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Giuseppe Tartini

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Giuseppe Tartini
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait (1761).

Données clés
Naissance
Pirano,République de Venise (aujourd’huiPiran,Slovénie)
Décès (à 77 ans)
Padoue,République de Venise
Activité principalecompositeur,violoniste
Stylepré-classique

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Giuseppe Tartini, né le à Pirano (actuellementPiran, enSlovénie), près deTrieste, et mort le àPadoue, est unvioloniste etcompositeuritalien[1] de l'époque baroque.

Biographie

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Destiné à la carrière ecclésiastique par ses parents, Giuseppe Tartini refuse de devenirfranciscain ; aussi, l'envoient-ils en à l'université de Padoue pour y étudier le droit afin d'exercer ensuite la profession d'avocat.

Au cours de ses études, il pratique l'escrime et se rend à plusieurs occasions sur le pré pour desduels. Sa passion pour cette discipline est alors si forte qu'il veut se rendre à Paris ou à Naples pour y devenirmaître d'armes.

Il abandonne ce projet lorsqu'il tombe amoureux de son élève, Elisabetta Premazore, nièce et favorite du cardinal de Padoue,Giorgio Corner (1658-1722).

Le père de Giuseppe, invoquant une trop grande différence de classe sociale et d'âge, désapprouve cette union. Ce n'est qu'après la mort de ce dernier que Tartini épouse secrètement Elisabetta, le. Ce mariage attire sur lui la colère de sa belle-famille et les foudres du cardinal. Celui-ci accuse Tartini d'enlèvement et le contraint à s'enfuir à Rome, déguisé en pèlerin, laissant son épouse à Padoue, où on l'enferme dans un couvent.

Ne trouvant aucune sécurité nulle part, il va de ville en ville jusqu’à ce qu’il trouve un refuge sûr dans un monastère d’Assise dont l'abbé, le père Giovanni Battista Torre, est un de ses parents.

Tartini reprend alors ses études de violon, complètement négligées à Padoue. Cette retraite imposée métamorphose son caractère : de violent et orgueilleux, il devient aimable et humble. C'est là que, selon toute vraisemblance, il reçoit une instruction musicale du TchèqueBohuslav Matěj Černohorský.

Sa cachette reste longtemps inconnue, car, dans l'église du monastère, il joue dissimulé derrière un rideau — jusqu'au jour où une rafale de vent soulève le rideau. Reconnu, Tartini se croit perdu. Mais il apprend que le cardinal lui pardonne et le recherche pour le conduire dans les bras de son épouse.

À compter de1714, il devient musicien d'orchestre, exerçant son activité dans les terres d’origine dufranciscanisme : à Assise et àAncône, où il découvre le phénomène dit du « troisième son » ouson résultant.

En, à 29 ans, il se voit confier la direction de l'orchestre de labasilique Saint-Antoine de Padoue, poste qui lui permet d'effectuer plusieurs voyages. C'est à Padoue qu'il rencontreAntonio Vandini, alors premier violoncelle à la basilique. Il s'ensuit une amitié fidèle de près de cinquante ans, et Vandini devient son premier biographe[2].

Séjournant plusieurs années àPrague, il a l'occasion d'y assister au couronnement deCharles VI.

De retour àPadoue, il fonde une école de musique réputée qui attire des musiciens de toute l'Europe, telsFriedrich Rust, à qui il enseigne vers 1767, ouPietro Nardini, qui reste un de ses élèves favoris.

Tartini rédige de nombreux ouvrages théoriques sur la musique, parmi lesquels un traité sur l'art de l'ornementation qui a pu servir d'exemple àLeopold Mozart pour sonÉcole du violon. Les traités de Tartini qui paraissent par la suite, reposant sur de réelles données de l'expérience mais aussi, partiellement, sur des spéculations erronées, sont, de ce fait, l'objet de critiques virulentes et de mises en doute par ses concurrents.

Ces controverses le rendent malade et il en meurt en 1770, à 78 ans[3].

Statue de Tartini sur laplace Tartini àPiran, sa ville natale.
Monument dans laBasilique de Padoue.

Son style

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Le style de Tartini évolue de façon très sensible au cours de sa carrière. Au début, il doit beaucoup à ceux d'Arcangelo Corelli et d'Antonio Vivaldi. Sa manière, accordant beaucoup d'importance à l'ornementation selon la tradition baroque, aboutit plus tard à une virtuosité préclassique. Tartini est réputé pour son jeu chantant et pour son légendaire coup d'archet.

« Je me bornerai à dire qu'il fut l'un des rares compositeurs de ce siècle doués de génie et d'originalité et que c'est en lui-même qu'il puisa la source de son inspiration »

— Charles Burney

Œuvre

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Comme nombre de ses contemporains, Tartini est un compositeur extrêmement prolifique. Il laisse environ 350 œuvres, dont :

  • 130 concertos de violon ;
  • 150 sonates pour le violon ;
  • 50 sonates en trios ;
  • L'arte dell'arco (« L'Art de l'archet »), qui illustre bien la technique d'archet des violonistes baroques italiens et qui est donc une richesse pour la recherche musicologique ;
  • un nombre indéterminé de compositions religieuses vocales.

Œuvres marquantes

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Publications

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De son temps, nombre de ses œuvres sont publiées par des éditeurs fameux :Michel-Charles Le Cène àAmsterdam,John Walsh àLondres etLeclerc àParis.

La légende de laSonate des trilles du diable

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Dans une anecdote devenue légendaire, Tartini raconte à l'astronomeJérôme Lalande la genèse de cette sonate :« Une nuit (en 1713), disait-il, je rêvais que j'avais fait un pacte, et que le Diable était à mon service. Tout me réussissait au gré de mes désirs, et mes volontés étaient toujours prévenues par mon nouveau domestique. J'imaginai de lui donner mon violon, pour voir s'il parviendrait à me jouer quelques beaux airs ; mais quel fut mon étonnement lorsque j'entendis une sonate si singulièrement belle, exécutée avec tant de supériorité et d'intelligence que je n'avais même rien conçu qui pût entrer en parallèle. J'éprouvai tant de surprise, de ravissement, de plaisir, que j'en perdis la respiration. Je fus réveillé par cette violente sensation. Je pris à l'instant mon violon, dans l'espoir de retrouver une partie de ce que je venais d'entendre ; ce fut en vain. La pièce que je composais alors est, à la vérité, la meilleure que j'aie jamais faite, et je l'appelle encore laSonate du Diable ; mais elle est tellement au-dessous de celle qui m'avait si fortement ému, que j'eusse brisé mon violon et abandonné pour toujours la musique, s'il m'eût été possible de me priver des jouissances qu'elle me procure[4]. »

Ouvrages de théorie musicale

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Notes et références

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  1. Marc Vignal,Dictionnaire des grands musiciens, édit. Larousse 1988,p. 781.
  2. « Les affinités électives de Giuseppe Tartini et Antonio Vandini », surCrescendo Magazine,(consulté le)
  3. « Tartini Giuseppe | (1692–1770) »,Encyclopædia Universalis.
  4. Citée parArthur Pougin,Violon, les violonistes et la musique de violon duXVIe auXVIIIe siècle, Paris,, p. 106-107

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Liens externes

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