Washington est l'un desplanteurs les plus riches de Virginie avec son domaine deMount Vernon. Grâce à sa participation à laguerre de Sept Ans qui se déroule entre 1756 et 1763, il devient rapidement célèbre des deux côtés de l'Atlantique et s'intéresse aux questions politiques. Son engagement dans larévolution américaine ainsi que sa réputation le portent au poste de commandant des troupes américaines, qu'il organise et mène à la victoire finale, avec l'aide desFrançais, sur lamétropole britannique. Après le conflit, il participe à la rédaction de laConstitution des États-Unis et fait l’unanimité lors de la première élection présidentielle. Pendant ses deuxmandats, George Washington montre ses qualités d'administrateur habile, malgré les difficultés internes et les conflits enEurope. Il a laissé son empreinte sur les institutions du pays et sur l’histoire des États-Unis.
Le père est un planteur, mais aussi juge à la cour du comté de Westmoreland. En 1715, il épouse Jane Butler, fille de riches planteurs, avec qui il a trois enfants :Lawrence (1718-1752),Augustine Jr.(en) (1720-1762) et Jane (1722-1734)[6]. Le jeune couple prospecte et achète des terrains pour agrandir le domaine qui s'étendait sur 1 740 acres (environ740ha), puis commence à construire une maison sur ce qui deviendra le domaine de Pope's Creek[7]. Son épouse meurt en 1729, alors qu'il se trouve enGrande-Bretagne pour régler un litige. Il n'apprend son décès qu'à son retour en Virginie en mai 1730. Veuf, il se remarie en 1731, épousant Mary Ball, elle-même veuve et propriétaire de terres[8]. George Washington naît l'année suivante. En 1735, la famille qui s'est agrandie avec deux autres enfants, Betty (1734-1797) et Samuel (1734-1781), s’installe dans une maison dans la plantation de Little Hunting Creek, qui va par la suite devenirMount Vernon[9]. Trois ans plus tard, elle déménage une nouvelle fois pour s’installer àFerry Farm, une plantation située sur le fleuveRappahannock où George Washington passe la plus grande partie de sa jeunesse[6],[10]. Trois autres enfants viennent au monde : John Augustine (1736-1787), Charles (1738-1799) et Mildred, qui meurt en bas âge (1739-1740).
Il reçoit une éducation soignée, celle du milieu des riches planteurs du Sud, qui lui enseigne les bonnes manières, lamorale et les connaissances qu’un gentilhomme de cette époque pouvait recevoir. Son demi-frère Lawrence, revenu en Virginie en 1738 après ses études en Angleterre, est un modèle pour lui[11]. Il fréquente sans doute une école locale ou bien il reçoit l’enseignement d’unprécepteur. Il est doué pour lesmathématiques et se familiarise avec les rudiments de latopographie[6],[12]. En revanche, il n’apprend ni lelatin ni legrec ancien, ni même de langue étrangère[6]. Il quitte l’école vers l’âge de quinze ans sans entreprendre d’études supérieures[6]. Très jeune, il s'initie à lachasse, en particulier à l'affût, comme de nombreux Virginiens à l'époque[13].
Il n’a que onze ans à la mort de son père, sa mère se chargeant de s'occuper de son instruction[14]. Ses demi-frères héritent de la plupart des terres. Son frère aîné, Lawrence Washington, s'occupe de la plantation de Little Hunting Creek qu'il rebaptise par la suite« Mount Vernon » en l'honneur de l'amiral britanniqueEdward Vernon avec lequel il a servi pendant laguerre contre l'Espagne[15]. Il prend en charge l'éducation de George et le fait s’intéresser à lacompagnie de l’Ohio qui revendique les territoires à l’ouest desAppalaches. George Washington partage son temps entre le pensionnat de son école, la maison de Mount Vernon et celle de Pope's Creek[16].
Vers l’âge de seize ans, George Washington devient arpenteur sur les propriétés deLord Fairfax et cartographie les terres à l’ouest desmontagnes Blue Ridge[6],[17]. La rémunération de ce travail lui permet d’acquérir des biens fonciers dans lavallée de Shenandoah. En 1748, il participe à une expédition dans l'Ouest où il est engagé comme topographe pour cartographier des territoires inconnus[17]. L'expédition dure trente-trois jours, contribuant à sa notoriété[18].
En 1751, George Washington accompagne son demi-frère Lawrence à laBarbade, accessible en bateau via lefleuve Potomac, où ce dernier espère duclimat tropical un soulagement de latuberculose qu'il contracte[19]. Le futur président ayant, quant à lui, lavariole au cours de son voyage, son visage en gardera les marques[20]. Il revient en Virginie en janvier 1752, suivi par son frère six mois plus tard toujours en mauvaise santé. Dès son retour en Virginie, Lawrence rédige un testament où il attribue à son frère la propriété de Mount Vernon au cas où sa fille viendrait à mourir[21].
