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Georges Pompidou

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Pour les articles homonymes, voirPompidou.

Georges Pompidou
Illustration.
Georges Pompidou en 1969.
Fonctions
Président de la République française

(4 ans, 9 mois et 13 jours)
Élection
Premier ministreJacques Chaban-Delmas
Pierre Messmer
PrédécesseurCharles de Gaulle
Alain Poher(intérim)
SuccesseurAlain Poher(intérim)
Valéry Giscard d'Estaing
Premier ministre français

(6 ans, 2 mois et 26 jours)
PrésidentCharles de Gaulle
GouvernementPompidouI,II,III etIV
LégislatureIre,IIe,IIIe etIVe(Cinquième République)
PrédécesseurMichel Debré
SuccesseurMaurice Couve de Murville
Député français

(11 mois et 4 jours)
Élection
Circonscription2e du Cantal
LégislatureIVe(Cinquième République)
Groupe politiqueUDR
PrédécesseurJean Sagette
SuccesseurPierre Raynal

(1 mois et 3 jours)
Élection
Circonscription2e du Cantal
LégislatureIIIe(Cinquième République)
Groupe politiqueUD-Ve
PrédécesseurJean Sagette
SuccesseurJean Sagette
Membre duConseil constitutionnel

(3 ans, 1 mois et 9 jours)
PrésidentLéon Noël
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurBernard Chenot
Biographie
Nom de naissanceGeorges Jean Raymond Pompidou
Date de naissance
Lieu de naissanceMontboudif (Cantal)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décèsParis 4e (France)
Nature du décèsMaladie de Waldenström
SépultureOrvilliers (Yvelines)
NationalitéFrançaise
Parti politiqueUNR(1962)
UNR-UDT(-)
UD-Ve(-)
UDR(-)
Conjoint
EnfantsAlain Pompidou(adoptif)
Diplômé deÉcole normale supérieure(1934)
École libre des sciences politiques(1934)
ProfessionEnseignant
Universitaire
Haut fonctionnaire
ReligionCatholicisme

Signature de

Image illustrative de l’article Georges PompidouImage illustrative de l’article Georges Pompidou
Premiers ministres français
Présidents de la République française
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Georges Pompidou (Écouter), né le àMontboudif (Cantal) etmort le dans le4e arrondissement de Paris, est unhaut fonctionnaire ethomme d'Étatfrançais. Il estPremier ministre du au etprésident de la République du jusqu'à sa mort le 2 avril 1974.

Normalien etagrégé de lettres, il est tout d’abord professeur avant d'entrer en politique en 1944 auprès deCharles de Gaulle, alors président duGouvernement provisoire de la République française, dont il devient l'homme de confiance. Il est nommémaître des requêtes honoraire auConseil d'État en 1946 et demeure un collaborateur du général de Gaulle pendant la « traversée du désert » de celui-ci, tout en assurant les fonctions de directeur général de labanque Rothschild. En 1958, il est nommé directeur de cabinet du général, appelé à laprésidence du Conseil, et participe à l'élaboration de laConstitution de laVe République. De 1959 à 1962, il estmembre du Conseil constitutionnel.

En 1962, Charles de Gaulle, président de la République, le nomme Premier ministre, fonction qu'il exerce durant plus de six ans, soit le plus long passage àMatignon de laVe République. Souhaitant moderniser le pays et notamment son industrie, il met en place la politique d'aménagement du territoire (création de laDATAR, projet de nouvel aéroport international « Paris Nord », premierplan neige, développement du réseau autoroutier, etc.), et lance des projets comme leplan Calcul et leConcorde. Par ailleurs, il réinstaure lapolice nationale et crée l'ANPE. Lors de la crise deMai 68, il conduit des négociations qui aboutissent auxaccords de Grenelle ; après la victoire duparti gaulliste auxlégislatives qui suivent, il est remplacé parMaurice Couve de Murville à la tête du gouvernement. Il se met alors « en réserve de la République » et siège commedéputé du Cantal. Avant leréférendum constitutionnel de 1969, il fait part de son souhait de se présenter à une élection présidentielle à venir.

À la suite de la démission du président de Gaulle consécutive à l'échec du référendum, il se porte candidat à l’élection présidentielle anticipée : il est élu président de la République avec 58,21 % des suffrages exprimés au second tour, face au président par intérim, le centristeAlain Poher. Étant le premier à incarner laVe République après le départ de son fondateur, il poursuit la présidentialisation du régime en continuateur dugaullisme. Il nomme Premier ministreJacques Chaban-Delmas mais, peu enthousiaste envers son désir de « Nouvelle société », il l'évince trois ans plus tard, le remplaçant parPierre Messmer, plus conservateur. Il gouverne avec la majorité gaulliste acquise en 1968 et renouveléeen 1973.

Dans le contexte de laforte croissance des dernières années desTrente Glorieuses, Georges Pompidou continue sa politique de modernisation, symbolisée par l'utilisation présidentielle du Concorde, la naissance de grandsgroupes industriels et le lancement du projet detrain à grande vitesse (TGV). L'État investit fortement dans les secteurs de l'automobile, l'agroalimentaire, la sidérurgie, les télécommunications, lenucléaire ou encore l'aéronautique et l'aérospatial. Il crée également leSMIC et leministère de l'Environnement. Sa politique étrangère, pragmatique bien qu'inscrite dans le principe gaulliste d'indépendance de la France, est marquée par un réchauffement desrapports avec les États-Unis deNixon, ainsi que par d'étroites relations avec l'URSS deBrejnev, par le lancement duSerpent monétaire européen et par larelance de laconstruction européenne, par l'entrée du Royaume-Uni dans laCEE, idée à laquelle s'opposait son prédécesseur à l’Élysée.

Bien qu'affaibli parun cancer caché aux Français, il continue d'exercer ses fonctions jusqu'à sa mort, qui intervient deux ans avant la fin de son mandat. Il est le quatrième président français dont le mandat est interrompu par la mort — aprèsSadi Carnot,Félix Faure etPaul Doumer — et le seul sous laVe République. Après un nouvel intérim d’Alain Poher et uneélection présidentielle anticipée, ses ministresValéry Giscard d'Estaing etJacques Chirac deviennent respectivement président de la République et Premier ministre.

Passionné d'art contemporain, son nom demeure connu mondialement pour leCentre national d'art et de culture Georges-Pompidou, dont il a lancé la création, qui est inauguré en 1977 et qui répand ensuite ce nom avec ses antennesde Metz,de Malaga,de Bruxelles,de Shanghai,de Séoul etde Médine. Unmusée Georges-Pompidou lui est également consacré dans sa ville natale.

Situation personnelle

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Origines familiales

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Acte de naissance.

Le patronymeoccitan Pompidor[pɔm.pi.ˈdu] (francisé en Pompidou) désigne celui « qui est originaire du Pompidou », nom porté par plusieurs écarts dans la région, notamment àGlénat (Cantal), dont un hameau est sans doute le berceau de la famille de Georges Pompidou, mais aussi àSoturac (Lot),Millau (Aveyron), ainsi que plusieurs lieux enCorrèze, et la commune duPompidou enLozère[1]. Le toponyme désignerait un palier ou un petit plateau, une hauteur au sommet aplati, formé sur le verbepompir (« frapper du pied ») avec le suffixe-idor (souvent francisé en-idou)[2]. On trouve aussi des formes différentes avec le suffixe-ador, commePompadour en Limousin[3].

