Considéré comme le premier historien de l'art de l'époque moderne, il a posé les bases de la naissance et du développement de la discipline. Son nom est inextricablement lié auxVies, une histoire des trois arts filles dudessin (peinture,sculpture etarchitecture), axée sur Florence, deCimabue à son époque, organisée parbiographies individuelles d'artistes, publiée en deux éditions en 1550 et 1568. Son modèle de biographie constitue un exemple auquel la littérature historico-artistique fut confrontée pour le reste duXVIe siècle et pour tout le siècle suivant. Son travailhistoriographique a déterminé dans de nombreux cas la fortune ou le malheur critique des artistes mentionnés (et surtout exclus). Elle constitue encore aujourd'hui la principale source biographique de nombreux artistes pour lesquels peu de documentation a été conservée.
Basé sur le texte de Vasari sur la nouvelle manière de peindre deGiotto comme une « rinascita » (renaissance),Jules Michelet dans sonHistoire de France (1835)[1] suggère l'adoption de son concept, en utilisant le terme « Renaissance » pour distinguer le changement culturel. Le terme a été adopté par la suite en historiographie et est encore utilisé aujourd'hui.
Les archives de Giorgio Vasari conservent une quantité de documents, parmi lesquels une partie des matériaux utilisés par l'historien pour lesVies ainsi que sa correspondance privée avec de nombreux artistes et personnalités de l'époque. Elles sont considérées comme d'importance historique. Redécouvertes en 1908, dans les archives de la famille florentine Spinelli et longtemps victimes d'un différend entre l'État italien et les propriétaires, qui les ont cachées ou vendues partiellement enItalie et à l'étranger. Elles sont devenues publiques en 2017 à la suite d'une procédure expropriation menée par leministère italien de la Culture ; elles sont conservées à lamaison de Vasari àArezzo[2].
Giorgio Vasari nait prématurément à Arezzo en Toscane le[4] dans une famille modeste, dumarchand detextile Antonio Vasari et de Maddalena Tacci. Très jeune, sur la recommandation de son cousinLuca Signorelli, il fréquente à Arezzo l'atelier du françaisGuillaume de Marcillat, peintre devitraux de talent, qui a réalisé des vitraux pour lacathédrale San Donato d'Arezzo. À la même période, il suit les cours dupolygraphe Giovanni Pollio Lappoli, où il reçoit une première formationhumaniste, et s'essaye également à l'architecture, en créant la base de l'orgue de la cathédrale, où il se montre être très sensible aux influences dutombeau de Jules II deMichel-Ange[5].
En 1524, à l'âge de 13 ans, le cardinalSilvio Passerini, évêque deCortone,légat dePérouse et d'Ombrie, de passage à Arezzo, est étonné de le savoir capable de réciter par cœur l’Énéide. Il poursuit ses études à Florence, où il arrive à la suite du cardinal, régent des descendants de la maison de Médicis, le futur cardinalHippolyte de Médicis, fils deJulien de Médicis (1479-1516), duc de Nemours, et le ducAlexandre de Médicis (1510-1537), fils deLaurent II de Médicis. Introduit par Passerini dans le cercle de la cour des Médicis, il approfondit son éducation humaniste sous la conduite du savantPierio Valeriano ; il approfondit ses études artistiques auprès d'Andrea del Sarto et de ses élèvesRosso Fiorentino etPontormo, et de l'académie de dessin deBaccio Bandinelli, artistes qui lui fournissent des outils essentiels, tels que l'expertise en dessin et la capacité de composer uneperspective. Au cours des années florentines, dont il se souviendra comme les plus heureuses de sa vie, Vasari rencontre égalementFrancesco Salviati, dont il apprécie l'amitié en raison de leur intérêt commun pour les œuvres de l'Antiquité classique. Les deux hommes visitent Rome entre 1531 et 1532, où ils étudient les monuments antiques, les œuvres deRaphaël, de Michel-Ange et d'autres artistes de laHaute Renaissance romaine, et les grands textes figuratifs de lamaniera moderna[5].
Les années florentines heureuses prennent fin brusquement avec la mort de son père Antonio en 1527 ; Vasari est confronté à une période de pauvreté, se retrouvant soudain dépendant de sa mère et de ses jeunes frères. Pour gagner sa vie, il s'essaie à la création de retables destinés auxcouvents et lieux de culte d'Arezzo et des environs. Ces années sont seulement égayées par la rencontre avecRosso Fiorentino, réfugié à Arezzo pour échapper ausac de Rome (1527) par les troupes deslansquenets. L'expressivité tourmentée et visionnaire des peintures maniéristes de Rosso influencent grandement son style, avec des suggestions qui reviennent dans la composition de laDéposition, peinte pour l'église de la Santissima Annunziata d'Arezzo, et dans le dramatiqueChrist amené au tombeau[5].
