Pour les articles homonymes, voirKuzmanović,Renard (homonymie) etGeorges Renard.
| Georges Kuzmanovic | |
Georges Kuzmanovic en 2021. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Président deRépublique souveraine | |
| En fonction depuis le (6 ans, 8 mois et 2 jours) | |
| Prédécesseur | Fonction créée |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Djordje Kuzmanović ou Georges Renard-Kuzmanovic |
| Date de naissance | (52 ans) |
| Lieu de naissance | Belgrade (Yougoslavie) |
| Nationalité | française |
| Parti politique | LO(vers 1990) PG(2009-2018) LFI(2016-2018) RS(depuis 2019) |
| Diplômé de | Université Panthéon-Sorbonne Massachusetts Institute of Technology Centre for Strategic and Diplomatic Studies (en) |
| Profession | humanitaire,militaire |
| modifier | |
Georges Kuzmanovic, néDjordje Kuzmanović le àBelgrade (RFS de Yougoslavie, actuellement enSerbie) et également mentionné en tant queGeorges Renard-Kuzmanovic, est unhomme politiquefrançais.
Il intègre leParti de gauche dès sa création en 2009 et est membre de son bureau national.
En 2016, il rejointLa France insoumise et devient conseiller deJean-Luc Mélenchon sur les questions internationales et de défense durant lacampagne présidentielle de 2017.
Invoquant des divergences, il quitte La France insoumise en 2018, puis fonde son propre parti,République souveraine, dont il est le président. Il se déclare candidat à l'élection présidentielle de 2022 mais ne parvient pas à réunir les cinq centsparrainages nécessaires pour s'y présenter.
Pour lesélections européennes de 2024, il présente et dirige la liste « Nous le Peuple », qui recueille 0,06% des suffrages exprimés.
Ses positions pro-Kremlin sur lesguerres en Syrie eten Ukraine sont sujettes à controverse.
Georges Kuzmanovic ou Georges Renard-Kuzmanovic[1] naît sous le nom de Djordje Kuzmanović en 1973 àBelgrade (alors capitale de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie). Son père estserbe[2], travaille dans un institut de sciences politiques[3], et a milité lors dumouvement étudiant de 1968 à Belgrade[4]. Sa mère est originaire deLorraine[3]. Il arrive en France à l’âge de 7 ans.
Georges Kuzmanovic passe en 1999 sondiplôme d'études approfondies enscience politique à l'université Panthéon-Sorbonne avec commemémoiresLe militantisme à Lutte ouvrière etJeunes diplômés et travail précaire, sous la direction deMichel Offerlé etChristian Baudelot[5].
Kuzmanovic milite àLutte ouvrière durant son adolescence[3].
À l’âge de 21 ans, il part en mission humanitaire auRwanda, après legénocide des Tutsi. Il est chargé d'identifier les enfants orphelins et perdus dans des camps de réfugiés. AuMali, il construit des puits et des dispensaires. Dans l'Hexagone, il gère un lieu d'hébergement poursans-abris àParis[4] et fonde avec plusieurs camarades l'ONG « Autremonde », où il rencontre notammentBenoît Hamon etCharlotte Girard[3]. Cette dernière le présente en 2005 au sénateurJean-Luc Mélenchon, encore membre duParti socialiste. Lorsque ce dernier, en 2008, quitte son parti pour fonder leParti de gauche (PG), Kuzmanovic le rejoint dans cette nouvelle organisation politique[2], dont il monte une section locale enRussie, où il a rejoint sa femme, enseignante àMoscou. Peu de temps après, il regagne la France, intègre le service d'ordre du parti et crée des liens d'amitié avecJean-Luc Mélenchon[3].
Au bureau national du PG, il est élu en 2013 secrétaire national chargé des questions internationales et de défense[6]. Il devient porte parole et conseiller de Jean-Luc Mélenchon sur ces thématiques à l'occasion de l'élection présidentielle de 2017. En vue du second tour de cette dernière, qui opposeEmmanuel Macron àMarine Le Pen, il se singularise parmi les cadres deLa France insoumise en affirmant ouvertement son intention devoter blanc[7].
Le, il avait été investi parLa France insoumise pour être son candidat auxélections législatives dans latroisième circonscription du Pas-de-Calais[8]. Le, il est éliminé au premier tour de ces dernières en terminant à la quatrième place du scrutin avec 11,29 % des suffrages exprimés[9].
