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Georges Lipietz

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Georges Lipietz
Georges Lipietz à l’époque de son procès contre l’État et la SNCF.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfants

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Georges Lipietz, né le àDantzig et mort le àVaucresson, est uningénieur civilfrançais, diplômé de l’École des mines de Paris (promotion 1942).

Biographie

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Fils d’unbâtonnier deVarsovie et d'ascendance maternelle juive[1], Georges Lipietz vit la majeure partie de son enfance avec son beau-père. La famille émigra en France dans les années 1920 pour fuir l’antisémitisme du régime polonais de l’époque. Il obtient sonbaccalauréat à la session de 1940. Les lois antisémites durégime de Vichy lui interdisant de se présenter au concours de l'École polytechnique, il entre à l’École des mines.

Dénoncé et arrêté pour ses origines juives en mai 1944 àPau avec son demi-frère, son beau-père et sa mère, il est remis à laSNCF àToulouse, transporté pendant une trentaine d’heures dans des wagons à bestiaux puis interné aucamp de Drancy. Il échappe de peu à la déportation, du fait de la libération du camp le. En effet, il doit partir par le dernier train pour l’Allemagne, mais un cheminot conseille aux nazis d’emporter plutôt les œuvres d’art[2].

Georges Lipietz est naturalisé français en 1944.

Il a lui-même rédigé un texte destiné à sonfaire-part de décès :

« Miraculeusement rescapé des griffes des gangstersSS, il n’a jamais oublié les centaines de petits enfants qu’il a vu[s] partir vers une mort atroce. Il n’a jamais pardonné à leurs bourreauxnazis, ni surtout à leurs ignobles complices deVichy, dont le zèle a permis l’accomplissement de tels forfaits[3]. »

Famille

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Georges Lipietz a trois enfants avec son épouse Colette, née Geuinlé :

Procès contre l’État et la SNCF

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Georges Lipietz est l’initiateur, en, du procès intenté avec son frère Guy S. contre laSNCF et l’État français pour leur rôle dans leur internement et transfert à Drancy. LeConseil d’État,renversant sajurisprudence antérieure, venait en effet de reconnaître (arrêts Pelletier etPapon) la responsabilité quasi-délictuelle de l’État pour les fautes commises par l’État vichyste de 1940 à 1944.

Après le décès de Georges Lipietz, Colette Lipietz, sa veuve,Alain, Catherine etHélène Lipietz, ses enfants, reprennent, aux côtés de Guy S., son action devant letribunal administratif deToulouse contre l’État et la SNCF, accusés decomplicité decrime contre l'humanité[4]. Cette action est critiquée notamment parLouis Gallois, lePDG de la SNCF[5].

En, le tribunal administratif de Toulouse condamne l’État et la SNCF, en raison de leur responsabilité respective dans les faits incriminés, à verser respectivement 10 000 et 5 000 € à chacune des victimes (Georges, Guy et leurs parents) au titre des dommages, avec intérêts.

En, plusieurs centaines de familles décident d’attaquer la SNCF sur la base de cette jurisprudence[6],[7].

La SNCF faisantappel du jugement de Toulouse, laCour administrative d’appel deBordeaux rend le une décision selon laquelle la SNCF ne peut être regardée comme ayant assuré, dans l’affaire en question, l’exécution d’unservice public administratif[8],[9]. Selon la Cour, il en résulte que la justice administrative n’estpas compétente pour connaître de cette affaire, relevanta contrario desjuridictions de l’ordre judiciaire. Devant un tel revirement, les demandeurs annoncent aller encassation devant leConseil d’État[10]. L’État, n’ayant pas fait appel, est quant à lui définitivement condamné. Par un arrêt du, le Conseil d’État rejette lerecours en cassation[11].

Notes et références

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  1. « Georges Lipietz (1922-2003) », surwww.annales.org(consulté le).
  2. Serge Klarsfeld,Le Calendrier de la persécution des juifs de France.
  3. Alain Lipietz,« Mon père, in memoriam ».
  4. « Vision du procès Georges Lipietz contre l’État et la SNCF », par Hélène Lipietz.
  5. Louis Gallois,« La SNCF n’est pas responsable de la déportation des juifs »,Le Figaro, 12 juin 2006.
  6. « Déportation : la SNCF rejette les demandes d’indemnités »,L'Humanité,.
  7. Pascal Ceaux, « D’anciens résistants s’associent à l’action de déportés juifs contre la SNCF »,Le Monde, 3 octobre 2006.
  8. CAA Bordeaux, 27 mars 2007, 06BX01570.
  9. Jean-Charles Jobart, « De la compétence de la juridiction administrative : École de Bordeaux contre École de Toulouse ? », AJDA 2007,p. 1309.
  10. Ponce Pilate à Bordeaux,Alain Lipietz, 27 mars 2007.
  11. Conseil d'État,21 décembre 2007, N° 305966, Mme Lipietz et autres (Communiqué de presse du 21 décembre 2007).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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