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Gillis Mostaert

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Gillis Mostaert
Gillis Mostaert parSimon Frisius
Naissance
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Hulst(d) ouHulstVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activité
Lieu de travail
Mouvement

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Gillis Mostaert, né àHulst (Pays-Bas) le et mort àAnvers le[1], est unpeintre flamand contemporain dePieter Brueghel l'Ancien. Artiste polyvalent, il excelle aussi bien dans la peinture de paysage que dans celle de genre et d'histoire. Il a collaboré régulièrement avec les principaux artistes d'Anvers[2]. Il est connu en particulier pour ses paysages d'hiver, ses scènes d’incendies et ses représentations de marchés et de kermesses. Ses œuvres sont parmi les plus recherchées de son temps[3].

Biographie

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Gillis Mostaert est le frère jumeau du peintreFrans Mostaert. On l'a longtemps considéré comme le petit-fils ou le petit neveu deJan Mostaert, mais ce lien de famille est aujourd'hui contesté.

À partir de 1550, Gillis Mostaert étudie la peinture de paysage avecJan Mandijn. Il aurait également travaillé dans l'atelier deFrans Floris. En 1554, il est fait membre de laGuilde anversoise de Saint-Luc.

En 1563, il épouse Margareta Baes ; six enfants naissent de cette union dont, en 1588, Gillis Mostaert le Jeune, qui deviendra peintre lui-aussi.

Kermesse de village, 1590,Gemäldegalerie, Berlin
Scène de marché sur une place de village, sur fond d’exécution capitale

Mostaert dirige à Anvers un atelier prospère et ses œuvres atteignent rapidement des prix élevés. Les inventaires des plus importants collectionneurs de la fin duxvie et du début duxviie siècle répertorient de nombreuses peintures de lui. Parmi ses mécènes, on trouve l'archiduc Ernest d'Autriche (1553-1595) et l'archiducLéopold Guillaume d'Autriche. Le plus grand collectionneur d'art d'Anvers, Filips van Valckenisse, chef de la milice anversoise, acquiert plus de 50 tableaux de Mostaert.

Très peu d'œuvres peuvent lui être attribuées avec certitude. Il semble avoir travaillé principalement pour des clients privés à qui il fournit des images dans un large éventail de sujets : scènes de marchés et de foires de villages, allégories et paraboles, sujets religieux, paysages hivernaux et enneigés, scènes de guerre, maisons en flammes…

Mostaert joue un rôle important dans le développement de la peinture de genre à Anvers, au travers de scènes décrivant les activités de ses contemporains. Y apparaissent ces nombreuses petites figures, dont il s'est fait une spécialité. Dans cette veine, on retiendra particulièrement saKermesse de village, peinture sur cuivre de 1590, éclatante de vie et de couleurs, exposée à laGemäldegalerie deBerlin ou saScène de marché sur une place de village, sur fond d'exécution capitale, foisonnante composition dont une version se trouve aumusée Wallraf Richartz deCologne[4].

Le chariot de foin, d'aprèsJérôme Bosh
Sodome et Gomorrhe

Dans le domaine des allégories et paraboles, Mostaert suit la voie ouverte parJérôme Bosh. C'est à lui qu'il emprunte son « chariot de foin », allégorie sur les abus de l'église, dont il produit diverses versions. La bataille pour le foin représente la cupidité qui mène aux conflits, à la misère, à la mort et à la destruction. Ce n'est pas sans raison que Mostaert place les moines et les dignitaires de l'Église au plus près du foin.

Bien qu'il ne soit pas très porté sur la dévotion, il arrive à Mostaert de peindre des sujets religieux, mais il n'hésite pas à y ajouter parfois une touche personnelle ou une pointe d'humour. Ainsi, quand il peint unerésurrection de Lazare, il se représente parmi la foule, se tenant le nez pour ne pas respirer l'odeur du cadavre[5].

Les « peintures de feu » de Mostaert figurent dans les inventaires d'importants collectionneurs de la fin duxvie et du début duxviie siècle. Des scènes illustrant la destruction deSodome etGomorrhe et l'incendie de villages la nuit permettent à l'artiste de montrer son habileté à restituer les effets de la lumière et des flammes. Un de ses chefs-d'œuvre dans ce genre est lePaysage aux soldats en maraude peint en 1569 et exposé auLouvre.

Le baptême du Christ

Mostaert est considéré comme l'inventeur des peintures de scènes bibliques, encadrées de tous côtés par des scènes plus petites engrisaille peintes sur bois. SonBaptême du Christ, à laFondation Custodia, en est un bel exemple.

Connu pour son talent à représenter des personnages, Mostaert est appelé à la rescousse par ses collègues anversois peintres de paysages. On trouve notamment ses figures déambulant dans des paysages deCornelis van Dalem,Marten van Cleve,Cornelis Molenaer ouJacob Grimmer.

Mostaert gagne largement sa vie avec son art, son atelier est longtemps prospère, mais l'homme ne se préoccupe guère de laisser un héritage à sa famille. Personnage haut en couleur, plein d'esprit, recherché pour sa conversation, il aime dépenser sans compter dans les tavernes au milieu de ses amis[6]. Il meurt à Anvers, lourdement endetté, le contenu de son atelier est vendu ou distribué aux créanciers pour rembourser ses dettes.

Très apprécié auxxvie et xviie siècles, Gillis Mostaert fut longtemps un peu oublié avant d'être redécouvert au début duxxe siècle. Il est aujourd'hui recherché par les musées et les collectionneurs du monde entier.

Œuvres

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Scène de guerre avec soldats en maraude,Musée du Louvre

Notes et références

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  1. Gillis Mostaert sur Geni
  2. Carl Van de Velde and James Snyder. "Mostaert: (2) Gillis Mostaert", Grove Art Online. Oxford Art Online. Oxford University Press (lire en ligne). Consulté le 6 février 2017
  3. Brandekens by Gillis Mostaert in the Ximenez House
  4. On en connait deux ou trois autres versions
  5. Facétieux parfois dans ses peintures, Mostaert l'était aussi dans la vie.Cornelis de Bie rapporte "ses aventures joyeuses et ses farces humoristiques, qui faisaient ressortir l'instabilité et l'incertitude de ce monde", voir son ouvrage cité en bibliographie.
  6. Ces précisions sont données par son premier biographe, Karel van Mander, en 1604. Un instant avant de mourir, Mostaert dit à ses enfants "qu'il leur laissait l'univers en héritage, qu'ils y trouveraient du bien en abondance, avec cette réserve qu'il leur faudrait trouver le moyen de le gagner"
  7. VincentPomarède,1001 peintures au Louvre : De l’Antiquité auXIXe siècle, Paris/Milan, Musée du Louvre Editions,, 308 p.(ISBN 2-35031-032-9),p. 412
  8. Sander Pierron, page 132 et photo hors-texte page 142

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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