Dans lenom hongrois Vadnai György, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français György Vadnai, où le prénom précède le nom.
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Georges Vadnaï, néGyörgy Vadnai le àGödöllő et décédé le àLausanne, est unrabbin franco-suisse d'originehongroise.
Après ses études en France, il participe pendant laSeconde Guerre mondiale à laRésistance française puis dirige, de 1948 à 1990, la communauté juive deLausanne dont il est nommégrand-rabbin en 1970.
György Vadnai naît en 1915 dans l'agglomération deBudapest. Après la dissolution de l’Autriche-Hongrie en1920, sa famille se réfugie enYougoslavie où il grandit[1].
Après des études dephilosophie enAutriche de 1934 à 1938, à l'université de Vienne et à laWiener Israelitische Theologische Lehranstalt, il arrive à Paris en 1938 et dirige en 1939 un groupe d'enfants auchâteau de La Guette àVilleneuve-Saint-Denis[2]. Étudiant de 1939 à 1942 auSéminaire israélite de France et à laSorbonne, il estnommé rabbin en 1942[3].
Inscrit à la faculté de lettres deClermont-Ferrand, Georges Vadnaï rejoint en 1941 le réseau desaumôniers juifs, participant dans laRésistance à la fabrication et à la livraison de faux papiers et au transport d'armes. Il est arrêté le et jugé pour détention de faux papiers. Il est condamné à deux mois de camp de travail et à un mois de prison et à 1 200 francs d'amende pour entrée clandestine en France. Il est ensuite interné aucamp de Gurs où il est sauvé par deux fois de la déportation par l'abbé suisseAlbert Gross (reconnu après la guerre commeJuste parmi les nations) qui fait valoir sa nationalité hongroise[4],[5],[6].
Transféré aucamp du Vernet, enAriêge, il s'évade du train en marche, le, et rejoint l'Armée juive (AJ) àLyon[7].
Après la libération de Paris, Georges Vadnaï se marie avec Anne-Laure sous les auspices dugrand-rabbin deLyon,David Feuerwerker[8] et reprend ses études, assumant en 1945, la fonction de secrétaire général de l'Union mondiale des étudiants juifs.
En 1947, il participe à laconférence sur les relations judéo-chrétiennes deSeelisberg (dans lecanton d'Uri, enSuisse)[9] et est l’un des secrétaires de la commission sur l'éducation dans les écoles et dans les universités. Pressenti pour succéder au rabbin Aaron Schulmann à la tête de la communauté de Lausanne en 1946, Georges Vadnaï ne prend ses fonctions qu'en où il reçoit la nationalité française et remédie ainsi à son statut d’apatride[10],[11],[12]. En 1951, il soutient sathèse à laSorbonne sur lesJuifs enCroatie et enSlovénie.
Devenu grand-rabbin de Lausanne en 1970[13],[14],[15], il assume cette fonction jusqu’à sa retraite en 1990. La même année, laFondation Grand-RabbinDr Georges Vadnaï, Lausanne est créée. Son rôle est d'attribuer chaque année des subventions à des institutions dont l'objet est l'éducation et l'enseignement juifs à Lausanne[16]. Le fils de Georges Vadnaï, Raphaël Vadnaï, préside cette fondation, depuis 2002[17].
Georges Vadnaï meurt à Lausanne le et est enterré dans lecimetière juif de Lausanne, àPrilly[18].