Georges Jean-Raymond Pompidou est le fils de Léon Pompidou (1887-1969), instituteur puis professeur d'espagnol et concepteur d'un dictionnaire bilingue, conseiller municipal àAlbi[4],[5],[6], décoré de laLégion d'honneur, et de Marie-Louise Chavagnac (1886-1945), institutrice. Sa sœur cadette, Madeleine Pompidou (1920-2014)[7],agrégée de lettres classiques, épouse en 1946 Henri Domerg (1922-2015),agrégé de grammaire etinspecteur général de l'Instruction publique.

Le futur président est ainsi fils d'enseignants et petit-fils, tant du côté paternel que du côté maternel, de familles paysannescantaliennes très modestes, même si la famille de sa mère s'était établie dans le commerce. Il est à ce titre un exemple typique de la promotion sociale par l'instruction publique sous laIIIe République : grand-père agriculteur, père professeur, fils haut fonctionnaire puis membre du personnel politique. Ses parents, enseignants républicains, admirentJean Jaurès[8]. Son père milite à laSFIO, ce qui aurait conduit Georges Pompidou à faire de même dans sa jeunesse[9],[10],[11].

Années de formation

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Il commence sa scolarité àAlbi, où son père a été nommé[12]. Jeune homme dilettante mais élève brillant, il obtient le premier prix de version grecque auconcours général en 1927[13]. Après avoir passé sonbaccalauréat aulycée Lapérouse d'Albi, il étudie enclasses préparatoires littéraires aulycée Pierre-de-Fermat de Toulouse, puis à Paris aulycée Louis-le-Grand aux côtés deLéopold Sédar Senghor etAimé Césaire. Hostile à l'Action française, il milite à laLAURS (faisant parfois le coup de poing avec des militants de la droite nationaliste) et s'inscrit au début de 1930 à une société secrète d'inspirationtrotskiste qu'il appelle dans ses lettres« Le Front unique »[9]. Il se passionne pour la littérature et la politique, en particulier pour la SFIO, où il admireJoseph Paul-Boncour.

Admis en 1931, avec le rang de8e ex æquo[14] à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, il est reçu premier à l’agrégation de lettres en 1934[15]. Il est diplômé de l'École libre des sciences politiques la même année, au rang de13e sur 60[16].

Il aurait alors hésité entre une carrière dans la haute fonction publique et dans leslettres.

Il effectue ensuite son service militaire au92e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand en qualité d'officier de réserve[17].

Vie familiale

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Georges Pompidou avec son épouse,Claude Pompidou, en 1965.

Le, il épouseClaude Cahour (1912-2007) àChâteau-Gontier[18] qu'il avait rencontrée dans un cinéma duQuartier latin en 1933[19]. N'ayant pas d'enfant, le couple adopte un fils,Alain Pompidou (Paris, - 12 décembre 2024), qui devient médecin-universitaire (spécialisé dans les maladies du sang et notamment leVIH), lui-même père de trois fils : Thomas (1969), Romain (1972) et Yannick (1973).

Carrière de professeur

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À partir de 1935, il enseigne comme professeur de français, latin et grec en classe de troisième aulycée Saint-Charles deMarseille. En 1938, il est nommé à Paris aulycée Henri-IV[20], où il est chargé de classes delettres supérieures et de préparation à l'École coloniale.

Seconde Guerre mondiale

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Au début de laSeconde Guerre mondiale, il est mobilisé en 1940, au141e régiment d'infanterie alpine. Parlant allemand, il est nomméofficier de renseignement dans son régiment qui opère enAllemagne, enAlsace, enBretagne et enfin lors descombats de la Somme. Il est décoré de laCroix de guerre en même temps que son régiment à cette occasion. Le jeune lieutenant est démobilisé après labataille de France et revient alors donner ses cours d'hypokhâgne au lycée Henri-IV[21].

Pendant l'Occupation, se tenant à l'écart de tout engagement, il travaille à l’édition critique deBritannicus[22] et envisage d'écrire des scénarios.

Parcours politique

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Libération

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À laLibération, il est professeur d'hypokhâgne (classe préparatoire littéraires) aulycée Henri-IV. Il obtient, en, par le biais d'un ami gaulliste,René Brouillet (qu'il a connu à l'École normale supérieure[23]), un poste de chargé de mission pour l'Éducation nationale au cabinet dugénéral de Gaulle, président duGouvernement provisoire de la République française dont il devient progressivement un homme de confiance. Il enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris[16], où il donne un cours deculture générale[24].

IVe République

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Après le départ du général de Gaulle en, il est directeur du commissariat au Tourisme (1946-1949) et devientmaître des requêtes auConseil d'État tout en restant un de ses conseillers proches, s'occupant notamment de lafondation Anne-de-Gaulle. Il dirige son cabinet jusqu'en 1953, mais s'implique peu dans la construction duRPF deJacques Soustelle. Lors de la mise en sommeil par de Gaulle du RPF, il recruteOlivier Guichard pour le remplacer et entre, avec l'appui d'un ami,René Fillon, à labanque Rothschild en 1954 ; il occupe ce poste jusqu'en 1958. Restant en bons termes avec le général, il ne semble plus faire de politique et mène une vie culturelle riche.

Débuts sous laVe République et la présidence de Charles de Gaulle

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Lors du retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958, il sort de l'ombre en devenant son directeur de cabinet jusqu'à son installation à l'Élysée[25] : de Gaulle l'invite à s'installer à ses côtés dans la voiture présidentielle lors deson investiture, insigne marque d'honneur qui irrita les gaullistes historiques. Ayant participé à la rédaction de la Constitution, il est nommé en auConseil constitutionnel[26], où il siège jusqu'en 1962. À la demande de De Gaulle, il entre en contact avec leFLN lors de discussions qui ont lieu àNeuchâtel et àLucerne, enSuisse, préparant ainsi lesaccords d'Évian.

Le général de Gaulle compte sur sa connaissance du dossier saharien : en tant que directeur général de la banque Rothschild, il est administrateur de plusieurs sociétés implantées au Sahara, dont la Compagnie franco-africaine de recherches pétrolières française. En réaction, des partisans de l'Algérie française font sauter une bombe devant le siège de la banque Rothschild, accusant Pompidou et la haute finance d'avoir sacrifié le Sahara français[réf. nécessaire]. L'objectif des dirigeants français est en réalité de conserver la mainmise sur le pétrole du Sahara et ils obtiennent à travers les accords d'Évian des privilèges considérables pour les compagnies françaises[réf. nécessaire].

Premier ministre

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Articles détaillés :Histoire de la France sous la Cinquième République,Gouvernement Pompidou I,Gouvernement Pompidou II,Gouvernement Pompidou III etGouvernement Pompidou IV.

Après leréférendum du 8 avril 1962 approuvant lesaccords d'Évian, il est nommé Premier ministre le. C'est un quasi-inconnu que nomme le général de Gaulle pour succéder àMichel Debré. Sa carrière faillit s'interrompre quand, à l'été 1962, il mit sa démission en jeu pour obtenir du général de Gaulle la grâce dugénéral Jouhaud, l'un desputschistes d'Alger, qui aurait dû être fusillé après sa condamnation à mort[27].

