Les organisateurs se proposent de constituer le plus grand convoi maritime civil de l'histoire, composé de dizaines de navires de différents gabarits, au départ de plusieurs ports, notamment autour de laMéditerranée, et qui convergeront vers Gaza. Début, les organisateurs font état de la participation de militants issus de 44 pays[1],[2],[4],[5],[6].
Pays d'origine des différents membres d'équipage :
Pays ayant un participant, selon la liste officielle du GSF
Pays n'étant pas sur la liste officielle des participants mais dont certains citoyens ont pris part à l'initiative
Pays dont le participant s'est rétracté
La flottille devrait prendre la mer entre et, certains convois partant de l'Italie le, d'autres d'Espagne le, et d'autres encore de Tunisie et d'Italie le[7]. Les actions préparatoires comprennent l'enregistrement des plus de 6 000 participants, ainsi que des sessions de formation, des événements de solidarité et des camps à proximité des points de départ[7],[8]. De à, 15 000 personnes ont participé aux préparatifs[9].
Dans un communiqué de presse daté du, un collectif d'experts desNations unies, parmi lesquelsFrancesca Albanese, a exprimé sa solidarité avec la flottille et exigé la protection de tous les passagers[11].
Le Collectif autonome des travailleurs des ports (Calp), affilié à l'Unione Sindacale di Base (USB), a annoncé soutenir la flottille et vouloir« bloquer toute l'Europe » et« bloquer toutes les cargaisons vers Israël » si la communication avec la flottille était interrompue.
Les navires transportent de l'eau potable, de la nourriture et des médicaments[31]. En particulier, ils transportent dusubstitut du lait maternel[32], ainsi que de lafarine[17].
De plus, de nombreux médecins et professionnels de santé se trouvent parmi les passagers des différents bateaux de la flottille. Leur but est d'apporter une aide médicale d'urgence à la population de la bande de Gaza, dont les infrastructures médicales ont été dévastées[33].
Dans la nuit du 8 au, Yasemin Acar, membre du GSF, signalé qu'un drone a percuté le navire principal du convoi, leFamilia Madeira portugais (connu parmi les participants sous le nom deFamily Boat)[34],[35] avant son départ deTunis, y mettant brièvement le feu. Le navire aurait transporté les membres qui avaient participé à la mission de juin, dont Yasemin Acar elle-même, Greta Thunberg et Thiago Ávila. Peu après, des membres de la flottille publient une vidéo provenant de caméras de sécurité montrant un navire en feu après avoir été touché par un objet tombé du ciel. CNN décrit la vidéo comme montrant« un objet incendiaire tombant du ciel » qui explose à l'impact. El País rapporte que, selon une enquête,« le drone a lancé un projectile, déclenchant les flammes, qui ont été éteintes quelques minutes plus tard ». France24 rapporte qu'« un incendiaire improvisé largué depuis un drone commercial ou de vente au détail » est le résultat probable d'après l'analyse des experts et de la vidéo. Bellingcat déclare que l'objet« devait avoir été déployé à partir d'une plate-forme aérienne » et que l'analyse du bruit de fond semble« correspondre à celui d'un drone ». Le directeur d'Armament Research Services décrit le bruit entendu dans les vidéos comme provenant d'un« objet volant tel qu'un drone ou un avion léger », mais ajouté que cela restait peu concluant[36].
La nuit suivant l'incendie duFamilia Madeira, l'équipage signale une attaque par drone contre un autre navire de la GSF àSidi Bou Saïd, l'Alma, battant pavillon britannique. Personne n'est blessé[37],[38]. Les organisateurs décrivent unengin incendiaire largué sur le navire, similaire à celui utilisé lors de l'attaque précédente[39]. Une vidéo de l'incident a de nouveau été authentifiée par BBC Verify[40] ; un expert en armement décrit l'engin récupéré comme« clairement une sorte de grenade... très probablement larguée par un drone » et comme« courant, mais pas exclusif à certains modèles de grenades à main israéliennes »[41],[42]. Bellingcat signale la probabilité que des« munitions incendiaires improvisées » aient été utilisées dans les deux attaques, sur la base de l'avis d'experts ayant analysé des vidéos et des images, les engins récupérés semblant identiques[36].
