Ne doit pas être confondu avecGiuseppe D'Alesi.
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| Député Ve législature de la République italienne Circonscription de Sicile 1(en) | |
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| Sénateur IVe législature de la République italienne Circonscription de Sicile(d) | |
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| Président de l'Assemblée régionale sicilienne | |
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| Président de la Région sicilienne | |
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| Président de la Région sicilienne | |
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| Nationalité | italienne( - |
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| Partis politiques | Parti populaire italien(- Démocratie chrétienne(- Renaissance de la Démocratie chrétienne(en)(- Démocratie chrétienne(- |
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Giuseppe Alessi (San Cataldo, -Palerme,) est un homme politique italien, premier président de laRégion sicilienne.
Il est le fils d'un artisan, fabricant decrivu,crible sicilien pour trier la farine et le son[1].
Membre de plusieurs organisations catholiques à partir de1918, il est diplômé endroit et exerce commeavocat.
Entré à 16 ans auParti populaire italien[2] où il rencontreSalvatore Aldisio, il y reste fidèle sousla période fasciste durant laquelle il fonde le club ouvrier chrétien, interdit pour activités anti-régime[1].
Il est proche des responsables communistes de Caltanissetta,Emanuele Macaluso[2] etPompeo Colajanni[1].
En août 1943, il fonde et dirige le périodique anti-séparatisteUnità et, en décembre1943, il est, avec Aldisio,Bernardo Mattarella etPasquale Cortese, parmi les organisateurs de laDémocratie chrétienne sicilienne, qui a été fondée dans son bureau deCaltanissetta et dont il fixe les objectifs : fin de la monarchie et convocation d'une Assemblée constituante, autonomie spéciale pour la Sicile et lutte contre la mafia[1]. Il est le créateur du symbole du parti, le bouclier avec une croix, légèrement retouché parLuigi Sturzo et adopté parDe Gasperi[3]. La même année, il est nommé président duComité delibération nationale de laprovince de Caltanissetta et membre du CLN régional.
Poussé en politique par son maîtreLuigi Sturzo[4], rencontré par l'intermédiaire de Salvatore Aldisio, devenuhaut commissaire pour la Sicile en 1944[1], il estmaire deSan Cataldo en 1945, puis siège au Conseil régional pour l'élaboration dustatut de la région sicilienne et de la Commission mixte pour l'application des règles du statut sicilien[5], en y apportant ses valeurs catholiques[2].
Au sein de son parti, il est membre du Conseil national de 1947 à 1953 et de 1962 à 1963 et membre de la direction centrale de 1951 à 1953.
En avril 1947, il est élu député à l'Assemblée régionale sicilienne sur la liste DC. Faute d'accord lors de la première session parlementaire le 25 mai, il prend les rênes des négociations pour la DC et obtient une alliance avec les forces de droite qui porteEttore Cipolla à la présidence de l'ARS le 30 mai1947, et lui, le même jour, premierprésident de la région sicilienne[1]. Il prend la tête d'un gouvernement monocolore[Note 1] suivi en mars 1948 d'un gouvernement DC-PLI-PRI-UQ-PSLI[Note 2]. Grâce à ses capacités de dialogue avec la gauche, il fait voter par les premières lois siciliennes, une réforme agraire. Il construit le socle de l'institution régionale et fait verser les montants de l'imposition directement au budget sicilien sans passer par les caisses de l’État[1].
En 1949, il démissionne pour s'opposer au gouvernement italien[1], écrivant à Sturzo :« J'ai affronté la tâche sans autre arme, sans autre connaissance ou instrument matériel que la foi en Dieu, la bonne volonté et l'amitié, voire la protection de sa personne. »[3]
Il revient à la tête du conseil régional de1955 à1956[5],[Note 3]. Démissionnaire après le rejet du budget en novembre, il est porté à son tour, à l'unanimité[1], à la présidence de l'Assemblée régionale sicilienne de décembre1956 à juin1959[5], poste auquel il soutient la prise de pouvoir deSilvio Milazzo, démocrate chrétien allié à la gauche et à la droite contre le candidat officiel de son parti[6]. Il est réélu à l'ARS en 1951, 1955 et 1959.
La prise de pouvoir au mitan des années 1950 des jeunes turcs fanfaniens (Lima,Ciancimino etGioia) marque le déclin de son pouvoir en Sicile, qu'il détenait avecBernardo Mattarella,Franco Restivo etSalvatore Aldisio, pères de l'autonomie de l'île[7].
Il quitte le parlement régional quand il est élusénateur dans la circonscription dePiazza Armerina auxélections générales de 1963 dans les rangs démocrates-chrétiens. Membre de la premièreCommission parlementaire antimafia il coordonne la sous-commission chargée d'enquêter les infiltrations mafieuses dans les collectivités locales[1]. Il est soupçonné en 1964 de tentative dedétournement de fonds publics au profit de son parti avec trois autres membres de la DC,Giuseppe Spataro,Onofrio Jannuzzi etPier Carlo Restagno[8].
Auxélections générales de 1968, il est envoyé à laChambre des députés, jusqu'en 1972. Pendant ce mandat, il préside la commission d'enquête sur l'affaire duplan Solo duSIFAR[9],[10].
Parmi les postes occupés, Alessi a également présidé le Comité provincial de Caltanissetta de laCroix-Rouge italienne, dirigé laSocietà di Navigazione Tirrenia, a été vice-président de Cassa di Risparmio VE, président de l'ESCAL et de l'Istituto dell'Enciclopedia Italiana (Treccani).
ASan Cataldo, au milieu des années 1970, il sauve l'église mère de la ville de la démolition en raison d'un glissement de terrain. Alessi a réussi en impliquant toute la population et les institutions locales, à lever des fonds pour certains travaux de réhabilitation urgents. L'église est rouverte le 8 décembre1979.
En 1996, il reprend sa robe d'avocat pour défendre l'ancien Premier ministre et sénateur à vieGiulio Andreotti contre des accusations de collusion avecCosa nostra[11]. Vers la fin des années 1990, avecFlaminio Piccoli, il était parmi les fondateurs historiques du mouvement pour laRenaissance de la démocratie chrétienne (RDC)[2]. Il adhère ensuite à la nouvelleDémocratie chrétienne dont il devient président d'honneur[5].
Il est décédé à 103 ans en2009 ; le corps a été enterré au cimetière deCaltanissetta. Deux ans auparavant, le président de l'ARSGianfranco Miccichè, avait annoncé par erreur la mort d'Alessi[1].
Son filsAlberto a été député de laDémocratie Chrétienne à laVIIIe,Xe etXIe législatures. A la chute de la DC, il adhère auParti populaire italien puis auCentre chrétien-démocrate.