En, il est au cœur d'une controverse à gauche et au sein de son mouvement lorsqu'il plaide dansLe Nouvel Obs le nécessaire« assèchement des flux migratoires »[10],[11]. Deux mois plus tard, ces désaccords débouchent sur son exclusion de la liste de La France insoumise pour lesélections européennes de 2019. Le parti explique que cette radiation intervient après que Kuzmanovic a« publiquement réitéré des propos considérant comme secondaires les luttes féministes et LGBT, alors qu'elles font partie intégrante » du programme électoral. L'intéressé quitte le mouvement en, et met en cause à la fois« un manque profond de démocratie » dû à« l'extrême concentration du pouvoir aux mains d'un petit groupe [...] aux convictions mollement sociales-démocrates » et une branche militante qu'il qualifie de « communautariste » et« gauchiste »[10],[12].
Le, à l'invitation deFrançois Asselineau, il se rend à une soirée célébrant leBrexit en compagnie de deux cents militants de diverses organisations politiques[13].
Il indique fonder et présiderRépublique souveraine en[14]. Il se présente sous l'égide de son parti à l'élection présidentielle française de 2022 mais ne parvient à réunir que quarante-neuf parrainages sur les cinq cents requis[15],[16].
Georges Kuzmanovic se présente en France auxélections européennes de 2024 sous la listesouverainiste« Nous le Peuple »[17],[18],[19] qui recueille 0,06 % des suffrages exprimés[20]. Sa liste fait l'objet de critiques après l'utilisation d'alias et d'images générées par desintelligences artificielles dans les profils des membres de celle-ci[21]. Le candidat justifie ces méthodes peu conventionnelles mais considérées comme légales en précisant vouloir protéger la vie privée des candidats[21].
Kuzmanovic fait l'objet de controverses pour ses prises de position défendant l'intervention russe en Syrie[4]. Notamment après qu'il a ironisé surTwitter« sur la crédulité » de certains collègues politiques relayant l'information de ladestruction d'un hôpital par un bombardement àAlep, qu'il met en doute en se basant sur une fausse information partagée parOlivier Berruyer, avant de s'excuser dans un billet de blog[22],[23],[24]. En 2019, il publie un tweet qui prétend montrer de« violents combats dans le Nord de la Syrie », cependant les images ne montrent pas l'offensive ayant bien eu lieu la veille en Syrie, mais une démonstration d'armes organisée aux États-Unis[25]. Georges Kuzmanovic a considéré que l'armée syrienne deBachar el-Assad était un« allié de facto » lorsque celle-ci« tapait surDaesh oual-Nosra »[2]. Il défend ainsi la légalité de l'intervention deMoscou dans le conflit syrien :« Entre l'illégitimité de soutenir un dictateur (Bachar el-Assad) et la légitimité de combattre un groupe terroriste ennemi,Daesh, on s'attaque d'abord à notre ennemi. »[4]
C politique évoque son influence sur les positions deJean-Luc Mélenchon concernant laCrimée, l'Ukraine et laSyrie[26]. Georges Kuzmanovic partage certains éléments du narratif russe sur l'Ukraine, comme le fait que le régime de Kiev de 2014 est pro-nazi[27] ou queBoris Nemtsov est détesté en Russie :« Nemtsov c’est le type qui a mis en place des politiques ultra-libérales, les gens le détestent là-bas. Il y a un paquet de gens qui ont sabré le champagne quand il est mort, juste parce que c’est une crapule pour eux, parce qu’il a sabordé le pays. »[2] Il dément toute complaisance enversVladimir Poutine, en mettant en avant ses propres affinités avecSergueï Oudaltsov (opposant de Vladimir Poutine et leader du Front de gauche russe) et qualifiant Vladimir Poutine d'« oligarque capitaliste, traditionaliste » faisant valoir que selon lui, en géopolitique« on doit discuter avec tout le monde [y compris] avec les USA, même si c’estTrump »[2].
En, Georges Kuzmanovic organise avec Gueorgui Chepelev[28], enseignant-chercheur à l'Institut national des langues et civilisations orientales, un rassemblement appelant à la paix en Ukraine, aux côtés de militants duPRCF, duFront de gauche. Des personnalités d'extrême droite et des représentants d'organisations pro-russes s'infiltrent dans l'évènement. Georges Kuzmanovic se justifie de la présence de ces derniers en affirmant avoir tenté de repousser les organisations d'extrême droite, sans succès[2]. Georges Kuzmanovic présente l'annexion de la Crimée par la Russie de Vladimir Poutine comme un acte de« légitime défense face à un putsch fomenté par des néonazis de la place Maïdan et soutenu par Washington »[27].
Accusant l'Union européenne denéolibéralisme et dedérégulation[29], il défend unretrait de la France de l'Union européenne et de lazone euro par référendum lors de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2022[15],[30],[31], puis milite lors desélections européennes de 2024 pour la mutation de l'Union européenne vers une « Europe des nations » au sein de laquelle chaque nation conserverait sa souveraineté, et qui serait exempte defédéralisme et duprincipe de primauté. En cas d'échec de cette entreprise, il prône le retrait de la France de l'Union européenne[29].
