Gibel est une commune rurale qui compte 388 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 1 200 habitants en 1800. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitantssont appelés les Gibelains ou Gibelaines.
Sur le plan historique et culturel, Gibel fait partie duLauragais, occupant une vaste zone, autour de l’axe central que constitue lecanal du Midi, entre les agglomérations deToulouse au nord-ouest etCarcassonne au sud-est et celles deCastres au nord-est etPamiers au sud-ouest. C'est l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture dupastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé duLanguedoc »[1].
La superficie de la commune est de1 940 hectares ; son altitude varie de215 à 343mètres[6].
Le village même est situé sur une colline mais est entouré de plusieurshameaux et fermes (le Titou, Marty, Galigné, Poutet, le Sabatier, Loubiez). C'est une commune trèsventée mais peu boisée.
Carte de la ZNIEFF detype 2 localisée sur la commune.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Gibel est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 3],[I 4].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (89 %), zones agricoles hétérogènes (9,8 %), forêts (1,3 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment leThésauque. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1996, 1999 et 2009[22],[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gibel.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 177 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 177 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[23],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003 et 2016 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Le nom Gibel viendrait de l'arabe jabal (جبل) oudjebel qui désigne un relief allant de la colline au massif montagneux. La monographie communale réalisée par les instituteurs Dardier et Laporte en 1885 en témoigne. Selon leurs dires, une telleétymologie suggère que le village ait été fondé durant l'occupation sarrasine, aux alentours duVIIIe siècle[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].En 2022, la commune comptait 388 habitants[Note 4], en évolution de +8,68 % par rapport à 2016 (Haute-Garonne : +8,02 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La mairie a investi en 2011-2012 dans la rénovation de l'église et de son clocher. Par le passé, des travaux avaient été entrepris dans la restauration dupresbytère désaffecté transformé enmairie, de l'ancien templeprotestant, qui sert à présent de salle des fêtes, et de l'école, inaugurée parPierre Izard.
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de CoLaurSud (communauté de communes des coteaux du Lauragais Sud)[37].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à219 personnes, parmi lesquelles on compte 80,3 % d'actifs (74,6 % ayant un emploi et 5,7 % de chômeurs) et 19,7 % d'inactifs[Note 6],[I 7]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 44 emplois en 2018, contre 38 en 2013 et 41 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 166, soit unindicateur de concentration d'emploi de 26,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 64,4 %[I 11].
Sur ces 166 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 25 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4 % lestransports en commun, 1,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
24 établissements[Note 7] sont implantés à Gibel au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 14].Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 24 entreprises implantées à Gibel), contre 5,7 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans leLauragais, unepetite région agricole occupant le nord-est du département de la Haute-Garonne, dont les coteaux portent des grandes cultures en sec avec une dominante blé dur et tournesol[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la culture decéréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 25 lors du recensement agricole de 1988[Note 11] à 19 en 2000 puis à 13 en 2010[41] et enfin à 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 56 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[42],[Carte 7]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de1 523ha en 1988 à1 542ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 61 à140ha[41].
L'église paroissiale Saint-Antoine est située au centre de la commune (saint Antoine étant lesaint patron de la commune, sa fête, le17 janvier, correspond à la fête du village). Comme beaucoup d'autres églises du Lauragais, sa façade est unclocher-mur. Trois cloches sont situées au sommet.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)