Malgré quelques secousses (grèves des mineurs en 1963, dissolutions et référendum), Georges Pompidou exerce en pleine période desTrente Glorieuses, caractérisée par une forte croissance économique, et reste, aux yeux d'une partie des Français, le symbole du renouveau et de la modernisation de la France des années 1960. Son nom est lié, auXXIe siècle, à l'industrialisation du pays[28].

Quatregouvernements se succèdent entre 1962 et 1968, et Georges Pompidou détient le record de longévité en tant que Premier ministre. Il est aussi le seul Premier ministre de la Cinquième République à avoir effectué son mandat à cheval sur les deux mandats d'un président réélu, puisque Charles de Gaulle a été conforté dans ses propres responsabilités en 1965.

Premier gouvernement

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Pompidou forme sonpremier gouvernement avec cinqministres d'État :André Malraux qui conserve son poste auxAffaires culturelles, l'éphémèrePierre Pflimlin duMRP à la Coopération,Louis Jacquinot (proche desRépublicains indépendants deGiscard) auxDOM-TOM, tandis queLouis Joxe est reconduit aux Affaires algériennes et queGaston Palewski, qui sera, avecPierre Messmer,« fortement irradié »[29] lors de l'accident de Béryl le, est chargé de laRecherche scientifique et des questions atomiques. Outre ces ministres, on retrouveMaurice Couve de Murville auxAffaires étrangères (qui occupe ce poste depuis 1959, et ce jusqu'à peu de temps avant sa nomination à Matignon),Roger Frey à l'Intérieur,Pierre Messmer aux Armées etValéry Giscard d'Estaing auxFinances.

À la suite de la conférence de De Gaulle du rejetant l'« Europe intégrée », les cinq ministres duMRP (dont Pflimlin etMaurice Schumann) démissionnent, ce qui conduit à un remaniement ministériel. Deux autres légers remaniements ont lieu en septembre, alors que la droite obtient la majorité lors dessénatoriales, et en.

En, de Gaulle annonce son intention de modifier laConstitution afin que le président de la République soit élu au suffrage universel direct. Les parlementaires manifestant leur hostilité, de Gaulle décide de procéder par référendum. Le choix de ne pas passer par l'article 89 de la Constitution, qui prévoit les procédures de révision constitutionnelle, conduit l'ensemble des partis, hormis lamajorité gaulliste, à voter unemotion de censure le contre le gouvernement. Georges Pompidou présente alors sa démission, refusée par de Gaulle, qui préfèredissoudre l'Assemblée nationale le. Jusqu'au référendum, le gouvernement se contente d'expédier lesaffaires courantes. Le, le succès duréférendum sur l'élection au suffrage universel du président de la République renforce la position de De Gaulle.

Leprésident du Sénat,Gaston Monnerville (GD), parle quant à lui de « forfaiture » et saisit leConseil constitutionnel, qui se déclare, le, incompétent pour juger inconstitutionnelle une réforme approuvée par référendum, quand bien même elle n'aurait pas respecté l'article 89.

Deuxième gouvernement

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Signature dutraité de l'Élysée le (Georges Pompidou est assis à la gauche de Charles de Gaulle).

Lesélections législatives anticipées qui font suite à la dissolution et au référendum, les 18 et, marquent une importante victoire pour la majorité[30], avec 233 sièges sur 482 pour les gaullistes de l'UNR-UDT et 35 pour leurs alliésRépublicains indépendants deValéry Giscard d'Estaing, représentants de la tendancelibérale (au sens économique). Pompidou forme alors sondeuxième gouvernement, le, qui dure jusqu'en 1966. Celui-ci a une composition semblable au premier.

Georges Pompidou se positionne alors progressivement comme le dauphin potentiel du général de Gaulle, et multiplie les déplacements seul à l'étranger (en dehors des fois où il accompagne le président de la République) : enTurquie du 15 au, auJapon du 6 au, enSuède du 7 au suivant, auPakistan et enInde du 5 au. Il visite également les futurs sites ducentre d'expérimentation nucléaire du Pacifique sur les atolls deMururoa etFangataufa enPolynésie française, du 25 au. Du 17 au, conformément à l'article 21 de la Constitution, il remplace de Gaulle, hospitalisé alors pour une opération de la prostate, pour présider lesconseils des ministres. Fidèle du président, il défend avec véhémence les institutions de laCinquième République face à ses opposants dontFrançois Mitterrand, auquel il répond notamment lors d'une séance houleuse à l'Assemblée nationale le :« Vous restez profondément fidèle à la conception de laIVe République qui mettait la totalité des pouvoirs dans l'Assemblée nationale et faisait du pouvoir exécutif une simple délégation consentie, pour un moment, par les groupes de l'Assemblée à un rassemblement hétérogène et passager baptisé « gouvernement ». L'événement a glissé sur vous sans laisser sa trace et, pourtant, il est jalonné par les désastres et quelquefois les déshonneurs que nous a valus l'incapacité fondamentale à laquelle on se condamne en prétendant fonder l'État et la politique de la France sur les divisions », qu'« il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Sur les rives paisibles de l'opposition, comme les émigrés de l'Ancien Régime sur les rivages de l'Angleterre » ou encore que« l'avenir n'est pas à vous [l'opposition]. L'avenir n'est pas aux fantômes »[31].

La politique de son gouvernement est tout d'abord marquée par le développement de l'aménagement du territoire et des grands équipements directement planifiés par l'État, avec la création le de laDélégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR), de la politique desmétropoles d'équilibre et de laMission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon (dite Mission Racine) la même année[32] ; le lancement en 1964 du projet de construction d'un nouvel aéroport international en région parisienne àRoissy-en-France baptisé « Paris Nord » ; la création toujours en 1964 despréfets de région ; la décision (appliquée en 1968) de réorganiser l'Île-de-France avec l'éclatement des anciens départements de laSeine et deSeine-et-Oise en sept nouveaux départements (Paris,Hauts-de-Seine,Seine-Saint-Denis,Val-de-Marne,Yvelines,Essonne etVal-d'Oise) ; le « plan neige » de 1965 ; la définition de lapolitique des villes nouvelles ou encore l'essor du réseau autoroutier dont la longueur quadruple en deux ans, passant de 126 km en 1958 à 658 km en 1965[33]. La France est également en plein essor industriel, l’indice de la production industrielle (base 100 fixée en 1959) s'établissant à 140 en 1965, avec notamment le lancement du premier satellite français,Astérix, le, symbole de l'entrée du pays dans le cercle des puissances spatiales[34]. Sur le plan économique et financier, que Georges Pompidou considère comme faisant partie de son « domaine réservé » de Premier ministre, cette période est marquée par un retour à la stabilité financière et monétaire, avec le passage d'une balance des paiements déficitaire de 275 millions dedollars américains en 1958 à un excédent de 5 milliards en 1965, et la dette extérieure est ramenée de 2,9 milliards de dollars en 1959 à 500 millions en 1965.

Auxcantonales de, lagauche progresse nettement, de même que lors dessénatoriales de. Lors desmunicipales de, ladroite ne l'emporte qu'à l'aide des candidatsdivers droite, non affiliés aux partis principaux : lePCF obtient autant que lesRépublicains indépendants (3,7 %) et laSFIO obtient légèrement plus que l'UNRgaulliste (8,7 % contre 8,5 %). Juste avant le scrutin, Pompidou avait déclaré à la presse dans une causerie « au coin du feu » vouloir voir que l'esprit qui avait prévalu dans l'électorat pour les législatives fût le même que pour les municipales et que chaque ville de France « puisse marcher et progresser au même rythme de l'État ». L'opposition l'interprète comme un chantage, sous-entendant que seules les municipalités pro-gouvernementales seraient aidées, etLe Monde reproche au Premier ministre d'avoir manqué de « fair play ».