Georges Kuzmanovic est critique de la politiquemigratoire majoritaire à gauche, arguant que ce serait une politiqueultralibérale et que la« bonne conscience de gauche » entraverait une réflexion pragmatique sur la question migratoire[3],[32]. Il estime que« le capital se constitue unearmée de réserve » à travers l'immigration[32] et affirme que l'immigration économique« n'a aucun sens » en France et représente« un drame pour les pays d'origine »[33]. Ses positions sur l'immigration lui valent d'être désavoué parJean-Luc Mélenchon en 2018[3],[32].
Kuzmanovic propose la sortie de l'OTAN[15],[29] et défend laconscription[30],[31],[33].
Il prône un« État fort » et« planificateur » pour organiser unetransition écologique[30]. Kuzmanovic promeut une politique de nationalisation de la filière énergétique et le développement de l'utilisation de l'énergie nucléaire[15].
Il est favorable à l'instauration d'unréférendum d'initiative citoyenne[19],[29],[31].
En 2016, Sergueï Solomasov, agent de renseignement sous couverture diplomatique, en poste à l'ambassade de Russie en France, propose à Georges Kuzmanovic la somme de 500 000 euros pour aider à financer la campagne électorale deJean-Luc Mélenchon, dont les propositions plaisent à la Russie. Le politicien assure avoir refusé cette proposition, pour deux raisons : la première est la difficulté à blanchir cette somme d'argent liquide, et la seconde est la volonté d'indépendance du parti[34],[35].
En 2016 et 2017, Georges Kuzmanovic fait la liaison entre l'ambassade de Russie et Jean-Luc Mélenchon. Il prépare notamment un projet de voyage à Moscou afin de rencontrerSergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères russes, mais le projet est finalement abandonné, le risque en matière d'image paraissant trop élevé en période électorale[34].
Fin 2017, Georges Kuzmanovic est présent à la soirée de lancement deRT France[24]. Entre 2017 et 2019, il est l'homme politique intervenant le plus fréquemment dans le journal de la chaîne, devantFrançois Asselineau[36].
Cécile Vaissié l'inclut parmi un réseau de personnes qui« défendent le narratif du Kremlin » dans son livreLes Réseaux du Kremlin. Georges Kuzmanovic porte plainte pour diffamation[37] mais la17e chambre du tribunal correctionnel de Paris relaxe l’universitaire, estimant que le qualificatif « pro-Kremlin » ne portait pas atteinte à l'honneur et à la considération du plaignant[38].Conspiracy Watch qualifie Georges Kuzmanovic de « pro-Poutine »[39], tandis que pour leLe Journal du dimanche, il est une« cible privilégiée des complotistes » du fait de son« profil atypique d'origine serbe, officier de réserve »[33].
En, Georges Kuzmanovic déclare avoir été mis à pied, en vue d'un licenciement, de ses fonctions de manager chez l'entrepriseUbisoft après s'être déclaré candidat à l'élection présidentielle de 2022. Il évoque une entreprise qui« aurait souhaité se débarrasser d'un salarié politisé et candidat à la présidentielle »[40],[41]. SelonMarianne, l'entreprise dejeux vidéo notifie de son côté une« faute grave » et reproche officiellement à Georges Kuzmanovic la mise en place d'une« ambiance de travail sexiste et dégradante » ainsi que d'avoir tenté de« manipuler » la direction de l'entreprise : une accusation, toujours selon l'article, basée uniquement sur« quelques courriels (sur plusieurs milliers) contenant des gauloiseries, datant pour les plus récentes de 2019, ainsi qu'une nébuleuse dénonciation anonyme ». À la suite de cette mise à pied, Georges Kuzmanovic affirme avoir demandé« un jugement en référé pour exiger une réintégration » et se réserve« la possibilité d'attaquer son employeur auxprud'hommes »[40].
| Année | Parti | Circonscription | 1er tour | 2d tour | Issue | |||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | Voix | % | Rang | |||||
| 2017 | LFI | 3e du Pas-de-Calais | 4 172 | 11,29 | 4e | Battu | ||||
| Année | Liste | Circonscription | Voix | % | Rang | Sièges | |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2024 | RS, liste Nous Le Peuple | France | 13 886 | 0,06 | 21e | 0 / 81 | |
La liste est étiquetée sous la nuance LDIV (Divers), sans référence à la gauche ou à l'extrême gauche ni à la droite souverainiste.
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