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Georges Vajda

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Georges Vajda
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Juda Aryeh Vajda
Nationalités
Formation
Activités
Enfant
Autres informations
Maître
Élève
Distinction

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Georges Arié Yehouda Vajda, né àBudapest le et mort àParis le, est unhistorienmédiéviste de lapensée juive etislamologue français.Orientalistearabisant ethébraïsant, il s'est imposé dans l'entre deux guerres comme un spécialiste de lalittérature rabbinique dans ses rapports étroits avec lathéologie musulmane. Formé à laBNF au métier d'archiviste, il a au sein de l'IRHT et de l'EPHE redonnéaprès guerre son renom international, qu'avait éclipsé l'épisode deVichy, auxétudes paléographiques françaises de l'arabe et de l'hébreu médiéval.

Biographie

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De l'Autriche à la France (1908-1931)

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Né sujetaustrohongrois, György Vajda, Weisz enyiddish, fait sa scolarité augymnase[2]. Lamaturité obtenue, il commence desétudes supérieures auSéminaire rabbinique deBudapest que dirigeIgnaz Goldziher[3]. Il y est formé par letalmudisteLudwig Blau (de) et par l'orientalistefrancophoneBernát Heller (hu).

Il suit également les cours duturcologueGyula Németh à l'université de Budapest mais se heurte aunumérus clausus[3] imposé par le régime autoritaire etantisémite que l'amiral Horthy a commencé de mettre en place neuf ans plus tôt, à l'avènement de laRégence de Hongrie. Il a vingt ans et part poursuivre ses études àParis[4] Inscrit à lafaculté de lettres, il étudie l'histoire juive auSéminaire israélite de France, auprès deMaurice Liber[3].

Il complète l'étude dugrec et dulatin, qu'il poursuit enSorbonne, par celles duturc et dupersan, à l'École nationale des langues orientales vivantes. Il suit à l’École pratique des hautes études le cours decivilisation musulmane que donneMaurice Gaudefroy-Demombynes[2]. Il obtient lanationalité française au bout de trois ans, en 1931.

Orientaliste reconnu (1932-1939)

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À partir de 1932, c'est auprès deLouis Massignon[3], successeur deMaurice Gaudefroy-Demombynes, que Georges Vajda continue sa formation à l’EPHE. Ses connaissances deslangues classiques comme deslangues orientales lui valent d'entrer en 1933 au comité de rédaction de laRevue des études juives[3], qui deux ans plus tôt publiait son premier article[5].

En 1935, il est nommémaître de conférences à l'École pratique des hautes études[2]. En 1936, il est en outre nommé professeur d'étudesbibliques et dethéologie juive dans le mêmeSéminaire israélite de France, poste qu'il occupera jusqu'en 1960[4], avec interruption pendant l'Occupation.

En 1937, il est appelé au nouvelInstitut de recherche et d'histoire des textes parFélix Grat pour y fonder la section deslangues orientales[6]. Le projet est soutenu parJean Perrin, sous secrétaire du ministre de l'Éducation nationaleJean Zay et fondateur du Service central de la recherche scientifique, le futurCNRS. Georges Vajda y estchargé de cours. Sans cesser pour autant d'enseigner ni à l'EPHE ni auSIF, il travaille parallèlement commearchiviste à laBibliothèque nationale de France.

Savant caché (1940-1944)

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Le, cinq mois et demi après la mort héroïque deFélix Grat, quatre mois et demi aprèsla défaite et l'avènement de Pétain, la section orientale de l'IRHT devient la section arabe[6]. Le changement de titre est une façon dedéjudaïser l'institut, du moins en apparence, et ainsi satisfaire le zèleantisémite dela tutelle, lesecrétaire d'Etat à l'Instruction publique et à la JeunesseGeorges Ripert. Comme Georges Vajda tombe sous le coup dustatut des Juifs, la direction de la section est officiellement attribuée à des « aryens », les professeursRégis Blachère,Jean Sauvaget etLouis Massignon, son ancien professeur à l'EPHE qui est un proche duRéseau du musée de l'Homme[6], moyennant quoi il peut officier pendant encore un an et demi.

Le, le port de l'étoile jaune dans les lieux publics est rendu obligatoire enZone nord pour les citoyenscatégorisés « Juifs ». Dès ce mois de juin[6], Georges Vajda se cache. Il échappe ainsi larafle du Vel d'hiv et s'enfuit enZone sud, àChamalières[2],ville d'eau qui jouxteClermont-Ferrand.

Vraisemblablement orienté par un contact de laRésistance juive, il se réfugie auChambon-sur-Lignon, où une filière de caches a été mise en place sur ordre du pasteurAndré Trocmé. Il enseigne lelatin et legrec à l'École nouvelle cévenole dès la rentrée 1942.

À partir de novembre 1943, il donne des cours à l'« École des prophètes » queGeorges Lévitte ouvre alors dans une aile de la ferme d'Istor, au lieu ditChaumargeais[7], pour lesÉclaireurs israélites de France et lesenfants cachés. Au début de l'année 1944, il y est rejoint parJacob Gordin, qui lui aussi, mais dans uneperspective messianique, deviendra un acteur du« renouveau du judaïsme français ».

