Georgius Agricola, ditAgricola, de son vrai nomGeorg Pawer[1] ouGeorge Bauer (né le àGlauchau enSaxe - mort le àChemnitz) était unsavant duXVIe siècle, considéré comme le père de laminéralogie[2] et de lamétallurgie du fait de son ouvrage majeurDe Re Metallica qui constitue le premier ouvrage de référence sur les techniques minières et le travail dumétal, accompagné de nombreuses illustrations.
Son père étaitteinturier et marchand delainages. Georgius entra à l’université de Leipzig à l’âge de 20 ans et en sortit en 1515 avec un diplôme enmédecine. Il y enseigna ensuite legrec puis alla enItalie pour compléter son éducation où il lut les ouvrages classiques de médecine et de philosophie. Il fut fasciné par les capacités curatives des minéraux, très abondants dans sa région natale. Il fit des études dans plusieurs écoles deGlauchau,Zwickau etMagdebourg[3].
C’est après cette période qu’il latinisa son nom, suivant la mode du moment chez les savants. Bauer signifie fermier ou paysan, mots dont l’équivalent latin est Agricola. Il lui aurait sans doute été donné par ses maîtres, usage courant à l'époque. Curieusement, en grec, son prénom signifie aussi agriculteur (cf. dictionnaire Bailly page 400).
Il exerça d'abord lamédecine, mais abandonna cette profession et vint se fixer àChemnitz pour s'y livrer tout entier à l'étude des minéraux. Il étudia surtout les mines d'argent de laMisnie. Il rédigea un traité sur lapierre philosophale,De lapide philosophico (De la pierre philosophale) àCologne en 1531.
Illustration intitulée "Incendie souterrain" extraite de l'ouvrage De Re Metallica de Georgius Agricola
L'ouvrageDe re metallica(en) (Des choses métalliques, traduisible parDe la métallurgie[4] ouSur les Métaux[2]), en 12 volumes, se veut une somme de tout ce que l'on savait sur la métallurgie à l'époque, et ne se limite pas à l'aspect technique. Agricola insiste particulièrement pour vaincre les réticences de ceux qui hésiteraient à sacrifier leur champ pour en faire une mine au motif que le minerai finira par s'épuiser alors que la terre se serait renouvelée indéfiniment.
Robert Halleux, "La nature et la formation des métaux selon Agricola et ses contemporains",Revue d'histoire des sciences, 27, (1974), pp. 211-222.
Robert Halleux, "Le Bermannus de Georg Agricola et la réinterpretation du vocabulaire minéralogique",Documents pour l'histoire du vocabulaire scientifique, 4, (1983), pp. 81-95.