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GeorgesIer (roi des Hellènes)

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Pour les articles homonymes, voirGeorgesIer etGeorges de Grèce (homonymie).

GeorgesIer
(el)Γεώργιος Αʹ
Illustration.
GeorgesIer vers 1900.
Titre
Roi des Hellènes

(49 ans, 11 mois et 16 jours)
Élection30 mars 1863
Premier ministreKonstantínos Kanáris
Zinóvios Válvis
Konstantínos Kanáris
Benizélos Roúphos
Aléxandros Koumoundoúros
Epaminóndas Deligeórgis
Dimítrios Voúlgaris
Aléxandros Koumoundoúros
Epaminóndas Deligeórgis
Benizélos Roúphos
Dimítrios Voúlgaris
Aléxandros Koumoundoúros
Aristídis Moraïtínis
Dimítrios Voúlgaris
Thrasivoúlos Zaïmis
Epaminóndas Deligeórgis
Aléxandros Koumoundoúros
Thrasivoúlos Zaïmis
Dimítrios Voúlgaris
Charílaos Trikoúpis
Aléxandros Koumoundoúros
Epaminóndas Deligeórgis
Aléxandros Koumoundoúros
Epaminóndas Deligeórgis
Aléxandros Koumoundoúros
Konstantínos Kanáris
Alexandros Koumoundouros
Charílaos Trikoúpis
Aléxandros Koumoundoúros
Charílaos Trikoúpis
Aléxandros Koumoundoúros
Charílaos Trikoúpis
Theódoros Deligiánnis
Dimítrios Válvis
Charílaos Trikoúpis
Theódoros Deligiánnis
Konstantínos Konstantópoulos
Charílaos Trikoúpis
Sotírios Sotirópoulos
Charílaos Trikoúpis
Nikólaos Deligiánnis
Theódoros Deligiánnis
Dimítrios Rállis
Aléxandros Zaïmis
Geórgios Theotókis
Aléxandros Zaïmis
Theódoros Deligiánnis
Geórgios Theotókis
Dimítrios Rállis
Geórgios Theotókis
Theódoros Deligiánnis
Dimítrios Rállis
Geórgios Theotókis
Dimítrios Rállis
Kyriakoúlis Mavromichális
Stéphanos Dragoúmis
Elefthérios Venizélos
PrédécesseurOthonIer de Grèce
Roi de Grèce
SuccesseurConstantinIer de Grèce
Biographie
Titre completPrince de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
Prince de Danemark
Roi des Hellènes
DynastieMaison de Glücksbourg
Nom de naissanceChristian Vilhelm Ferdinand Adolf Georg von Schleswig-Holstein-Sonderburg-Glücksburg
Date de naissance
Lieu de naissanceCopenhague (Danemark)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décèsThessalonique (Grèce)
Nature du décèsAssassinat
SépultureNécropole royale de Tatoï
PèreChristian IX de Danemark
MèreLouise de Hesse-Cassel
ConjointOlga Constantinovna de Russie
EnfantsConstantinIer de Grèce
Georges de Grèce
Alexandra de Grèce
Nicolas de Grèce
Marie de Grèce
Olga de Grèce
André de Grèce
Christophe de Grèce
ReligionLuthéranisme danois

Signature de Georges Ier(el) Γεώργιος Αʹ

Image illustrative de l’article Georges Ier (roi des Hellènes)
Monarques de Grèce
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GeorgesIer de Grèce (engrec moderne :Γεώργιος Αʹ της Ελλάδας /Geórgios I tis Elládas), par sonélectionroi des Hellènes, est néGuillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg,prince de Danemark, le àCopenhague, auDanemark, et mort le àThessalonique, enGrèce. Deuxième souverain de laGrèce moderne et fondateur de ladynastie royale hellène contemporaine, il règne presque cinquante ans, de 1863 à 1913.

Deuxième fils du futurChristian IX de Danemark, le prince Guillaume s'engage, à l'adolescence, dans lamarine royale danoise.Élu roi des Hellènes à l'âge de dix-sept ans, il prend le nom de GeorgesIer et s'installe dans son nouveau pays en 1863. Désireux de ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, le roiOthonIer, le jeune monarque ne tarde pas à s’helléniser et à aller à la rencontre de ses sujets. Encore jeune et inexpérimenté, GeorgesIer est confronté à une situation intérieure très difficile. À son arrivée au pouvoir, la scène politique grecque est en effet divisée et de graves problèmes financiers secouent le pays. L’agitationnationaliste est par ailleurs très forte et laGrande Idée, autrement dit le désir de réunir tous les Grecs dans un seul et même pays, est au cœur de la politique nationale.

Le règne de GeorgesIer est donc largement marqué par les velléités expansionnistes de la population hellène et par l’annexion, tantôt pacifique, tantôt violente, de plusieurs provinces majoritairement peuplées de Grecs : lesîles Ioniennes (1864), laThessalie (1880) et surtout laMacédoine, l’Épire et laCrète (1913). Malgré tout, la politique du roi est loin d’être toujours couronnée de succès et des humiliations nationales (comme lorsque les grandes puissances organisent un blocus contre le pays en 1885) et de graves défaites militaires (comme lors de laguerre gréco-turque de 1897) ponctuent également son règne. En outre, malgré le respect qu'il affiche vis-à-vis durégime parlementaire mis en place par laconstitution de 1864, le souverain est périodiquement la cible des critiques de la classe politique et de l'armée. Lecoup de Goudi (1909), qui permet l'entrée en scène d'Elefthérios Venizélos dans la vie politique grecque, est ainsi l'un des moments les plus compliqués de la vie du monarque.

Sur un plan plus personnel, GeorgesIer, qui resteluthérien jusqu'à sa mort, épouse, en 1867, la grande-duchesseorthodoxeOlga Constantinovna de Russie. Très uni, le couple donne naissance à huit enfants, avec lesquels le souverain entretient des relations étroites mais parfois orageuses. À travers eux, le roi est l'ancêtre de plusieurs souverains et prétendants européens. GeorgesIer meurt assassiné, àThessalonique, par un déséquilibré du nom d'Aléxandros Schinás, en 1913, et son filsConstantinIer lui succède alors sur le trône de Grèce.

Famille

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Article détaillé :Famille royale de Grèce.

GeorgesIer est le troisième enfant et le deuxième fils du roiChristian IX de Danemark (1818-1906), surnommé le « Beau-père de l'Europe », et de son épouse la princesseLouise de Hesse-Cassel (1817-1898). Il est donc le frère de nombreux monarques et prétendants européens : le roiFrédéric VIII de Danemark (1843-1912), la reineAlexandra du Royaume-Uni (1844-1925), la tsarineMaria Feodorovna de Russie (1847-1928) et la princesse royaleThyra de Hanovre (1853-1933).

Photographie en noir et blanc d'un groupe de trois hommes et trois femmes se tenant par le bras.
Les enfants du roiChristian IX de Danemark en 1882. De gauche à droite, apparaissent GeorgesIer,Maria Feodorovna de Russie,Alexandra du Royaume-Uni,Frédéric VIII de Danemark,Thyra de Hanovre etValdemar de Danemark.

Le, le roi GeorgesIer épouse, àSaint-Pétersbourg, la grande-duchesseOlga Constantinovna de Russie (1851-1926), fille du grand-ducConstantin Nikolaïevitch de Russie (1827-1892) et de son épouse la princesseAlexandra de Saxe-Altenbourg (1830-1911), devenue, après sa conversion à l’orthodoxie, la grande-duchesse Alexandra Iosifovna de Russie. Petite-fille du tsarNicolasIer de Russie (1796-1855), la princesse Olga est née dans la religion orthodoxe alors que son époux est restéluthérien. Elle a également la particularité d’être une descendante directe enligne matrilinéaire de l’impératrice byzantineEuphrosyne Doukaina Kamatera (v. 1155-1211) et de son époux l’empereurAlexis III Ange (1195-1203).

Du mariage de GeorgesIer et d’Olga de Russie naissent huit enfants :

GeorgesIer a engendré unenombreuse descendance européenne. Il est également l’ancêtre de plusieurs personnalités américaines, comme lemaire dePalm BeachPaul Ilynsky (1928-2004), l'officier de laCIADavid Chavchavadze (1924-2014) ou l’actriceCatherine Oxenberg (1961).

Biographie

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Premières années (1845-1863)

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Une jeunesse danoise

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Photographie en couleurs montrant un bâtiment jaune à quatre étages avec balcon.
Lepalais Jaune en 2006.

L’enfance et l'adolescence de Guillaume de Schleswig-Holstein sont peu connues. Lorsqu’il voit le jour, en 1845, son père, le futurChristian IX de Danemark, n’est qu’un membre d’unebranche cadette de lafamille royale de Danemark. Il est seulement reconnu héritier du roiFrédéric VII, qui n'a pas de descendance, par letraité de Londres de 1852[1] et par une ordonnance royale danoise datée du[2].

Le jeune garçon partage son enfance entre lepalais Jaune deCopenhague etcelui de Bernstorff, qui est mis à la disposition de sa famille par le roi chaque été[3]. Il passe aussi quelques moments auchâteau de Rumpenheim, où il côtoie le futur chancelier allemandBernhard von Bülow[4]. Le prince reçoit une éducation assez simple, largement dirigée par ses parents et desgouvernantes britanniques. Ledanois est sa langue maternelle et l'anglais sa deuxième langue. Il apprend également l’allemand et un peu defrançais[5].

Une fois adolescent, Guillaume intègre lamarine royale danoise, ce qui lui vaut notamment d’accompagner, auRoyaume-Uni, sa sœur, la princesseAlexandra, à l'occasion de son mariage avec leprince de Galles, en[5].

Une élection inattendue

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Article détaillé :Élection au trône de Grèce (1862-1863).
Photographie jaunie montrant un jeune homme à casquette négligemment assis sur une table.
Le prince Guillaume de Danemark, futur GeorgesIer, vers 1860.

En, unerévolution renverse le roiOthonIer de Grèce[6]. Le peuple hellène refuse de voir le princeLuitpold de Bavière, frère et successeur désigné d’Othon, remplacer celui-ci à la tête du pays[a].

Le gouvernement grec organise, en, une consultation populaire pour élire à la tête du royaume un prince étranger ayant la faveur de ses futurs sujets. Lors de ceréférendum,Alfred du Royaume-Uni, second fils de la reineVictoria, est élu avec 230 066 voix tandis que le prince Guillaume, également désigné comme candidat possible, n’en recueille que six[b]. Cependant, le candidat anglais est écarté par les « Puissances protectrices » (Russie,France etGrande-Bretagne) qui dirigent la politique du jeune État grec. Le choix d’un fils de Victoria risquerait en effet de donner une trop grande influence au Royaume-Uni sur le gouvernement d’Athènes, et letraité de Londres de 1832 interdit aux membres des familles régnantes des « Puissances protectrices » de monter sur le trône hellène[7]. La souveraine britannique est par ailleurs opposée à cette élection : elle désire en effet voir son fils devenirduc de Saxe-Cobourg-Gotha à la suite de son oncle,Ernest II[8].

D’autres candidats, parmi lesquels le ducNicolas de Leuchtenberg[9], l’ex-roiFerdinand II de Portugal[10], le ducErnest II de Saxe-Cobourg-Gotha[11] ou le princeGuillaume de Bade[12], sont avancés pour remplacer Othon, mais tous sont rejetés par l’une des trois puissances ou renoncent à la succession. Pendant cinq mois, la Grèce est donc sans souverain et l’instabilité gagne le pays[13].

En, le Royaume-Uni propose le nom du prince Guillaume de Danemark. Âgé de seulement 17 ans, le jeune homme a l’avantage d’être le beau-frère duprince de Galles et d’avoir unesœur fiancée autsarévitch de Russie. Il parvient donc rapidement à faire l’unanimité auprès des grandes puissances, et il est élu roi par l’Assemblée nationale grecque sous le nom de GeorgesIer le(18 mars julien)[14]. Il faut cependant plusieurs mois pour que l’élection du prince Guillaume soit acceptée par lafamille royale de Danemark. Le princeChristian et son épouseLouise de Hesse-Cassel craignent en effet pour l’avenir de leur fils et demandent pour lui d’importantes garanties de la part des grandes puissances. Laconférence de Londres du permet cependant de rassurer les Danois et de rendre l’élection effective[15].

Par le truchement des grandes puissances, Guillaume ceint donc une couronne quelques mois seulement avant son père[c]. Contrairement au roi OthonIer, Guillaume n’est pas élu « roi de Grèce » mais seulement « roi des Hellènes » : c’est là la marque du refus de ses sujets d’être à nouveau dirigés par un souverain despotique. C'est aussi l'affirmation qu'il règne sur tous les Grecs, y compris ceux qui vivent en dehors duroyaume de Grèce[16],[17].

Débuts du règne (1863-1866)

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De l’arrivée en Grèce à l’annexion des Ioniennes

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Article connexe :République des îles Ioniennes.
Tableau XIXe montrant un jeune homme blond en grand uniforme, devant une colonne et un rideau de couleur pourpre.
GeorgesIer en 1864.

Dès son intronisation àCopenhague par une délégation grecque conduite par l'amiralKonstantínos Kanáris, les circonstances semblent favorables au nouveau monarque. Ainsi qu'il l'avait promis au moment de l'élection royale, le gouvernement britannique annonce en effet qu’il compte céder lesîles Ioniennes à la Grèce en l'honneur du souverain[18]. Malgré tout, la cession tarde à s’opérer et le jeune roi quitte leDanemark, le, plusieurs mois avant que l’archipel soit officiellement devenu grec[19].

Avant de gagner son royaume, GeorgesIer effectue un voyage diplomatique auprès des Cours des troispuissances protectrices afin de remercier leur gouvernement d’avoir soutenu sa candidature lors de l’élection[20]. Il passe ainsi quelques jours àSaint-Pétersbourg,Londres etParis avant de partir pour la Grèce depuisToulon. Dans le port français, il embarque sur l’Hellas le et arrive devantLe Pirée le 29[19],[21].

L’arrivée du roi des Hellènes àAthènes, le, donne lieu à des scènes de liesse populaire. Pendant une semaine, l’Acropole et letemple de Zeus sont illuminés en l’honneur du jeune souverain et des festivités sont organisées dans la capitale[22],[23]. Malgré son jeune âge (il n’a pas encore dix-huit ans), Georges a été déclaré majeur par l’Assemblée hellénique le[24],[d] et c’est donc en tant que souverain de plein droit qu’il prête serment devant le Parlement grec le[25],[26].

Les premiers mois de son règne sont difficiles. Le jeune homme, dont l’attitude est parfois jugée puérile par les diplomates des puissances, s’intéresse d'abord peu à la politique. C’est donc le comteWilhelm Sponneck, choisi par Copenhague pour le conseiller, qui prend en main les rênes du pouvoir et préside leconseil des ministres. Or, l’homme d’État danois fait preuve de beaucoup de maladresses dans sa gestion des affaires du royaume, dans un contexte de fortes tensions entre les partis politiques[27].

Drapeau bleu avec, en haut à gauche, un union jack et, en bas à droite, le lion de Saint-Marc.
Le drapeau des îles Ioniennes sous protectorat britannique (1814-1864).

Fin, la question des Ioniennes étant en passe d’être réglée, le jeune roi entreprend un voyage à travers lePéloponnèse qui le conduit notamment àCorinthe,Argos,Tripolizza etSparte. Après avoir longuement visitéNavarin, siège de l’une des plus importantes batailles de laguerre d’indépendance, le roi gagneKalamata, où il embarque sur l’Hellas. Accompagné des ambassadeurs des puissances protectrices, il se rend ensuite àCorfou, où l’ancien gouverneur britannique des Ioniennes, sirHenry Knight Storks, lui remet officiellement l’archipel[28],[29].

Le (21 mai julien), les îles Ioniennes sont intégrées auroyaume hellène, au grand bonheur de leurs habitants. Cependant, le gouvernement de Georges mécontente rapidement la population locale par les mesures qu'il adopte. Il rattache en effet l'Église ionienne, qui dépendait jusque-là dupatriarche œcuménique, à l'Église grecque autocéphale et supprime l'Académie ionienne, établissement d'enseignement supérieur qui avait joué un grand rôle dans le développement dusentiment national grec. Ce faisant, il réveille le particularisme des insulaires et, à Athènes, les députés de l’archipel menacent un moment de faire appel auRoyaume-Uni pour recouvrer leur autonomie[30],[31].

Politique intérieure et extérieure

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Gravure en noir et blanc montrant un homme à favoris.
Le comteWilhelm Sponneck, conseiller du roi GeorgesIer.

Déterminé à ne pas commettre les mêmes erreurs que son prédécesseur, GeorgesIer apprend rapidement lalangue grecque[32] et s'hellénise avec l'aide de l'homme politiqueAléxandros Koumoundoúros[33]. Le roi choisit pour devise« Ma force est l’amour de mon peuple »[e] et se montre fréquemment dans les rues d’Athènes. Contrairement àOthonIer, il s'y promène sans aucune pompe et n’hésite pas à se mêler à la population, ce qui lui gagne l'attachement de ses sujets[34]. Il profite par ailleurs de chaque occasion pour parcourir la Grèce et rencontrer ses habitants[35].

Surtout, le roi prend garde de ne pas apparaître comme la marionnette d’une puissance étrangère. En, il expulse ainsi, auDanemark, son oncle, le princeJules de Schleswig-Holstein que son père, le roiChristian IX, lui a pourtant envoyé dans le but de renverser le comteWilhelm Sponneck. GeorgesIer déclare alors fermement :« Je ne permettrai à personne, et pas même à un membre de maMaison, d’interférer dans la conduite de mon gouvernement ! ». Mais, peu de temps après, le roi renvoie également Sponneck, qui est détesté de la classe politique grecque[32],[36].

Politiquement, GeorgesIer pèse de tout son poids pour que l’Assemblée hellénique mette un terme aux débats divisant les députés et adopte la nouvelle constitution sur laquelle ils travaillent depuis le renversement d’OthonIer. Le, le souverain envoie ainsi une demande, contresignée par lePremier ministreKonstantínos Kanáris, expliquant aux parlementaires qu’il a accepté la couronne en pensant qu’une nouvelle loi fondamentale serait rapidement votée et que, si tel n’était pas le cas, il se sentirait tout à fait libre de quitter la Grèce et de retourner vivre au Danemark. Alarmés par la menace royale, les députés s'accordent sur le texte constitutionnel[37],[38].

Photographie sépia montrant un couple, elle assisse, lui debout à droite.
Le prince et la princesse de Galles peu après leur mariage (v. 1863).

Le, le roi prête serment sur lanouvelle constitution, qui met en place une « démocratie couronnée » (en grec :vasilevomeni dimokratia). Le texte donne en effet le jour à unemonarchie constitutionnelle dotée d'unparlement monocaméral (laVoulí) élu ausuffrage universel masculin[37],[39]. En dépit des réformes, lacorruption et la proportion élevée d'analphabètes rendent le gouvernement du pays très difficile. Tout au long du règne de GeorgesIer, se déroulent ainsi en Grèce vingt-et-une élections législatives tandis que soixante-dix gouvernements différents se succèdent[40].

Sur la scène internationale, le roi maintient une politique prudente. S’il n’est pas opposé à laGrande Idée, il est conscient de la difficulté que représente sa mise en œuvre. Il garde ainsi une attitude mesurée vis-à-vis de son voisin, l’Empire ottoman[41]. Le roi compte néanmoins sur ses relations familiales pour l’aider à réaliser l’union de tous les Grecs dans un même État. Il s’appuie particulièrement sur son beau-frère, le futurÉdouard VII du Royaume-Uni, qui est pour lui un fidèle soutien. Les liens entre les deux hommes apparaissent clairement lors de larévolte crétoise de 1866-1869, pendant laquelle le prince de Galles fait pression sur le ministre britannique des Affaires étrangères,Edward Stanley, comte de Derby, pour qu’il intervienne en faveur des Grecs contre laSublime Porte[42]. Cependant, lespuissances protectrices refusent de soutenir lesirrédentistes hellènes et les Turcs écrasent la rébellion dans le sang[43].

Un royaume ruiné

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Photographie en couleurs montrant un bâtiment jaune à quatre étages bâti sur une sorte de terrasse.
Lepalais royal de GeorgesIer, actuel siège duParlement (2013).

Lorsque GeorgesIer arrive en Grèce en 1863, les finances du pays sont au plus bas. Depuis 1861, Athènes n’a pas remboursé les dettes qu’elle a contractées auprès despuissances protectrices et le pays est au bord de labanqueroute[f]. La situation est tellement difficile que les ministres doivent, certains jours, demander de l’argent auprès des particuliers pour faire fonctionner le royaume. Le pouvoir cherche donc à obtenir des puissances qu’elles renoncent à leurs créances afin de pouvoir souscrire de nouveaux emprunts. Des tractations sont conduites dans ce sens en mais les gouvernements étrangers acceptent seulement de ré-échelonner la dette grecque. Athènes doit donc se résoudre à mener unepolitique de rigueur afin de réaliser des économies[44],[45].

Heureusement pour GeorgesIer, laliste civile qui lui a été promise lors de l’élection royale est directement liée aux revenus perçus sur lesîles Ioniennes, dont la santé économique est bien meilleure que celle de la Grèce continentale, et sur le produit des remboursements que le royaume hellène doit aux puissances protectrices[46]. Le souverain n’a donc pas trop à s’inquiéter pour ses propres finances. Son train de vie reste cependant modeste, d’autant que lepalais où il réside, et qui appartenait au roiOthonIer avant le changement de dynastie, a été saccagé pendant la révolution de 1862 et que le mobilier et les objets qui le remplissaient ont été rendus à son ancien propriétaire[47],[48].

Entre difficultés politiques et bonheur familial (1866-1870)

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La Révolte crétoise de 1866-1869 et ses conséquences

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Article détaillé :Révolte crétoise de 1866-1869.
Photographie en noir et blanc montrant un homme barbu portant un fez et une décoration en forme d'étoile.
Le sultan ottomanAbdülaziz (v. 1876).

Au printemps 1866, des réunions se déroulent dans différents villagescrétois[49] et, le, une assemblée, qui se tient près deLa Canée, rédige unepétition qu'elle envoie au sultanottoman et aux consuls des puissances européennes, parmi lesquelles laGrèce. Sans aller jusqu’à revendiquer l’indépendance de leur île, les Crétois demandent une série de réformes fiscales et politiques aux autorités ottomanes[50],[51].

Le sultanAbdülaziz adresse une réponse publique le suivant. Estimant que les Crétois jouissent, plus que n'importe quels autres sujets de l'Empire, de privilèges importants, le souverain ottoman rejette leurs demandes. Il considère par ailleurs que les Crétois se comportent en rebelles, et ordonne au gouverneur de l'île d'envoyer des troupes arrêter les meneurs du mouvement et de disperser les autres par la force[52].

Le comité crétois réplique par une déclaration derévolution, signée le àBrosnero, qu'il fait parvenir aux consuls des puissances[49]. Le (julien), l'assemblée révolutionnaire appelle la population à se soulever contre lejoug ottoman[53] depuis le village d’Askýfou, près deSfakiá, et proclame l'union de la Crète à la Grèce[54]. C’est le début de larévolte crétoise de 1866-1869.

Tableau montrant un pope devant une église et une foule en armes.
Peinture représentant ledrame d'Arkadi. Le, 943 insurgés crétois réfugiés dans un monastère se donnent la mort en faisant sauter le bâtiment pour échapper à leurs assaillants ottomans et égyptiens.

Alors que le soulèvement se précise, les Grecs de Grèce, et surtout les Crétois vivant dans leroyaume hellène, se mobilisent pour fournir aux insurgés volontaires, argent, armes et nourriture. Dans la capitale, un comité central de soutien aux insulaires, dirigé par le gouverneur de laBanque de Grèce, Markos Renieris, s'organise[54],[55]. Des navires grecs forcent leblocus ottoman afin de ravitailler l'île et d'en évacuer les blessés[56]. Néanmoins,Athènes reste officiellement neutre durant toute la durée du conflit et GeorgesIer refuse publiquement tout soutien aux insurgés dans le but de ménager l’Empire ottoman et lespuissances protectrices[54].

Les événements crétois influent tout de même lourdement sur la vie politique grecque, et l’arrivée massive de réfugiés insulaires ainsi que l’envoi de fonds pour soutenir les révoltés pèsent sur les finances du pays. Alors que, depuis l’arrivée de Georges sur le trône, le royaume avait fait d’importants efforts d'économies, ses caisses sont à nouveau vides à l’été 1867[57]. L’insurrection compromet par ailleurs durablement les bonnes relations avecConstantinople et la Grèce et l’Empire ottoman sont au bord de la guerre lorsque la révolte est matée en[58].

Un mariage orthodoxe

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Article connexe :Olga Constantinovna de Russie.

Désireux d’affermir son trône en donnant le jour à un héritier, le roi GeorgesIer part à la quête d’une épouse au milieu des années 1860. Après avoir un moment envisagé de demander la main de la princesseHélène du Royaume-Uni, troisième fille de la reineVictoria et sœur cadette duprince de Galles, le souverain se tourne vers la cour deRussie. LesRomanov étant deconfession orthodoxe comme la majorité des Grecs, le roi pense en effet qu’un mariage avec une grande-duchesse russe rassurerait ses sujets sur la question de la religion de ses futurs enfants[59].

Photographie noir et blanc montrant une femme en grande robe à motifs fleuris.
La reine Olga en 1880.

Après avoir nommérégent, àAthènes, son oncle paternel, le princeJean de Schleswig-Holstein[g], GeorgesIer quitte la Grèce le pour une tournée diplomatique auprès des capitales européennes, dont le but officiel est de trouver une solution aux événements crétois. Ce voyage de plusieurs mois le conduit notamment àParis,Londres,Berlin etCopenhague, mais c’est àSaint-Pétersbourg que le souverain séjourne le plus longtemps[60]. Profitant de l’invitation du tsarAlexandre II de Russie à visiter son pays dans le but d’y étudier le gouvernement, le roi s’y cherche une épouse. Il est reçu chaleureusement par le tsar et sa famille dans la capitale impériale. Il y retrouve également sa sœurDagmar, devenue la tsarevna Maria Feodorovna après son mariage avec le tsarévitchAlexandre en 1866[61],[62].

Peu de temps après, GeorgesIer est invité chez le grand-ducConstantin Nikolaïevitch, frère cadet et conseiller écouté de l’empereur. Dans la résidence du prince, il fait la connaissance de sa fille aînée[h], la grande-duchesseOlga Constantinovna, alors âgée de quinze ans. L'intérêt mutuel des deux jeunes gens encourage Georges à demander officiellement la main de la princesse à ses parents. Après quelques hésitations dues à la jeunesse de sa fille, le grand-duc Constantin accepte la proposition et il est décidé que le mariage de Georges et d’Olga aurait lieu après le seizième anniversaire de la jeune fille[61].

Après des fiançailles solennelles le, les épousailles se déroulent dans la chapelle dupalais d'Hiver, à Saint-Pétersbourg, le. Les réjouissances s’étalent sur cinq jours entiers. Lors de la cérémonie, Georges a pour témoin son frère aîné, le prince héritierFrédéric de Danemark, venu tout spécialement en Russie pour le mariage, mais ses parents, retenus à Londres par un problème de santé de laprincesse de Galles, sont absents[61],[63]. Une fois les festivités terminées, Georges et Olga passent une courtelune de miel au palais deRopcha, à une cinquantaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg. Puis, le couple part pour la Grèce le et la jeune femme découvre son nouveau pays le 24 du même mois[61],[64].

Une vie familiale simple et heureuse

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photographie sépia d'un groupe de huit personnes avec un chien.
La famille royale en 1888, lors d'un séjour du grand-ducPaul Alexandrovitch de Russie à Athènes. Sur la photo, apparaissent, de gauche à droite, le princeNicolas, la princesseMarie (assise par terre), la reineOlga, le diadoqueConstantin (debout au milieu), le grand-duc Paul (avec un petit chien sur les genoux), la princesseAlexandra, le roi GeorgesIer et le princeGeorges.

Tout au long de leur mariage, GeorgesIer etOlga forment un couple très uni, malgré les infidélités occasionnelles du souverain[i], d'ailleurs acceptées par la reine[65],[66]. Contrairement à la coutume de l’époque, le couple passe beaucoup de temps avec lesnombreux enfants auxquels il ne tarde pas à donner naissance, et ceux-ci grandissent dans une atmosphère chaleureuse[67]. Mais, en vieillissant, GeorgesIer se montre parfois tyrannique avec ses fils et Olga se lamente alors des querelles qui divisent périodiquement la famille royale[68].

En privé, le roi et la reine communiquent enallemand, car c’est la seule langue qu’ils parlent tous les deux au moment de leur mariage. À l’époque, le souverain maîtrise mal lefrançais et pas du tout lerusse, tandis que son épouse ne parle nidanois, nigrec, nianglais[69],[70]. Cependant, la situation a beaucoup évolué lorsque les enfants d’Olga et de GeorgesIer voient le jour. Ainsi, avec leur progéniture, les monarques utilisent principalement la langue deShakespeare[j], même s’ils exigent que les enfants parlent grec entre eux[71].

En Grèce, la vie de la famille royale est relativement tranquille et retirée. Lacour athénienne est loin d’être aussi brillante et fastueuse que celle des autres États européens[72] et les journées, dans la capitale grecque, sont parfois monotones pour les membres de la famille royale[73]. Au printemps et en hiver, elles se partagent entre lepalais royal de laplace SýntagmaAthènes) et celui deTatoï (au pied duParnès). Pendant les quatre mois d'été, elles se déroulent au palais deMon ReposCorfou) et à l’étranger : àAix-les-Bains (enFrance), àFredensborg (auDanemark) ou dans lacapitale russe[74]. Les parents étrangers de Georges et d’Olga (latsarine, letsarévitch, laprincesse de Galles, etc.), se rendent par ailleurs à plusieurs reprises en Grèce[75].

Lorsqu'elle se trouve dans la capitale grecque, il n'est pas rare que la famille royale se rende, le dimanche, àPhalère, pour y marcher au bord de l'eau. Georges, Olga et leurs enfants prennent alors l'omnibus à cheval qui passe devant le palais et dans lequel un compartiment leur est réservé. L'omnibus s'arrête, les trompettes du palais sonnent et la famille royale sort rapidement, afin de montrer ostensiblement son désir de ne pas faire attendre trop longtemps les autres passagers. Cette attitude rapproche la famille royale de la population et fait beaucoup pour entretenir une popularité parfois vacillante. GeorgesIer a coutume de répéter à ses enfants :« N'oubliez jamais que vous êtes des étrangers parmi les Grecs, et faites en sorte qu'ils ne s'en souviennent jamais »[75].

Malgré tout, le roi n’est pas sans traverser des moments denostalgie. C’est la raison pour laquelle il fait discrètement installer une ferme laitière, tenue par des Danois, sur les terres du palais deTatoï, acquis en 1871. L’endroit est, pour lui, un lieu de repos bucolique où il a tout le loisir de renouer avec ses souvenirs d’enfance. La reine Olga est par contre beaucoup moins discrète dans l’expression de son mal du pays et visite très régulièrement les navires russes qui font escale auPirée[76].

Les meurtres d’Oropos

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Aquarelle montrant un homme moustachu en armes et fustanelle dans un paysage de ruines antiques.
Armatolos, représentation d'unklephte (bandit grec) parCarl Haag.

Un an après la fin de l’insurrection crétoise, le, un groupe de touristes occidentaux, parmi lesquelsLord et Lady Muncaster, le secrétaire de l’ambassade britannique E. H. C. Herbert (cousin ducomte de Carnavon), Frederick Vyner (beau-frère dumarquis de Ripon[k]), le comte Boyl di Putifigari, secrétaire de l'ambassade italienne, etM. et Mrs Lloyd[77], est pris en otage par une bande de vingt-cinqbrigands alors qu’il se dirige vers le site deMarathon. Les bandits, dirigés par les frères Arvanitakis, exigent, pour la libération de leurs prisonniers, une rançon de25 000 livres. Afin de récupérer cet argent, ils rendent leur liberté à plusieurs des otages (et à toutes les femmes) et les envoient àAthènes, où ils doivent informer leurs gouvernements de ce qui vient de se passer[78],[79],[80].

Immédiatement averti, le roi GeorgesIer fait part aux ambassades britannique et italienne de ses plus profonds regrets. Mais, tandis que les étrangers réunissent l’argent de la rançon, l’armée grecque prend la troupe de brigands en chasse. Le, les soldats affrontent les hors-la-loi près du site d'Oropos et ces derniers sont presque tous tués ou faits prisonniers. Les bandits ont cependant assassiné leurs otages au début de l'attaque[79],[81],[82].

Le roi et les plus hauts dignitaires du pays assistent aux funérailles officielles des victimes organisées à Athènes. À l’étranger, et surtout enGrande-Bretagne, l’émotion est immense etles journaux se déchaînent contre le royaume de Grèce et sa population. Dans le pays même, l’assassinat est perçu comme une honte nationale et il est suivi d’un durcissement de la lutte contre le brigandage. Dans les provinces du Nord, où les hors-la-loi profitent de la proximité de lafrontière avec l'Empire ottoman pour s'y réfugier, lagendarmerie est renforcée et les crédits accordés à la surveillance de la frontière sont augmentés[83],[84],[85].

Évolution politique et expansion territoriale (1871-1881)

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Instabilité politique

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Tableau montrant des hes hommes en costume dans un hémicycle aux murs bleu.
L'homme politiqueCharílaos Trikoúpis à la tribune duParlement. Tableau de N. Orlof datant de la fin des années 1880.

De 1864 à 1874, vingt-et-un gouvernements se succèdent et le plus long ne dure qu’un an et demi[l].Charílaos Trikoúpis dénonce cette instabilité ministérielle dans un article anonyme intitulé « Τί φτάει ; » (« À qui la faute ? ») publié dans le journalKairoi en. Il blâme le roi GeorgesIer et ses conseillers pour la continuelle crise politique que connaît le pays. Il accuse le souverain de se conduire enmonarque absolu en imposant ungouvernement minoritaire à son peuple. Selon lui, si le souverain insistait pour que seuls des hommes politiques appartenant à une majorité élue à laVoulí soient nommés Premiers ministres, alors les députés seraient obligés de travailler ensemble de façon plus harmonieuse et de constituer des gouvernements de coalition. Pour Trikoúpis, une telle attitude mettrait fin à l’instabilité politique et réduirait en outre le nombre des petits partis qui pullulent dans le pays[86].

Peu de temps après, Trikoúpis admet être l’auteur de cet article afin de protéger l’individu que la police a arrêté pour l’avoir écrit. Il est placé à son tour en détention, mais il est ensuite acquitté des charges d'« atteinte à l’ordre constitutionnel » qui pèsent sur lui et relâché[86]. L’année suivante, le roi demande à Trikoúpis de former un nouveau gouvernement (sans majorité parlementaire) puis prononce undiscours du Trône où il déclare que, dorénavant, le leader de la majorité parlementaire serait désignéPremier ministre[86],[87],[88].

La montée du panslavisme

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Articles connexes :Guerre russo-turque de 1877-1878 etTraité de San Stefano.
Gravure en noir et blanc : un homme barbu en chapka tient en laisse quatre chiens ; un bobby le regarde par-dessus une palissade.
La Russie se préparant à lâcher les chiens de la guerre sur les Balkans, tandis que la Grande-Bretagne l’avertit de prendre garde à ce qu’elle fait. Caricature du magazine anglaisPunch du.

La politique intérieure de la Grèce n'est cependant pas la seule préoccupation de GeorgesIer. Pendant l'hiver 1875-1876, laBosnie-Herzégovine se soulève contre le jougottoman. Puis, en,la population bulgare se révolte à son tour et les Turcs répondent à l’insurrection nationale par des massacres (notamment lecelui de Batak), organisés par des mercenairesbachi-bouzouks[89]. En Europe, la réaction ottomane fait scandale et laRussie, qui se considère comme le protecteur traditionnel desSlaves, tente d'attiser lepanslavisme pour pousser tous lesSlaves du sud, dont ceux deSerbie et duMonténégro, à entrer en guerre contre leur suzerain ottoman[90].

De son côté, la Grèce se montre plus conciliante avec l’Empire ottoman. Convaincue que le réveil national des peuplesbalkaniques et la montée du panslavisme représentent un danger pour lepanhellénisme et laGrande Idée, la diplomatie grecque cherche à préserver la paix et à empêcher de nouveaux soulèvements à l’intérieur des provinces chrétiennes de la Turquie. Athènes espère, en échange, obtenir de laSublime Porte des compensations territoriales enÉpire, enThessalie et enCrète ou, au moins, des avantages sur ses frontières. La Grèce souhaite en effet bénéficier du raccordement de sonréseau ferroviaire auchemin de fer serbe. Surtout, Athènes cherche à empêcher le projet deConstantinople d’installer des colonscircassiens en Épire et en Thessalie. Mais, une fois l'ordre à peu près rétabli sur son territoire et après avoir fait mine d’accepter les demandes grecques, l’Empire ottoman fait marche arrière. Se sentant trahi par son voisin, le royaume hellène retourne à sa politique traditionnelle de défiance vis-à-vis de la Porte[91].

Tableau romantique : une femme est déshabillée par des hommes en armes ; au sol le corps d'une femme morte.
Tableau de Konstantin Makovsky,Les martyres bulgares (1877).

Le,Saint-Pétersbourg déclare la guerre à la Turquie pour soutenir lesBulgares. La Serbie, le Monténégro et laRoumanie se joignent aux armées du grand-ducNicolas Nikolaïevitch[92]. Face à ces événements, la Grèce est partagée sur la politique à suivre. Le roi GeorgesIer et son gouvernement craignent en effet les visées de la Russie sur Constantinople et celles des Serbes et des Bulgares sur laMacédoine. Ils sont cependant conscients que l’Empire ottoman est en grande difficulté et que l’entrée en guerre d’Athènes pourrait donner lieu à un important accroissement territorial pour le royaume hellène. La Grèce cherche donc à conclure une alliance avec la Russie, mais celle-ci se montre réticente. Convaincue que la victoire lui est acquise, Saint-Pétersbourg veut empêcher les Grecs de s’opposer à son projet deGrande Bulgarie[93]. Athènes se tourne donc vers laGrande-Bretagne, qui soutient traditionnellement la Porte, afin d’obtenir des compensations territoriales en échange de saneutralité. Cependant, Londres ne fait que de vagues promesses au gouvernement de Georges[94] et la Grèce décide de favoriser l’insurrection des populations hellènes de l'Empire ottoman afin de pouvoir peser sur d’éventuelles négociations de paix entre les puissances belligérantes[95]. Une nouvelle fois, laCrète se soulève et des révoltes se produisent également en Thessalie et enÉpire[96],[97].

Carte moderne en couleurs montrant une Bulagrie qui s'étend sur l'essentiel de la Macédoine.
La Grande Bulgarie du traité de San Stefano (1878).

Le, l’armée hellène franchit la frontière ottomane sous le prétexte de protéger les Grecs des Balkans des exactions turques[96]. Mais, depuis le, la Russie et l’Empire ottoman ont entamé des négociations de paix secrètes, et Athènes se retrouve rapidement isolée face à son ennemi[98]. Les grandes puissances européennes poussent par ailleurs la Grèce à se retirer du conflit et les troupes grecques doivent faire marche arrière dès le[99]. Pour GeorgesIer, qui bénéficie d’une grande popularité auprès de ses sujets depuis le début de la mobilisation, le coup est rude[100].

Le, la Russie et l’Empire ottoman signent letraité de San Stefano, qui donne naissance à une vasteBulgarie autonome comprenant la majeure partie de la Macédoine et une grande partie de laThrace. La Roumanie, la Serbie et le Monténégro sont agrandis et obtiennent leur pleine indépendance tandis que le gouvernement des autres provinces chrétiennes de l’Empire ottoman est réformé sous l’égide de la Russie. En fait, seule une minuscule partie de la Thessalie et de l'Épire doit être concédée à la Grèce[m], qui perd toute influence dans les Balkans[101].

L’annexion de la Thessalie

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Articles connexes :Thessalie etCongrès de Berlin.

Cependant, leroyaume de Grèce n’est pas la seule nation mécontente de la conclusion dutraité de San Stefano. LaGrande-Bretagne, qui craint que l’Empire russe ne lui bloque un jour laroute des Indes, s’inquiète elle aussi des progrès dupanslavisme dans lesBalkans. Londres cherche donc à limiter les acquis de la Russie en s’en prenant à laGrande Bulgarie naissante[90].

Carte en couleurs de la Grèce, montrant les différentes étapes de son extension territoriale.
L'expansion territoriale de laGrèce entre 1832 et 1947.

Alors que la guerre semble sur le point de reprendre[102] et que l’Empire ottoman continue à être secoué par la révolte de ses populations hellénophones[103], uncongrès international est convoqué à Berlin par les grandes puissances au mois de. Sous l’égide du chancelierOtto von Bismarck, les diplomates européens discutent du sort de l’Empire turc et la Russie se retrouve bientôt isolée[104]. Avec la signature dutraité de Berlin, la Bulgarie est en effet divisée en deux provinces (laBulgarie septentrionale et laRoumélie orientale), et seule la première reçoit une réelle autonomie. Surtout, les territoires bulgares sont amputés de laMacédoine et de laThrace, ce qui représente un grand soulagement pour la Grèce. LaRoumanie, laSerbie et leMonténégro voient leur indépendance une nouvelle fois reconnue mais leurs gains territoriaux sont quelque peu amoindris. LaBosnie-Herzégovine est occupée par l’Autriche-Hongrie etChypre par le Royaume-Uni[n]. Enfin, des réformes doivent être organisées sous la surveillance des grandes puissances (et plus seulement de la Russie) dans les autres provinces balkaniques de l’Empire ottoman[105]. La Grèce, qui a demandé durant le congrès qu'on lui cède laCrète, l’Épire et laThessalie[106],[107], obtient en partie satisfaction. Le traité de Berlin invite en effetConstantinople etAthènes à se mettre d'accord sur un nouveautracé frontalier et précise que les puissances pourraient exercer leur médiation si les deux pays ne parviennent pas à un accord. La Crète n'est cependant pas concernée par le traité et l'énosis ne peut donc pas être réalisée[108].

Après le congrès, laSublime Porte cherche toutefois à retarder l'application des réformes prévues et, en 1880, les nouvelles frontières balkaniques ne sont toujours pas délimitées. Une proposition très favorable à la Grèce, incluant lemont Olympe et la ville deIoannina dans les territoires devant lui revenir, est faite par les Britanniques et les Français au mois de juin. Les Turcs s'opposent à ce projet etCharílaos Trikoúpis commet l’erreur de menacer l’Empire ottoman d’une mobilisation de son armée. Le remplacement deCharles de Freycinet parJules Ferry commeprésident du Conseil enFrance provoque des dissensions entre les grandes puissances et permet aux Ottomans de ne livrer aux Grecs que la Thessalie et la partie de l’Épire située autour d’Arta. Lorsque le gouvernement de Trikoúpis est renversé, le nouveau Premier ministre grec,Aléxandros Koumoundoúros, accepte à contrecœur les nouvelles délimitations territoriales[109],[110].

Entre agitation nationale et vie familiale (1882-1898)

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La crise de 1885

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Article connexe :Crise bulgare (1885-1888).
Photographie noir et blanc montrant un homme barbu en uniforme blanc, avec de nombreuses décorations.
Le prince AlexandreIer de Bulgarie (vers 1880).

La situation dans les Balkans reste tendue. Après quelques années de calme relatif, une révolution éclate àPhilippopoli, capitale de laRoumélie orientale, le. La population expulse alors levaliottomanGavril Pacha et proclame l’union de la province à laBulgarie en faisant appel à son prince,Alexandre de Battenberg[111]. Comme en 1878, cette nouvelle victoire des Bulgares soulève l’inquiétude duroyaume de Grèce. C’est pourtant laSerbie qui réagit le plus violemment à l’événementen déclarant la guerre à sa voisine le. Mais le conflit est de courte durée et les armées du roiMilanIer de Serbie sont vaincues à labataille de Slivnitsa[112]. Letraité de Bucarest du reconnaît donc l’unification des provinces bulgares, qui restent cependant sous suzeraineté turque.

En Grèce,Theódoros Deligiánnis, chef duParti nationaliste, cherche à profiter de la situation dans lesBalkans pour enflammer lesentiment turcophobe de la population et revenir sur les acquis dutraité de Berlin. NomméPremier ministre après lesélections législatives d’avril 1885, il déclare que si le peuple bulgare a pu s’opposer aux décisions des grandes puissances, alors les Grecs devraient faire de même afin de réaliser leur unité nationale[109],[113].

Le Premier ministre mobilise donc l’armée hellène dans le but d'attaquer l'Empire ottoman. Cependant, la Grande-Bretagne et la France organisent un blocus maritime du pays pour l'empêcher de s'en prendre à son voisin. Pour la Grèce, l'intervention étrangère est d'autant plus humiliante que, du côté de laRoyal Navy, l’amiral chargé du blocus n’est autre que le princeAlfred du Royaume-Uni, c’est-à-dire l’homme que les Grecs avaient d’abord élu comme roi en 1863[109],[114]. Sous la pression des forces étrangères, Deligiánnis est donc contraint de démobiliser l’armée etCharílaos Trikoúpis redevient Premier ministre[109]. Entre 1882 et 1897, les deux hommes alternent à la tête du gouvernement[115].

Le Jubilé royal de 1888

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Une de journal en couleurs : portrait d'un homme moustachu en grand uniforme.
GeorgesIer à la Une duPetit Journal.

Le, GeorgesIer fête son25e anniversaire de règne et leroyaume hellène organise d’importantes festivités pour sonjubilé d'argent. Des Grecs de toutes les provinces et de toute ladiaspora se rendent àAthènes afin d’y acclamer le monarque. Pendant une semaine entière, la capitale est décorée de drapeaux, de fleurs et d’arcs de triomphe tandis quebals,processions, représentations théâtrales,parades etrevues militaires se succèdent. Un spectaclepyrotechnique est même organisé sur les ruines dutemple de Zeus et sur l’Acropole. Des représentants de toute l’Europe et du Moyen-Orient viennent également rendre hommage au souverain dans sa capitale. L’héritier du trône de Danemark, leprince de Galles, leduc et laduchesse d’Édimbourg et les grands-ducsPaul etSerge de Russie participent ainsi aux cérémonies du jubilé. Enfin, l’Église orthodoxe, que le roi n’a pourtant jamais intégrée, n’est pas en reste et les festivités s’ouvrent sur unTe Deum présidé par lemétropolite d’Athènes entouré de l’ensemble des évêques du pays et d’une centaine depopes[116].

L’événement est un complet succès pour la monarchie. À de nombreuses occasions durant cette semaine de réjouissances, le roi est acclamé par la foule. Malgré ses origines étrangères et les réussites limitées de sa politique, le souverain est en effet parvenu à se faire aimer et respecter de ses sujets[117].

Mariages princiers

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L'année suivant le jubilé royal, deux des enfants de Georges et d'Olga se marient. Le, la princesseAlexandra épouse, àSaint-Pétersbourg, son cousin le grand-ducPaul Alexandrovitch de Russie, sixième fils de l’ancien tsarAlexandre II. Pour Olga, restée très attachée à sa terre natale, l’événement est un grand moment de bonheur mais, pour Georges, dont Alexandra est la fille préférée, c’est aussi une séparation qui lui pèse énormément[118],[119].

Photographie en noir et blanc d'un couple entouré de cinq enfants et adolescents.
La famille de Constantin et de Sophie vers 1914. Au centre, apparaissent les deux époux avec, autour d'eux, les futurs roisPaulIer,AlexandreIer etGeorges II de Grèce ainsi que les futures reinesHélène de Roumanie etIrène de Croatie.

Quelques mois plus tard, le, lediadoqueConstantin s’unit publiquement, à Athènes, à la princesseSophie de Prusse, fille de l’ancien KaiserFrédéric III d'Allemagne. Le mariage de l’héritier du trône est célébré avec faste et donne lieu à un important spectaclepyrotechnique sur l'Acropole et leChamp-de-Mars. Des plates-formes sont érigées sur laplace Sýntagma afin que le public puisse mieux admirer la procession entre lepalais royal et lacathédrale d’Athènes. Les festivités réunissent à Athènes des représentants de toutes les maisons souveraines européennes etGuillaume II d'Allemagne, sa mère, l'impératrice douairièreVictoria,Christian IX de Danemark, les futursÉdouard VII du Royaume-Uni etNicolas II de Russie y sont les invités d'honneur. Les hôtes sont si nombreux dans la capitale hellénique que le roi GeorgesIer doit demander à certains membres de la haute société de lui prêter leurs palais afin de loger tout le monde[120],[121]. Pour le roi Georges, qui n’aime pas beaucoup les grandes cérémonies publiques, l’événement est donc avant tout une source de complications[122]. Mais, pour les Grecs, le mariage de l’héritier du trône est d’autant plus une occasion de réjouissances que l’union d’un prince prénommé Constantin avec une jeune fille appelée Sophie est considérée comme un signe de la reconquête prochaine deConstantinople et de la basiliqueSainte-Sophie sur l'Empire ottoman[123].

Photographie en noir et blanc représentant un couple de mariés.
La princesse Marie de Grèce avec son époux le grand-duc Georges Mikhaïlovitch de Russie le jour de leur mariage (1900).

Après les mariages d’Alexandra et de Constantin, il faut attendre plusieurs années pour que d’autres enfants de GeorgesIer convolent en justes noces[124]. En 1900, la princesseMarie épouse le grand-ducGeorges Mikhaïlovitch[125]. Puis, en 1902, c’est au tour du princeNicolas de s’unir à une Romanov, la grande-duchesseHélène Vladimirovna[126]. En 1903, le princeAndré se marie à une princesse anglo-allemande,Alice de Battenberg[127], et, en 1907, le princeGeorges épouse une jeune Française,Marie Bonaparte[128]. Parmi les enfants du monarque, seul le princeChristophe épouse une roturière,Nancy Stewart, mais leurs épousailles se déroulent plusieurs années après la mort du roi, en 1920[129].

Le décès de la princesse Alexandra

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Article connexe :Alexandra de Grèce (1870-1891).
Photographie en noir et blanc montrant un bébé et une femme assis l'un à côté de l'autre.
La princesse Alexandra de Grèce et sa fille, la grande-duchesseMaria Pavlovna de Russie, en 1890.

En, la princesseAlexandra de Grèce qui, à l’âge de21 ans, a déjà donné naissance à unepetite fille l’année précédente, est enceinte de sept mois. Le, elle visite le domaine princier d’Ilynskoe avec son mari. Lors d’une promenade le long des berges de laMoskova, elle fait une chute en sautant sur un bateau amarré à la rive. L’incident semble d’abord bénin, mais, le lendemain soir, la jeune femme est en proie à de vives douleurs et s'effondre durant un bal. L’accouchement se déclenche et Alexandra donne naissance à un fils prématuré, le grand-ducDimitri Pavlovitch de Russie. Cependant, la princesse tombe dans lecoma et trouve la mort six jours plus tard, le[130],[131].

Lorsque Alexandra perd conscience, GeorgesIer et le reste de la famille royale de Grèce se trouvent àFredensborg, au Danemark. Mis au courant de la tragédie par télégramme, les parents de la princesse traversent l’Europe orientale pour gagner Ilynskoe. Ils arrivent au chevet de leur fille peu de temps avant sa mort. Après des funérailles officielles à Saint-Pétersbourg, la famille royale rentre en Grèce, mais la perte de sa fille préférée laisse le roi dans une très grande tristesse. Il lui faut plusieurs mois pour retrouver un rythme de vie normal[130],[131].

Une politique de grandeur

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Article connexe :Jeux olympiques de 1896.

Durant les dernières décennies duXIXe siècle, la Grèce prend une importance croissante sur l’échiquier européen et le pays cherche à peser davantage sur l’évolution des Balkans[132]. Cependant, laGrande Idée n’est pas l’unique préoccupation d’Athènes, et d’importantes réformes économiques sont également menées sous l'impulsion du Premier ministreCharílaos Trikoúpis[109],[87]. Après onze ans de travaux, GeorgesIer inaugure ainsi, en 1893, lecanal de Corinthe, percé par une compagnie grecque dirigée parAndréas Syngrós[133]. Cette prouesse technique permet de réduire considérablement la durée de voyage par mer de l’Adriatique auPirée et les Grecs en sont très fiers[134],[135].

Photographie noir et blanc montrant une foule dans un stade.
Cérémonie d'ouverture desJeux olympiques d'été de 1896, dans le Stade panathénaïque.

Un an plus tard, en, leCongrès olympique dirigé par le baronPierre de Coubertin vote à l’unanimité la restauration desJeux olympiques. La ville d’Athènes est alors choisie comme ville hôte de la première compétition internationale, qui doit se tenir en 1896[136]. Dans le royaume hellène, le choix de la Grèce pour accueillir l’événement suscite l’enthousiasme. Le coût du projet rend cependant le gouvernement de Charílaos Trikoúpis réticent et il faut notamment l’intervention du mécèneGeorges Averoff pour que les Jeux soient effectivement organisés[137].

Le, la cérémonie d’ouverture des Jeux est présidée par le roi Georges dans leStade panathénaïque, rénové pour l’occasion. Dans les jours qui suivent, de nombreuses épreuves sont organisées par les fils du roi, et le princeGeorges est même président des arbitres[138]. Pour la population, les Jeux sont un grand moment de fierté nationale et, lorsque le bergerSpyrídon Loúis remporte l'épreuve demarathon, le diadoqueConstantin saute des gradins pour courir à ses côtés sur les derniers mètres tandis que le monarque se lève pour les applaudir[139].

Enfin, la Grèce fait d’importants efforts pour redécouvrir sonpassé antique. Entre 1885 et 1890, des fouilles sont ainsi organisées sur le site de l’Acropole d'Athènes par des archéologues hellènes (commePanayiótis Kavvadías) et allemands (commeWilhelm Dörpfeld ouGeorg Kawerau)[140].

L’échec de la guerre de Trente jours

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Articles détaillés :Révolte crétoise de 1897-1898 etGuerre gréco-turque (1897).
Photographie en noir et blanc : un homme moustachu en grand uniforme avec un casque à plumets et un bâton de maréchal.
Constantin de Grèce (alors roi des Hellènes) en 1913.

LaGrande Idée continue d'occuper la politique de la Grèce et de son roi durant toutes les années 1890. En, après plusieursmassacres d'Arméniens enAnatolie, des représentants des provinces crétoises demandent aux puissances européennes de placer laCrète sous leur protection. L'Empire ottoman tente alors de rassurer les insulaires en nommant ungouverneur chrétien, maisles habitants se révoltent[141]. Pendant deux ans, des violences intercommunautaires secouent l'île et, le, les Crétois proclament l'union de leur province à la Grèce[142].

Alors qu’Athènes avait auparavant joué l’apaisement, le Premier ministreTheódoros Deligiánnis décide d'apporter son soutien aux insurgés. Contraint par la vague denationalisme qui s'empare du pays, le roi envoie alors son deuxième fils, le princeGeorges, qui est officier dans lamarine hellénique, prendre possession de l’île[143]. Un corps expéditionnaire de 1 400 soldats placés sous le commandement du colonelTimoléon Vássos, aide de camp du souverain, est par ailleurs envoyé en Crète afin de mettre en œuvre le rattachement du territoire à la Grèce[144]. Cependant, les grandes puissances s’opposent à l’expansion territoriale grecque et annoncent, le, que la Crète doit être placée sous administration autonome. Londres, Paris et Saint-Pétersbourg ordonnent par ailleurs aux armées turque et grecque de se retirer[145],[146].

Si l’Empire ottoman obtempère, la Grèce tergiverse, réclamant la tenue d'unréférendum dans l'île[147]. Unblocus maritime est alors imposé au pays par les grandes puissances[148]. Cela n'empêche pas le royaume de Grèce de proclamer la mobilisation générale quelques jours plus tard[149]. Finalement, des bandes armées hellènes franchissent la frontièremacédonienne dans la nuit du 16 au. Le sultan ottomanAbdülhamid II déclare alors laguerre à sonancienne province[146],[150]. L’annonce est accueillie très favorablement en Grèce et des défilés en faveur de GeorgesIer ont lieu spontanément dans les rues d’Athènes. Des milliers de volontaires gagnent le Nord pour rejoindre les forces placées sous le commandement du diadoqueConstantin[151].

Tableau montrant des soldats en fez rouge en pleine charge tandis que des soldats en fustanelles gisent au sol.
Représentation de labataille de Domokos parFausto Zonaro. Livrée le, elle oppose les troupes ottomanes du généralEdhem Pacha aux forces grecques commandées par le diadoqueConstantin. Battues, ces dernières sont alors contraintes de se retirer.

Pourtant, l’armée ottomane est bien mieux préparée que l'armée grecque. Les soldats hellènes sont rapidement obligés de battre en retraite et, à la fin du mois d’, la guerre est perdue. Elle devient alors connue sous le nom humiliant de « guerre de Trente jours ». Grâce à l’intervention duprince de Galles et du tsarNicolas II de Russie, les conséquences de la défaite sont considérablement atténuées pour la Grèce, mais le pays est tout de même forcé de renoncer à la Crète, de faire quelques concessions territoriales mineures à l’Empire ottoman et de lui verser une indemnité de 4 000 000 delivres turques[152].

La joie avec laquelle les sujets de GeorgesIer ont accueilli le début de la guerre se transforme en rancœur contre lui et la famille royale après la défaite. L’opposition est d’ailleurs si forte que le monarque pense un moment abdiquer. Le14 février 1898 (dans le calendrier grégorien), il est l'objet d'une tentative d’assassinat alors qu'il se promène en carrosse découvert avec sa fille, la princesseMarie. Mais GeorgesIer se conduit si bravement durant l'attaque que le peuple hellène lui rend immédiatement une partie de son estime[153]. Cependant, pour ceux chez qui le sentiment antimonarchique reste fort, la théorie du complot se développe. L'attentat aurait été une manipulation du palais pour reconquérir la sympathie de l'opinion publique[154].

En dépit de la défaite de la Grèce face à l'Empire ottoman, l’agitation reste forte en Crète et le vice-consul britannique y est assassiné[155]. Les grandes puissances proposent alors de faire du princeGeorges le gouverneur de l’île sous la suzeraineté du Sultan, ce qui placede facto la Crète sous domination grecque, avec cependant unstatut d'autonomie[156],[157],[158].

Un tournant de siècle difficile (1898-1910)

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La question linguistique

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Article connexe :Question linguistique grecque.

Après le désastre de laguerre de Trente jours, la société grecque connaît une grave crise morale qui aboutit à une remise en cause des élites et au développement de violences politiques, dont le point culminant est l’assassinat du Premier ministreTheódoros Deligiánnis, le. Cherchant à expliquer les raisons de l’échec de laGrande Idée, les Grecs se focalisent sur laquestion linguistique, qui divise le pays. Depuis sonindépendance, le royaume hellène vit en effet en situation dediglossie : la langue officielle (oukatharévousa) est une version archaïsante dugrec moderne et la langue populaire (oudhimotiki) n’est pas employée dans la vie publique. Si la katharévousa est incompréhensible pour la majeure partie de la population, elle a l’avantage de ne pas employer de mots d’origine étrangère et est donc considérée comme une langue plus pure que la dhimotiki, qui a intégré dans son vocabulaire de nombreux termes d’origineturque ouitalienne[159].

Gravure en noir et blanc montrant une foule s'affrontant devant un bâtiment néoclassique.
Représentation de l'émeute du, point culminant de la révolte de l'Evangelika.

Pour ses détracteurs, la langue populaire est responsable de l’affaiblissement dupanhellénisme à un moment où les nationalismes slaves gagnent du terrain dans lesBalkans. Mais, pour ses soutiens, la dhimotiki est au contraire un gage de renouveau pour la nation grecque alors que la katharévousa est un symbole d’archaïsme et d’incapacité à évoluer[160]. La controverse enfle au tournant duXIXe et du XXe siècle et les partisans de la katharévousa dénoncent les défenseurs de la dhimotiki en les appelant « μαλλιαροί » (« chevelus »), « αγελαίοι » (« vulgaires ») ou « χυδαϊσταί » (« plébéiens »). Parallèlement, les soutiens de la langue populaire surnomment leurs ennemis « γλωσσαμύντορες » (« puristes »), « σκοταδιστές » (« obscurantistes »), « συντηρητικοί » (« conservateurs ») ou même « αρχαιόπληκτο » (« maniaques de l’ancien »)[161],[162].

Déjà compromise par la défaite de 1897, la famille royale est directement éclaboussée par la question linguistique en 1901. En novembre de cette année, la reineOlga est en effet impliquée dans une affaire qui touche à la traduction desÉvangiles en grec moderne et qui aboutit à des émeutes meurtrières àAthènes[163]. L’événement, connu sous le nom d’« Evangelika », aboutit à la chute du ministèreTheotókis, à la démission du métropoliteProcope II et au renvoi des chefs de la police et de lagendarmerie. Il contribue par ailleurs à renforcer la défiance entre le souverain et son peuple[164].

La Crète se libère

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Articles connexes :Crète autonome etGeorges de Grèce.

La mort de la reineVictoria du Royaume-Uni, le, fait de GeorgesIer le second monarque européen au règne le plus long (après l’empereur d'AutricheFrançois-JosephIer)[165]. Les relations cordiales du roi avec son beau-frèreÉdouard VII se poursuivent[165],[166] mais elles restent insuffisantes pour assurer aux Grecs la protection de la Grande-Bretagne. De fait, Londres continue à appuyer l’Empire ottoman et à s’opposer à l’annexion de laCrète par laGrèce[167].

Dans l’île, la charge confiée au second fils du roi, le princeGeorges, est donc loin d’être de tout repos. La population se montre peu satisfaite de la solution intermédiaire que lui imposent les étrangers et des émeutes continuent à se produire. Dans le même temps, les grandes puissances se comportent plus en conquérantes qu’en libératrices : elles occupent chacune une partie du territoire et se montrent incapables de s’entendre. Le prince a en outre parfois le sentiment de n’être pas soutenu par le gouvernement grec, trop échaudé par laguerre qu’il a perdue en 1897 pour s’investir vraiment dans les affaires crétoises. À un enthousiasme général succède donc une déception, aggravée par la mainmise des conseillers athéniens de Georges sur les meilleurs postes et charges administratives insulaires[168],[169].

Photographie ancienne en couleurs : homme moustachu avec une casquette et uniforme.
Le prince Georges, deuxième fils du roi des Hellènes et haut-commissaire de la Crète autonome.

Pour faire face à l’instabilité qui règne enCrète, le prince choisit de gouverner sans s'appuyer sur l'Assemblée du territoire. En agissant ainsi, il s’attire les foudres d’Elefthérios Venizélos, ministre de la Justice du gouvernement insulaire. Les deux hommes entrent bientôt dans un conflit ouvert qui déstabilise davantage l’île[170]. En, Venizélos convoque uneassemblée révolutionnaire à Thérissos, dans les collines près deLa Canée. En avril, l'agitation annexionniste s'accentue dans l'île. La nouvelle assemblée nationale crétoise, tout juste élue, vote la réunion avec la Grèce. Tous les fonctionnaires, même lesgendarmes ou les plus proches conseillers du prince, cessent d'exercer leurs fonctions au nom de laCrète autonome et attendent de reprendre leur service au nom du roi des Hellènes. Georges lui-même est prêt à rejoindre le parti annexionniste, mais il reste tenu par son engagement auprès des grandes puissances. L'agitationvénizéliste est par ailleurs aussi dirigée contre lui et il doit donc se prononcer contre uneénosis pour laquelle il œuvre depuis qu'il est haut-commissaire[171].

Georges déclare la loi martiale, mais la présence de deux gouvernements parallèles amène à un semblant de guerre civile et des affrontements font plusieurs victimes dans la région deLa Canée[172]. Fin, le prince songe à démissionner de ses fonctions de haut-commissaire mais il en est dissuadé par son père, à qui il s'en est ouvert, et par le gouvernement grec deDimítrios Rállis[173]. L’année suivante, les élections à l’assemblée officielle montrent la profonde division de la population crétoise : 38 127 personnes soutiennent le prince tandis que 33 279 autres offrent leurs voix aux partisans de Venizélos. Une révolte ouverte se déclare, pendant laquelle la gendarmerie insulaire reste fidèle au prince Georges tout en tentant d'effectuer son travail le plus objectivement possible[170].

En 1906, la diplomatie britannique organise des négociations entre les deux camps. Les puissances essaient de modifier le statut de la Crète en proposant une sorte d'hellénisation progressive tout en maintenant les symboles de la souveraineté ottomane. Ce projet est présenté le au prince Georges qui préfère démissionner de ses fonctions de haut-commissaire le[174]. Les vénizélistes acceptent quant à eux le projet occidental[170],[175]. Une concession supplémentaire est faite aux partisans de l'énosis : le roi Georges obtient le droit de nommer le successeur de son fils au poste de haut-commissaire. La Crète entre alors dans une sorte d'union personnelle avec la Grèce. L'ancienPremier ministre grecAléxandros Zaïmis est désigné pour succéder au prince. Le, ce dernier quitte définitivement l'île[170],[176].

Le coup de Goudi

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Article détaillé :Coup de Goudi.
Tableau dans les tons bruns : un homme moustachu en costume de profil assis sur un fauteuil.
Portrait officiel du roi GeorgesIer (musée d'histoire nationale d'Athènes) parGeórgios Iakovídis, 1910.

En réponse à larévolution des Jeunes-Turcs de 1908, les soutiens de Venizélos deviennent encore plus nombreux. Le, l’Assemblée crétoise vote une résolution en faveur de l’union de l’île à la Grèce, et ce malgré les réserves du gouvernement hellène deGeórgios Theotókis et les objections des grandes puissances[177].

Sans être réellement annexée par le royaume hellène, l’île est donc,de facto, détachée de l’Empire ottoman. Sur le continent, cependant, la pusillanimité du roi et du gouvernement choque, et cela particulièrement chez les militaires. Le, un groupe d’officiers, réunis dans laLigue militaire (engrec :Στρατιωκικός Σύνδεσμος /Stratiotikos Syndesmos), organise uncoup d'État contre le gouvernement : c’est le « coup de Goudi ». Bien que se déclarant monarchistes, les membres de la Ligue, dirigée parNikólaos Zorbás, demandent notamment au souverain de démettre ses fils de l’armée. Officiellement, il s'agit de protéger les princes des jalousies que pourraient faire naître leurs amitiés avec certains militaires. Mais la réalité est bien différente : les officiers continuent en effet à juger le diadoque responsable du traumatisme de laguerre de 1897[178]. La situation est si tendue que les fils de GeorgesIer se voient contraints de démissionner de leurs postes militaires pour épargner à leur père la honte de devoir les renvoyer[179]. Le diadoque est par ailleurs conduit à quitter la Grèce avec son épouse et leurs enfants. La famille s'installe alors, pour plusieurs mois, àKronberg, enAllemagne[180].

En, lecolonel Zorbás, chef de la Ligue militaire, fait pression sur le roi pour qu’il le nomme à la tête du gouvernement à la place du Premier ministreKyriakoúlis Mavromichális[181]. GeorgesIer refuse, mais le gouvernement doit engager des réformes qui vont dans le sens des militaires. L’état-major est réorganisé et les proches du diadoque, parmi lesquelsIoánnis Metaxás, sont écartés[182].

L’arrivée de Venizélos au pouvoir

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Article connexe :Elefthérios Venizélos.
Photographie en noir et blanc montrant un homme avec une moustache, une barbiche et de petites lunettes.
Elefthérios Venizélos en 1919.

Malgré ces réformes, une partie des membres de laLigue militaire continue à s'opposer au gouvernement dans le but de prendre le pouvoir. Ils se rendent alors en Crète pour y rencontrer le chef du gouvernement de l’île,Elefthérios Venizélos, et lui proposer le poste de Premier ministre, àAthènes. En effet, lorsque le princeGeorges de Grèce était haut-commissaire de laCrète autonome, entre 1905 et 1909, Venizélos s’était opposé farouchement à sa politique, ce qui lui a donné une réputation anti-dynastique. Les officiers de la Ligue voient donc en lui un partenaire naturel et efficace contre le roi GeorgesIer. Mais Venizélos ne souhaite pas apparaître en Grèce comme « l’homme de l’armée », et il convainc les militaires de pousser à l’organisation d'une nouvelle consultation populaire. Lesélections législatives d' puis denovembre de la même année portent Venizélos et ses partisans au pouvoir. Pour la famille royale, c'est un moment difficile[183].

Cependant, Venizélos ne cherche pas à affaiblir ladynastie des Glücksbourg. Pour montrer qu'il n'obéit pas à l'armée, le Premier ministre replace, en 1911, le diadoque à la tête de l'état-major[o],[184]. Bientôt, sous la supervision de Constantin et de celle du Premier ministre, l’armée hellène est modernisée et équipée, avec lesoutien d’officiers français et anglais. De nouveaux navires de guerre sont également commandés par la marine. Le but de cette modernisation est de rendre le pays prêt à une nouvelle guerre contre l'Empire ottoman[185],[186],[187].

Une monarchie consolidée ?

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Le déclenchement de la première guerre balkanique

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Articles détaillés :Première guerre balkanique etGrèce dans les guerres balkaniques.
Carte moderne de la Grèce avec des flèches montrant les opérations, concentrées dans le nord du pays, d'est en ouest.
Les opérations grecques durant la première guerre balkanique.

Le, leMonténégro déclare la guerre à l'Empire ottoman. Moins d’une dizaine de jours plus tard, laSerbie, laBulgarie et laGrèce entrent à leur tour en guerre : c’est le début de lapremière guerre balkanique[188].

Du côté grec, le conflit se déroule sur deux fronts : dans le Nord-Est du pays, vers laThessalie et laMacédoine, et dans le Nord-Ouest, vers l'Épire. Les troupes hellènes, composées de 120 000 hommes, sont donc divisées en deux armées, et celle qui se dirige vers le nord-est est commandée par le diadoqueConstantin. Selon les ordres du roi et d'Elefthérios Venizélos, cette armée a pour objectif d'atteindre la ville deThessalonique avant les forces bulgares. Il s’agit là d’un objectif principalement politique et symbolique, qui va à l'encontre du sentiment de l’état-major. En effet, le diadoque et ses hommes préfèreraient marcher surBitola, dans l’actuellerépublique de Macédoine. L’objectif serait alors d'abord militaire : Bitola étant la principale place forte turque de la région, sa conquête permettrait de vaincre totalement les troupes ottomanes et de prendre ainsi une revanche sur ladéfaite de 1897. La prise de Bitola donnerait aussi à la Grèce le contrôle de la quasi-totalité de la Macédoine[189].

Après lavictoire grecque à Sarantáporo le, les dissensions entre l'état-major et le gouvernement apparaissent au grand jour. Pour profiter du premier succès grec, Constantin redemande à marcher sur Bitola et GeorgesIer doit user de toute son autorité pour lui faire accepter que les objectifs du conflit sont politiques et non militaires. Le diadoque tourne alors tout son ressentiment contre Elefthérios Venizélos, à qui il reproche de s’immiscer dans les affaires de l’armée. Néanmoins, Constantin obtempère, même s'il garde à l'esprit la possibilité de se retourner contre Bitola après avoir pris Thessalonique[190].

La prise de Thessalonique

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Articles connexes :Histoire de Thessalonique etConstantinIer de Grèce.
Photographie sépia : des troupes à cheval dans une rue.
L'armée grecque entrant dans Thessalonique (1912).

Après une vingtaine de jours de combats victorieux, les troupes du diadoque arrivent aux portes de Thessalonique et encerclent la ville. Le commandant de la cité et de laIIIe armée turque,Hasan Tahsin Pacha, juge alors sa situation intenable. Il demande à ouvrir des pourparlers avec l'état-major grec, ainsi qu'avec les représentants bulgares, dont l’armée approche à grands pas de la ville. Cependant, les Grecs font aux Turcs des conditions plus favorables et le commandant se rend au diadoque. Les troupes grecques, avec à leur tête Constantin et d'autres membres de la famille royale[p], entrent dans Thessalonique le, jour de la fête de son saint patron,saint Dimitrios[188],[191]. L’événement donne lieu à des scènes de liesse populaire et les princes sont ovationnés par la foule. La reddition d’Hussein Tashin-Pacha, qui remet symboliquement son épée à Constantin à l’intérieur même du palais des gouverneurs, est le point d'orgue de cette journée[192].

Cependant, les forces hellènes ne précèdent que de quelques heures les troupes bulgares, commandées par le généralGueorgui Todorov et les princesBoris etCyrille. Mécontent de la victoire grecque, Todorov déclare à Constantin qu’étant donné que laBulgarie et la Grèce sont alliées dans le conflit, leurs armées doivent occuper conjointement la capitale macédonienne. Le diadoque lui répond alors que ce sont les Grecs qui ont obtenu la reddition de Thessalonique et que c’est à eux seuls de la tenir. Les relations entre les deux armées sont donc très tendues[192]. Cependant, après une visite du roiFerdinand Ier de Bulgarie dans la ville,Athènes etSofia conviennent de reporter la question de la possession de Thessalonique au moment des pourparlers de paix, même si ce sont bien les troupes hellènes qui l'occupent[193].

Une fois la ville conquise, Constantin en devient gouverneur. Il accueille son père, le roi GeorgesIer, et le Premier ministreElefthérios Venizélos, dans la ville, le. Lors de cet événement, la famille royale est une nouvelle fois acclamée et des démonstrations de joie se produisent dans les rues[194]. L’héritier du trône ne perd cependant pas de vue ses objectifs militaires. Souhaitant toujours prendre Bitola, il envoie ses troupes en direction de la Macédoine centrale, où elles remportent de nouvelles victoires[190].

L’assassinat du roi

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Articles détaillés :Assassinat de GeorgesIer de Grèce etAléxandros Schinás.
Photo en noir et blanc montrant un homme à l'air hagard entouré de deux soldats.
Aléxandros Schinás, après son arrestation (1913).

Désireux de tirer avantage de la popularité du diadoque pour renforcer sa dynastie, GeorgesIer prend la décision d’abdiquer en sa faveur. ÀThessalonique, le roi informe ainsi safamille, qu’il souhaite quitter le pouvoir à l’occasion de sonjubilé d'or, qui doit avoir lieu en octobre. Le monarque explique alors qu’il n’a plus assez de vigueur pour continuer à gouverner et que Constantin a désormais l’âge idéal et l'envergure nécessaire pour le remplacer[195],[196].

Le, GeorgesIer part, comme chaque après-midi depuis qu’il est arrivé à Thessalonique, se promener dans les rues de la ville. Il s’y déplace presque sans aucune protection, exactement comme il le fait àAthènes, depuis le début de son règne. Mais il est attendu, ce jour-là, près de laTour blanche, par un homme du nom d'Aléxandros Schinás, qui l’abat d’un coup derevolver. Le souverain est conduit à l'hôpital mais il meurt avant d'y parvenir. Le princeNicolas est rapidement prévenu de l’événement et c’est lui qui fait parvenir la nouvelle du décès au reste de sa famille[197].

Funérailles

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Photographie noir et blanc : des hommes au garde à vous le long d'une route ; un cercueil sur un affût de canon.
Les funérailles de GeorgesIer (1913).

Conscientes que l'assassinat du roi dans une ville largement peuplée deSlaves pourrait raviver les tensions avec laBulgarie, les autorités refusent tout motif politique aurégicide et déclarent que Schinás est un déséquilibré alcoolique. Arrêté par la police, l'homme est placé en détention mais il meurt avant son procès, en sedéfenestrant de sa prison, le[198],[199].

Après avoir été rapatriée parbateau dans la capitale grecque, la dépouille du roi, entourée des drapeaux grec et danois, est placée dans lacathédrale d’Athènes et exposée publiquement pendant trois jours. Le corps du monarque est ensuite inhumé dans les jardins du palais royal deTatoï, que GeorgesIer affectionnait tout particulièrement[200].

Suites immédiates

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Articles connexes :ConstantinIer de Grèce etElefthérios Venizélos.

La fin de lapremière guerre balkanique et la signature dutraité de Londres du permettent auroyaume de GeorgesIer de s’étendre considérablement : une grande partie de laMacédoine (avecThessalonique) et de l’Épire ainsi que laCrète et la plupart desîles Égéennes sont en effet annexées par la Grèce. Pourtant, la paix est loin d’être acquise et unedeuxième guerre balkanique, dirigée cette fois contre leroyaume de Bulgarie, se prépare[201].

Surtout, le successeur de Georges, le roiConstantinIer, est loin d’avoir la même personnalité que son père et son opposition au Premier ministreElefthérios Venizélos est à l'origine de difficultés politiques. Le nouveau souverain n’ayant jamais été formé aux affaires d’État par Georges, il fait en outre preuve de beaucoup de maladresse, dont les conséquences se révèlent désastreuses lors de laPremière Guerre mondiale[202].

GeorgesIer dans la culture populaire

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Toponyme

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Un îlot apparu en 1865 dans lacaldeira deSantorin, entreNéa Kaméni etPaléa Kaméni, est baptisé Georges en l’honneur du souverain[203].

Une place dans le centre historique dePatras, initialement nommée en l’honneur du roiOthonIer, est rebaptisée « place Georges-Ier » au début de son règne[204].

Littérature

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GeorgesIer apparaît dans plusieursromans historiques :

Cinéma et télévision

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À l'écran, le rôle de GeorgesIer est interprété par plusieurs acteurs :

Philatélie et numismatique

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Photographie d'une pièce de monnaie argentée montrant le profil d'un homme moustachu.
Pièce de 5 drachmes à l’effigie du roi (1876).

Différents timbres à l'effigie de GeorgesIer ont été émis par lespostes crétoise et grecque :

  • En 1905, deux timbres crétois de la série « révolte de Therissos » représentant le portrait du roi ;
  • En 1912-1913, un timbre grec de la série « lutte contre la tuberculose » (jamais mis en circulation), montrant le roi et son épouseOlga entourés d'Héraclès et d'une couronne royale ;
  • En 1939, cinq timbres grecs de la série « intégration des îles Ioniennes », représentant le roi GeorgesIer et la reineVictoria à l'occasion des 75 ans du rattachement desîles Ioniennes ;
  • En 1956 et 1957, deux timbres grecs des séries « Rois de Grèce A » et « B » montrant le portrait du roi ;
  • En 1963, cinq timbres grecs de la série « centenaire de la monarchie hellène » représentant les cinq souverains de lamaison de Glücksbourg ;
  • En 2012, l'un des quatre timbres de la série « libération de Thessalonique » représente l'entrée du roi GeorgesIer et du diadoque Constantin dans la capitale macédonienne, en 1912[210].

Différentespièces de monnaie à l'effigie de GeorgesIer ont été frappées par leroyaume de Grèce entre 1869 et 1911[211]. En outre, unepièce commémorative de 30 drachmes d'argent représentant le souverain et ses quatre successeurs a été réalisée à l'occasion ducentenaire de la dynastie, en 1963[212].

Phaléristique

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En 1915, l’ordre de GeorgesIer (grec moderne :Βασιλικόν Τάγμα Γεωργίου Α' /Vasilikón tágma Yeoryíou A) est créé par le roiConstantinIer en souvenir de son père pour honorer les civils et les militaires qui ont œuvré pour leur pays[213].

En 1936, l’ordre des Saints-Georges-et-Constantin (grec moderne :Βασιλικό και οικογενειακό τάγμα Αγίων Γεωργίου και Κωνσταντίνου /Vasilikó ke ikogeniakó tágma Agíon Yeoryíou ke Konstantínou) est créé en référence aux saints patrons du souverain et de son successeur, ConstantinIer, par le roiGeorges II de Grèce[213].

Mémorial

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Un buste d'homme moustachu posé sur un socle rectangulaire dans un jardin.
Mémorial consacré au roi, à Aix-les-Bains (2017).

Édifiée en 1902, l'église du Saint-Sauveur deNéa Smyrni, dans la banlieue d'Athènes, commémore l'attentat du14 février 1898 (dans le calendrier grégorien), auxquels ont réchappé le roi GeorgesIer et sa fille la princesseMarie[214].

ÀThessalonique, un buste du souverain, réalisé par le sculpteurKonstantínos Dimitriádis en 1915, rappelle le lieu où s'est produit sonassassinat[215].

En 1937, un monument commémoratif dédié à GeorgesIer est érigé avenue Lord-Revelstoke, àAix-les-Bains. Réalisé par le sculpteurAthanase Apartis pour rappeler les séjours de l'ancien souverain dans la station thermale, il se compose d'un buste posé sur un piédestal sur lequel est inscrit :« GEORGESIer / ROI DES HELLÈNES / 1845-1913 ; CE MONUMENT A ÉTÉ OFFERT A LA VILLE D'AIX-LES-BAINS PAR E. CONTOMICHALOS »[216],[217].

Musée

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ÀThessalonique, une salle de l'orphelinat Papafeio, où a été conduite la dépouille deGeorgesIer après l'attentat perpétré parAléxandros Schinás, abrite un petit musée consacré au premierroi des Hellènes depuis 1960[218].

Marine

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Deux navires de lamarine de guerre hellénique ont été baptisés en l'honneur de GeorgesIer :

Arbres généalogiques

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Quartiers de GeorgesIer

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16.Charles-Antoine-Auguste de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
8.Frédéric-Charles-Louis de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Beck
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17.Charlotte de Dohna-Leistenau
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
4.Frédéric-Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18.Charles-Léopold de Schlieben
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
9.Frédérique de Schlieben
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19. Marie-Éléonore de Lehndorff
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
2.Christian IX de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20.Frédéric II de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10.Charles de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21.Marie de Grande-Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
5.Louise-Caroline de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22.Frédéric V de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
11.Louise de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23.Louise de Grande-Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
1.GeorgesIer de Grèce
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24.Frédéric II de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
12.Frédéric de Hesse-Cassel-Rumpenheim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25.Marie de Grande-Bretagne
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
6.Guillaume de Hesse-Cassel-Rumpenheim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26.Charles-Guillaume de Nassau-Usingen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
13.Caroline de Nassau-Usingen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27.Caroline-Félicitée de Leiningen-Dagsbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
3.Louise de Hesse-Cassel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28.Frédéric V de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14.Frédéric de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29.Juliane-Marie de Brunswick
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
7.Louise-Charlotte de Danemark
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30.Louis de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
15.Sophie-Frédérique de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31.Charlotte de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

GeorgesIer dans l'Europe des rois

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La famille du roi GeorgesIer de Grèce. (Cliquez ici pour une image plus grande).

Titulature et honneurs

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Titulature

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  •  :Son Altesse le prince Guillaume de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg ;
  •  :Son Altesse Royale le prince Guillaume de Danemark ;
  •  :Sa Majesté le roi des Hellènes.

Principales décorations étrangères

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Sur GeorgesIer

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Sur GeorgesIer et la famille royale de Grèce

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Souvenirs et mémoires des princes de Grèce

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Histoire de la Grèce

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Articles connexes

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Liens externes

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Bases de données et dictionnaires

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Autres liens externes

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« George I of Greece »(voir la liste des auteurs).

Notes

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  1. Un premier décret, promulgué le, a d’abord reconnu la seule déposition du roi Othon et de sonépouse. Mais, le, un nouveau décret proclame la déchéance de la dynastie desWittelsbach tout entière (Driault et Lhéritier 1926,p. 7 et 54-55).
  2. DansOlympics in Athens, Michael Llewellyn Smith donne les résultats complets de l'élection :Alfred du Royaume-Uni, 230 066 voix ; le ducNicolas de Leuchtenberg, 2 400 voix ; « un roi orthodoxe », 1 917 voix ; le tsarAlexandre II, 1 841 voix ; « un roi », 1 763 voix ; « longue vie aux trois puissances », 482 voix ; « unprince impérial français », 246 voix ; leprince Napoléon, 245 voix ; unerépublique, 93 voix ; leprince Amédée d'Italie, 15 voix ; lecomte Philippe de Flandres, 7 voix ; Guillaume de Danemark, 6 voix ; un princeYpsilántis, 6 voix ;Garibaldi, 3 voix ; le roiOthonIer, 1 voix (Llewellyn Smith 2004,p. 17).
  3. Celui-ci monte en effet sur le trône danois le alors que son fils est proclamé roi par une délégation grecque le àCopenhague (Driault et Lhéritier 1926,p. 79-82).
  4. Georges n'ayant pas encore 18 ans, le gouvernement danois avait envisagé une régence dirigée par son oncle, le princeJean de Schleswig-Holstein, mais les Grecs, effrayés par le souvenir de la régence deJoseph Ludwig von Armansperg durant la minorité d’OthonIer, avaient rejeté cette proposition (Driault et Lhéritier 1926,p. 91).
  5. Cette devise est présente, dans saversion grecque (Ἰσχύς μου ἡ ἀγάπη τοῦ λαοῦ), sur lesarmoiries de la dynastie.
  6. Édouard Driault et Michel Lhéritier nous apprennent ainsi que, rien que« pour l’empruntRothschild de 1832, la Grèce était redevable aux puissances garantes d’un arriéré de 95 millions, capital et intérêt, et chaque année, la France, l’Angleterre [et] la Russie versaient pour son compte à la maison Rothschild une somme d’environ 4 millions, intérêts et amortissement compris. […] En 1859 les puissances avaient consenti à n’exiger que 900 000 francs par an jusqu’en 1864. Mais la Grèce ne s’était pas acquittée des annuités de 1861, 1862, 1863. » (Driault et Lhéritier 1926,p. 142).
  7. Très apprécié des Grecs, le prince Jean arrive à Athènes le et reste au pouvoir jusqu'au retour du roi le (Driault et Lhéritier 1926,p. 235).
  8. En réalité, les deux jeunes gens s’étaient déjà rencontrés en 1863, lorsque Georges était venu en Russie pour remercier le tsar de son soutien lors de son élection. Cependant, Olga était alors âgée de douze ans et il ne semble pas qu’elle ait alors fait grande impression au souverain (Van der Kiste 1994,p. 25 etChristmas 1914,p. 81).
  9. Dans les années 1860, GeorgesIer avait confié au diplomate britannique Horace Rumbold qu'il avait horreur du « vice » et souhaitait se marier pour échapper à la tentation. Il était donc parti en Russie pour s'y trouver une épouse. Il semblerait cependant que son plan n'ait pas tout à fait fonctionné. Tout au long de sa vie, il se rend presque tous les ans enFrance, àAix-les-Bains, pour y prendre les eaux mais également pour y rencontrer ses maîtresses (Llewellyn Smith 2004,p. 19).
  10. Avec le princeAndré, Olga et Georges s’expriment malgré tout en grec, car leur fils se montre très patriote et refuse d’utiliser une langue étrangère avec sa famille (Mateos Sáinz de Medrano 2004,p. 73).
  11. En 1886, lorsque le Royaume-Uni organise le blocus de la Grèce avec sa marine, le marquis de Ripon estPremier Lord de l'Amirauté et c'est donc lui qui est aux commandes de laRoyal Navy.
  12. Il s’agit du ministère d’Epaminóndas Deligeórgis qui dure du au.
  13. La Russie prévoit de concéder à la Grèce les villes de Praga et deButrinto ainsi que le district d’Agrafa et l’établissement dePunta (Driault et Lhéritier 1926,p. 463).
  14. À cette époque, les Grecs s'intéressent peu à Chypre, qu'ils considèrent cependant comme un territoire hellène. Satisfaits de la présence britannique dans l'île, ils espèrent sans doute que la province connaîtrait un sort similaire à celui desîles Ioniennes.
  15. Venizélos se justifie alors en déclarant devant leParlement hellénique qu’il considère que le diadoque a« d’exceptionnels dons militaires comme peu d’officiers expérimentés en possèdent » (« exceptional military abilities such as few senior officers possess »). Il n’a pas toujours des mots aussi élogieux vis-à-vis de Constantin (Van der Kiste 1994,p. 70).
  16. Les deux fils aînés du diadoque,Georges etAlexandre, et plusieurs de ses frères accompagnent l'héritier du trône (Van der Kiste 1994,p. 72).

Références

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v ·m
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21 mars 2022Proposition TdQ
22 avril 2022Promotion TdQPromotion avec 9 AdQ et 1 BA
11 janvier 2023Modification TdQ9 AdQ et 2 BA
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