Unglycane est un polymère composé demonosaccharides reliés entre eux par uneliaison glycosidique.
Chez les bactéries et toutes les espèces vivantes, sous forme d'oligo ou de polysaccharides attachés à desglycolipides etglycoprotéines, ils jouent un rôle essentiel dans les membranes cellulaires et la communication intercellulaire. Ils sont une partie importante duglycome. Ils jouent un rôle important dans la cellule pour le bonrepliement des protéines dans leréticulum endoplasmique, via lesprotéines chaperons.
Chez l'animal, ils jouent un rôle majeur tant au niveau cellulaire, qu'au niveau de l'organisme, comme pour lachitine des crustacés par exemple. On les trouve souvent sous forme de chaine d'oligosaccharides liés aux protéines (glycoprotéines), depeptido-glycanes et de protéoglycanes.
Les végétaux produisent des glycanes complexes et particulièrement résistants, dont lacellulose.
La composition des glycanes d'uneprotéine a été démontrée comme affectant plusieurs paramètres pharmaceutiques de cette protéine, dont la demi-vie et la toxicité[1].
Ils peuvent être fixés à des protéines dans les glycoprotéines et les protéoglycanes.
Ils se trouvent essentiellement sur la surface extérieure des cellules.
Dans les protéines, les glycanes forment deux catégories :
Les O- et N-glycanes sont très communs chez leseucaryotes, mais aussi, bien que plus rarement, chez lesprocaryotes.
Les glycanes varient fortement selon les cellules, les organes et les espèces, et ils sont exploités comme cibles par de nombreux pathogènes, dont des virus, pour reconnaître et s'attacher à leur hôte. : l'acide sialique est ainsi la cible à laquelle s'accroche, sur la surface des cellules, le virus de la grippe, avant de les pénétrer et infecter.
Dans certainesmaladies autoimmunes ouauto-inflammatoires, l'organisme peut "attaquer" certains de ses propres glycanes.
Par exemple si l'organisme produit desN-glycanes malformés (via les cellules anormales, dépourvues de l'alpha-mannosidase II (alphaM-II), alors le système immunitaire inné est activé contre cesN-glycanes anormaux, peut-être parce qu'ils sont semblables à ceux qui sont communément exprimés par des eucaryotes et procaryotes primitifs, et considérés par l'organisme comme signal d'initiation de l'activation des cellules immunitaires innées, ce qui dans ce cas induit une auto-immunité pathologique[3].
L'individu aura des taux plus élevés d'anticorps anti-glycanes. L'importance de ce taux peut être un indice de la progression de la maladie. On cherche donc à mieux identifier les anticorps visant les glycanes, commebiomarqueurs, pour lediagnostic précoce et un meilleurpronostic de ces maladies auto-immunes.
Certains parasites (Helminthes) régulent le système immunitaire de leur hôte, apparemment par des moyens impliquant les glycanes, ce qui est une piste nouvelle de soins pour ces maladies coûteuses et difficiles[4].
L'héparine est uneglycosaminoglycane utilisée en médecine commeanticoagulant.
L'additif alimentaireE408, dit« Glycane de levure de boulanger », est unépaississant.