CNRS et EPHE (1945-1979)

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À laLibération, Georges Vajda retrouve ses postes à l'IRHT[6] et à laBNF[3]. En 1945, il relance laRevue des études juives en en prenant la direction[4]. Avec ses homologuesMarcel Richard (en), à la sectionhellénique, et Élisabeth Pellegrin, à la sectionlatin médiéval, il réussit, contre l'avis duCNRS dont désormais ils dépendent et qui se méfie deschercheurs qui utilisent leur temps pour promouvoir leurs travaux à travers des livres, à faire de l'Institut de recherche et d'histoire des textes, sous l'étiquette duCentre national de la recherche scientifique, unemaison d'édition et ainsi lui donner un renom international[8]. Il contribue de cette façon à l'émergence de ce qui deviendraCNRS Éditions.

En 1954, il est nommédirecteur d'études à laVe section,sciences religieuses, de l'École pratique des hautes études. Il y esttitulaire de lachaire desétudes rabbiniques[3]. Comme aucun successeur à la direction de la section arabe de l'IRHT n'est agréé, il continue de remplir cette fonctionbénévolement[8]. Il assume, à la suite dePierre-Maxime Schuhl puisEdmond-Maurice Lévy, la présidence de laSociété des études juives avant de la céder àIsraël Salvator Révah (de)[9].

En 1956, il recrute à la section arabe de l'IRHT son élèveColette Sirat[8], une spécialiste de lapaléographie hébraïque. Il redonne ainsi à la section son orientation vers lesétudes hébraïques[8]. Celle ci retrouve alors officiellement, seize ans après l'infamie commise par lerégime de Vichy, son nom desection orientale[8].

En 1970[4], il devient en outreprofesseur delittérature juive post-biblique à l'Université Paris III. En 1971, il recrute à l'IRHT son élèveGabrielle Sed-Rajna, qui y initie une section consacrée auxmanuscrits enluminés[10]. Il prend sa retraite en 1979 mais ne quitte la direction de laREJ que l'année suivante[3].

Œuvre écrit

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Georges Vajda a publié quatre cent cinquante sept[4] livres et articles, principalement dans laRevue des études juives, laRevue de l'histoire des religions, laRevue de philologie, laRevue des études latines,Scriptorium,Arabica,Le Moyen Age, auxquels s'ajoutent quelques mil deux cent[4] comptes rendus de lecture.

En privilégiant l'exhumation de textes et leurexégèse plutôt que les hypothèses, il a consacré la plupart de son activité à l'étude transversale du judaïsme médiéval dans ses liens avec l'islam : laphilosophie juive, lekaraïsme, lakabbale, leKalâm et laSaadiana. Incontournables sont

Deux recueilsposthumes ont été publiés.

Rééd. préf.J. Jolivet &M. R. Hayoun,Sages et penseurssépharades deBagdad àCordoue, coll. Patrimoines. Judaïsme.,Cerf, Paris, 1989, 296 p.(ISBN 2-204-03111-9).
Les mêmes articles enrichis d'unapparat critique.

Notes et références

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  1. « Séance du 25 février », inComptes rendus des séances, 110ᵉ an.,no 1,p. 109,Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, 1966.
  2. abc etdG. Nahon &Ch. Touati,« Georges Vajda (1908-1981) », inAnnuaire,t. XC "1981",p. 31-35, Section des sciences religieuses de l'École pratique des hautes études,Paris, 1982.
  3. abcdefg eth« Le maître d’une école française d’études juives », in Laurent Munnich,Akadem,Fonds social juif unifié, Paris, [s.d.]
  4. abcde etfCh. Touati & J. P. Rothschild,« Vajda, Georges », inEncyclopaedia Judaica,t. XX,p. 457-458,Macmillan Reference USA,Détroit, 2007, 2e éd.
  5. G. Vajda, « La version desSeptantes dans la littérature musulmane », inREJ,Paris 1931.
  6. abcd eteLouis Holtz,« Les premières années de l’Institut de recherche et d’histoire des textes », in dir.A. Kaspi,Les premiers laboratoires du CNRS, coll. La revue pour l’histoire du CNRS,p. 14, Comité pour l’histoire duCNRS,Paris, mai 2000,DOI 10.4000/histoire-cnrs.2742(ISBN 978-2-271-05708-2).
  7. S. Szwarc, [« Les penseurs du Colloque des intellectuels juifs de langue française (1957-2007) à l’ombre de la Shoah. », inDes Philosophes face à la Shoah,p. 331, coll. Revue d’histoire de la Shoah,no 207,Mémorial de la Shoah,Paris, juin 2017DOI 10.3917/rhsho.207.0329(ISSN 2111-885X)(ISBN 9782916966168).
  8. abcd eteLouis Holtz,« Les premières années de l’Institut de recherche et d’histoire des textes », in dir.A. Kaspi,Les premiers laboratoires du CNRS, coll. La revue pour l’histoire du CNRS,p. 18, Comité pour l’histoire duCNRS,Paris, mai 2000,DOI 10.4000/histoire-cnrs.2742(ISBN 978-2-271-05708-2).
  9. G. Nahon,« Avant-propos », inTable et Index de laRevue des études juives. Tomes CI à CXXV (1937-1966).,p. 254,SEJ, Paris, 1973.
  10. Louis Holtz,« Les premières années de l’Institut de recherche et d’histoire des textes », in dir.A. Kaspi,Les premiers laboratoires du CNRS, coll. La revue pour l’histoire du CNRS,p. 25, Comité pour l’histoire duCNRS,Paris, mai 2000,DOI 10.4000/histoire-cnrs.2742(ISBN 978-2-271-05708-2).

Annexes

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Bibliographie

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Documents

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Articles connexes

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Liens externes

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