Avec ses premiers revenus de peintre, la situation économique familiale se stabilise, de sorte qu'il peut enfin construire une petite mais très somptueuse maison au milieu des potagers du Borgo San Vito. Cette demeure, aujourd'hui utilisée comme musée, conserve des fresques d'excellente facture, caractérisées par un récit léger, presque poétique, notamment dans la chambre d'Abraham (c'est-à-dire la salle des mariages)[5].
Déposition, 1539, église de la Santissima Annunziata, Arezzo.
Pendant ces années très mouvementées. Vasari commence à ne plus supporter la vie de cour, avec pour conséquence une détérioration de ses relations avec les Médicis ; cette crise de confiance, qui s'est déjà manifestée en 1535 avec la mort du cardinal Hippolyte de Médicis, éclate en 1537 à la suite de l'assassinat du duc Alexandre de Médicis par son cousinLorenzino de Médicis. Souffrant d'une profonde dépression, Vasari, sur les conseils de Giovanni Pollastra, s'installe à l'ermitage de Camaldoli, où il crée des peintures pour lesmoines. Cette nouvelle occupation lui permet non seulement de passer plus de temps en plein air, mais aussi de résoudre sa crise religieuse, en menant une expérience presquepétrarquienne de détachement du monde[6].
Ayant retrouvé la santé dans la solitude de l'ermitage, il décide de s'installer à Rome, où il arrive en février 1538, afin de perfectionner sa technique de peinture sur le modèle antique. Quelques mois après son arrivée, au printemps 1538, il reçoit une invitation d'Ottaviano de Médicis pour retourner à Florence pour se remettre au service deCosme Ier de Toscane ; Vasari, cependant, refuse résolument, initiant une séparation d'avec les Médicis qui durera jusqu'en 1554.
Sacristie de Vasari dans l'église Sainte-Anne-des-Lombards de Naples.
Vasari peut enfin relancer sa carrière artistique, réussissant à surmonter le revers qu'il a subi lors de la mort de ses deux protecteurs, Hippolyte et Alexandre de Médicis. Dans les années suivantes, il séjourne àNaples,Venise (où il réalise les panneaux du plafond dupalais Corner Spinelli),Rimini, enÉmilie et enVénétie, et revient régulièrement en Toscane, notamment à Florence et Arezzo. Cette errance continue lui sert également à recueillir des informations sur l'art de diverses villes italiennes, préparant le matériel pour son œuvre la plus célèbre,Les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes. Il travaille très dur à Naples, décorant le réfectoire de Monteoliveto, créant des peintures sur bois pour lasacristie de l'église San Giovanni a Carbonara ; il travaille également sur lacathédrale et la Cappella della Sommaria auCastel Capuano.
Le cercle d'Alexandre Farnèse et la première rédaction desVies
Après avoir vécu huit ans comme un vagabond, Vasari, âgé de trente-quatre ans, se rend compte qu'il doit trouver un domicile plus permanent. En octobre 1545, il s'installe à Rome, où, grâce à l'intercession de ses amisPaul Jove etAnnibal Caro, il devient le protégé de l'influent ducAlexandre Farnèse (1545-1592), un choix très audacieux, en raison de la politique anti-Médicis menée par lafamille Farnèse, qui constituera un obstacle important pour ses tentatives ultérieures de retour à Florence[7]. Vasari décore une salle dupalais de la Chancellerie pour le compte des Farnèse, surnommée plus tard « les Cent Jours » en raison du temps qu'il a fallu à l'artiste pour terminer l'œuvre, avec une série de fresques glorifiant les événements marquants du pontificat dePaul III, le grand-père d'Alexandre ; cette œuvre vaut à son auteur une grande renommée et un grand nombre de commandes[8].
Il arrive dans un environnement riche en stimuli culturels et en ferments littéraires : le cercle d'écrivains réunis autour de la famille Farnèse l'inspire, entre 1545 et 1547, pour composer la première ébauche desVies, un recueil de biographies d'artistes depuis Cimabue jusqu'à son époque, qui couvre toute la création artistique entre leXIVe et le XVIe siècle. Lors de l'écriture desVies, il utilise son extraordinaire collection de dessins et d'esquisses d'artistes italiens, dispersée après sa mort. Aujourd'hui, des feuilles éparses de cette collection, connue sous le nom deLibro de' Disegni, se trouvent dans une dizaine de collections publiques.
