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GeorgeIII

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(Redirigé depuisGeorge III (roi du Royaume-Uni))

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Pour les articles homonymes, voirGeorgesIII,George du Royaume-Uni etGeorge de Grande-Bretagne.

GeorgeIII
Illustration.
Portrait du roiGeorgeIII en habit de sacre parAllan Ramsay,1762.
Titre
Roi du Royaume-Uni etde Hanovre[note 1]

(59 ans, 3 mois et 4 jours)
Couronnement
en l'abbaye de Westminster
RégentGeorge de Hanovre(1811-1820)
Premier ministreThomas Pelham-Holles
John Stuart
George Grenville
Charles Watson-Wentworth
William Pitt l'Ancien
Augustus FitzRoy
Frederick North
Charles Watson-Wentworth
William Petty FitzMaurice
William Cavendish-Bentinck
William Pitt le Jeune
Henry Addington
William Pitt le Jeune
William Grenville
William Cavendish-Bentinck
Spencer Perceval
Robert Jenkinson
PrédécesseurGeorgeII
SuccesseurGeorgeIV
Prince héritier de Grande-Bretagne

(9 ans, 6 mois et 24 jours)
MonarqueGeorgeII
PrédécesseurFrédéric,prince de Galles
SuccesseurÉdouard,duc d'York et d'Albany
Roi de Corse

(2 ans, 4 mois et 2 jours)
Président du ConseilCharles André Pozzo di Borgo
Vice-roiGilbert Elliot
PrédécesseurThéodoreIer(indirect)
SuccesseurDisparition du titre
Électeur de Hanovre
Électeur de Brunswick-Lunebourg

(46 ans, 1 mois et 12 jours)
PrédécesseurGeorge II
Successeursuppression du titre
Duc de Saxe-Lauenbourg

(46 ans, 1 mois et 12 jours)
PrédécesseurGeorge II
SuccesseurFrédéric VI de Danemark (indirectement)
Duc de Brunswick-Lunebourg

(46 ans, 1 mois et 12 jours)
PrédécesseurGeorge II
SuccesseurLui-même : Roi de Hanovre
Biographie
DynastieMaison de Hanovre
Nom de naissanceGeorge William Frederick of Hanover
Date de naissance[note 2]
Lieu de naissanceSt Albans House,Londres (Grande-Bretagne)
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décèsChâteau de Windsor
(Royaume-Uni)
SépultureChapelle Saint-Georges,Windsor
NationalitéBritannique
PèreFrédéric de Galles
MèreAugusta de Saxe-Gotha-Altenbourg
ConjointCharlotte de Mecklembourg-Strelitz
EnfantsGeorgeIV
Frédéric,duc d'York et Albany
GuillaumeIV
Charlotte du Royaume-Uni,princesse royale
Édouard-Auguste,duc de Kent et Strathearn
Augusta-Sophie du Royaume-Uni
Élisabeth de Hanovre
Ernest-AugusteIer
Auguste-Frédéric,duc de Sussex
Adolphe,duc de Cambridge
Marie de Hanovre
Sophie du Royaume-Uni
Octavius de Hanovre
Alfred de Hanovre
Amélie du Royaume-Uni
HéritierÉdouard-Auguste de Grande-Bretagne(1760-1762)
George de Galles(1762-1820)
ReligionAnglicanisme
RésidenceChâteau de Windsor
Palais de Kensington

Signature de George III

Image illustrative de l’article George IIIImage illustrative de l’article George III
Monarques du Royaume-Uni
Monarques de Corse
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GeorgeIII, néGeorge William Frederick le[note 2] àLondres et mort le auchâteau de Windsor, estroi de Grande-Bretagne etroi d'Irlande à partir du puis roi duRoyaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande après l'union des deux pays le. Il est égalementprince-électeur de Hanovre au sein duSaint-Empire romain germanique puisroi de Hanovre à partir du. Il est brièvementroi de Corse du au.

