Gerhard Berger est un ancienpilote automobileautrichien, né le àWörgl en Autriche. Il a participé à 210 Grands Prix deFormule 1 entre 1984 et 1997 et compte dix victoires à son palmarès.
Après avoir codirigé, de 1998 à 2003, le département compétition deBMW, Gerhard Berger a été entre 2006 et 2008, un des deux propriétaires de l'écurieScuderia Toro Rosso.
En 1985, Berger rejoint l'écurieArrows-BMW où il s'affirme comme un des pilotes les plus prometteurs de sa génération. Il inscrit ses premiers points auGrand Prix des Pays-Bas en terminant cinquième et se classe vingtième du championnat. Sa carrière décolle en 1986 avec son arrivée dans la nouvelle écurieBenetton Formula-BMW, anciennementToleman. Souvent en mesure de s'intercaler parmi les ténors du championnat du monde puisqu'il se qualifie à treize reprises dans les dix premiers dont deux fois en première ligne, il met à profit ses pneumatiquesPirelli pour remporter, auGrand Prix du Mexique, la première victoire de sa carrière en Formule 1, la première également de son équipe.
La Ferrari F1-87 pilotée par Gerhard Berger en 1987
Sur ordre d'Enzo Ferrari qui apprécie son style, Berger est recruté en 1987 par laScuderia Ferrari. Rapidement, il prend le meilleur sur son coéquipierMichele Alboreto, tout en nouant des liens techniques privilégiés avecJohn Barnard, le directeur technique. En raison de la compétitivité moyenne des Ferrari, Berger doit attendre la fin de saison pour se mettre en évidence. Au Portugal, il laisse la victoire àAlain Prost en raison d'une faute de concentration dans les derniers tours mais il s'impose lors des deux dernières manches de la saison, au Japon et en Australie.
Ces performances permettent à Berger et à Ferrari d'attaquer la saison 1988 en position de force mais lesMcLaren-Honda d'Ayrton Senna etAlain Prost remportent quinze des seize manches de la saison. Après un scénario à rebondissements, Berger remporte la seule victoire qui échappe aux McLaren auGrand Prix d'Italie, devant une foule en liesse, seulement quelques jours après le décès d'Enzo Ferrari.
Avec le changement du règlement technique en 1989 (abolition des moteurs turbocompressés et retour aux moteurs atmosphériques), Berger compte rivaliser avec les McLaren-Honda. Malgré la victoire en début de saison de son nouvel équipierNigel Mansell, les Ferrari restent en retrait. AuGrand Prix de Saint-Marin à Imola, déséquilibré par une rupture mécanique, Berger tire tout droit dans la courbe rapide de Tamburello, heurte le mur de béton et reste prisonnier de sa monoplace en flammes. Grâce à l'efficacité des secours, Berger n'est que légèrement blessé (brûlures aux mains, côte cassée) et, après une rapide convalescence où il ne manque qu'un Grand Prix, il est en mesure de retrouver les circuits. Il remporte, à l'automne, le Grand Prix du Portugal avant d'annoncer son transfert chez McLaren-Honda pour les saisons suivantes.
L'arrivée chez McLaren-Honda est l'assurance de piloter la meilleure voiture du plateau mais aussi le risque d'écorner sa réputation au contact d'Ayrton Senna. Malgré quelques coups d'éclat en qualifications, Berger souffre de la comparaison avec le Brésilien et est réduit au rôle d'équipier de luxe. Tandis que Senna remporte deux titres mondiaux, Gerhard doit attendre le Grand Prix du Japon 1991, à l'issue de sa deuxième saison chez McLaren, pour renouer avec la victoire, offerte par Ayrton Senna qui ralentit dans le dernier virage alors qu'il avait dominé la course. Après une troisième et dernière saison chez McLaren au cours de laquelle il se montre plus à son avantage avec notamment deux victoires, Berger retourne chez Ferrari à partir de la saison 1993.
Lorsqu'il revient chez Ferrari, la Scuderia est au fond du gouffre et sort d'une des plus mauvaises saisons de son histoire, terminant seulement quatrième en 1992. À partir de, l'arrivée deJean Todt permet à l'équipe d'entamer un lent redressement. Très affecté par les accidents mortels de ses amisRoland Ratzenberger et Ayrton Senna lors duGrand Prix de Saint-Marin 1994, Berger s'engage fortement au sein duGrand Prix Drivers' Association. En, sur lecircuit d'Hockenheim en Allemagne, il offre à Ferrari son premier succès depuis près de quatre ans[1],[2] et se classe, tout comme Ferrari, à la troisième place du championnat, son meilleur classement en Formule 1.
Fin 1995, malgré une saison qui le voit terminer sixième, il quitte Ferrari et retourne, aux côtés de son coéquipierJean Alesi, chez Benetton[3],[4].
Pour Alesi comme pour Berger, le passage chez Benetton est délicat car les performances ne sont pas au rendez-vous et l'ambiance devient tendue à mesure que les résultats décevants s'enchaînent. Début 1997, très affecté par la mort de son père et diminué par une sinusite tenace, Berger cède le volant à son compatrioteAlexander Wurz[5],[6],[7]. Après trois courses d'absence (Canada,France etGrande-Bretagne), il effectue un retour gagnant à l'occasion duGrand Prix d'Allemagne : auteur de la pole position, il remporte sa dixième et dernière victoire en Formule 1[8]. Au mois d'octobre, il annonce son départ à la retraite[9].
À l'issue de sa carrière de pilote, Gerhard Berger est nommé, en 1998, directeur de la compétition chezBMW Motorsport. Le premier objectif est la victoire aux24 Heures du Mans, atteint en 1999. Puis à partir de 2000, Berger dirige avec réussite le retour de BMW en Formule 1, en tant que motoriste de l'écurieWilliams F1 Team. Début 2003, Berger annonce son départ effectif quelques mois plus tard. Si l'ancien pilote autrichien fait état de raisons privées et notamment de sa volonté de profiter de sa famille, certains voient également dans cette décision le résultat de ses désaccords avecMario Theissen, le directeur technique de BMW.
Toujours régulièrement présent sur les circuits, Gerhard Berger retrouve un rôle décisionnel début 2006 avec son rachat à hauteur de 50 % de l'écurieScuderia Toro Rosso jusqu'alors propriété unique deDietrich Mateschitz, le fondateur de la marqueRed Bull[10],[11]. Il revend ses parts à Mateschitz fin 2008[12],[13].
Pilotes autrichiens en championnat du monde de Formule 1
Les pilotes n'ayant pas participé à au moins une épreuve ne sont pas mentionnés ; les années indiquent une participation à au moins une épreuve de la saison.