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Georges-Henri Pingusson

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Georges-Henri Pingusson
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Léon Georges Henri PingussonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Distinction
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Œuvres principales
Mémorial des Martyrs de la Déportation,ambassade de France à Sarrebruck(d),villa Romée,hippodrome de la Canche, Latitude 43(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Georges-Henri Pingusson (né àClermont-Ferrand le, mort àParis le) est un architecte, urbaniste, enseignant et ingénieur français.

Biographie

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Après des études à l'École des Roches, il obtient son diplôme d'ingénieur à l'École supérieure de mécanique et d'électricité en 1913. Il combat durant laPremière Guerre mondiale dans les Dardanelles d'où il revient avec les honneurs militaires. Mais à son retour, il part pour un voyage initiatique en Italie à la recherche des bases de la civilisation. Classé premier au concours d'entrée de l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, il étudie l'architecture de 1919 à 1925 dans les ateliers deGustave Umbdenstock et dePaul Tournon.

Il entame sa carrière en réalisant une architecture balnéaire dans un style régionaliste associé àPaul Furiet[2] ; certains bâtiments contiennent les prémices de la modernité comme lavilla Romée (1928) à Cannes[3]. Mais dans les années 1930, au décès de Paul Furiet, il change brutalement d'optique et se tourne vers le mouvement moderne.

Il dessine en 1930 une voiture au concept extrêmement moderne l'«Unibloc»[4]: phares avant sous un vitrage caréné, ouverture des portes"en papillon" et structure en aluminium auto-portante. Il anticipe toute une recherche sur le mobilier moderne qui prendra place dans l'hôtelLatitude 43, et ses recherches sur les outils du quotidien (téléphones, lavabos), la production, l'économie et lavaleur d'usage, qui sera un fil conducteur de son travail. Il se posera toujours la question non seulement du "comment", mais également du "quoi".

Il réalise en 1932 son chef-d'œuvre,l'hôtel Latitude 43[5] àSaint-Tropez, bâtiment emblématique de la coursive décalée, qui permet de s'adapter au site en offrant une double exposition aux chambres, vue mer au nord et soleil sur la pinède au sud. Le bâtiment développe sur son fronton mer la silhouette d'un paquebot moderne, radicalement layé par les lignes horizontales des coursives et des vues nord. Ce bâtiment s'inscrit dans un complexe aujourd'hui disparu qui s'échelonnait jusqu'au bord de mer : casino, piscine, terrains de sports, consacrés à l'homme moderne.

Il participe à l'Union des artistes modernes (UAM) aux côtés deRobert Mallet-Stevens. Il entre par ailleurs au comité de rédaction de la revueL'Architecture d'aujourd'hui dès les premiers numéros[6].

Durant la crise de 1935, il s'associe àRobert Mallet-Stevens pour des concours perdus, notamment le concours pour la réalisation de l'aérogare du Bourget en 1937, où il invente une passerelle fermée qui, depuis l'aérogare, dessert à niveau les avions (cette invention sera reprise aux États-Unis pour l'aéroport de San Francisco en 1957).

Durant la guerre, il travaille à des études sur la normalisation de la construction, et prépare laReconstruction avec d'autres homologues comme Jean Prouvé.

Architecte en chef de la reconstruction de laSarre de 1945 à 1950[7] puis du département de laMoselle (de 1946 à 1957). Il y propose en 1947 un plan d'urbanisme futuriste et consacré à la modernité pour la reconstruction totale deSarrebruck[8],la caserne des pompiers de Metz, deSarreguemines et le plan deBriey (Le Corbusier y fera bâtir uneunité d'habitation). Il réalise en Lorraine un grand nombre de plans et logements, notamment pour la reconstruction de la ville deWaldwisse, mais aussi des églises dont Saint-Maximin deBoust, église ronde, exprimant, après les destructions et le chaos, la fraternité retrouvée dans l'unité de Dieu. Il avait déjà proposé ce modèle avant-guerre pour l'église "Jésus ouvrier" àArcueil en 1938.

Son second chef-d'œuvre est lemémorial des Martyrs de la Déportation situé au bout de l'île de la Cité à Paris, réalisé avec une contrainte de non-visibilité par la présence de lacathédrale Notre-Dame. Il magnifie le programme en l'enfouissant dans une crypte, à laquelle on accède forcément seul dans le gabarit de l'escalier qui y mène, pour se retrouver broyé face à un peloton d'exécution stylisé qu'il fera réaliser en fer de construction. Tous les sols de France sont présents dans les agrégats du béton blanc mégalithique, de même que dans la porte d'entrée qui semble, par l'inclinaison des murs, se refermer sur l'individu. Le rond poli qui est gravé dans le béton de la porte d'entrée représente toutes les âmes qui, sur l'autre face en vis-à-vis, sont symbolisées dans les lumières qui brillent dans l'obscurité du couloir funéraire.

