Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Glis glis

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Myoxus glis · Loir gris, Loir commun, Loir vulgaire

Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne l'espèce Glis glis. Pour les autres espèces de loirs, voirLoir (animal).

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirLoir.

Glis glis
Description de cette image, également commentée ci-après
Loir gris (Glis glis) photographié dans une maison duHaut-Doubs.
Classification MSW
RègneAnimalia
EmbranchementChordata
ClasseMammalia
OrdreRodentia
Sous-ordreSciuromorpha
FamilleGliridae
Sous-familleGlirinae
GenreGlis

Espèce

Glis glis
(Linnaeus,1758)

Synonymes

  • Myoxus glis

Statut de conservationUICN

( LC )( LC )
LC :Préoccupation mineure

LeLoir gris (Glis glis) est un petitmammifèrerongeur de lafamille desGliridae. C'est la seuleespèce actuelle dugenreGlis. Celoir vit enEurope ethiberne en hiver. Il y est protégé au titre de l'annexe III de laConvention de Berne.

Dénominations

[modifier |modifier le code]

En français, il a pournoms vulgaires Loir gris[1],[2],[3], Loir commun[1] ou encore Loir vulgaire[1] ou Loir ordinaire[1] et commenom vernaculaireloir tout court[1],[2].

Le terme de loir dérive vraisemblablement dulatin classiqueglīs via la langue vulgaireglĭris, bien que la perte duG ne s'explique pas bien[4].Glis etMyoxus sont aujourd'hui des genresmonotypiques qui sont utilisés pour désigner le genre de cetaxon, c'est-à-dire queGlis glis ouMyoxus glis sont utilisés selon les auteurs.

Caractéristiques

[modifier |modifier le code]

C'est un petit animal de 15 à 20 cm pour un poids de 100 à 250 g, qui vit essentiellement la nuit. Il passe l'hiver enhibernation pendant sept mois environ (d'octobre à avril). Sa longévité moyenne est de 9 à 10 ans. Il est sensiblement de même taille que lelérot et possède une queue touffue de couleur grise comme l'ensemble du corps.

Taille : 14 à 20 cm + 11 à 19 cm de queue.

Poids : de 80 à 250 g.

Robe : dos et flancs grischinchilla uniforme, parfois teinté de roux sur les flancs, ou de noir sur une raie dorsale. Mince cercle noir autour de l'œil. Joues et ventre blancs.

Formule dentaire : Inc.1/1, Can.0/0, Prémol.1/1, Mol. 3/3.

Particularités : longue queue touffue, munie de poils gris d'égale longueur jusqu'à son extrémité. Molaires carrées, à surface relativement plane mais striées. Aucune « fenêtre » à la mandibule.

Écologie et comportement

[modifier |modifier le code]

Nid : construction ovoïde d'une bonne quinzaine de centimètres de diamètre faite de brindilles, mousses, feuilles, herbes sèches avec ouverture latérale. L'intérieur est tapissé de matériel doux : laine, poils, plumes, herbes. Le nid est souvent construit dans uncreux d'arbre, une fissure de rocher, un vieux mur, un vieux nid de pie ou d'écureuil ou encore peut se trouver librement dans les branches, à moyenne hauteur. Un même nid peut abriter plusieurs individus. Les nichoirs à petits passereaux ne lui conviennent pas : le diamètre du trou de vol est insuffisant. Les nids d'hibernation sont établis dans le sol, à des profondeurs allant de 15 à 60 cm.

Empreintes : semblables à celles de l'écureuil, mais de plus petite taille.

Reproduction

[modifier |modifier le code]
Progéniture de loir gris aux yeux encore fermés.

Époque : mises bas de juin à septembre.

Gestation : 30 à 32 jours.

Nombre de jeunes : 1 à 11 par portée, le plus souvent 4 à 6 ; une portée annuelle.

Maturité sexuelle : au plus tôt vers 9 à 10 mois, c'est-à-dire au printemps qui suit l'année de leur naissance.

Espérance de vie : jusqu'à 9 ans.

Hibernation : octobre à mars-avril.

Alimentation

[modifier |modifier le code]
Loirs mangeant une pêche.
Un loir dans unmirabellier.
Un loir d'un an environ mangeant de petits morceaux de poire.

Le loir commun estomnivore[5].