À la mort de son frère, il le remplace dans lamilice de Virginie au poste de commandant et entame sa carrière militaire. Le, à l’âge de vingt ans, il devient apprentifranc-maçon de laloge deFredericksburg[22].
George Washington tenant conseil dans la nuit précédant sa reddition à Fort Necessity en 1754.L'assassinat de Jumonville vue par un illustrateur duXIXe siècle.
À la mort de son demi-frère, le gouverneur de VirginieRobert Dinwiddie le nomme à la tête d'un des quatre districts nouvellement créés dans la colonie[23]. L'année suivante, inquiet desrivalités coloniales entre Britanniques et Français, il envoie George Washington et ses hommes pour obtenir le retrait des Français installés dans l'Ohio. Washington est chargé d'apporter un message aufort Le Boeuf, exigeant le retrait desFrançais de la région de l'actuellePittsburgh. Confronté à un refus, Washington attaque et tue un groupe de30 éclaireurs menés parJoseph Coulon de Villiers, sieur de Jumonville[24] à labataille de Jumonville Glen. Le roiGeorgeII avait fait passer la consigne suivante :« S'ils passaient outre cet avis, nous vous requérons et vous enjoignons expressément de les chasser par la force des armes »[25]. Les Canadiens protestent d'avoir été pris en embuscade, affirmant être venus sous la protection du drapeau blanc et du statut d’émissaires, pour délivrer une sommation de retrait des terres duroi de FranceLouisXV. Washington se justifie par la suite en disant l'avoir pris pour unespion plutôt que pour un émissaire. Claude de Contrecœur réagit en envoyant un détachement de500 hommes chargé de capturer Washington, dont il confie le commandement àLouis Coulon de Villiers, le cousin de Jumonville. La mort de Joseph de Jumonville fait scandale enFrance et leBritanniqueHorace Walpole évoque même« cette décharge tirée par un jeune Virginien dans les sous-bois américains [qui] mit le Monde en feu »[26]. George Washington se réfugie aufort Necessity mais cette position, établie en terrain inondable et trop faiblement défendue,se révèle intenable[27] : le, Washington doit se rendre et négocie son retour enVirginie en laissant lesFrançais maîtres de la vallée.
Washington accepte cependant le jugement pour meurtre en échange de sa reddition et d'aveux signés par lesquels il s'accuse d'être l'assassin de l'officier français. Il est remis en liberté. Washington nia plus tard les faits en arguant ne pas comprendre le français, langue dans laquelle est rédigé le texte, par ailleurs portant sur plusieurs sujets. Il affirma que la traduction duNéerlandais qui ne parlait bien ni l'anglais ni lefrancais qu'on lui donna pour qualifier l'acte était « death of » (« mort de ») ou « killing » (« tuerie ») mais pas « assassination » (« assassinat »). Une copie du document figure au musée de Fort Necessity National Battlefield, en Pennsylvanie. Ces opérations constituent les premières escarmouches de laguerre de Sept Ans (1756-1763). Elles sont rendues célèbres àLondres etWilliamsburg[6] et contribuent à faire connaître George Washington.
En 1755, George Washington est l'aide de camp du généralEdward Braddock[28]. Il est chargé de mener uneexpédition visant à déloger les Français de la région de l’Ohio. Bien que n'ayant aucune fonction officielle dans la chaîne de commandement, Washington parvient à maintenir un certain ordre dans l'arrière-garde pendant labataille de la Monongahela[29]. Selon le biographeJoseph Ellis, Washington aurait montré son courage pendant la bataille et permis d'éviter un désastre[30]. Braddock meurt dans la bataille et doit être enterré en catastrophe. Washington a trois chevaux tués sous lui et son manteau est percé de quatre balles. Il montre son sang-froid en transformant une débâcle en retraite organisée. Cela lui vaut plus tard le surnom de« Hero of the Monongahela »[31]. À partir de l'automne 1755, Washington reçoit la mission de défendre la frontière occidentale avec une troupe réduite, ce qui lui permet de renforcer son expérience de commandant[32]. En 1758, il participe à l'expédition menée par le généralJohn Forbes qui déloge lesFrançais defort Duquesne. Une fois le succèsbritannique assuré dans la vallée de l’Ohio, il retourne sur son domaine de Mount Vernon et consolide sa notoriété en faisant éditer le récit de sa mission.
George Washington, sa femme Martha, et ses deux enfants, àMount Vernon.
Le, Washington épouse la veuve d’un des plus riches Virginiens,Martha Dandridge Custis. Celle-ci a déjà deux enfants,John Parke Custis et Martha Parke Custis, qu'il adopte et qui meurent avant la fin du siècle[33]. La cérémonie a lieu sur le domaine de Martha, àWhite House. Ce mariage permet à Washington d’accroître ses terres. Le couple n'a pas d'enfants supplémentaires, du fait de la supposée stérilité de George Washington[34].