Doué d'une grande culture, il enseigne en tant que chef d'atelier à l'école nationale supérieure des beaux-arts de Paris, puis à l'école d'architecture deNanterre, où il développe la notion de pluridisciplinarité et les outils d'investigation dans tous les domaines du savoir et des connaissances, techniques et sociales, il promeut des ateliers "hors les murs de l'école" dont le chantier/laboratoire de reconstruction d'un village, abandonné sur son oppidum ancien àGrillon (Vaucluse).

Son dernier projet, levialle de Grillon, dont il ne put voir l'achèvement (il meurt à 84 ans pendant le déroulement des études), est la construction d'un ensemble de logements sociaux dans une portion de rempart d'un village ancien fortifié àGrillon (Vaucluse)[9],[10] où il réemploie la coursive décalée permettant la double orientation duLatitude 43, permettant ici la vueplaine, et là la vuepatio.

Distinction

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Il est nomméchevalier de la Légion d'honneur.

Principales réalisations

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Ancienne ambassade de France à Sarrebruck (façade au nord)
Mémorial des Martyrs de la Déportation sur l'île de la Cité àParis
Villa Ternisien à Boulogne-Billancourt

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Antoine Brochard,Mémorial des martyrs de la déportation, éd. du Linteau, 2015
  • Jean-Philippe Donze, « George-Henri Pingusson dans l’est de la France et en Sarre : architecture, création, modernité », mémoire sous la dir. de Joseph Abram, École d'architecture de Nancy, 1995
  • Armelle Lavalou,Pingusson à Grillon, éd. du Linteau, 2010
  • Armelle Lavalou, Thierry Champalle,La folle histoire du Latitude 43, éd. du Linteau, 2012
  • George-Henri Pingusson,L'espace et l'architecture, édition établie par A. Lavalou, éd. du Linteau, 2011
  • Simon Texier, « Georges-Henri Pingusson, architecte, 1894–1978. L’architecture comme « transcendance poétique du concret », ou l’impossible doctrine », thèse de doctorat en histoire de l’art, université de Paris-IV Sorbonne, 1998
  • Simon Texier,Georges-Henri Pingusson, architecte, 1894–1978, éd. Verdier, 2006, 416p. [Présentation sur le site de l’éditeur]
  • Georges-Henri Pingusson, architecte. L’Œuvre lorraine, Itinéraire du patrimoine, éd. Serpenoise, 1997, 18 p. 
  • Jean Marie Helwig,G-H Pingusson Architecte 1894-1978, éd. La Cartonnerie, 2019, 167p. 

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. « https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_PINGU »(consulté le)
  2. Paul Furiet, malade dès 1928, meurt en 1930. inColonnes,no 8, juin 1996.
  3. a etb« Villa Romée », noticeno PA00132714.
  4. l'Unibloc surArchiwebture.
  5. « Ancien groupe touristique Latitude 43 », noticeno PA00081795.
  6. Biographie sur le site des éd. Verdier.
  7. Rémi Baudouï, « La Reconstruction française en Sarre (1945-1950) »,XXe siècle, revue d'histoire, nº 29, 1991, pp. 57-66[lire en ligne]
  8. Saarbrücken, Pingusson, Aufbauplan und Französische Botschaft, Institut d‘art contemporain en Sarre[1], dernière modification 27. octobre 2017, téléchargé le 21.01.2023.
  9. a etb« Village de Grillon », noticeno IA00127675 et« Vialle de Grillon », noticeno PA00082047.
  10. a etbMétropolitains, émission radiophonique du 6 mai 2010 deFrançois Chaslin,France Culture, notamment avec les architectes Olivier Dugas, neveu de G.-H. Pingusson et son successeur à l'agence, et ses anciens élèves puis collaborateurs Philippe Alluin et Jean-Paul Mauduit. Les invités évoquent le lieu d'expérimentation réelle que représenta le vieux village de Grillon, pour Pingusson et ses élèves, loin de considérations pécuniaires.
  11. Noticeno IA62000205.
  12. « Ancien cinéma-théâtre Le Colisée », noticeno PA30000118.
  13. Noticeno IA83000179.
  14. Noticeno IA06000202.
  15. La marque Chiberta.
  16. [2] Photographie d'époque de la villa Bagheera, issue du fonds IFA.
  17. Noticeno PA00089014.
  18. « Centrale Arrighi », noticeno IA00123523.
  19. Noticeno IA64001344. L'aspect contemporain a fait disparaître l'œuvre originale.
  20. Noticeno PA00081795.
  21. Brochure éditée à l'occasion d'une exposition hommage - 16 février/2 juillet 2018.
  22. La construction de l'ancienne ambassade de France à Sarrebruck : le destin tumultueux d'un prototype devenu unicum,In Situ- Revue des patrimoines, 34-2018.
  23. Élisabeth Vitou, « Paris, Mémorial de la Déportation, Georges-Henri Pingusson, 1894-1978 »,AMC, n°19-1988, p. 68-79. -Présentation sur le site de l'Académie de Rouen
  24. « Église Saint-Maximin », noticeno PA00132650.
  25. « Carré Belle Feuille : une nouvelle salle ouvre à l'ouest de Paris », surMairie de Boulogne-Billancourt(consulté le)
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