Pour l'élection présidentielle fixée au, Charles de Gaulle tarde à préciser son intention de se représenter (n'annonçant sa candidature que le 4 novembre, et laissant planer le doute d'un éventuel retrait en faveur de son Premier ministre alors que celui-ci a toujours démenti à cette époque avoir toute ambition de se présenter, ayant déclaré dès : « La succession du Général n'est pas ouverte et ne le sera pas de sitôt »), et se refuse à participer à la campagne du premier tour. Face à l'union de la gauche derrière un candidat unique, François Mitterrand, et une série de sondages faisant état de la possibilité d'un second tour alors que les premières études montraient le président sortant réélu au premier, Georges Pompidou et ses ministres pressent de Gaulle d'utiliser son temps de parole, ce qu'il fait à la télévision le. François Mitterrand etJean Lecanuet[35] ayant finalement réussi à mettre le président sortant enballottage, Georges Pompidou devient le principal organisateur de sa campagne au second tour et le convainc d'être cette fois présent sur la scène médiatique, ce qui lui permet d'être réélu.

Troisième gouvernement

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Georges Pompidou en 1965.

Le, après la réélection de Charles de Gaulle à la présidence de la République, Georges Pompidou est une nouvelle fois nommé Premier ministre et forme sontroisième gouvernement, qui dure jusqu'en. Sensiblement similaire aux précédents, il décide néanmoins du départ deValéry Giscard d'Estaing, jugé trop impopulaire, du ministère de l'Économie et des Finances, portefeuille qu'il confie à son prédécesseur à Matignon,Michel Debré, en espérant placer sous son contrôle ce concurrent potentiel parmi les fidèles du Général. Il se rend àLondres du 6 au et s'entretient à nouveau le avec lePremier ministre du Royaume-Uni, letravaillisteHarold Wilson, pour lui expliquer le refus exprimé par la France de l'adhésion de son pays auMarché commun.

Son gouvernement est cette fois-ci marqué par la décision du général de Gaulle de retirer la France du commandement intégré de l'OTAN en, la création de lapolice nationale actuelle (en y incluant la préfecture de police de Paris) afin de centraliser au niveau de l'État la supervision et la coordination des moyens policiers, la mise en place progressive duplan Calcul visant à doter la France d'une industrie informatique indépendante et performante, le lancement du premiersous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE),Le Redoutable, le.

Mais il doit surtout faire face à une opposition plus combative, un temps réunie derrière François Mitterrand qui, fort de son arrivée au second tour de la présidentielle, forme uncontre-gouvernement le. LaFédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), qui rassemble à l'initiative de François Mitterrand les courants non-communistes depuis, dépose au printemps 1966 unemotion de censure, défendue parGuy Mollet, contre le gouvernement[36] : l'opposition socialiste proteste en effet contre le retrait du commandement intégré de l'OTAN, décidé parde Gaulle en mars,Maurice Faure (duRassemblement démocratique) déclarant alors« si chacun de nos alliés se comportait comme vous le faites et prenait les décisions que vous venez de décréter, cela ne signifierait rien d'autre que le retrait de toutes les forces américaines du continent européen »[36].

Lors desélections législatives de, le Premier ministre s'engage personnellement dans la campagne et fait figure à cette occasion de véritable chef de la majorité et du mouvement politique gaulliste. Il réussit à maintenir l'unité de la coalition gouvernementale en faisant accepter à ses partenaires en le principe de la candidature unique dans chaque circonscription et de la coordination des actions de campagne par la création d'un « Comité d'action pour laVe République » (dont il prend la présidence et chargé de distribuer les investitures), afin de couper court aux velléités desRépublicains indépendants de Valéry Giscard d'Estaing ou desgaullistes de gauche de faire cavaliers seuls. Lui-même candidat pour la première fois, dans laseconde circonscription duCantal, il se lance à partir du dans un« tour de France électoral » : il visite, entre autres et outre le Cantal,Nantes, leLot (à deux reprises), leJura, leDoubs, leNord,Rambouillet,Sens,Fontainebleau,Nevers etGrenoble. Il débat avec les principales figures de l'opposition, dont François Mitterrand àNevers le auquel il lance :« Il ne sert à rien de prétendre qu'on ne va pas revenir à laIVe République alors qu'on réunit les conditions qui, fatalement, nous y ramènent ». À Grenoble, il fait face de manière passionnée àPierre Mendès France le et lui répond, lorsque son adversaire lui demande s'il sera tenu compte du résultat des législatives dans la formation du gouvernement en cas de victoire de la gauche, qu'il s'agit là d'une compétence du président de la République et que :« Je fais exprès de ne pas le savoir ». Il fait valoir qu'à titre personnel, il formerait un exécutif similaire en ne tenant compte qu'« un peu » des changements au Parlement. Mais, surtout, il commence à prendre en main la formation gaulliste, à introduire des personnes lui étant fidèles dans le jeu politique de la majorité et en modernisant ses cadres. Il initie ainsi la stratégie des « Jeunes loups » consistant à présenter des jeunes cadres, souventénarques, dans des circonscriptions réputées être des fiefs de l'opposition dans le Centre et le Sud-Ouest :Jean Charbonnel (chargé d'organiser cette opération électorale) etJacques Chirac enCorrèze,Jean-Pierre Dannaud etBernard Pons dans leLot[37],Pierre Mazeaud dans laHaute-Vienne ouRobert Poujade enCôte-d'Or.

Le scrutin marque néanmoins, après un premier tour qui laissait prévoir pourtant une nette victoire des gaullistes et de leurs alliés, un recul de la majorité, au profit de la gauche : la majorité n'est plus que de 244 députés (200 gaullistes, 42 Républicains indépendants et 2divers droite) sur 486. Georges Pompidou, qui a été élu dès le premier tour dans la2e circonscription du Cantal, présente sa démission de la tête du gouvernement le1er avril 1967, mais est maintenu cinq jours plus tard par le général de Gaulle.

Quatrième gouvernement

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Après cette victoire étriquée, Georges Pompidou tente de rafraîchir le gouvernement en y introduisant de nouvelles têtes (telles que leconseiller constitutionnelEdmond Michelet comme ministre d'État chargé de la Fonction publique, le gaulliste europhileMaurice Schumann ministre d'État à la Recherche scientifique et aux Questions atomiques et spatiales, legaulliste de gauche et ancien socialisteGeorges Gorse à l'Information ou le « Jeune loup »Jacques Chirac, que Pompidou surnomme vite « Mon bulldozer », comme secrétaire d'État à l'Emploi) ou en réussissant à mouvoir de leurs portefeuilles certains « barons » (l'éternel ministre de l'Intérieur des gouvernements précédentsRoger Frey prend cette fois le poste de ministre d'État chargé des Relations avec le Parlement, etLouis Joxe abandonne la Réforme administrative qu'il détenait depuis 1962 pour la Justice). Mais Charles de Gaulle maintient dans leurs charges certains incontournables, même alors qu'ils ont été battus lors des législatives :Maurice Couve de Murville aux Affaires étrangères,André Malraux aux Affaires culturelles ouPierre Messmer aux Armées. Il s'agit finalement d'un changement tout relatif : parmi les 29 ministres et secrétaires d'État, 8 n'étaient pas présents dans le précédent gouvernement et 5 ont changé d'attribution.