GeorgeIII est le troisième monarque de lamaison de Hanovre mais à la différence de ses deux prédécesseurs ou même de son père leprince de Galles, il est né enGrande-Bretagne et sa langue maternelle est l'anglais. Son règne et sa vie sont marqués par une série de conflits impliquant une grande partie de l'Europe et des territoires jusqu'enAfrique, enAmérique et enAsie. Au début de son règne, la Grande-Bretagne, à l'issue de laguerre de Sept Ans (1756-1763), devient la puissance dominante enAmérique du Nord et enInde. Puis un rééquilibrage des puissances a lieu après laguerre d'indépendance des États-Unis, qui voit treize descolonies américaines entrer enrévolution et acquérir leur autonomie en 1783. La suite de son règne est marquée à partir de 1793 par des guerres successives contre la Francerévolutionnaire etnapoléonienne qui se terminent par la défaite deNapoléonIer en 1815.

Vers la fin de sa vie,GeorgeIII souffre d'unealiénation mentale récurrente puis permanente. Ses médecins ignorent la cause de la maladie et sont incapables d'aider le souverain ; les spécialistes modernes jugent qu'il souffrait de laporphyrie ou d'accès debipolarité. À la suite d'une rechute finale en 1810, unerégence est instaurée et son fils aîné,George de Galles, règne en tant que prince-régent. Celui-ci monte sur le trône à la mort de son père en sous le nom deGeorgeIV.

Le jugement des historiens sur le bilan du règne deGeorgeIII et sa personnalité évolue au cours du temps. Il est relativement populaire de son vivant auprès du peuple, mais les évaluations de son règne sont globalement négatives jusqu'au milieu duXXe siècle. Les historiens modernes le considèrent avec plus de bienveillance en raison des événements de son règne (guerres, crises économiques) et de sa maladie.

Biographie

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Premières années

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Naissance et baptême

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Portrait monochrome d'un jeune homme bien rasé portant une veste richement brodée, l'étoile de l'ordre de la Jarretière et une perruque.
Manière noire du prince George de Galles en 1751 parJames MacArdell, d'après un portrait de David Lüders.

George naît à St Albans House à Londres le[note 2] ; il est le second enfant et le premier fils du princeFrédéric de Galles et de la princesseAugusta de Saxe-Gotha-Altenbourg. Comme Georgenaît deux mois avant terme et qu'il est peu probable qu'il survive, il est baptisé le même jour par l'évêque d'Oxford,Thomas Secker[1]. Un mois plus tard, il est publiquement baptisé à Norfolk House, à nouveau par Secker. Ses parrains sont le roiFrédéricIer de Suède, le ducFrédéricIII de Saxe-Gotha et la princesseSophie-Dorothée de Hanovre[2].

Enfance et éducation

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George ne garde pas de séquelles de sa naissance prématurée et grandit en bonne santé, même s'il est un garçon timide et réservé. Sa famille s'installe àLeicester Square où George et son frère cadet,Édouard-Auguste, sont éduqués ensemble par des tuteurs privés. Les lettres familiales montrent qu'il peut lire et écrire enanglais et enallemand, et commenter les événements politiques de l'époque alors qu'il n'a que huit ans[3]. Il est le premier monarque britannique à étudier les sciences, dont lachimie et laphysique ; en plus des cours demathématiques, d'astronomie, defrançais, delatin, d'histoire, degéographie, decommerce, d'agriculture et dedroit, il reçoit des leçons desport, dedanse, d'escrime et d'équitation. Son éducation religieuse est exclusivementanglicane[4].

Prince héritier du Royaume-Uni

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Mort soudaine de son père

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Le grand-père de George, le roiGeorgeII, déteste le princeFrédéric de Galles et ne s'intéresse pas à ses petits-enfants. Après la mort soudaine de Frédéric des suites d'une maladie pulmonaire en 1751, George devient leprince héritier au trône britannique. Il hérite les titres de son père et devientduc d'Édimbourg puisprince de Galles[5].

Au, alors que George approche de son18e anniversaire, le roi lui offre de s'installer dans la résidence royale dupalais Saint James mais George décline l'offre, suivant les conseils de sa mère et de son confidentJohn Stuart, qui devient par la suitePremier ministre en 1762-1763[6],[7]. Lamère de George, alors la princessedouairière de Galles, préfère le garder avec elle pour lui inculquer ses valeurs morales strictes[8],[9].

Tentative de mariage avortée

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En 1759, George tombe éperdument amoureux deSarah Lennox, la sœur duduc de Richmond, mais John Stuart exprime son opposition à l'union et George abandonne ses idées de mariage :« je suis désigné pour le bonheur et la misère d'un grand peuple et par conséquent je dois agir contrairement à ma passion »[10],[11]. Les tentatives du roi pour le marier à la duchesseSophie-Caroline-Marie de Brunswick-Wolfenbüttel sont repoussées par George et sa mère[12],[13],[14] ; la duchesse épouse finalement lemargraveFrédéricIII de Brandebourg-Bayreuth[15].