La première ébauche desVies est prête en 1547. La même année, il entame une relation amoureuse avec Maddalena Bacci, avec qui il finit par avoir deux enfants illégitimes. Cette relation intense ne se termine pas par un mariage : au contraire, Maddalena épouse un capitaine desmilices ducales, tandis que Vasari se marie avec sa sœur, Niccolosa, qui a juste onze ans à l'époque[9], ,membre d'une des familles les plus riches et les plus importantes d'Arezzo. Compte tenu du jeune âge de la mariée, il accepte en 1550 de retourner à Florence ; il prend la décision de confier l'impression desVies auxpresses deLorenzo Torrentino et de dédier l'intégralité de l'ouvrage àCosme Ier de Toscane, espérant ainsi gagner ses bonnes grâces[10].
Bronzino,Cosme Ier de Médicis en armure, vers 1545.Vue de la Galerie des Offices depuis l'Arno vers le Palazzo Vecchio.
De 1550 à 1553, Vasari séjourne à Rome, où il crée la chapelle Del Monte dans l'église San Pietro in Montorio et lavilla Giulia du papeJules III où il travaille avecJacopo Barozzi da Vignola etBartolomeo Ammannati. Poussé par le désir de se libérer de Jules III, petit donneur d’ordre certainement pas à la hauteur de son prédécesseur et d'Alexandre Farnèse, en novembre 1553, il s'installe à Arezzo avec son épouse[11]. Il devient alors l'artiste préféré deCosme Ier de Toscane, avec qui il noue une amitié vive et durable. Il travaille comme architecte, peintre etscénographe pour le compte du grand-duc, qui, en exploitant son talent, entend donner à Florence un aspect plus approprié, en lui offrant la grandeur d'un siège ducal.
En 1554, Vasari rénove l'ancien Palais de la Seigneurie, le Palazzo Vecchio, qui se trouve dans des conditions de conservation précaires et qu'il envisage de moderniser à l'occasion du transfert de Cosmes et de sa cour. Cosme de Médicis fait également appel à Vasari en 1560, pour construire un complexe immobilier destiné à abriter les bureaux administratifs et judiciaires de Florence, le complexe des Offices (dont le nom « uffizi » souligne la destination originale)[12]. La Galerie des Offices, allant du Palazzo Vecchio et débouchant sur l'Arno, ouvrant une vue au bout de sa longue cour étroite, est un exemple unique d'urbanisme qui fonctionne comme une place publique, lePiazzale degli Uffizi, unique rue de la Renaissance avec un seul traitement architectural.
En 1565, il conçoit leCorridoio reliant les appartements grand-ducaux du palais de la Seigneurie à ceux qui en préparation dans lepalais Pitti voisin[12], récemment acheté par Cosme et utilisé comme résidence royale. Il le construit en cinq mois, sur commande de CosmeIer et inauguré pour le mariage de son filsFrançois. Ce corridor permet aux Médicis de circuler sans escorte et sans descendre dans la rue pour traverser l'Arno par lePonte Vecchio, tout en admirant les nombreux tableaux qui l'ornent (beaucoup d'autoportraits à partir deLéopold de Médicis) et la ville par ses fenêtres. En, il écrit, pour le mariage de François de Médicis et deJeanne d’Autriche, laMascarade de la généalogie des dieux, dont il publie le livret.
Entre avril et, Giorgio Vasari poursuit ses pérégrinations à travers l'Italie, visitant l'Ombrie, lesMarches, l'Émilie-Romagne, laLombardie et laVénétie ; il peut ainsi collecter des informations précises et des éléments visuels et documentaires pour enrichir et réviser lesVies[13]. Cela conduit à la deuxième édition desVies, publiée par la famille d'imprimeurs florentinsGiunta en 1568. L'édition Giuntina présente de nombreux changements : en plus d'inclure l'autobiographie de Vasari, elle s'enrichit en effet de diverses biographies des artistes de l'époque. La révision de la biographie de Michel-Ange, décédé le 18 février 1564, est cruciale, en qui Vasari reconnait l'aboutissement du potentiel expressif de l'art.
