Le nom de la localité a été écrit traditionnellement comme « Guetaria ». Toutefois, depuis 1980 letoponyme officiel est Getaria, qui est l'adaptation du nom à l'orthographe moderne basque.Guetaria en espagnol etGetaria en basque sont prononcés de la même manière.
Outre Getaria du Guipuscoa, il existe une autre ville de nom identique en basque et distante de seulement 61 km. Il s'agit deGuéthary, localité située aussi sur lacôte basque du côté français. Le -a final a valeur d'article en basque ce pourquoi il apparaît parfois et disparaît dans les noms de localités basques (Par exemple àSaint-Sébastien, dont le nom basque estDonostia on l'appelle généralement aussiDonosti). Par conséquentGuéthary etGetaria seraient des noms équivalents, orthographiés à la française ou à l'espagnole. En basque les deux villes s'appellent « Getaria ».
Les deux villes ont en commun une situation géographique semblable, sont des localités côtières et de tradition marine. Historiquement, on a cherché à ces noms uneétymologie en rapport avec l'activité marine. Une des explications des plus répandues est qu'ils dérivent du mot gasconvigie qui signifie « la montre ». Il faut tenir compte que pendant leMoyen Âge, plusieurs villes de la côte basque ont été colonisées par desGascons et parmi elles on peut trouver les deux Getarias. On pensait que Getari pouvait être une composition devigie -ari un suffixe qui est utilisé en basque et aurait la signification degardien. Pour d'autres ce seraitvigie -erri, c'est-à-direla ville des vigies. Tout cela les relierait avec la tradition baleinière des deux Getarias et dans l'utilisation de tours de guet pour l'avertissement des passages de baleines. D'autreslinguistes ont essayé d'expliquer le nom comme provenant deke -ari, pierre à feu en le justifiant par l'utilisation des feux de signalisation. Il n'a pas manqué d'explications plus ou moins fiables d'un autre type.
La municipalité de Getaria occupe une portion de la côte centrale du Guipuscoa, au bord de lamer Cantabrique. Cette portion est formée par une corniche escarpée dans laquelle une série d'anses et de pointes se sont formées en raison de l'érosion.
Getaria est limitrophe au nord de la mer Cantabrique, au sud-ouest avecZumaia, à l'est avecZarautz (dont le centre est à 5 km) et au sud avec Aia,Aizarnazabal et avec des petites enclaves de Zarautz.
Le long de son histoire, Getaria reçoit divers privilèges, dont en 1270, la faculté de couper tout lebois nécessaire à ses usages, puis en 1290, l'exonération du paiement destaxes depéages, et autresimpôts, dans les royaumes deCastille et deLeón.
En principe les logements ont été de bois. Pendant l'époque médiévale on construisit quelques maisons en pierre,palais urbain ou maison-tour. Étant donné la longue histoire de cette population, il est logique de trouver des bâtiments représentatifs de différentes époques. Il s'agit probablement de l'un des noyaux d'origine médiévale qui reflète mieux le passage du temps. La qualité des bâtiments, l'harmonie urbaine, et d'autres facteurs, font de Getaria un lieu privilégié de la géographie du Guipuscoa.
Le 5 janvier 1597, un incendie réduit en cendres les deux tiers des bâtiments, quelque 150 maisons.
En 1638, dans le bras de mer de Getaria, une importantebataille navale a lieu entre les flottes française et espagnole, à l'issue de laquelle les Espagnols sont défaits et la ville détruite.
Pendant laguerre de l'Indépendance, en 1811, elle est prise par les troupes françaises, qui l'abandonnent en 1813.
Durant la Guerre Carliste de 1835, la ville est de nouveau pratiquement ruinée. Après avoir été encerclée par les carlistes, ceux-ci en prennent finalement possession en 1836 et l'incendie en plusieurs points, ce qui entraîne la destruction de seize maisons. L'église paroissiale souffre également des effets de l'attaque, et nécessite d'importantes réparations.
Le port de Getaria dispose aujourd'hui d'une infrastructure appropriée pour la pêche et le tourisme, avec la présence de restaurants gastronomiques.