Ses aliments préférés sont les graines et les fruits secs. D'autres fruits figurent au menu lorsque l'occasion se présente : pommes, prunes, mûres, mirabelles, myrtilles, figues, poires. Il aime aussi les bourgeons et les fleurs, mange également des champignons et écorce volontiers les jeunes pousses. Il ne dédaigne pas les insectes, les crustacés (cloportes) ou certains mollusques et se repaît occasionnellement de petits vertébrés, notamment des jeunes oiseaux qu'il trouve au nid. En automne, les loirs engraissent énormément et stockent un peu de nourriture, constituant ainsi de bonnes réserves énergétiques qui leur permettent d'affronter la longue période d'hibernation.

Comportement

[modifier |modifier le code]

Le loir est essentiellement nocturne, il s'éveille après la tombée de la nuit pour partir en quête de nourriture. Il se déplace rarement sur le sol, les coussinets de ses pattes sécrétant une substance collante qui lui permet de se déplacer sur des surfaces verticales sans aucune difficulté. Ses moustaches, les vibrisses, l'aident dans ses déplacements nocturnes en lui permettant de détecter d'éventuels obstacles. Il vit en couple ou en petits groupes familiaux sédentaires sur un territoire d'environ 3 à4 hectares, ce qui, pour un rongeur, est assez considérable. Les populations comprennent environ la moitié d'animaux de moins d'un an, 30 % d'individus ayant de 1 à 2 ans, 15 % de 2 à 3 ans et 5 % au-delà. Le loir peut vivre jusqu'à une dizaine d'années.

La longue période d'hibernation du loir, généralement d'octobre à avril, est à l'origine de l'expression populaire : « dormir comme un loir ». En Allemagne, il est appeléSiebenschläfer, ce qui signifiecelui qui dort sept mois. Les Romains avaient déjà été frappés par cette caractéristique :Martial parle des « loirs amis du sommeil » (somniculosos glires[6]).

Le loir adulte utilise trois moyens de communication orale. Il impressionne les autres loirs et les prédateurs en claquant rapidement des dents. Il émet également des brefs sifflements aigus et des cris très perçants et aigus de plusieurs secondes qui servent de cri d'alerte.

Ce sont des animaux très faciles à apprivoiser.

Prédateurs et parasites

[modifier |modifier le code]

Comme pour les autres gliridés, les principaux prédateurs du loir sont les rapaces nocturnes, notamment le hibou grand-duc (Bubo bubo) et la chouette hulotte (Strix aluco). Parmi les carnivores, c'est surtout la martre (Martes martes), le chat sauvage (Felis sylvestris) et, dans une moindre mesure, la fouine (Martes foina) qui comptent le loir au nombre de leurs proies. À l'instar de celle du lérot (Eliomys quercinus) et du muscardin (Muscardinus avellanarius), la peau qui entoure la queue du loir est susceptible de se déchirer lorsque l'animal est saisi par là. Le prédateur se retrouve alors avec un fourreau garni de poils et la proie qu'il convoitait a eu le temps de s'échapper. Les vertèbres caudales mises à nu finissent par se dessécher et par tomber. Il n'est pas rare de trouver, dans la nature, des animaux mutilés de la sorte qui semblent mener une vie parfaitement normale.

Sur le plan parasitologique, le loir est beaucoup moins bien connu que ses deux cousins. On lui connaît les mêmes parasites : il s'agit principalement de la puce de l'écureuil (Monopsyllus sciurorum), mais aussi d'un pou (Schizophthirus pleurophaeus) et d'une puce (Myoxopsylla laverani) spécifiques des gliridés.

Habitat et répartition

[modifier |modifier le code]
Répartition du loir gris selon l'IUCN (vert=natifs; rose=introduits).

Le loir se trouve en Europe depuis lachaîne des Cantabriques jusqu'à la région deKazan (Tatarstan) et dans leCaucase. Il est présent dans le nord de laTurquie, enCorse,Sardaigne etSicile mais est absent de la bordure atlantique de la France ainsi que des grandes plaines d'Allemagne du nord. On ne le trouve pas en Scandinavie et, dans les îles Britanniques, seule une petite population introduite subsiste dans le sud-est de l'Angleterre. En altitude, il ne dépasse guère 1 500 m dans lesAlpes et 2 000 m dans lesPyrénées. Il est aussi présent enAsie centrale jusqu'auPakistan.

EnBelgique, le loir ne se trouve régulièrement qu'enGaume. Des observations fortuites ont été réalisées bien au nord de cette zone, notamment dans leLimbourg néerlandais, mais il s'agissait d'animaux transportés, probablement au sein de balles de paille importées de France. Un loir capturé au siècle dernier (1888) « aux environs deDinant » figure dans les collections de l'Institut royal des sciences naturelles.