La Nuit du mariage, caricature d'Isaac Cruikshank, 1797.

Roi du Royaume-Uni

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Accession au trône

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Le, George, alors âgé de22 ans, accède au trône sous le nom deGeorgeIII après la mort soudaine deGeorgeII deux semaines avant son77e anniversaire. La recherche d'une épouse convenable s'accélère alors fortement.

Médaille du couronnement de George III gravée parLorenz Natter.

Mariage et descendance

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Le, il épouse dans la chapelle royale du palais Saint James la princesseCharlotte de Mecklembourg-Strelitz qu'il rencontre pour la première fois six heures avant la cérémonie[16]. Deux semaines plus tard, le couple royal estcouronné dans l'abbaye de Westminster. Contrairement à ses prédécesseurs et à ses fils, il n'a pas de liaison extraconjugale ;GeorgeIII et Charlotte de Mecklemburg-Strelitz forment un couple uni[17],[18]. Ils ont neuf fils et six filles.

En 1762, George achèteBuckingham House (où se trouve aujourd'hui lepalais de Buckingham) qui sert de résidence secondaire pour sa famille[19]. Ses autres résidences sont leKew Palace et lechâteau de Windsor tandis que lepalais Saint James conserve son statut de résidence officielle.GeorgeIII voyage peu et il passe toute sa vie dans leSud de l'Angleterre. Dans lesannées 1790, il prend des vacances annuelles àWeymouth[20],[21] qu'il popularise comme l'une des premièresstations balnéaires en Angleterre[22].

3pence à l'effigie deGeorgesIII à la tête laurée, 1762.

Dans son discours d'accession devant le Parlement, George proclame : « né et éduqué dans ce pays, je trouve ma gloire dans le nom de l'Angleterre »[23]. Il ajoute cette phrase, écrite parLord Hardwicke, pour démontrer sa volonté de rompre avec ses ascendants allemands qui sont jugés comme plus intéressés par le Hanovre que par la Grande-Bretagne[24],[25].

Premières années de règne

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Même si son accession au trône est initialement bien accueillie par les membres de tous les partis politiques[26], les premières années de son règne sont marquées par l'instabilité politique essentiellement liée aux désaccords concernant la gestion de laguerre de Sept Ans[27],[28].GeorgeIII est également perçu comme plus favorable aux ministrestories et il est accusé par leswhigs d'être unautocrate[17]. Dans lesannées 1760, les propriétés royales génèrent relativement peu de revenus et la plupart des recettes de la monarchie proviennent des impôts et desdroits d'accise.GeorgeIII cède le contrôle despropriétés royales au Parlement en retour d'uneliste civile annuelle pour la gestion de ses résidences et les dépenses royales[29]. Les rumeurs selon lesquelles il aurait utilisé cet argent pour récompenser ses partisans et corrompre ses opposants[30] sont rejetées par les historiens qui affirment qu'elles ne « reposent sur rien hormis des mensonges inventés par l'opposition mécontente »[31],[32]. Les dettes accumulées pendant le règne deGeorgeIII sont réglées par le Parlement et la liste civile est augmentée de temps à autre[33]. Il accorde de grandes sommes d'argent provenant de ses fonds privés à laRoyal Academy[34],[35] et donnerait jusqu'à la moitié de ses revenus personnels à des organisations caritatives[36]. Il achète de nombreux tableaux réalisés entre autres parCanaletto etJohannes Vermeer mais c'est en tant que collectionneur de livres qu'il reste le plus connu[37]. La King's Library (aujourd'hui laBritish Library) est ouverte aux universitaires et le roi achète personnellement 6 000 ouvrages[38].