Avant le début de larévolution américaine, Washington se consacre à son domaine deMount Vernon en cherchant à améliorer ses productions agricoles : il expérimente de nouvellessemences, desengrais, desrotations culturales, des outils (il met au point une nouvellecharrue[33]). Il s'emploie à sélectionner les animaux et croise desânes et desjuments, ce qui lui vaut le surnom de « père des mulets américains »[33]. Il exploite également despêcheries sur lefleuve Potomac sur lequel il a installé desmoulins[33]. La principale culture commerciale de son exploitation est letabac, qui est exporté vers la Grande-Bretagne. Washington dispose de dizaines d’ouvriers agricoles et de 150[33] à 274esclaves. Il étend son domaine de façon considérable par des achats.
Il maintient un genre de viearistocratique sur sa propriété : il achète de beaux meubles, fait venir les meilleurs vins européens pour sacave, acquiert despurs-sangs et organise de somptueuses réceptions.
Comme les autres planteurs de Virginie, il est frappé par les mesures économiques imposées par lamétropole britannique et en supporte de moins en moins la rigueur, ainsi que lemonopole des marchands britanniques. En 1769, il présente la proposition de son amiGeorge Mason appelant auboycott des produits britanniques jusqu'à l'abrogation desTownshend Acts.
En 1774, George Washington est élu par la première convention de Virginie au poste de délégué auPremier Congrès continental. Il y fait partie des sept représentants de Virginie ; il en sera de même auSecond Congrès continental en. Tandis que le Congrès se cherche un chef de guerre à la suite de l'ouverture des hostilités avec la Grande-Bretagne, Washington assiste aux réunions dans son uniforme militaire[36]. Le, sur une proposition deJohn Adams, leCongrès continental le désigne de manière unanime commandant en chef de l’armée continentale créée la veille, charge qu’il occupera plus de huit ans[37]. Homme de grande taille, à l'air martial mais de caractère calme, Washington présente l'avantage d'être originaire de Virginie, et sa nomination constitue un geste envers les États du Sud[36]. Pourtant, si Washington jouit d’un certain prestige et d’une expérience du terrain, il n’a jamais dirigé plusieurs milliers d’hommes. Le, àCambridge dans leMassachusetts, il se retrouve à la tête d'une armée mal préparée, hétéroclite, peu nombreuse et faiblement équipée. Il renforce la discipline et améliore l’hygiène des régiments. Il réorganise le corps desofficiers. Il fait lire aux soldats lespamphlets deThomas Paine pour leur donner du courage[38]. Il doit faire face à l’armée britannique, les fameuses « tuniques rouges », composées de 11 500 soldats entraînés[39], ce qui l’amène à ordonner lerecrutement d'Afro-Américains libres[40].
Lorsque, au lieu d’écraser le reste d’une armée américaine en pleine décomposition, le général William Howe décide de prendre sesquartiers d’hiver, défendus par deux postes avancés àTrenton etPrinceton, les forces de Washingtonfranchissent le soir de Noël, lefleuve Delaware et remportent labataille de Trenton puis, quelques jours plus tard, celle dePrinceton. Ces deux victoires, qui occasionnent peu de pertes du côté britannique, marquent pourtant un tournant, dont Washington comprend vite la portée : l’enthousiasme suscité par ces succès auprès de l’opinion américaine doit être exploité, d’autant que la France deLouisXVI vient d'entrer dans le conflit aux côtés desInsurgents. En 1777, Washington ne peut empêcher William Howe des’emparer de Philadelphie, la ville où se réunissait le Congrès américain, et subit deux revers (batailles de Brandywine et deGermantown). L'armée américaine passe l’hiver 1777-1778 àValley Forge au nord de Philadelphie, dans des conditions épouvantables : 2 500 hommes sur 10 000 meurent à cause du froid et des épidémies.
En 1778, le général britanniqueHenry Clinton, qui a remplacé William Howe, évacue Philadelphie pour défendre New York contre une attaque maritime française. Lors de labataille de Monmouth (), Washington prend à revers les forces britanniques alors qu'elles quittaient Freehold Court-House.
En 1778, il refuse de sanctionner toute invasion du Canada dans laquelle les Français prendraient une part prépondérante, évitant sagement la possibilité que les Français se rétablissent sur cette frontière septentrionale[41].
Capitulation de Cornwallis. À« York-town » en 1781, parNathaniel Currier(en). D'Amour Museum of Fine Arts. Quoique Cornwallis soit représenté sur ce dessin, il refusa de se présenter, prétextant être malade.
Soutenue par les renforts français, l'armée de Washington écrase celle deCharles Cornwallis à labataille de Yorktown en 1781. Washington prétendra quelques années plus tard avoir été le stratège qui a permis la victoire, ce qui est faux, la stratégie de ladite bataille ayant été intégralement conçue par l'allié français[42]. La même année, se méfiant des intentions duVermont, il menace de mener toute sa force contre les Vermontois s'ils tentaient de rejoindre le Canada et s'indigne de leur commerce avec le Canada[41].