Dans la nuit du 23 au, le navireZefiro, qui approche de laCrète, est frappé par des drones et endommagé[43],[44]. Cela se produit après que les participants aient entendu d'importantes explosions pendant la nuit[45]. Peu après, une militante allemande à bord, Yasemin Acar, signale qu'au moins cinq navires ont été touchés en très peu de temps. Il est déclaré par la suite que jusqu'à onze navires ont été touchés[46] notamment ceux transportant des politiciens italiens duMouvement 5 étoiles (M5S) et des membres de l'Alliance des Verts et de la gauche (AVS)[47]. L'équipage du GSF a aperçu 15 à 16 drones[48], soit le même nombre que celui aperçu la veille au matin. Outre les navires italiens, des navires polonais et anglais ont également été touchés[49]. Contrairement aux incidents précédents, celui du n'est pas seulement incendiaire, mais il comprend également l'emploi de bombes sonores et de substances irritantes[49].
Concernant la navigation dans les eaux internationales, laConvention des Nations unies sur le droit de la mer de reconnait le droit pour les civils de naviguer en haute mer en sécurité, en étant protégés des conflits comme celui de Gaza. Selon cette convention, la liberté de naviguer dans les eaux internationales doit être respectée. Toute intervention dans les eaux internationales contre la flottille serait donc une violation de cette convention.
La situation concernant l'assistance consulaire en cas d'arrestation est variable selon les pays. Les traités européens, toutefois, demandent à tous les pays membres de l'Union européenne d'assister tous les ressortissants de l'Union de la même manière que leurs propres ressortissants si leur pays d'origine n'assure pas d'assistance[51].
Afin d'essayer d'assurer le bon déroulement du voyage jusqu'à Gaza, la Global Sumud Flotilla a mis en place des mesures pour assurer la protection juridique de ses participants.
L'organisation Global Sumud Flotilla a émis un communiqué de presse le rappelant les points juridiques essentiels[52].
Un navire d'avocats et de juristes internationaux, leShireen est parti de Tunis et fait partie de la flottille[53].
À bord des différents navires de la flottille, les nationalités des équipages ont été délibérément mélangées afin d'assurer une meilleureprotection consulaire.
Les différents navires sont équipés de caméras pour documenter d'éventuels événements.
Les membres d'équipage ont suivi des formations pour savoir quelle attitude avoir envers d'éventuels attaquants sans se mettre dans l'illégalité et pour améliorer leur sécurité[54].
Les membres d'équipage ont demandé par avance laprotection consulaire de leurs pays respectifs. L'Espagne a ainsi annoncé à l'avance qu'elle assurerait l'assistance consulaire de ses ressortissants en cas de besoin[13].
Le,25 navires embarquant300 personnes ont appareillé deBarcelone. Ils ont dû rebrousser chemin pour revenir au port à cause de vents violents et sont finalement repartis le lendemain.
Le, ils arrivent auxBaléares d'où partent alors quatre autres navires.
Le, la flottille rejoint deux autres navires au large de laSardaigne.
Le, les premiers navires de la flottille atteignentTunis.
Dans la nuit du lundi au mardi, au large du port deSidi Bou Saïd, près de Tunis, un incendie s'est déclaré à bord duFamily Boat, un navire battant pavillon portugais et ayant six occupants, dont Greta Thunberg[55]. Une vidéo[56] prise depuis une embarcation à proximité montre un objet incandescent s'abattant sur l'embarcation, alors que les caméras de surveillance du bateau laissent entendre un bourdonnement juste avant une explosion, puis un début d'incendie dont on peut voir la fumée. Ces vidéos montrent un membre d'équipage lever les yeux puis reculer alarmé avant l'explosion. Des membres de l'équipage affirment avoir vu un drone au moment de l'attaque. L'équipage et les organisateurs de la flottille disent qu'il s'agit d'une attaque de drone, possiblement israélienne. Toutefois, les autorités tunisiennes affirment n'avoir détecté aucun engin et évoquent la possibilité d'un début d'incendie causé par un mégot de cigarette. Sollicités par l'AFP, les dirigeants militaires israéliens n'ont pas répondu[57]. Larapporteuse spéciale de l'ONU sur les territoires palestiniens,Francesca Albanese, qui vit en Tunisie, s'est rendue sur place. Elle a déclaré« S'il est confirmé qu'il s'agit d'une attaque de drone, ce serait […] une agression contre la Tunisie et la souveraineté tunisienne ». Elle a également publié un tweet[58] contenant une vidéo de l'événement et appelant à« tirer ses conclusions » de son visionnage. La flottille a indiqué que les six occupants du bateau étaient sains et saufs, mais qu'il y avait des dégâts matériels. L'incendie se serait déclaré dans un lot de gilets de sauvetage[59].