Mais surtout, Georges Pompidou concrétise sa prise de contrôle des partis gaullistes avec pour but d'en faire des machines électorales et d'attirer de nouvelles générations. Ainsi préside-t-il, lors des assises nationales de l'UNR àLille du 24 au, à la fusion de cette dernière avec l'UDT, le rassemblement des gaullistes de gauche, pour former l'Union des démocrates pour laVe République (UD-Ve), ce queLe Monde qualifie le lendemain de« gaullisme successoral ». Il place à la tête du mouvement gaulliste, comme secrétaire général, un des « Jeunes loups » tout juste élus en 1967,Robert Poujade (39 ans).

En ce qui concerne la gestion gouvernementale, il demande et obtient en de l'Assemblée nationale, et malgré une vive opposition à gauche mais aussi au sein même de la majorité (le ministre de l'Équipement et du LogementEdgard Pisani démissionne dès le lendemain de l'annonce en conseil des ministres de cette décision), de faire jouer l'article 38 de la Constitution et donc de pouvoir légiférer parordonnances dans des domaines économiques et sociaux jusqu'au. Cette mesure vise notamment à préparer rapidement l'économie française à la suppression totale des barrières douanières intervenant au sein de laCommunauté économique européenne (CEE) à compter de juillet, mais aussi à régler le problème du déficit de laSécurité sociale et celui de laparticipation des salariés au capital de leur entreprise, thème cher tant au général de Gaulle qu'aux gaullistes de gauche : ceux-ci critiquent vivement le conservatisme du Premier ministre en matière sociale. Les ordonnances permettent alors la création de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) afin de prévenir le retour du chômage en France (il touche à cette époque 430 000 personnes, soit 2 % de la population active), de rendre obligatoire laparticipation des salariés aux résultats dans les entreprises de plus de 100 salariés ou encore une réforme de la Sécurité sociale (création de trois caisses à la gestion autonome à l'exception d'une trésorerie unifiée et directement supervisée par le gouvernement :Caisse nationale d'assurance maladie CNAM, laCaisse nationale d’assurance vieillesse CNAV et laCaisse nationale des allocations familiales CNAF). Quoi qu'il en soit, ce « passage en force » entraîne le dépôt le par les députéscommunistes d'unemotion de censure qui n'est rejetée qu'à huit voix près (236 pour, la majorité absolue étant fixée à 244), et une grève générale contre les pouvoirs spéciaux est organisée le. Lescantonales de confirment l'avancée opérée par la gauche dans l'électorat.

Crise de Mai 68 et démission

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Mais lequatrième gouvernement Pompidou est surtout marqué par les événements deMai 68. Rentré précipitamment d'un voyage officiel enAfghanistan du fait de l'aggravation de la situation le 11 mai, Georges Pompidou s'affirme comme un partisan de l'apaisement, de la négociation avec les syndicats et gère directement la crise en se substituant, avec le président, au ministre de l'IntérieurChristian Fouchet. Il décide ainsi seul de la réouverture de laSorbonne le 11 mai, prend toutes les décisions avec ses principaux collaborateurs (Jacques Chirac,Pierre Juillet,Édouard Balladur etMichel Jobert) durant l'absence du général de Gaulle, en voyage enRoumanie du 14 au 18 puis à la suite de sa « disparition » de 24 heures àBaden-Baden du 29 au (Pompidou n'aura été informé du départ du général qu'à la dernière minute, vers11 heures du matin le 29, et apprend que le gouvernement a perdu sa trace à14 h 30 le même jour), prend l'intérim du ministère de l'Éducation nationale le 25 à la suite de la démission d'Alain Peyrefitte et ouvre le même jour des négociations avec les syndicats — avec l'aide de son secrétaire d'État à l'Emploi Jacques Chirac — pour aboutir auxaccords de Grenelle le 27.

Après le retour à Paris de Charles de Gaulle le 30 mai, il lui présente sa démission, considérant le fait que le président ait pris contact avec l'armée (le généralJacques Massu à Baden-Baden) sans l'avertir (alors que le Premier ministre est « responsable de la Défense nationale » selon l'article 21 de la Constitution) comme un désaveu personnel, mais le chef de l'État la refuse. La solution défendue depuis plusieurs jours par Pompidou pour sortir de la crise s'impose alors au général : la dissolution de l'Assemblée nationale et l'ajournement du référendum sur l'université que de Gaulle souhaitait organiser depuis le. En attendant lesélections législatives anticipées des 23 et, Pompidou remanie en profondeur son gouvernement. Tous ses membres, saufAndré Malraux, se présentent dans une circonscription aux législatives. Le Premier ministre est sorti renforcé de la crise[38] et desélections législatives qui sont marquées par un véritable raz-de-marée gaulliste : l'Union pour la défense de la République (UDR), nouveau nom du parti gaulliste, obtient à elle seule la majorité absolue avec294 sièges sur 485, une première en France, et en tout, la majorité dispose de 367 députés, tandis que de nombreuses personnalités de l'opposition sont battues, dontPierre Mendès France. Pompidou entretient ensuite des relations de plus en plus tendues avec Charles de Gaulle et se montre réservé face à certains grands projets du chef de l'État tel que le référendum sur laparticipation. Il présente une nouvelle fois sa démission, comme le veut la tradition, après le résultat des législatives le mais de Gaulle fait mine dans un premier temps de la refuser tout en confirmant cinq jours plus tard le départ de Pompidou. Celui-ci est officiel le, le président de la République écrivant à son ancien chef de gouvernement en acceptant sa démission qu'il doit « se sentir prêt à accomplir toute mission et à assurer tout mandat qui pourrait un jour lui être confié par la nation ». Il est remplacé le même jour parMaurice Couve de Murville[39]. Étant resté àMatignon plus de six ans, Georges Pompidou est en 2024 le Premier ministre français resté le plus longtemps en fonction sous un régime républicain[40].

« En réserve de la République »

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Conseiller municipal deCajarc (Lot) depuis 1965, élu député du Cantal au premier tour le avec 80 % des suffrages exprimés, Georges Pompidou siège alors pour la première fois réellement à l'Assemblée nationale où il prend la présidence d'honneur du groupeUDR, mais se tient à l'écart des travaux parlementaires, alors que les gaullistes de gauche ont pris l'ascendant au sein dugouvernement[41].

Lorsque Georges Pompidou, lors d'un voyage àRome en, est interrogé sur la façon dont il voit son avenir, il répond :« Ce n'est un mystère pour personne que je serai candidat à une élection à la présidence de la République quand il y en aura une, mais je ne suis pas du tout pressé »[42]. Cet « appel de Rome » lui vaut les critiques de nombreuses personnalités gaullistes et est considéré comme un facteur de l'échec duréférendum de 1969, les Français ayant perçu une alternative au général de Gaulle. Son amitié avecLouis Vallon, déjà malmenée par leurs divergences sur laparticipation, n'y survit pas.

C'est aussi à cette époque post-68 qu'éclate l'affaire Marković (le garde du corps d'Alain Delon assassiné) où l'on tente de compromettre sa femme en faisant circuler des rumeurs à son sujet (on parle de photos d'orgies oùClaude Pompidou, sa femme, figurerait, photos qui se sont révélées être des faux grossiers). Blessé à l'extrême, il reproche à l’Élysée de ne pas l'avoir averti, et surtout àRené Capitant, alorsGarde des Sceaux, d'avoir laissé cette rumeur déshonorante, basée sur les paroles d'un voyou, se propager. C'est le point de rupture définitif entre le Général et Pompidou.