En 1782, Washington crée la médaille du« Purple Heart », qui est encore de nos jours la distinction remise aux militaires américains blessés au combat. En 1783 est signé letraité de Paris, qui rétablit la paix et reconnaît l'indépendance des États-Unis.
En, Washington fait obstacle à laconspiration de Newburgh, un complot militaire préparé par des officiers contre leCongrès des États-Unis afin d’instaurer une dictature[43]. Le, il prononce un discours d’adieu éloquent devant ses soldats[44]. Le, les Britanniques sont évacués de l'État de New York et le nouveau gouverneur prend ses fonctions. À Fraunces Tavern, le, Washington congédie officiellement ses officiers et, le, il démissionne de sa fonction decommandant en chef ; il présente officiellement sa démission en tant que général devant le Congrès réuni àAnnapolis et abandonne toute ambition d’accéder aux affaires publiques, comme l'avait faitLucius Quinctius Cincinnatus dans l'Antiquité : il préfère se consacrer à sa plantation de Mount Vernon. Il est un exemple de l'idéal républicain du citoyen éminent qui renonce au pouvoir. Pendant cette période, le poste de président des États-Unis n'existe pas dans les« Articles de la Confédération », précurseurs de laConstitution.
La retraite de Washington de Mount Vernon est de courte durée.Il fait un voyage de reconnaissance à la frontière occidentale en 1784[réf. nécessaire].
Rencontre entre Lafayette et Washington à Mount Vernon en 1784. (Louis Rémy Mignot)
George Washington devient président de laPotomac Company, chargée d’améliorer la navigation sur le fleuvePotomac. Il constate le blocage des nouvelles institutions américaines et évoque dans sa correspondance avecJames Madison la nécessité d’uneConstitution solide. Il met en avant les rivalités entre laVirginie et leMaryland au sujet de la navigation sur le Potomac pour réunir une convention à Annapolis en 1786[46].
Il est choisi comme délégué de la Virginie puis comme président de laconvention de Philadelphie de 1787, réunie pour réformer lesArticles de la Confédération. Il préside à cette occasion la commission de rédaction de laConstitution. Il ne participe pas vraiment aux débats, mais intervient pour emporter la ratification de certains États fédérés, dont la Virginie. Une fois la constitution votée, il est élu le à l’unanimité par le collège électoral comme premierprésident des États-Unis[47]. Le, depuis leFederal Hall National Memorial deNew York, ville choisie pour servir de capitale provisoire, il prend officiellement ses fonctions de chef dupouvoir exécutif. Enprêtant serment de fidélité sur laBible, il inaugure une tradition qui existe encore aujourd'hui, même si elle n'est plus pratiquée le, mais le suivant l'élection[48]. Washington est alors au sommet de sa popularité[49] et devient président d'une association d'anciens combattants, lasociété des Cincinnati[50].
Premierprésident des États-Unis, George Washington effectue deux mandats soit une durée totale de sept ans et dix mois. Il doit faire face aux difficultés financières nées de laguerre d'indépendance et doit affirmer la position de la nouvelle nation dans lesrelations internationales.
Dans le domaine des affaires intérieures, lesecrétaire au Trésor Alexander Hamilton s'efforce de résoudre la crise budgétaire et de réduire la dette du pays. Le, Washington signe le décret instituant unebanque fédérale[53]. C'est également à cette époque que l'on choisit de construire la capitale fédérale dans ledistrict de Columbia : le président sélectionne un site sur lePotomac et confie le soin de dessiner les plans de la ville au FrançaisPierre Charles L'Enfant[54]. Pendant les travaux, le gouvernement déménage deNew York àPhiladelphie en 1790. Washington pose la première pierre duCapitole en 1793[55]. Mais il meurt avant la fin des travaux.
George Washington, vénérable maître de loge Alexandria, lors de latenue du qui annonce la pose de la première pierre duCapitole des États-Unis.
Lesguerres indiennes se poursuivent après l'indépendance : l'armée américaine affronte lesMiamis, au début desannées 1790 et lesAmérindiens desTerritoires du Nord-Ouest. Les Britanniques et les Espagnols entravent l’expansion américaine vers l’Ouest. Madison et Jefferson contestent la politique menée par Hamilton. Devant ces difficultés, Washington souhaite d'abord se retirer des affaires politiques. Cependant, sous la pression de son cabinet et de Thomas Jefferson qui vient le convaincre à Mount Vernon, il finit par accepter de se présenter pour un second mandat (1793-1797).
