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| Conjoint | Marie-Jeanne Courteline(d) |
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Le commissaire est bon enfant (1899) La Paix chez soi (1903) Messieurs les ronds-de-cuir (1893) Boubouroche (1893)La peur des coups (1894) |
Georges Victor Marcel Moineau[1], ditGeorges Courteline, né le àTours et mort le àParis13e[2], est unromancier etdramaturgefrançais.
Georges Courteline est le fils de l'écrivain et auteur de théâtre Joseph Désiré Moineau, connu sous le nom de plume deJules Moinaux, et de Victorine Françoise Perruchot.
Georges Courteline, né àTours en1858, est d'abord élevé dans cette ville par ses grands-parents, avant que ses parents ne le fassent venir à Paris à l'âge de 5 ans. Tous les étés, la famille s'installe dans une villa à Montmartre,rue de la Fontenelle puisrue du Chevalier-de-La-Barre. C'est là que se rendent en visite toutes les célébrités du théâtre duSecond Empire et Courteline en garde toute sa vie un souvenir impérissable[3].
Après ses études au collège deMeaux, il fait son service militaire àBar-le-Duc en1879 au13e régiment de chasseurs à cheval, qui lui inspire quelques-unes de ses satires. En 1880, il entre comme expéditionnaire au ministère de l'Intérieur, à la Direction générale des cultes, et se met à écrire sous le pseudonyme de Courteline pour ne pas être confondu avec son père, Jules Moinaux[4]. Dans ses écrits, il dépeint notamment des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs. Son directeur est Charles Dumay, unanticlérical convaincu qui a des velléités d'auteur dramatique et dont la nomination désespère le clergé. Courteline le fait bénéficier de ses relations dans la presse pour que celle-ci loue le directeur qui s'emploie à mener la vie dure à ses administrés religieux ; en échange, Dumay lui permet d'être peu assidu à son poste d'expéditionnaire et de se consacrer à l'écriture[5].
En 1881, il crée avecJacques Madeleine et Georges Millet une revueParis Moderne dans laquelle ils publièrent jusqu'en 1883 quelques poèmes et textes en prose[6].
Courteline s'installe au 89 de larue Lepic dans une villa qu'il habite entre 1890 et 1903[7]. Sa compagne, l'actrice Suzanne Berty ( -), lui donne deux enfants : Lucile-Yvonne Moineau, née en 1893, et André Moineau, né en 1895 et qui consacrera sa vie au théâtre comme acteur et décorateur, sous le nom de Moineau-Courteline. Le, il épouse Suzanne, atteinte d'unetuberculose mortelle, et légitime ainsi ses deux enfants[8]. Après le décès de sa première femme, il rencontre l'actrice Marie-Jeanne Brécou (1869-1967). Il quitteMontmartre pour s'installer de 1907 à 1923 auno 43,avenue de Saint-Mandé, non loin du domicile de sa mère mourante[9]. Il épouse Marie-Jeanne le[10].

De 1888 à 1893, Georges Courteline fréquente très régulièrementL'Auberge du Clou, situéeavenue Trudaine. C'est là qu'il crée leconomètre ouidiomètre, un tube de verre gradué de 10 à 50 rempli d'alcool coloré en rouge et communiquant par un long tuyau en caoutchouc avec le sous-sol. Selon un langage convenu avec Courteline, un compère soufflait plus ou moins fort pour faire monter l'alcool dans le tube. De la sorte chacun, en prenant en main le tube, pouvait connaître son degré de stupidité. Le patron, qui n'était pas au courant de cette supercherie, dut lui aussi passer l'épreuve et fit monter l'alcool au maximum. Une réplique de son invention trônait encore au début du XXIe siècle dans le restaurant[11], qui a fermé ses portes en 2020. En1896, Courteline est, avecPaul Delmet, Millanvoye et Albert Michaut un des quatre fondateurs de lagoguette duCornet[12].
Il arrête d'écrire en 1912, gérant les droits que lui rapportent son œuvre théâtrale. Il éditeLa Philosophie de Courteline en 1917.André Antoine lui demande d’écrire pour sonThéâtre-Libre.La Paix chez soi etBoubouroche entrent au répertoire de laComédie-Française en1903 et1910. Ses pièces sont adaptées au cinéma. Le, il reçoit un grand prix de l'Académie française et est élu à l'Académie Goncourt le[13].

En 1924, une inflammation de l'orteil occasionne une opération chirurgicale compliquée par le diabète. Lagangrène sèche gagne rapidement la jambe droite et il subit une amputation le. De 1925 à 1927, il corrige et annote sesŒuvres complètes. Sa santé ne cesse de décliner et il doit subir l'amputation de la jambe gauche le, le faisant sombrer dans uncoma fatal[14].
Il meurt le au 11rue de la Santé,Paris13e, à l'âge de 71 ans. Il est inhumé en plein cœur de la89e division ducimetière du Père-Lachaise, situé dans la même ville. Sur la stèle de sa tombe est inscrite cette épitaphe :« J'étais né pour rester jeune et j'ai eu l'avantage de m'en apercevoir le jour où j'ai cessé de l'être ».
On lit parfois que Georges Moineau a choisi le pseudonyme « Courteline » car c'était le nom du moineau[15] dans leRoman de Renart ; ce ne peut être la bonne raison, car le moineau duRoman de Renart ne s'appelle pas Courteline mais Drouin[16] ou Drouineau. Il semble qu'il ait opté pourCourteline« parce que cela sonnait bien. Ainsi, un musicien assemble des sons au caprice de son inspiration »[17].
Georges Courteline est passé dans le langage courant à travers un adjectif qualificatif : Le mot courtelinesque qui désigne des personnages ou des situations de la vie réelle (et en particulier les absurdités bureaucratiques et administratives à rapprocher de son célèbreMessieurs les Ronds de cuir) qui pourraient être des incarnations dans la vie réelle de ses personnages ou des situations absurdes que ses livres évoquent[18].
Cet adjectif qui véhicule une notion comique a toutefois un sens moins sinistre que "orwellien" ou "kafkaïen", qui renvoient à des personnages et des situations dystopiques et angoissantes.

En 1930, dans le12e arrondissement deParis, uneavenue Courteline a été nommée d'après l'écrivain ainsi qu'un collège. Il existe aussi dans ce même arrondissement unsquare Courteline, où se trouve un buste de l'écrivain.
La station de métroPicpus situé dans le12e arrondissement deParis porte en sous-titre le nom de Courteline.
ÀTours, sa ville natale, une rue porte son nom car il a vécu auno 49 de cette rue comme l'atteste une plaque posée sur la façade de la maison.
L'un des bâtiments du lycée Henri Moissan deMeaux, où il étudia, porte son nom.
ÀVilleurbanne, une rue porte aussi son nom.
ÀColombes, une avenue porte aussi son nom.
Il existe aussi unprix Courteline qui est un prix d’humour cinématographique.
Courteline est un des personnages d'Edmond pièce de théâtre d'Alexis Michalik.
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