1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 12 avril 2024
Ce joueur offensif est considéré régulièrement comme l'un des meilleurs joueurs italiens de tous les temps[4] : doublechampion du monde avec l'Italie, dont une fois en tant quecapitaine, et trois fois champion d'Italie avec l'Inter Milan, il possède l'un des plus beaux palmarès européens d'avant-guerre.
Pur buteur lors de ses premières années, il devient progressivement un milieu offensif complet, capable tout à la fois de mener le jeu, de passer, de dribbler et de marquer[5]. Il est le quatrième meilleur buteur de l'histoire duchampionnat italien de Serie A avec 216 buts en 367 matchs, derrièreGunnar Nordahl (225 buts),Francesco Totti (250 buts) etSilvio Piola (274 buts).
« L'avoir dans l'équipe signifiait partir avec 1-0. »
— Vittorio Pozzo dansCampioni del mondo. Quarant'anni di storia del calcio italiano[6].
Né àMilan (dans le quartier populaire dePorta Vittoria), Meazza commence le football avec des ballons de chiffons à l'âge de six ans sur les terrains des quartiers deGreco Milanese et dePorta Romana avec son groupe d'amis (se baptisant eux-mêmes lesMaestri Campionesi). Son père étant mort en 1917 durant laPremière Guerre mondiale, Giuseppe obtient à l'âge de douze ans l'accord de sa mère pour jouer sur le terrain avec les jeunes duGloria FC, club de l'U.L.I.C. (Unione Libera Italiana del Calcio). Là-Bas, un admirateur lui offre sa première paire de chaussures (que Giuseppe désirait tant, ne pouvant naturellement pas se les payer) que certains vendaient très chere auCorso Venezia[7].
À quatorze ans, il entre au centre de formation de l'un des deux grands clubs de sa ville natale, l'Inter Milan (disputant différentes compétitions de jeunes), après avoir été rejeté par leMilan AC du fait de sa faiblesse physique. Ce fut le joueurFulvio Bernardini qui insista lui-même envers l'entraîneur de l'InterÁrpád Weisz, pour qu'il l'intègre en équipe première. Bernardini (devenu par la suite un grand entraîneur) s'arrêtait de plus en plus souvent pour observer les jeunes du club, plus particulièrement Giuseppe qui faisait des merveilles balle au pied. Il fut si insistant envers Weisz que ce dernier finit par l'obersver personnellement, impressionné.
Meazza s'impose très vite à la pointe de l'attaque de l'Inter (rebaptiséAmbrosiana par lerégime fasciste). Il inscrit respectivement 33 et 31 buts lors des saisons1928-1929 et1929-1930, soit plus d'un but par match, alors qu'il n'a pas 20 ans. Il inscrit notamment un sextuplé (le face àVenezia, victoire 10-2) et deux quintuplés lors de la saison 1928-1929. Alors que le club milanais peinait les années précédentes à soutenir la comparaison avec les meilleurs clubs italiens, ses performances mènent les Interistes au titre de champion d'Italie en1930, dix ans après le dernier trophée du club.
Meazza remporte finalement avec le club milanais (en plus duTorneo di Natale à Milan en 1934) le championnat d'Italie à trois reprises (en1930,1938 et1940), dont il est le meilleur buteur en1930 (31),1936 (25) et1938 (20). L'Inter remporte également avec Meazza sa premièrecoupe d'Italie en 1939.
Malgré une vie connue comme dissolue, Meazza parvient jusqu'à la fin desannées 1930 à réaliser des performances saluées par les observateurs (malgré quelques blessures), notamment lors des matchs importants. Après une blessure l'ayant tenue loin des terrains en 1939 et 1940, qui provoque la fin de sa carrière internationale après 53 sélections, il signe chez les rivaux duMilan AC en novembre 1940 et marque notamment le but de l'égalisation le face à l'Ambrosiana. Après deux saisons à Milan, il rejoint laJuventus malgré une forme physique déclinante. ÀTurin, il joue son premier match le lors d'underby della Mole contre leTorino remporté à domicile 5-2 par lesbianconeri, et inscrit finalement 10 buts en 27 rencontres lors de lasaison 1942-1943. Son premier butjuventino lui, vient le lors d'un succès 3-1 surBologne.
Il rejoint ensuite pour un court passage l'AS Varèse et enfin l'Atalanta Bergame où il devient entraîneur-joueur.
En 1946 il revient à l'Inter comme entraîneur-joueur. Il y joue dix-sept matchs et inscrit les deux derniers buts de sa carrière, qui contribuent le club à se sauver d'une possible relégation. À la fin de sa carrière de joueur en 1947, il compte 476 matchs et 308 buts en championnat italien de1re série (dont respectivement 408 et 287 pour l'Inter).
Sélectionné pour la première fois enéquipe nationale le à 19 ans (victoire 4-2 sur laSuisse), il impose rapidement son talent au niveau international. Après un an, il compte dix buts en sept sélections et contribue activement au succès de l'Italie lors de laCoupe internationale 1933-1935. Sélectionné pour lacoupe du monde de 1934, il y est titulaire. Il marque deux buts, dont le seul du quart-de-finale face à l'Espagne, et remporte finalement la compétition avec laSquadra Azzurra.
Reconverti comme entraîneur, il dirige plusieurs équipes italiennes[9], sans obtenir de résultats probants. Il travaille par la suite commejournaliste sportif. Il fut le premier entraîneur italien à diriger une équipe étrangère lorsqu'il prit les rênes du club turc duBeşiktaş JK en 1948 pendant cinq mois.
Connu pour valoriser les jeunes, Meazza devient ensuite responsable du secteur jeunes de l'Inter. On lui doit notamment la découverte du jeuneSandro Mazzola, formé au club.
À la suite de son décès en 1979, son nom est donné auStade San Siro deMilan. Cependant l'usage varie traditionnellement selon l'équipe milanaise qui y évolue : lorsque l'AC Milan y joue, on utilise plus volontiers le nom deSan Siro, en référence au quartier où il est situé, et lorsque c'est l'Inter de Milan, on parle duGiuseppe Meazza.
Le, en présence du président duComité national olympique italien (CONI),Giovanni Malagò, a été inauguré leWalk of Fame du sport italien dans le parc olympique duForo Italico deRome, le long de Viale delle Olimpiadi. 100 tuiles rapportent chronologiquement les noms des athlètes les plus représentatifs de l'histoire du sport italien. Sur chaque tuile figure le nom du sportif, le sport dans lequel il s'est distingué et le symbole du CONI. L'une de ces tuiles lui est dédiée[10].