Lorsque la guerre éclate entre laFrance révolutionnaire et laGrande-Bretagne (1793), le président décide de rester neutre (Proclamation de neutralité,) en attendant le renforcement du pays[6]. Selon lui, l’entrée des États-Unis dans le conflit aurait été un désastre pour le commerce et les finances, l’avenir du pays reposant sur lacroissance économique et l’expansion vers l’ouest. Le principe de neutralité marquera la politique étrangère américaine pour de nombreuses décennies. George Washington ne suit ni l'avis de Thomas Jefferson qui estfrancophile, ni celui d'Alexander Hamilton qui est favorable aux Britanniques.
En 1794, le président doit faire face à larévolte du Whisky qui gronde parmi les producteurs de l'ouest, mécontents des taxes levées sur lesspiritueux. Washington mène lui-même lamilice armée qui arrête la rébellion. Il n'y a pas d’affrontements violents et le pouvoir exécutif sort renforcé de cette crise.
Avec la signature dutraité de Greenville en 1795, onze nations amérindiennes abandonnent leurs droits sur l'Ohio et l'Indiana. La même année, la navigation commerciale sur leMississippi est finalement ouverte aux Américains[56].
En 1794, George Washington envoie en Grande-BretagneJohn Jay, président de laCour suprême, afin de régler les derniers contentieux nés de la guerre d'indépendance. Letraité de Londres ratifié en 1795 permet d'apaiser les tensions avec l'ancienne métropole et de jeter les bases de nouvelles relations commerciales entre les deux pays. Le traité mécontente pourtant lesrépublicains de Jefferson et une partie de la population américaine. La presse critique John Jay et le président après la signature de l’accord. Ces critiques l'incitent à ne pas briguer un troisième mandat.
En, avec l’aide d’Alexander Hamilton, Washington écrit sondiscours de fin de mandat qu'il adresse à la nation américaine et dans lequel il avertit des dangers des divisions partisanes. Publié dans un journal dePhiladelphie, le document préconise la neutralité et l’union du pays et annonce ladoctrine Monroe[57]. Sur le plan institutionnel, il appelle au strict respect de la Constitution. Washington quitte la présidence en et est remplacé parJohn Adams. Il établit ainsi la coutume d’un maximum de deux mandats qui devient une règle constitutionnelle fixée par le22e amendement voté en 1947. C'est sous la présidence de Washington que naissent leparti fédéraliste et leParti républicain-démocrate.
Après son second mandat présidentiel, George Washington se retire sur ses terres deMount Vernon. Il continue de faire prospérer son exploitation et fait aménager une grandedistillerie qui produit dubrandy. En 1798, le deuxième président américain John Adams le nommelieutenant général à la tête d’une armée provisoire qui serait levée en cas d’invasion française. Pendant plusieurs mois, Washington se consacre à l’organisation du corps d’officiers. Mais il refuse d’assumer un rôle public et rejette la proposition d'un troisième mandat présidentiel[6].
Le, Washington prend froid dans ses vêtements mouillés. Uneinfectionbactérienne de l'épiglotte va lentement l'étouffer sous l'enflure croissante à l'intérieur de sa gorge ; il meurt deux jours plus tard en présence de sa femme[6], de ses médecins et de son secrétaire personnel Tobias Lear. Il a alors67 ans. Les médecins pensent aujourd’hui que le traitement qu’il a subi, unesaignée, des incisions au cou et des purges, a entraîné un choc, uneasphyxie et unedéshydratation.
Il est enterré dans le cimetière familial de Mount Vernon[58] quatre jours après son décès. Son épouseMartha Washington brûle toute la correspondance du couple sauf trois lettres. Après la mort de George Washington, la jeune nation américaine porte le deuil pendant plusieurs mois[6].
Portrait officiel du président George Washington (1796, National Portrait Gallery, Smithsonian Institution).
George Washington est de grande taille : il mesure en effet 1,88 mètre[6]. M. de Broglie a inséré dans sesRelations inédites cette description[59] :
« […] il est grand, noblement fait, très bien proportionné ; sa figure est beaucoup plus agréable que ses portraits ne le représentent ; il était encore très beau il y a trois ans, et quoique les gens qui ne l'ont pas quitté depuis cette époque disent qu'il leur paraît fort vieilli, il est incontestable que ce général est encore frais et agile comme un jeune homme. Sa physionomie est douce et ouverte, son abord est froid quoique poli, son œil pensif semble plus attentif qu'étincelant, mais son regard est doux, noble et assuré. »
François de Moustier, assistant au discours du à New York, a écrit[60] :
« […] Il a l'âme, le regard et la taille d'un héros. Né pour commander, il ne paraît jamais embarrassé des hommages qu'on lui rend. »
Le masque réalisé en octobre 1785 à Mount Vernon par le sculpteurJean-Antoine Houdon permet aujourd’hui de connaître la physionomie de Washington[61]. Ce masque a ensuite servi à réaliser un buste en terre cuite et unestatue en pied et en marbre, destinés à la rotonde ducapitole de Virginie. Washington est alors âgé de53 ans et, aux dires de son entourage, c’est la statue la plus réaliste de toutes celles le représentant[62]. Un exemplaire en plâtre de son buste parJean-Antoine Houdon est vendu à l'hôtel Drouot le 21 juin 2024 par l'étude Thierry de Maigret pour 901.000 euros[63].