Plage de Sidi Bou Saïd le.
Une nouvelle attaque de drone a lieu dans la nuit du au sur l'Alma, navire battant pavillon britannique, toujours au large du port de Sidi Bou Saïd ; là encore, une vidéo montre un objet tombant du ciel, suivi d'une explosion. Une vidéo montre l'un des passagers de l'Alma manquant de peu d'être touché par une boule de feu s'abattant sur le navire. L'organisation de la flottille a toutefois indiqué que tous les occupants étaient sains et saufs[60],[61],[62].
Le, 18 nouveaux navires partent deCatane, en Sicile, pour rejoindre la flottille.
Lors de l’escale de la flottille Al-Soumoud àBizerte le 14 septembre 2025, une controverse a éclaté autour de la participation d’activistesLGBTQ tunisiens, dont Saif Ayadi, présenté comme « activiste queer ». Khaled Boujemâa, un coordinateur de laMaghreb Sumud Flotilla, a annoncé sa démission, accusant les organisateurs de manque de transparence. Plusieurs figures publiques, parmi lesquelles la militante Mariem Meftah et le présentateur Samir Elwafi, ont exprimé une forte hostilité au militantisme LGBTQ, estimant qu’il contrevenait aux valeurs sociales et religieuses et risquait de diviser le mouvement de solidarité avec Gaza[63].
Le, 6 bateaux en provenance deSyros se sont regroupés au large d'Adámandas, sur l'île deMilos enGrèce, avant de rejoindre la flottille.
Dans la nuit du 23 au, la flottille a été la cible d'une nouvelle attaque. Un total de 13 explosions ont été entendues par les passagers et membres d'équipage, qui ont aussi rapporté avoir été aspergés de produits chimiques. Les communications ont également été brouillées. L'attaque s'est produite au large de la Crète. Environ 15 drones ont été repérés et ont participé à cette attaque. Les responsables de la flottille ont indiqué qu'il n'y a pas de blessé, mais qu'il y a eu des dégâts matériels, et ont annoncé « Nous ne nous laisserons pas intimider »[64]. À la suite de cette agression, leHaut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a demandé que cessent ces attaques contre la flottille et que soit diligentée une enquête indépendante pour en déterminer l'origine. L'Italie a annoncé avoir envoyé la frégateVirginio Fasan pour d'éventuelles opérations de sauvetage, navire ensuite remplacé par l’Alpino[65]. Le ministre de la défense italien a dit "condamner avec la plus grande fermeté l’attaque"[66]. Au soir du mercredi 24 septembre, le Premier ministre espagnol,Pedro Sánchez, a annoncé la même initiative :« Un navire d'intervention maritime entièrement équipé partira demain de Carthagène au cas où il serait nécessaire d'assister la flottille et de procéder à des sauvetages »[67].
Dans la nuit du au, à partir de 20h30, des communications en provenance de la flottille font état de l'encerclement et de l'interception de plusieurs navires par des navires de guerre israéliens. Les navires de guerre accompagnateurs espagnol, italien et turcs n'ont pas franchi la limite de la « zone rouge », une limite arbitraire fixée par Israël dans les eaux internationales et dont le franchissement était annoncé comme devant déclencher une interception[68].Arrivés à moins de 100 miles nautiques de Gaza, une partie des navires ont été interceptés[Quand ?][69]. Ils sont ensuite détenu plusieurs jours, pour la plupart à laprison de Ketziot[70] ; certains membres d'équipage dontGreta Thunberg affirment avoir été violentés, avoir subi de fortes restriction en eau et en nourriture, et que certains traitements essentiels comme de l'insuline ont été confisqués par les gardiens israéliens[71].
D'autres navires doivent partir deMarseille et deGênesdans les prochains jours[Quand ?]. Le nombre total de bateaux a dépassé cinquante. Le voyage jusqu'à Gaza est prévu pour durer une quinzaine de jours au total.
Mediapart etStreetpress révèlent que Mustafa Cakici est exclu de son porte-parolat après la découverte de proposantisémites ethomophobes tenus par le passé. Le journalL'Humanité révèle que le porte-parole s'est fait le relais de la propagande pro-Erdogan et de ses positions anti-kurdes. Les journaux révèlent que Mustapha Cakici, originaire de Besançon, a vu son comportement révélé depuis par le média indépendantle Ch'ni[72],[73],[74] sans réaction de la part de responsables de la flottille de Gaza[75],[76],[77].