En France, il est présent partout sauf dans le nord-ouest du Nord-Picardie à la Bretagne et en Aquitaine. Il n'atteint la côte atlantique qu'enCharente-Maritime et dans lePays basque et le sud des Landes.

Loir entré dans une maison.

Le loir est un animal jamais abondant et, dans de grandes parties de son aire de répartition, il est extrêmement rare. Il vit principalement dans les forêts caducifoliées, spécialement les hêtraies et les chênaies mais habite aussi les parcs, les vergers, les formations buissonnantes et les lisières. Il adopte volontiers le couvert de cabanes forestières et peut entrer dans les maisons.

Classification

[modifier |modifier le code]

Le genreGlis a été proposé parEberhard August Wilhelm von Zimmermann en 1780. Muirhead en 1819 propose une classification où letype en est cette espèce. Dans cette classification la famille est appeléeGliridae et le genre dans lequel est classé l'espèce s'appelleMyoxidus.John Edward Gray a proposé le nom deMyoxidae pour la famille et la réorganise, mais plus tard le terme deGliridae sera de nouveau préféré. Le genreMyoxus a ensuite été subdivisé en quatre sous-genres par Wagner en 1840 avant que ceux-ci ne soient reconnus comme genre à part entière, ce sont les genresGraphiurus,Eliomys,Glis ouMyoxus qui inclut l'espèce etMuscardinus[7]. Le genreMyoxus a donc inclus d'autres espèces que celle-ci.

Rapports avec l'espèce humaine

[modifier |modifier le code]

Statut de conservation, menaces et protection

[modifier |modifier le code]

Europe : annexe III de laConvention de Berne : espèce protégée, pouvant faire l'objet de prélèvements si la densité de ses populations le permet.

Wallonie : espèce strictement protégée depuis.

Dans l'Antiquité

[modifier |modifier le code]

À l'époque de laRome antique, les Romains engraissaient dans unglirarium, des individus vraisemblablement capturés afin d'en consommer la chair, très appréciée[8].

Loir gris dans la culture

[modifier |modifier le code]
Diable faisant paître des loirs,
gravure entaille douce (1689).

En plus d'être un animal important dufolklore slovène, le Loir gris est usuellement chassé enSlovénie pour sa viande et sa fourrure[9]. Élément de la cuisinecalabre, il a également été chassé pour sa viande enCorse, sur l'île deHvar (Croatie), enAlava et enNavarre[10].

DansAlice au Pays des Merveilles, un loir prend le thé avec lechapelier toqué et leLièvre de Mars.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. abcd ete(en) Murray Wrobel, 2007.Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007.(ISBN 0-444-51877-0), 9780444518774. 857 pages.Rechercher dans le document numérisé
  2. a etbMeyer C., ed. sc., 2009,Dictionnaire des Sciences Animales.consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  3. (en) Derwent,Thesaurus of agricultural organisms: pests, weeds and diseases, Volume 1. Derwent Publications, Ltd. Éditions CRC Press, 1990. 1529 pages.(ISBN 0-412-37290-8), 9780412372902.Rechercher dans le document numérisé
  4. Informationslexicographiques etétymologiques de « loir » dans leTrésor de la langue française informatisé, sur le site duCentre national de ressources textuelles et lexicales
  5. (en)Animal Diversity Web :Glis glis
  6. Épigrammes, III, 58, 36.
  7. (en)Animal Diversity Web :Gliridae
  8. Jean Guillaume,Ils ont domestiqué plantes et animaux : Prélude à la civilisation, Versailles,Éditions Quæ,, 456 p.(ISBN 978-2-7592-0892-0,lire en ligne),chap. 5,p. 222.
  9. (en + hr) Magda Peršič, « Dormouse hunting as part of Slovene national identity »,Natura Croatica,Zagreb,vol. 7,no 3,‎,p. 199-211(ISSN 1330-0520,lire en ligne[PDF], consulté le).
  10. (en) Giuseppe Carpaneto et Mauro Cristaldi, « Dormice and man: a review of past and present relations »,Hystrix, the Italian Journal of Mammalogy,vol. 6,nos 1-2,‎(DOI 10.4404/hystrix-6.1-2-4044,lire en ligne, consulté le).

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Article connexe

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Sous le taxonGlis glis

[modifier |modifier le code]

Sous le synonymeMyoxus glis

[modifier |modifier le code]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Glis_glis&oldid=220350744 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp