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Georges Duby

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Pour les articles homonymes, voirDuby.

Georges Duby
Georges Duby en 1967 (Studio Harcourt)
Fonction
Fauteuil 26 de l'Académie française
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Georges Claude Michel DubyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Andrée Duby(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Chaire
Professeur titulaire(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Domaine
Membre de
Directeur de thèse
Élève
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
Histoire de la vie privée(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Georges Duby, né le àParis (Xe arrondissement) et mort le auTholonet dans lesBouches-du-Rhône, est un universitaire ethistorienfrançais.

Spécialiste duMoyen Âge, il est membre de l'Académie française et professeur auCollège de France de 1970 à 1991[1].

En 2019, son œuvre est publiée dans la « bibliothèque de la Pléiade ». Il est un des rares historiens à bénéficier d'un tel honneur, avecHérodote,Thucydide,Ibn Khaldoun,Froissart etMichelet[2].

Biographie

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Famille et études

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Georges Michel Claude André Duby est issu d'une famille d'artisansparisiens du10e arrondissement. Son père a été teinturier et a travaillé notamment pour le cinéma.

Il fait ses études secondaires aulycée Lamartine deMâcon[3] et est lauréat duConcours général de dessin. Il entre à l'université de Lyon en 1937. Il obtient son diplôme d'études supérieures d'histoire et de géographie à la faculté de lettres deLyon grâce à un mémoire sur la géographie urbaine de Mâcon[4]. Il est reçu9e (sur 12) à l'agrégation d'histoire et géographie en 1942[5].

Carrière universitaire

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Il commence sa carrière dans l'enseignement secondaire, puis est nommé assistant à la Faculté de lettres de l'université de Lyon à laLibération, enseigne quelque temps àBesançon, puis obtient la chaire d'histoire duMoyen Âge à laFaculté de lettres d'Aix-en-Provence en 1951. Il se fixe alors dans cette région.

Le samedi, Georges Duby soutient à laSorbonne sa thèse dedoctorat ès lettres, réalisée sous la direction deCharles-Edmond Perrin et intituléeLa Société auxXIe et XIIe siècles dans la région mâconnaise (thèse publiée en 1953) ; sa thèse complémentaire étudieLes pancartes de l'abbaye cistercienne de la Ferté-sur-Grosne, 1113-1178. Outre Perrin, le jury est composé deRobert Fawtier etPierre Petot, respectivement professeur d'histoire médiévale à la Sorbonne et professeur d'histoire du droit à laFaculté de droit de Paris[6]. Dans sa thèse, Duby utilise la masse considérable des documents de l'abbaye de Cluny pour expliquer « à fond » un espace particulier, le Mâconnais, reprenant l'exemple des monographies régionales produites alors par l'école géographique française[7].

Georges Duby en 1980.

En 1970, il est élu à la chaire d'histoire des sociétés médiévales duCollège de France, qu'il occupe jusqu'en 1991[8],[9].

Fronton duCollège de France.

Dans les dernières années de sa vie, Georges Duby, qui ne renia jamais ses origines mâconnaises, présida l'Institut de recherche du Val-de-Saône Mâconnais (IRVSM, installé àMâcon, cours Moreau) fondé en 1992, dont il fut le premier président (1992-1994)[10].

Georges Duby meurt le 3 décembre 1996. Les archives (manuscrits et tapuscrits) qu'il a constituées durant sa carrière sont réunies dans le « fonds Duby » déposé pour l'essentiel par sa veuve Andrée Duby depuis 2003[11] à l'Institut mémoires de l'édition contemporaine[12]. Cette dernière décède le à l'âge de 96 ans[7].

Georges Duby et son épouse sont enterrés aucimetière du Tholonet.

Apport à l'histoire du Moyen Âge

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Georges Duby a su dès le début de sa carrière renouveler la perception duMoyen Âge en adoptant des points de vue originaux. Sa rencontre avec la géographie est importante dans sa formation d'historien. Elle est alors, à la fin des années 1940, selon ses mots, une discipline où l'on est « le plus attentif à ce qui se produisait de plus neuf parmi les sciences de l'homme ». Cette filiation (André Allix,Roger Dion) l'amène à étudier l'histoire médiévale, mais, plus encore, à prendre en compte les paysages et les sociétés rurales de cette époque[13].

Plus particulièrement spécialiste desXe,XIe,XIIe et XIIIe siècles enEurope occidentale, Duby contribue tout au long de ses ouvrages à renouveler les méthodes et les objets de la discipline historique. Auteur de vastes études (Guerriers et Paysans en 1973,L'Europe au Moyen Âge en 1979), il pousse encore plus loin ses recherches sur la société médiévale en reprenant la célèbre trifonctionnalité deGeorges Dumézil (Les Trois Ordres ou l'Imaginaire du féodalisme en 1978), tout en renouvelant l'archétype de l'événement historique dans un livre aujourd'hui célèbre par le paradoxe apparent qu'il affirme dans son titre :Le Dimanche de Bouvines, sur labataille de Bouvines, publié en 1973, est une célébration de l'événement, certes, mais surtout une analyse magistrale de son environnement et de ses conséquences[14].

Grand admirateur deFernand Braudel[15], il appartient cependant à la troisième génération d'historiens de l'école des Annales, fondée en1929 parMarc Bloch et parLucien Febvre, notamment par ses apports à l'histoire des mentalités, constitutive de cette troisième génération[16].

Outre son intérêt non démenti pour lagéographie relevé plus haut, Georges Duby s'illustre également par sa maîtrise de lalangue française et par des apparitions à latélévision, dans le cadre d'émissions de vulgarisation inspirées par ses écrits, commeLe Temps des cathédrales (1976), ou dans le cadre de débats. Il a été président de la chaîne de télévisionArte France depuis sa création en1986 jusqu'en1989[16].

Georges Duby a beaucoup apporté au renouvellement de la compréhension de l'Histoire grâce au concept dereprésentation mentale. Avec d'autres penseurs, commeMarc Augé enanthropologie, il a reconnu et explicité la fonction de la représentation dans la constitution des ordres et des rapports sociaux, l'orientation des comportements collectifs et la transformation dumonde social. À propos de l'imaginaire de laféodalité, Georges Duby parle de la représentation comme « membrure », « structure latente », « image simple » de l'organisation sociale assurant le passage vers différentssystèmes symboliques[17].

Distinctions

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Récompenses

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Les honneurs officiels récompensent son enseignement et ses nombreuses publications, dont le rayonnement dépasse très largement le cercle des spécialistes.

En 1974, il est élu membre ordinaire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres[18]. Le, il est élu à l'Académie française, où il succède àMarcel Arland au26e fauteuil[19]. Il est reçu sous la Coupole en 1988 parAlain Peyrefitte. La cérémonie est filmée intégralement par la télévision française et diffusée par la chaîneFR 3. Il fut également membre associé de laBritish Academy, de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique depuis 1986, de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, de l'Académie hongroise des sciences, de laRoyal Historical Society et de laMedieval Academy of America depuis 1970. Il est aussi membre étranger de l’Accademia nazionale dei Lincei et de laSociété américaine de philosophie ; membre correspondant de l'Académie royale espagnole et de l'Académie des belles-lettres de Barcelone ainsi que membre élu de l'Academia Europaea[7].

En 1973, il est récompensé par lePrix des Ambassadeurs pour son livreLe dimanche de Bouvines. En 1977, il est aussi lauréat duGrand prix Gobert de l'Académie française pour son livreLe temps des cathédrales.

Docteurhonoris causa

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Georges Duby estdocteurhonoris causa de nombreuses universités, parmi lesquelles l'université de Cambridge, l'université d'Oxford, l'université d'Amsterdam, l'université de Montréal, l'université catholique de Louvain, l'université de Liège, l'université de Grenade, l'université catholique Jean-Paul II de Lublin, l'université de Saint-Jacques-de-Compostelle et l'American University of Paris[8].

Décorations

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Georges Duby est récipiendaire des décorations suivantes[19],[8] :

Hommages

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Une salle de laMaison méditerranéenne des Sciences de l'homme àAix-en-Provence, ville où il a obtenu la chaire d'histoire en 1951, porte son nom.

Publications (sélection)

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Note : une liste exhaustive des œuvres de Duby est disponible sur le site de l'Académie française[8],[19],[20].

Ouvrages universitaires

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Prix Gobert 1954 de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
Prix Gobert 1963 de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Ouvrages grand public

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Histoire de l'art

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Compilations

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ContientDes sociétés médiévales. Leçon inaugurale au Collège de France prononcée le 4 décembre 1970,Le Dimanche de Bouvines,Le Temps des cathédrales. L'art et la société,Les Trois Ordres ou L'imaginaire du féodalisme,Guillaume le Maréchal ou Le Meilleur Chevalier du monde,Dames duXIIe siècle et plusieurs textes épars.

Participation à des ouvrages collectifs

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  • Atlas historique (dir.), Paris, Larousse, 1978. Nombreuses rééditions revues et augmentées.
  • Histoire de la civilisation française (avecRobert Mandrou), Paris, A. Colin, 1958, 2 volumes.
  • Histoire de la France, Des origines à nos jours (dir.), Paris,Larousse, 1970-1971, 3 volumes; rééd., Paris, Larousse, 2007, coll. "Bibliothèque historique",(ISBN 978-2035826367).
  • Histoire de la France rurale (codir. avec Armand Wallon), Paris, Le Seuil, 1976, 4 volumes,[article bibliographique].
  • Histoire de la France urbaine (dir.), Paris, Le Seuil, 1980-1985, 5 volumes
  • Histoire de lavie privée (codir. avecPhilippe Ariès), Paris, Le Seuil, 1985-1987, 5 volumes[30](ISBN 2-02-008987-4)
  • Histoire des femmes en Occident (codir. avecMichelle Perrot), Paris, Plon, 1990-1992, 5 volumes[31],[32].

Divers

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Notes et références

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  1. « Georges Duby », surbabelio.com.
  2. Patrick Boucheron, « Georges Duby est (encore) un collègue »,L'Histoire,No 467, janvier 2020,p. 18-19
  3. Le Goff 1997,p. 199.
  4. FrançoisBougard, « Genèse et réception du Mâconnais de Georges Duby »,Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre,vol. Hors-série n° 1,‎(ISSN 1623-5770 et1954-3093,DOI 10.4000/cem.4183,lire en ligne, consulté le)
  5. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », surRessources numériques en histoire de l'éducation(consulté le).
  6. Revue historique,no 209, 1953,p. 209-212.
  7. ab etcJacques Le Goff, « Georges Duby (1919-1996) »,Cahiers de Civilisation Médiévale,vol. 40,no 158,‎,p. 199-209(lire en ligne).
  8. abc etd« Georges Duby », surcollege-de-france.fr.
  9. « Les Cours du Collège de France », surfranceculture.fr,.
  10. « Un bilan et des regrets pour l'Institut de recherche »,Le Journal de Saône-et-Loire, 5 mars 2020.
  11. Patrick Boucheron etJacques Dalarun,Georges Duby, portrait de l'historien en ses archives, Paris, Gallimard,, 480 p.(ISBN 978-2-07-014920-9,lire en ligne).
  12. Fonds Duby à l'IMEC.
  13. Jean-Pierre Rioux, « Au grand soleil de l’historien Georges Duby », surla-croix.com,.
  14. Robert Maggiori, « Georges Duby, l'histoire consacrée », surliberation.fr,.
  15. Georges Duby,L'Histoire continue, Odile Jacob,coll. « Poches Odile Jacob »,,p. 143.
  16. a etbJacques Stiennon, « Georges Duby (1919-1996) »,Bulletins de l'Académie Royale de Belgique,vol. 8,no 12,‎,p. 567-576(lire en ligne).
  17. Michelle Perrot, « Georges Duby et l’imaginaire-écran de la féminité », suropenedition.org,.
  18. « Georges Duby », suraibl.fr
  19. ab etc« Georges Duby », suracademie-francaise.fr.
  20. On trouvera dansHistoire et société : mélanges offerts à Georges Duby, textes réunis par les médiévistes de l'université de Provence (Aix-en-Provence, Publications de l'université de Provence, 1992) la référence des articles publiés par ce savant dans diverses revues et publications.
  21. Jean Déniau, « Georges Duby, "La société auxXIe et XIIe siècles dans la région mâconnaise" »,Géocarrefour,vol. 30,no 2,‎,p. 169-171(lire en ligne).
  22. Robert Fossier, « Georges Duby, "Hommes et structures du Moyen Âge" »,Bibliothèque de l'École des chartes,vol. 132,no 1,‎,p. 158-160(lire en ligne).
  23. René Lacour, « Georges Duby, "Guerriers et paysans,VIIIe – XIIe siècles. Premier essor de l'économie européenne" »,Bibliothèque de l'École des chartes,vol. 133,no 1,‎,p. 174-176(lire en ligne).
  24. Giovanni Tabacco, « Georges Duby, "Les trois ordres ou l'imaginaire du féodalisme" »,Cahiers de Civilisation Médiévale,vol. 23,no 90,‎,p. 175-177(lire en ligne).
  25. Jean Flori, « Georges Duby, "Guillaume le Maréchal ou le meilleur chevalier du monde" »,Cahiers de Civilisation Médiévale,vol. 30,no 120,‎,p. 371-373(lire en ligne).
  26. Jean-Marc Bastière, « Trois raisons de relire Dames duXIIe siècle de Georges Duby », surlefigaro.fr,.
  27. Bernard Guenée, « Georges Duby, "Le dimanche de Bouvines. 27 juillet 1214" »,Annales. Histoire, Sciences sociales,vol. 29,no 6,‎,p. 1523-1526(lire en ligne).
  28. Yves-Marie Labe,« Les "livres proches" de Textuel »,Le Monde, 24 mai 1996.
  29. « Partager le goût de l’histoire. Georges Duby dans "La Pléiade" », surlemonde.fr,.
  30. I : De l'Empire romain à l'an mil,(ISBN 2-02-008986-6) ;II : De l'Europe féodale à la Renaissance,(ISBN 2-02-008992-0) ;III : De la Renaissance aux Lumières,(ISBN 2-02-009293-X) ;IV : De la Révolution à la Grande Guerre,(ISBN 2-02-009455-X) ;V : De la Première Guerre mondiale à nos jours(ISBN 2-02-009679-X).
  31. Didier Lett, « Histoire des femmes, sous la direction de Georges Duby et Michelle Perrot »,Médiévales,vol. 24,‎,p. 171-174(lire en ligne).
  32. Clarisse Fabre, « "Histoire des femmes en Occident", par Clarisse Fabre »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  33. Étienne Anheim, « Histoire d’un livre. Moi, Georges Duby, historien », surlemonde.fr,.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Marcel Arland
Georges Duby
1986-1996
Jean-Marie Rouart
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de son élection(18 juin 1987)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
v ·m
Composition de l'Académie française au jour de sa mort(3 décembre 1996)
Par numéro
de fauteuil
Par date
d'élection
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