tout convaincues. Dans l'hebdomadaire culturelTélérama[16], Cécile Mury classeGods of Egypt parmi les« vrais nanars », lui reprochant son accumulation de« laideur dorée », sa« confusion de monstres numériques baveux » et son casting« absurde ». DansLe Dauphiné libéré, Jean Serroy donne une critique défavorable et reproche au film sa débauche d'effets spéciaux numériques[14]. Dans la revueLes Fiches du cinéma[14], Gaël Reyre qualifieGods of Egypt de« kitscherie sans charme et dégoulinante de pixels gras » et y voit un accident de parcours de son réalisateur. Dans la revueStudio Ciné Live[14], Véronique Trouillet juge le film« tape-à-l'œil », les personnages« détestables », les effets spéciaux trop envahissants et« dignes d'un mauvais jeu vidéo ».
Alex Proyas s'est exprimé publiquement, notamment sur les réseaux sociaux, pour mettre en question les critiques désastreuses faites à son film[7].
Doté d'un budget de 140 millions de dollars[7],Gods of Egypt cumule des recettes d'un peu plus de 31 millions de dollars dans les salles de cinéma américaines, auxquelles s'ajoutent environ 119 millions de dollars de recettes dans le reste du monde. L'ensemble parvient à rembourser les frais des studios pour le film, qui n'engendre cependant que de très faibles bénéfices et est un échec commercial[17].
| Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
|---|---|---|---|
| 429 177 entrées[18] | - | - | |
| 31 153 464 $[17] | [19] | 11[19] | |
| 150 680 864 $[19] | - | - |
(en)Récompenses pourGods of Egypt sur l’Internet Movie Database
| Réalisateur |
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