Comme beaucoup d’aristocrates, Washington a descaries à cause d’une consommation excessive desucre de canne. Il perd sa première dent à l’âge de vingt-deux ans et il n’en possède plus qu’une seule en 1789, lorsqu’il devient président[64]. Selon John Adams, il les perd parce qu’il s’en servait pour casser desnoix du Brésil mais, pour les historiens, la cause doit probablement en être recherchée dans le traitement qu’il avait reçu contre lavariole et lamalaria[64]. Il possède plusieursdentiers, dont un, selon une légende populaire, en bois[65], mais il s’agit plutôt d’ivoire.
Après la légende du cerisier, l'histoire selon laquelle George Washington portait des prothèses dentaires en bois est sans doute le mythe le plus répandu et le plus durable de sa vie privée. Washington a porté plusieurs prothèses dentaires composées de divers matériaux — d'ivoire, d'or et de plomb — mais le bois n'a jamais été utilisé dans les prothèses dentaires de Washington ; de plus, le bois n'est pas utilisé par les dentistes de son époque dans son voisinage[65].
Ces problèmes dentaires, qui gênent considérablement le président, l’obligent à prendre dulaudanum.
Dans sa jeunesse, Washington a les cheveux roux[66]. Contrairement à la légende populaire, il ne porte pas deperruque, mais se poudre les cheveux[67], comme on peut le voir sur de nombreux portraits, dont celui deGilbert Stuart[68].
Washington a toujours regretté de ne pas avoir fait d’études supérieures : c’est pourquoi il a beaucoup lu et appris par lui-même dans sa vie d’adulte[6]. Il constitue notamment une bibliothèque qui rassemble de nombreux livres sur l’élevage, l’agronomie et il est abonné à plusieurs journaux[6]. Partestament, il lègue une partie de sa fortune pour fonder une école àAlexandria et uneuniversité.
Par ailleurs, Washington apprécie les courses de chevaux, les jeux de cartes et lebillard[33].
Contrairement aux autres Pères fondateurs américains, Washington s’exprime peu sur lareligion et ses croyances dans ses écrits[69]. Dans sa jeunesse, il estbaptisé dans lafoi anglicane, qui est la religion officielle de la colonie de Virginie. Après la révolution américaine et l’indépendance, il rejoint les rangs desépiscopaliens, héritiers de l’anglicanisme. Mais les historiens débattent toujours de son engagement chrétien ; certains pensent qu'il étaitdéiste[70]. Quoi qu’il en soit, il est un partisan convaincu du principe de latolérance religieuse et de laliberté de culte, en premier lieu au sein de l’Armée continentale qu’il dirige pendant plusieurs années[69].
George Washington visitant sa plantation deMount Vernon.
Le père et le frère de Washington ont acheté desesclaves, dont il en hérite une dizaine en 1743 à l’âge de onze ans[71]. Lorsqu’il épouse Martha en 1754, il en posséde 28 et elle 109. À sa mort, sa plantation deMount Vernon en compte 317[72], dont 123 lui appartiennent en propre, 40 lui sont loués par un voisin et 153 autres font partie dudouaire de sa femme, Martha. Bien qu’elle en ait l’usufruit, ces esclaves font partie du domaine de son premier mari, Daniel Parke Custis[73]. Washington et sa femme sont des propriétaires d'esclaves traditionnels et nullement réformateurs. Tout comme dans les autres plantations à cette époque, les esclaves de George Washington travaillent du lever au coucher du soleil, soit environ18 heures par jour, sauf s'ils sont blessés ou malades et ils encourent le fouet en cas de tentative de fuite, ainsi que pour d’autres infractions. George Washington admet rarement la maladie comme raison acceptable de cesser de travailler ; il lui arrive ainsi de fouetter lui-même des femmes enceintes, les accusant de mentir sur leur état[74].
Il déclare un jour à un surveillant que« peu de nègres travailleraient si on ne les avait pas constamment à l’œil », le mettant en garde contre leur« paresse et leur duplicité » quand ils ne sont pas traités avec fermeté. Lorsque leurs esclaves« s’enfuient accompagnés de leurs femmes », Washington et sa femme les considèrent comme des« ingrats déloyaux ». Quand, à l'humiliation de Washington, certains de ses esclaves s'enfuient pendant la guerre d'indépendance pour trouver refuge auprès de l'ennemi, Washington ne cesse de« réclamer ce qu'il considére comme son bien ». Selon un rapport britannique de l’époque, Washington ne cesse après la guerre d’exiger le retour des esclaves fugitifs« avec toute la grossièreté et la férocité d'un chef de bande »[75]. Les Britanniques refusent cependant de restituer les esclaves, considérant qu’il serait déshonorant de« les livrer, certains peut-être à l’exécution, d'autres à une punition sévère »[76].
Pendant laguerre d'indépendance, il interdit d'abord les Noirs dans l'armée continentale. Lorsque le, legouverneur royal de la Virginie annonce l'affranchissement des esclaves combattant pour la Grande-Bretagne, Washington revient sur sa position et autorise l'engagement des Noirs libres puis des esclaves[77].
Bien que Washington se considère lui-même comme un maître bienveillant, il ne tolère pas ceux qu’il soupçonne de « tirer au flanc », même lorsqu’il s‘agit de femmes enceintes, de vieux ou de paralysés. Lorsqu’un jour un esclave tente de lui faire valoir que son bras en écharpe l'empêche de travailler, George Washington lui montre comment utiliser un râteau avec une seule main et le réprimande en ces termes :« Si une seule main te suffit pour manger, pourquoi ne te suffit-elle pas pour travailler ? » Il a pour habitude d’envoyer les esclaves les plus récalcitrants, tel le dénommé Jack Wagoner, aux Antilles, où le climat tropical et un labeur implacable abrègeront leur vie. Il demande avec insistance à l'un de ses métayers de garder en activité un esclave de83 ans nommé Gunner, qui est dur à la tâche, pour qu’il« continue à extraire du sol de la terre à brique ». En 1788, lorsque la rivière Potomac reste gelée pendant cinq semaines et que le sol est recouvert de23 centimètres de neige, il continue à faire faire à ses esclaves des travaux extérieurs épuisants comme arracher des souches d'arbre dans un marécage gelé. Après une sortie d’inspection de ses fermes pendant cette période exceptionnellement glaciale, il écrit dans son journal :« trouvant le froid désagréable, je suis rentré »[75].
Pourtant, dès le1er décembre 1774, George Washington signe les Résolutions de Fairfax qui visent à mettre fin à toutes les exportations des colonies vers la Grande-Bretagne et à interdire la traite des esclaves, Washington déclarant que l'esclavage est un « commercecruel et contraire aux lois de laNature »[78] ; Washington milite dans lesannées 1780 contre le maintien de l’esclavage[79], dans lequel il voit déjà une source de problèmes pour l’avenir du pays. Il milite au Congrès américain pour sonabolition[80]. Washington considère que la liberté ne peut être donnée qu’aux personnes capables de l’assumer[81]. En 1786, dans une lettre adressée à son amiGilbert du Motier de La Fayette engagé en Guyane dans l'abolition, il exprime son souhait de prendre des mesures permettant« d'abolir l'esclavage par degrés, de manière lente, sûre et imperceptible[82] ». Il est ainsi partisan d’une phase transitoire pendant laquelle les esclaves noirs seraient sous tutelle. Dans son testament, il stipule d’affranchir ses esclaves après sa mort et celle de sa femme[83]. Selon l’historien Henry Wiencek, sa propre pratique de l'achat d'esclaves, en particulier sa participation à un tirage au sort de55 esclaves en 1769, l’a peut-être conduit à un réexamen graduel de l'esclavage. Toujours selon Wiencek, l’exemple des milliers de Noirs qui se sont enrôlés dans l'armée lors de la guerre d’indépendance, les sentiments antiesclavagistes de son idéaliste contremaître, John Laurens, et son admiration pour le talent de la poétesse noirePhillis Wheatley qui, bien qu’esclave, écrit en 1775 un poème en son honneur, auraient contribué à l’évolution de sa pensée[84].
En 1783, dans une lettre,Gilbert du Motier de La Fayette propose à George Washington, son ami, « d'acheter ensemble un domaine où travailleront des Noirs libres pour montrer à tous la possibilité de leur émancipation. »[85]
Il est possible qu’il ait eu un fils appelé West Ford avec une esclave nommée Vénus[83]. Ses descendants tentent toujours de démontrer que cet enfant était bien le fils de Washington.
Lacapitale fédérale, créée officiellement par laConstitution des États-Unis (1787), fut fondéeex nihilo en 1800[86]. George Washington et Thomas Jefferson souhaitaient qu'elle fût la capitale idéale de la nouvelle nation[86]. Le Congrès américain vota leResidence Act en 1790 précisant que George Washington devait en dessiner les limites et mettre en place une administration provisoire, aidé par des commissaires qui décidèrent d'appeler la cité du nom du président[86]. Le site retenu par Washington se trouve dans une région qui lui était familière, dans la vallée du Potomac, à proximité de sa plantation de Mount Vernon. Le plan de la nouvelle ville fut l'œuvre dePierre Charles L'Enfant, un ingénieur militaire français engagé dans la guerre d'indépendance durant laquelle il fit la connaissance de George Washington.