Élection présidentielle de 1969

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Article connexe :Élection présidentielle française de 1969.
Résultats du second tour de l'élection présidentielle de 1969 par département en France métropolitaine.
Georges Pompidou tenant une réunion publique le.

Après l'échec duréférendum d'avril 1969, legénéral de Gaulle démissionne de ses fonctions et uneélection présidentielle anticipée est organisée.

Georges Pompidou se déclare candidat le[43]. Il obtient aussitôt le ralliement de l'UDR. Seule une partie desgaullistes de gauche, derrièreRené Capitant (qui envisage même un moment de se présenter) etLouis Vallon, ne le soutiennent pas. Ce dernier sera ensuite exclu de l'UDR pour avoir publié après l'élection un virulent pamphlet contre Pompidou,L'Anti-de Gaulle.

Valéry Giscard d'Estaing, dirigeant de laFédération nationale des républicains indépendants, cherche à susciter la candidature d'Antoine Pinay, qui se récuse, puis rencontreAlain Poher, avant de rallier Georges Pompidou le. Ayant ainsi reconstitué l'ancienne majorité, l’ancien Premier ministre du Général s'attache à réaliser une ouverture en direction descentristes :René Pleven,Joseph Fontanet etJacques Duhamel répondent à son appel.

Alors que lagauche se présente divisée, au contraire duscrutin présidentiel de 1965, le rival le plus sérieux de Georges Pompidou devient leprésident du Sénat, Alain Poher, qui exerce l'intérim de la fonction présidentielle. Lepremier sondage du second tour donne d'ailleurs ce dernier vainqueur. Pompidou, qui mène une campagne particulièrement active en province, parvient cependant rapidement à renverser la tendance et arrive en tête du premier tour, le, avec 44,5 % des suffrages exprimés, devant Alain Poher (23,3 %) et lecommunisteJacques Duclos (21,3 %) ; lesocialisteGaston Defferre n'obtient que 5 % des voix.

Le Parti communiste français appelant à l'abstention, le second tour n'est plus qu'une formalité pour le candidat gaulliste. Le, Georges Pompidou est éluprésident de la République avec 58,21 % (11 millions de voix) face à Alain Poher (8 millions).

Président de la République

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Considérations générales

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Article détaillé :Présidence de Georges Pompidou.
Georges Pompidou à Toulouse en 1971.
Georges Pompidou devant leConcorde (Blagnac, 1971).

Georges Pompidou est investi président de la République le[44]. Le même jour, il nommeJacques Chaban-Delmas commePremier ministre, fonction que celui-ci occupe jusqu'au ;Pierre Messmer est ensuite chef du gouvernement jusqu'au. Sa première initiative en politique extérieure est de convoquer un sommet des chefs d'État des six membres de laCommunauté économique européenne pour rompre l'isolement diplomatique de la France et donner une nouvelle dynamique à la construction européenne : c'est larelance de La Haye. Si la défense des intérêts nationaux de la France est prioritaire, il se montre sincèrement europhile, énonçant le triptyque « achèvement, approfondissement et élargissement » qui sert de base à la politique de construction européenne par la suite[45].

Sur la scène internationale, Georges Pompidou continue la politique gaullienne d'indépendance tout en l'assouplissant, notamment à l'égard desÉtats-Unis et de laGrande-Bretagne dont il accepte l'entrée dans laCommunauté économique européenne (CEE).

Au niveau national, Georges Pompidou entend moderniser la France. Il continue la modernisation économique et l'industrialisation (avec le lancement ou la concrétisation de grands projets français ou européens, tels le consortiumAirbus ou leTGV), tout en devant faire face à des conflits sociaux et aux premiers contrecoups duchoc pétrolier de 1973. Il suscite les critiques d'hommes politiques conservateurs tels qu'Édouard Lebas, ancien préfet de laManche et ancien député gaulliste, qui le qualifie dans leJournal du Parlement de « Pompilate », diatribe dans laquelle on peut lire :« Pompidou1er le Mécréant s'est astreint à aller à la messe »[46].

Amoureux de l'automobile, il soutient son développement déjà largement entamé dans les années 1960. Il s'attarde longuement au Salon de l'automobile et héroïse la victoire deMatra aux24 Heures du Mans 1972[47]. Son nom est associé à lavoie Georges-Pompidou sur la berge droite de laSeine inaugurée en 1967 et il fait accélérer la réalisation duboulevard périphérique qui est achevé en 1973. C'est cependant à tort qu'on lui attribue généralement la paternité duplan autoroutier pour Paris qui a principalement été conçu par les services techniques, les architectes et urbanistes de la ville de Paris.

Toutefois, devant la progression desaccidents de la route, il crée leComité interministériel de la sécurité routière[47]. Sa vision est souvent résumée à la formule« Il faut adapter la ville à l'automobile » alors qu'il déclarait en fait le, de manière plus nuancée :« La voiture existe, il faut s'en accommoder et il s'agit d'adapter Paris à la fois à la vie des Parisiens et aux nécessités de l'automobile à condition que les automobilistes veuillent bien se discipliner »[47].

À la suite de son discours de Chicago le, qu'il conclut en évoquant « les devoirs de solidarité qu'implique la sauvegarde de la maison des hommes », il crée leministère de l'Environnement, confié àRobert Poujade, faisant de la France le deuxième pays dans le monde à avoir unministère de ce type après le Royaume-Uni[48]. Il s'oppose aussi à l'abattage des arbres le long des routes.

Il favorise la modernisation de l'agriculture et de l'agro-industrie[49]. Dans le même temps, il lance les premiers labels et appellations d'origine.

Saisi en référé par l'avocatRené Floriot représentant le président Pompidou, le Tribunal de grande instance de Paris a, en 1970, interdit au journalL'Express de publier une publicité utilisant l'image du président de la République. La photo prise pendant les vacances présidentielles en Bretagne montrait Georges Pompidou à bord d'un bateau équipé d'un moteur de marque Mercury, commanditaire de la publicité[réf. nécessaire].

Le, lors d'une conférence à l'Institut d'études politiques de Paris, Georges Pompidou citeCharles Maurras en affirmant :« quelqu'un qui n'a jamais été mon maître à penser, tant s'en faut, Charles Maurras a, dansKiel et Tanger, dès 1910, prévu le monde actuel »[50],[51].

Grandes étapes de sa présidence

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Georges Pompidou en 1969.