Vasari, qui aura été apprécié pendant toute sa vie, amasse une fortune considérable. Il consacre beaucoup de son temps et de son énergie à décorer les murs et les voûtes de sa maison d'Arezzo. Il est élu au conseil etpriore municipal de sa ville natale, et est finalement élevé au titre suprême degonfalonier.
Alors au sommet de sa célébrité, Vasari reçoit de nombreuses commandes au cours de cette période, dont la création dustudiolo de François Ier au Palazzo Vecchio, où François Ier de Médicis a l'intention de rassembler des spécimens ou des objets rares ou bizarres d'histoire naturelle[12]. Il en organise la décoration , plutôt comme directeur des productions artistiques qui doivent y apparaître que comme artiste producteur d'œuvres.
En 1572, Cosme de Médicis lui confie la conception de la Loge d'Arezzo et la décoration à fresque de lacoupole de lacathédrale Santa Maria del Fiore avec unJugement dernier, qu'il commence avec l'aide du peintre bolognaisLorenzo Sabatini. Inachevé au moment de la mort de Vasari, il est achevé parFederico Zuccari. Cette dernière commande conclut la longue et étroite relation d'amitié et de patronage qui lie Cosme à Vasari : le duc décède en avril 1574, et Vasari meurt également à Florence le 27 juin de la même année[12]. Ses restes sontincinérés et conservés dans uneurne placée sous le sol de l'église Santa Maria della Pieve (Arezzo).
LesVies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes
Édité une première fois en 1550, l'ouvrage, aussi désigné sous son nom italien abrégéLe Vite, fait l'objet d'une seconde édition en 1568. La première édition ne comporte que les vies des auteurs décédés au moment de sa rédaction, à l'exception de Michel-Ange. Giorgio Vasari y ordonne les artistes qui l'ont précédé ou qui lui sont contemporains dans une perspective historique. Il rassemble des données, tant sur les artistes que sur leurs œuvres : enquêtes biographiques, catalogues des œuvres, anecdotes et légendes. Il est le premier, dansLes Vies, à utiliser le terme « Renaissance » pour qualifier son époque :rinascimento de la bella maniera incarnée par Raphaël et Michel-Ange dont le but est l'imitation du travail des anciens et qui apparaît selon lui dans la seconde moitié duXIIe siècle).
Cet ouvrage apparaît, aujourd'hui, comme un des éléments fondateurs de l'histoire de l'art. C'est de Vasari que viendrait le terme « gothique », comparant l'étrange architecture du Moyen Âge avec la barbarie du peuple desGoths.
C'est pendant la rédaction desVies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes que Giorgio Vasari a acquis la collection de dessins qui constitue leLibro de' Disegni. Vasari insiste dans les deux éditions des Vite, de 1550 et 1568, sur l'importance des dessins comme documents permettant de percevoir lamaniera des grands maîtres.
Sa production architecturale est plus importante que celle de peintre : Vasari est également un architecte, créant une architecture d'une valeur certaine, dont le complexe des Offices à Florence et le Palazzo della Carovana à Pise.
Initialement destiné à abriter les treizemagistratures dont dépendait l'administration de l'État, le complexe des Offices a une forme en U, avec un carréoblong singulier défini par deux bâtiments parallèles avec desportiques et un plus petit orthogonal au sommet. Les Offices, fondés « sur le fleuve et presque dans les airs », présentent un aspect élégant et sévère, jouant sur le contraste entre le gris de lapietra serena et le blanc duplâtre. Une combinaison d'éléments architecturaux et de décorations contribue à donner luminosité et élan au bâtiment : le portique composé de colonnes et de piliersdoriques dans laloggia du rez-de-chaussée, les petites fenêtres carrées insérées entre lesconsoles aplaties de lamezzanine, les grandes fenêtres-balcons du premier étage, les colonnes et leparapet de la loggia supérieure et enfin le grand débord de toiture[14].
Le Palazzo della Carovana à Pise est construit entre 1562 et 1564 en rénovant l'ancien Palais des Anziani, qui se trouvait au même endroit. Vasari régularise la façade médiévale non homogène, fusionnant architecture, sculpture et peinture. Il conçoit desgraffitis avec des figures allégoriques et dessignes du zodiaque pour la façade, exécutés par Tommaso Battista del Verrocchio et Alessandro Forzori, qui ont été repeints auxXIXe et XXe siècles.