Getaria est souligné par l'ensemble formé par son centre ancien placé entre letombolo qui unit le mont San Antón à la terre (où on trouve le port) et la corniche qui domine le tronçon de côte de Getaria, en devant franchir d'importantes dénivelées. Son plan est rectangulaire avec des rues longitudinales parallèles qui se croisent à angle droit avec de plus petites rues. Le dénivelé peut être franchi par des escaliers et de fortes rampes. À l'origine l'ensemble était ceinturé de murailles, dont il ne subsiste presque aucune trace. Un passage sous l'église du Saint-Sauveur, remarquable et très connu, unit la rue principale (Kale Nagusia) aux escaliers qui descendent au port. Ce passage reçoit le nom deKatrapona et est un vestige des anciennes défenses.
Les monuments remarquables sont l'église du Saint-Sauveur et plusieurs maisons-tours de pierre, ainsi que les maisons de pêcheurs aux couleurs vives avec des balcons en bois, situées dans l'étroite rue Elkano.
Tumulus d'Arriaundi (Arriaundi Tumuloa) : début dunéolithique-l'âge du fer. Il se trouve dans le quartier deMeagas. Il a été déclaré « Monument en 2000 ».
MonumentJuan Sebastián Elcano : Il a été construit entre 1922 et 1924 à l'occasion du quatrième centenaire du tour du monde réalisé par Elcano au cours de l'expédition initiée et menée pour partie parMagellan. C'est un projet des architectesAgustín Aguirre etJosé de Aspiroz, retenu après que le projet initialement choisi deMiguel Martín Fernández de la Torre se soit avéré trop couteux[2]. Situé à l'entrée de la ville, c'est un ensemble architectural comme unmausolée formé par un corps rectangulaire avec des aspects depyramide tronquée. Une statue avec forme de masque de proue de bateau dusculpteur Victorio Macho domine l'ensemble. Diverses frises et des inscriptions complètent l'ensemble qui inclut une tombe avec les noms de tous les hommes qui ont complété le voyage avec Elkano.
Statue Juan Sebastián Elcano (dans la Place d'Elkano): œuvre debronze du sculpteur aragonais Antonio Palao qui date de 1861. Pendant un certain temps elle a été située àSaint-Sébastien, bien qu'il soit retourné à Getaria en 1978.
Statue Juan Sebastián Elcano (dans la Place des''Gudaris'' (soldatsbasques)) : œuvre de marbre du sculpteur Ricardo Bellver qui date de 1888. Elle a été rapportée en 1934 deMadrid et a été placée dans l'emplacement actuel face à lamairie.
Maison-Tour des Ibáñez de Olaso (Olasotarren Dorretxea). Située près la Tour des Zarautz. Elle a été restaurée récemment.
Maison Larrumbide (Larrunbide Etxea): maison médiévale située dans la Rue principale dont la façade donne sur la rue San Roque. C'est un bâtiment de stylebaroque qui contraste avec l'ensemblegothique que présente Getaria,
Tour Aldamar (Aldamar Dorrea): elle présente une façademapostería et cavités différentes époques et de tailles. Située dans une zone stratégique, elle fermait le noyaumédiéval du côté sud en se situant avec les parois.
Maisons Gothiques de la Rue San Roque (San Roke Kaleko Etxe Gotikoak): entre lesno 27 et 35 de cette rue.
Passage de Katrapona.
Restes d'anciennes forteresses et de batteries dans la montagne San Antón.
Église d'Asquizu (Askizuko Eliza) : c'est une église d'une seule nef couverte avec des contreforts de croix. Elle est consacrée à San Martín.
Ermitage de San Prudencio (San Prudentzio Baseliza) : située dans le quartier homonyme. remarquable portail gothique décoré avec des motifs géométriques.
Ermitage de San Blas ou San Andres (San Blas edo San Andres Baseliza) : située dans le point où confluent les territoires de Getaria,Zarautz et d'Aia, près du quartier deMeagas. C'est un calvaire modeste avec une image de San Andres soutenant la croix. Vont généralement en procession à l'ermitage le jour de San Blas (Saint Blaise) les fermiers qui vivent dans les fermes des alentours, puisque selon la tradition le san Blas traite lerhume et la douleur de gorge.