Gouvernement Jacques Chaban-Delmas ( -)

  • 1969 :
    •  :Chaban-Delmas présente son programme « la nouvelle société » reposant sur l'élargissement des libertés publiques, la participation dans les entreprises, l'accroissement des pouvoirs régionaux et le développement de la solidarité.
    • 8 août : dévaluation dufranc de 12,5 %.
    • 16 septembre : dans sondiscours de politique générale, le Premier ministre, Jacques Chaban-Delmas, exprime le souhait d'organiser une compétition véritable entre les deux chaînes de télévision de l'ORTF ; ce discours se traduit par la création de deux unités autonomes d’information puis par deux directions distinctes.
    • décembre : loi sur l'actionnariat ouvrier chezRenault[52], inauguration de la première ligne deRER (Nation-Boissy Saint-Léger), abandon par la France de la filière graphite-gaz pourla filière nucléaire.
    • 15 décembre : passionné par laculture et l'art, Georges Pompidou annonce la création d'un centre d'art contemporain àParis, qui porte aujourd'hui le nom deCentre national d'art et de culture Georges-Pompidou.
  • 1970 :
    • 7 janvier : loi instituant leSMIC à la place duSMIG.
    • février : visite officielle aux États-Unis[53].
    • 28 février : son discours de Chicago, évoquant les problèmes de l’environnement urbain[54], est considéré comme celui fondateur sur l'environnement[55]. Il y déclare notamment« L'emprise de l’homme sur la nature est devenue telle qu’elle comporte le risque de destruction de la nature elle-même »[56].
    • 4 juin : loi « anticasseurs »[57].
    • 2 juillet : déclaration de Georges Pompidou à propos de l'ORTF, selon lequel l’« information doit être libre… indépendante… et impartiale ». Il rappelle aux journalistes de l’ORTF que leur parole « engage la France ».
    • 17 juillet :
    • pour contrecarrer les enquêtes journalistiques de plus en plus pressantes autour de sa santé (voirinfra), Pompidou fait voter la loi instituant l'article 9 duCode civil qui garantit à chacun le « droit au respect de savie privée »[58] et de nouveaux articles duCode de procédure pénale punissant les atteintes à ce droit.
    • Fusion des trois constructeurs aéronautiques publics français (Sud-Aviation,Nord-Aviation etSEREB) pour former laSociété nationale industrielle aérospatiale (SNIAS ou « Aérospatiale »). Celle-ci s'associe la même année avec l'allemandDeutsche Airbus pour créer le consortium (sous forme deGIE)Airbus.
    • 9 novembre : décès dugénéral de Gaulle àColombey les Deux Églises. Pompidou s'adresse aux Français et commence son discours magistralement :« Le général de Gaulle est mort. La France est veuve. » Cérémonie àNotre-Dame de Paris en présence de nombreux chefs d'État.
  • 1971 :
    • janvier : remaniement ministériel
    • 23 juin : les six pays membres de laCommunauté économique européenne (Allemagne,Belgique,Pays-Bas,Italie,France,Luxembourg) acceptent l'adhésion duRoyaume-Uni.
    • 23 novembre : grâce présidentielle accordée au fugitifPaul Touvier. Cette mesure déclenche une tempête. Pompidou se justifie, lors d'une conférence de presse le, en citant, au détour de ses explications[59], une expression (« les Français ne s'aimaient pas »), qui avait par ailleurs été utilisée en 1916 parCharles Maurras dans le titre d'un de ses livres,Quand les Français ne s'aimaient pas, dans un contexte totalement différent.
Georges Pompidou et le chancelier allemandWilly Brandt le.
Pompidou caricaturé parMaurice Tournade.

Gouvernements Pierre Messmer ( -)

Georges Pompidou avec le président américainNixon, àReykjavik (Islande) le.

Maladie et mort

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Article détaillé :Maladie et mort de Georges Pompidou.
Le visage du président Pompidou, rendu bouffi par le traitement de sa maladie, choque lors du sommet franco-américain de Reykjavik en 1973.
Le24, quai de Béthune, dernier lieu de vie de Georges Pompidou.

Avant son élection à la présidence de la République, Georges Pompidou se plaint de fatigues et de maux de tête, puis de saignements de nez et d'états grippaux. Des examens révèlent qu’il est atteint par lamaladie de Waldenström.

À partir de début 1973, la maladie et ses traitements rendent son visage très gonflé et ralentissent sa démarche[66]. Son changement d’apparence surprend lors de ses entretiens avec des dirigeants étrangers, notamment en avecLéonid Brejnev et en avecRichard Nixon. Malgré les pressions, la presse française évoque la santé du président[67]. Il se consacre alors surtout à la politique étrangère, limite ses déplacements et délègue de plus en plus, notamment ausecrétaire général de la présidence de la République,Édouard Balladur[68],[69].

Alors que les rumeurs sur son état de santé se multiplient, la communication de l'Élysée se veut rassurante. De simples« grippes » sont évoquées[66]. Lors d'une conférence de presse, Georges Pompidou annonce même qu'il envisage de briguer un second mandat en 1976[70]. Les hypothèses sur une démission anticipée du président se renforcent[67],[71]. Un communiqué du fait état d'une« lésion bénigne d'origine vasculaire, située dans la région ano-rectale, et hyperalgique par intermittence », la maladie de Waldenström étant caractérisée par deshémorragies importantes[72].

Georges Pompidou meurt finalement dans son appartement parisien du deuxième étage de l'hôtel d'Hesselin, au24 quai de Béthune sur l'île Saint-Louis, le à21 h à l'âge de 62 ans[73]. Sa mort est annoncée le soir même[74].

La tombe de Georges et Claude Pompidou, àOrvilliers où le couple possédait une maison de campagne.

Après une cérémonie en l'église Saint-Louis-en-l'Île, il est inhumé le àOrvilliers, dans la plus stricte intimité (seulement une vingtaine de personnes) et un grand dépouillement, sans fleurs, ni couronnes, ni monument funéraire. Une simple dalle de pierre est mise en place, comme il l'a souhaité dans son testament rédigé en. Le, ses obsèques sont célébrées à lacathédrale Notre-Dame de Paris, lors d'une cérémonie présidée par l'archevêque de Paris, lecardinalFrançois Marty, en la présence d'une cinquantaine de chefs d'État[75],[76].

Une polémique se développe ensuite au sujet du secret tenu autour de sa maladie, et la classe politique « convient » alors que les futurs présidents de la République devront rendre compte de leur état de santé (François Mitterrand, qui s'était engagé durant sa campagne de 1981 à publier des bulletins de santé réguliers, dissimulera lui aussi, après son accession au pouvoir, la gravité de lamaladie dont il souffrait)[67].

Détail des mandats et fonctions

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À la présidence de la République

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Au gouvernement

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Au Parlement

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Autres fonctions

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Distinctions

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Georges Pompidou avec la reineJuliana auHuis ten Bosch ().

Décorations

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Les nombreux insignes des décorations de Georges Pompidou sont conservés dans son fonds d'archives privées auxArchives nationales, et dont l'inventaire est en ligne[77].

Françaises

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Étrangères

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Honneurs

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Postérité

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Buste en bronze du Président Georges Pompidou àCannes.

De nombreuses voies de circulation et établissements scolaires ont été baptisés au nom de Georges Pompidou, en France et dans d'autres pays. En,537 lieux sont baptisés du nom de l'ancien président (places, rues, etc.)[85]. Leparc Georges-Pompidou est un espace vert de six hectares, situé dans le secteur 4 deGrenoble.

Le centre d'art contemporain parisien qu'il avait annoncé dès 1969 est construit sous la présidence de son successeurValéry Giscard d'Estaing et inauguré en 1977, sous le nom deCentre national d'art et de culture Georges-Pompidou, plus couramment « centre Georges-Pompidou » ou « centre Pompidou ». Son patronyme est repris pour les différentes antennes du centre à travers le monde : leCentre Pompidou-Metz en 2010, leCentre Pompidou Málaga en 2015, leCentre Pompidou West Bund Museum deShanghai en 2019, leKanal - Centre Pompidou deBruxelles en 2024, leCentre Pompidou Hanwha Séoul prévu pour 2025 et leCentre Pompidou Al-Ula annoncé pour 2027. Le nom de l'ancien président est également donné à l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, ouvert en 2000. En 2025, la bibliothèque du Conseil d'Etat est renommée en son hommage[86].