Vasari est un peintre très prolifique, d'une certaine capacité inventive et d'une grande érudition. Il dénote une grande rapidité d'exécution (qui a toutefois été critiquée par Michel-Ange dans les fresques de la salle des Cinq-Cents de la Chancellerie), avec une tendance à répéter les figures, les gestes, les positions, le caractère scénographique en architecture, une tendance plus à la narration qu'à l'expression, mais sanspathos ni inventivité particulière.
Il peut être considéré comme l'un des plus grands maniéristes toscans-romains et en cela il eut une influence particulière à Venise, où il se rendit en 1541 pour créer la production théâtrale deTalanta dePierre l'Arétin. Il travailla intensément à Florence de 1536 à 1565 pour cette activité de scénographe et d'architecte de théâtre, une expérience particulièrement importante qui a des traces dans sa peinture (par exemple à Rome dans la salle des Cent Jours et dans laSala Regia du Vatican), mais aussi dans celle de ses collaborateurs, commeLivio Agresti.
Pendant plusieurs siècles, sa peinture a été méprisée ;Stendhal le trouve « plat » alors qu'y figurent des foules, des gestes rhétoriques et des visages exaltés et terrifiés. Il a aussi souffert de la comparaison avec Michel-Ange, son maître tant admiré[17].
La Récolte de la Manne (vers 1545)[20], plume, encre brune et lavis brun sur tracé à la pierre noire, H. 0,245 ; L. 0,395 m.Beaux-Arts de Paris. Cette étude est liée au décor du réfectoire du couvent de Sant'Anna dei Lombardi à Naples. Vasari réalise aux extrémités de la pièce deux compositions en forme de lunette : laRécolte de la Manne (Museo regionale di Palazzo Abatellis, Palerme) et unRepas chez Simon le Pharisien (musée de Capodimonte, Naples), achevées en mars 1545. Le dessin des Beaux-Arts a été identifié comme préparatoire à laRécolte de la Manne[21].
Giorgio de'Taldi (mort en 1507), potier, a pris le nom deVasari à partir du nom de son métier,vasaio,
Antonio Vasari (mort en 1527 de la peste), marchand de drap, marié à Maddalena de Tacci,
Rosa Vasari (1509- ), mariée à Gregorio Pecori
Giorgio Vasari (1511-1574), sur le registre des baptêmes de la Fraternité d'Arrezo il est écrit baptisé le 30 juillet 1511 « Giorgio e Romolo figliuolo di Antonio di Giorgio vasaio », marié en 1549 à Niccolosa Bacci (1536-1557), fille de Francesco Bacci, d'une famille patricienne d'Arrezo apparentée au cardinal Giammaria Ciocchi del Monte (1487-1555), devenu le papeJules III en 1550.
Lucrezia Vasari, mariée à Gaspero Punini,
Pietro Vasari (1526-1595)[26], notaire, marié à Susanna Pagni,
Giorgio Vasari (mort en 1625), marié à Clemenza Taccini,
Marcantonio Vasari (mort en 1668), prêtre,
Girolamo Vasari,
Ippolito Vasari,
Piero Vasari,
Lorenzo Vasari (1588-1631), cavaliere di S. Stefano,
Donato Vasari (mort en 1650), puis Fra Giacinto, capucin,
Giorgio Vasari (mort en 1663),
Rodolfo Vasari (mort en 1664), cavaliere di S. Stefano,
Francesco Maria Vasari (mort en 1683), cavaliere di S. Stefano, dernier représentant de la famille Vasari[27].
↑Sous la direction d'Emmanuelle Brugerolles,Le dessin à Florence au temps de Michel-Ange, Carnets d'études 13, Beaux-arts de Paris les éditions, 2009-2010, p. 108-111, Cat. 24.
Voir aussi ses autres contributions aux études vasariennes, comme « Le "disegno" de Vasari, ou le bloc-notes magique de l'histoire de l'art », dansLa Part de l'Œil, 6, 1990, p. 31-51(ISSN0773-9532).
Claude Frontisi, « Vasariana. Un autoportrait inséré », dansRevue de l'Art, 80, Paris, Ophrys, 1988,p. 30-36(ISSN0035-1326) (en ligne).
Voir aussi les autres articles dudossierAutour de Vasari de Catherine Monbeig Goguel,Gabriella Rèpaci-Courtois, Sylvie Deswarte-Rosa, Christiane Lorgues-Lapouge, Michel Hochmann et Véronique Gérard Powell, avec une présentation d'André Chastel
Roland le Mollé,Giorgio Vasari l'homme de Médicis, éditions Grasset & Fasquelle, Paris, 1995, 476 p.(ISBN2-246-47961-4).