Washington est le seul présidentéponyme d'unÉtat américain : cela fut proposé par le représentantRichard H. Stanton(en) pour nommer ce qui n'était alors qu'unterritoire situé au nord-ouest des États-Unis. Il prit le nom d'État de Washington lors de son rattachement à l'Union en 1889.
LeWashington Monument State Park, dans lecomté de Washington (Maryland), abrite le premier monument érigé en sa mémoire (1827). LeWashington Monument est l’un des monuments les plus célèbres dédiés au premier président américain : ce grandobélisque de169 mètres de hauteur se dresse dans la capitale fédérale et fut construit entre 1848 et 1884 grâce à des fonds privés, pour remplacer une statue équestre représentant George Washington[86].
« Considérant enfin, qu’au moment où une Convention nationale va fixer les destinées de la France, et préparer peut-être celles du genre humain, il appartient à un peuple généreux et libre d’appeler toutes les lumières et de déférer le droit de concourir à ce grand acte de raison, à des hommes qui, par leurs sentiments, leurs écrits et leur courage, s’en sont montrés si éminemment dignes ;
À l’occasion du bicentenaire de la Déclaration d’Indépendance (1976), George Washington fut élevé de façon posthume au grade deGeneral of the Armies par une résolution duCongrès des États-Unis approuvée par le président de l’époqueGerald Ford.
Washington est enfin l’un des quatre présidents dont le visage est sculpté aumont Rushmore, un mémorial national terminé en 1941.
L’image de George Washington est souvent utilisée comme symbole du pays et constitue une icône de la nation américaine, au même titre que ledrapeau, l'hymne national et legrand sceau. Son portrait figure sur le billet d'un dollar ainsi que sur la pièce de25 cents (appelée aussi « quarter ») qui a été mise en circulation à l'occasion de son deux-centième anniversaire. Il figure aussi sur la pièce d'undollar[4] mise en circulation en 2007. Il est représenté sur de nombreuxtimbres d’usage courant, dont l’un des deux premiers des États-Unis, ledix cents noir.
Dès lesannées 1770, George Washington est célébré comme le « Père de Son Pays » (enanglais :Father of His Country) et est considéré comme le plus important desPères fondateurs des États-Unis (enanglais :Founding Fathers of the United States).Benjamin Franklin est l'un de ses plus proches amis et lui lègue par testament sa canne préférée. L'écrivaine afro-américainePhillis Wheatley lui dédie uneode en 1776[89]. En France, Washington est également très connu à l'époque. Il est proche du marquis deLa Fayette, qui après la guerre d’indépendance continue à lui écrire, à lui envoyer des cadeaux et baptise son fils du nom de George Washington Lafayette. Lorsqu’il revient enAmérique en 1824, La Fayette alla se recueillir sur la tombe de son héros et père adoptif[90].
George Washington étant devenu un héros national après sa mort, ses admirateurs font circuler rapidement des récits apocryphes sur ses vertus, en particulier sur sonhonnêteté légendaire. Dès l’année qui suit sa mort,Mason Locke Weems, unprêtre épiscopalien, écrit une véritablehagiographie qui érige Washington au rang de mythe national destiné à servir de modèle aux nouvelles générations ; c’est à Weems que l’on doit l’anecdote ducerisier[69] : cette histoire rapporte qu’il voulait essayer une nouvelle hache et qu’il avait abattu l’un des arbres de son père. Interrogé par ce dernier, Washington aurait déclaré :« Je ne peux pas mentir, c’est moi qui ai abattu le cerisier. » Le même auteur fait de Washington un bon chrétien, un homme qui a réussi parce qu’il est pieux[69].
Dans sesMémoires d'outre-tombe,François-René de Chateaubriand qui avait rencontré Washington lors de son voyage en Amérique déclarait :« Washington a été le représentant des besoins, des idées des lumières, des opinions de son époque[91]. »
De nos jours, les Américains affirment« vénérer Washington, aimer Lincoln et se rappeler Jefferson »[92]. Selon un classement dressé par des historiens pour le magazineThe Atlantic Montly, il est le deuxième Américain le plus influent de l'Histoire, derrièreLincoln et devantJefferson[93].
George Washington, d'ascendance essentiellement anglaise, descend aussi du premier émigré français enVirginie, unhuguenot originaire de l'île de Ré, nomméNicolas Martiau (1591-1657)[33], qui débarqua duFrancis-Bonaventure le, cinq mois avant l’arrivée desPères pèlerins duMayflower. Cet ancêtre français, l'un des 32 arrière-arrière-arrière-grands-parents de George Washington[94], avait acquis en 1631,150 ans avant labataille décisive de Yorktown pendant laguerre d'indépendance des États-Unis, un terrain sur lequel son descendant allait s'illustrer en 1781 à« York-town » contre les troupes britanniques.
↑Thomas Balch,Les Français en Amérique pendant la guerre de l'Indépendance des États-Unis (1777-1783) [« The French in America during the War of Independence of the United States, 1777-1783 »], Paris, A. Sauton,.
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