Trente-cinq ans après sa mort, en, un sondageBVA indique que 74 % des Français jugent favorablement son action à la présidence de la République, moins queCharles de Gaulle, mais plus que les autres présidents de laVe République[87].

Boulevard Georges Pompidou àRennes.
Logo dumusée Georges-Pompidou, ouvert àMontboudif en 1999.

Le village natal de Georges Pompidou,Montboudif, a reçu pendant de longues années et jusqu'en 1995, six mois avant sa mort en, la visite deFrançois Mitterrand. Selon le sénateurMichel Charasse,« je le déposais devant la mairie-école et il me demandait de le laisser, se souvient le sénateur, quand il revenait au bout d'un quart d'heure il se contentait de dire : « Quand même quel destin extraordinaire »[88]. Montboudif accueille un musée en sa mémoire depuis le trentième anniversaire de son élection, en 1999[89].

Les papiers personnels de Georges Pompidou sont conservés auxArchives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 555AP[77].

Une sculpture deVictor Vasarely, nomméeHommage à Georges Pompidou, se situe aucentre Georges Pompidou. L'original de la sculpture est au musée Georges-Pompidou de Montboudif[89].

Œuvres

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Bibliographie

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Ouvrages généraux

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Sources publiées

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Études

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Actes de colloques

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Filmographie

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Personnage principal

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Personnage secondaire

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Dans la culture populaire

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La personne de Georges Pompidou a été le prétexte à plusieurs chansons, dont quelques-unes parues de son vivant, les autres des années après sa mort[90] :

Notes et références

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  1. nom de famille Pompidou sur geneanet.org.
  2. FerdinandPressouyre et RaymondSindou, « Pompidou, nom de famille »,Revue internationale d'onomastique,vol. 18,no 4,‎,p. 271-276(ISSN 0048-8151,DOI 10.3406/rio.1966.1930,lire en ligne, consulté le)
  3. Marcel Villoutreix,Les noms de lieux du Limousin, Limoges,(ISSN 0750-1099),p. 89
  4. Gérard Aubray,« Georges Pompidou: Un portrait »,FeniXX, 148 pages.
  5. « Discours de Georges Pompidou - Voyages à Albi (1964 ET 1970) »,Institut Georges-Pompidou, p. 7.
  6. Centenaire de la naissance du président Georges Pompidou 1911-2011, Repères biographiques de Georges Pompidou (p. 18),Centre Pompidou, direction de la communication, dossier de presse.
  7. Née àAlbi le et morte àParis le : voirLe Figaro - le carnet 25 et 26 octobre 2014.
  8. Bruno Frappat, « Quand Pompidou était socialiste », surLa Croix,.
  9. a etbÉric Roussel, « Les Carnets de l'ancien président Georges Pompidou », émissionIdées surRFI, 27 janvier 2013.
  10. Sylvain Courage, « Macron, le nouveau Pompidou ! », surtempsreel.nouvelobs.com,(consulté le).
  11. Claire Gallois, « Macron et les cendres de Pompidou », surlepoint.fr,(consulté le).
  12. [vidéo] « « La jeunesse de l’élève Georges Pompidou à Albi (1911-1928) » par François Boulet », Archives départementales du Tarn(consulté le)
  13. « Georges Pompidou », sur le site de la mairie d'Albi.
  14. Arrêté du 21 juillet 1931 - J.O.R.F du 22 juillet 1931 - p. 7893
  15. « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 », surcnrs.fr(consulté le).
  16. a etbGérardVincent et Anne-MarieDethomas,Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX),(ISBN 978-2-259-26077-0,lire en ligne)
  17. « L'Auvergnat de Paris », surretronews.fr, 24 août 1935 (où chercher quoi ?)(consulté le).
  18. « Histoire. Il y a 90 ans, Georges Pompidou et Claude Cahour se mariaient en Mayenne », surhautanjou.fr,(consulté le)
  19. « Le parcours singulier de Georges Pompidou », surSudOuest.fr,(consulté le)
  20. Biographie
  21. Aude Terray,Claude Pompidou l'incomprise, Éditions Toucan,(lire en ligne).
  22. Julian Jackson,La France sous l’Occupation, 1940-1944, Paris, Flammarion, 2004, (1re édition : 2001),(ISBN 978-2-0813-0809-1),p. 711.
  23. Jean-Yves Perrot, conseiller maître à la Cour des Comptes,La Croix du 28 novembre 2012,p. 25.
  24. AlainGarrigou,Les élites contre la République: Sciences Po et l'ENA, Découverte,coll. « Cahiers libres »,(ISBN 978-2-7071-3511-7)
  25. Bernard Lachaise, Gilles Le Béguec et Frédéric Turpin (dir.),Georges Pompidou, directeur de cabinet du général de Gaulle. Juin 1958 - Janvier 1959, Bruxelles, Peter Lang,, 183 p.(ISBN 978-90-5201-316-9).
  26. « L’Auvergnat de Paris », surretronews.fr,(consulté le).
  27. « De Gaulle dans la ligne de mire »,Historia.fr, mis en ligne le.
  28. Pierre-Brosolette, Sylvie, « Pompidou, esthète et bétonneur. »,L'express,‎(lire en ligne)
  29. Messmer : « Nous avons été fortement irradiés »,Le Nouvel Observateurno 1608, 31 août 1995.
  30. Jean-Paul Cointet et Sabrina Tricaud,Georges Pompidou et les élections (1962-1974), Bruxelles, Peter Lang,, 342 p.(ISBN 978-90-5201-336-7).
  31. Compte rendu intégral — 42' séance, séance du vendredi 24 avril 1964, Débats parlementaires[PDF],Assemblée nationale,Journal officiel de la République française,,p. 952.
  32. Georges Pompidou et l'aménagement du territoire, site de l'Association Georges Pompidou.
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  34. Georges Pompidou et les questions industrielles sur le site de l'Association Georges Pompidou.
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  37. Les élections législatives de 1967, Association Georges Pompidou.
  38. Un sondage éclair à Paris de l'Institut français d'opinion publique (IFOP) dès le montrait que 40 % des Parisiens interrogés avait revu leur opinion de Georges Pompidou à la hausse depuis le début des évènements, contre 34 % à la baisse, et respectivement 15 et 55 % pour Charles de Gaulle. Le baromètre politique d'IFOP pourLe Journal du dimanche en juin fait état de 46 % des interrogés satisfaits de Pompidou contre 34 % et de 20 % sans réponse.
  39. Décret du 10 juillet 1968 portant nomination du Premier ministre.
  40. Sous l’Ancien régime, la fonction officieuse deprincipal ministre d’État a été occupée jusqu’à dix-huit années consécutives parRichelieu. Après la Révolution, la longévité de Pompidou n’est dépassée que parJean-de-Dieu Soult, président du conseil des ministres pendant plus de neuf ans entre1832 et1847, dont six ans et dix mois en continu. Enfin, sous les deux empires, il n’a pas systématiquement existé de fonction de chef du Gouvernement distinct du chef de l’État, conduisantNapoléon Ier etNapoléon III à diriger l’action gouvernementale seuls pour des durées supérieures.
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