En, le gouvernement whig deThomas Pelham-Holles est remplacé par celui du tory écossaisJohn Stuart,3e comte de Bute. Les opposants de Lord Bute font circuler des rumeurs concernant une liaison avec la mère du roi et exploitent les préjugés anti-écossais de l'opinion anglaise[39],[40],[41]. Le député whigJohn Wilkes publie le journalThe North Briton dont les articles concernant Lord Bute et le gouvernement sont incendiaires et diffamatoires. Wilkes est finalement arrêté pour diffamation à l'encontre du gouvernement mais s'enfuit enFrance pour éviter une condamnation ; il est expulsé de laChambre des communes etcondamné par contumace pourblasphème etdiffamation[42]. En 1763, après la signature dutraité de Paris mettant fin au conflit,Lord Bute démissionne et les whigs reviennent au pouvoir sous la direction deGeorge Grenville.

Portrait deGeorgeIII parAllan Ramsay, 1762.

Plus tard dans l'année, laproclamation royale de 1763 crée une limite à l'expansion vers l'ouest des colonies américaines pour favoriser le développement des territoires au nord et au sud et apaiser les relations tendues avec lesAmérindiens. La limite ne gène pas la majorité des colons, qui étaient desagriculteurs, mais elle était impopulaire auprès d'une minorité influente et elle joue un rôle dans le conflit entre les colons et le gouvernement britannique[43]. Comme les colons américains sont généralement épargnés par les taxes britanniques, le gouvernement juge qu'il serait approprié qu'ils en payent pour financer la défense des colonies contre les soulèvements amérindiens ou de possibles incursions françaises[44]. L'opposition des colons ne porte pas sur le fait de payer des impôts mais sur le fait de savoir si le Parlement peut lever des taxes sans l'accord des Américains ; or ceux-ci ne sont pas représentés au Parlement[45]. Le gouvernement britannique rejette ces demandes de représentation et, en 1765, Grenville introduit leStamp Act qui impose l'ajout d'untimbre fiscal sur tous les documents américains. Comme lesjournaux sont particulièrement touchés par cette taxation, ils deviennent les principaux vecteurs du mouvement d'opposition[46]. Dans le même temps, le roi est irrité par les tentatives de Grenville pour réduire les prérogatives du roi et il essaie sans succès de persuaderWilliam Pitt l'Ancien d'accepter le poste de Premier ministre[47],[48],[49]. Après un bref épisode de maladie,GeorgeIII demande àCharles Watson-Wentworth, Lord Rockingham, de former un gouvernement et limogeGrenville[47],[50].

Watson-Wentworth, avec le soutien de Pitt et du roi, annule l'impopulaireStamp Act de Grenville mais son gouvernement est faible et il est remplacé par Pitt en 1766. L'annulation de la loi par Pitt etGeorgeIII est si populaire dans les colonies que des statues sont érigées en leur honneur àNew York[51],[52]. Pitt tombe malade en 1767 etAugustus FitzRoy le remplace, mais il ne devient formellement Premier ministre qu'en 1768. La même année,John Wilkes rentre en Angleterre et se présente auxélections générales. Il arrive en tête dans leMiddlesex mais est à nouveau exclu du Parlement. Il est réélu et exclu deux fois de plus avant que le Parlement ne décide d'invalider sa candidature et de choisir le deuxième de l'élection[53],[54]. Le gouvernement de Fitzroy se désintègre en 1770 et les tories menés parFrederick North reviennent au pouvoir[55],[56].

Rapport du roi à la religion

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Manière noire deGeorgeIII d’aprèsJohan Joseph Zoffany, 1771.

GeorgeIII est profondément pieux et passe des heures à prier[57],[58], mais sa piété n'est pas partagée par ses frères. Le roi est choqué par ce qu'il juge comme étant des mœurs dissolues. En 1770, il est révélé que son frère, le princeHenri de Cumberland et Strathearn, estadultère et, l'année suivante, il épouse la jeune veuve Anne Horton. Le roi ne la considère pas comme une épouse royale convenable, car elle est issue d'une classe sociale inférieure et la loi allemande interdit aux enfants du couple de monter sur le trône du Hanovre.GeorgeIII demande l'introduction d'une loi qui empêcherait les membres de la famille royale de se marier sans l'accord du souverain. La législation est impopulaire, y compris auprès des ministres de George, mais elle est adoptée en tant queRoyal Marriages Act de 1772. Peu après, un autre frère deGeorgeIII, le princeWilliam Henry de Gloucester et Édimbourg révèle qu'il était secrètement marié àMaria Walpole (fille naturelle d'Edward Walpole et petite-fille deRobert). L'affaire convaincGeorgeIII qu'il a eu raison d'introduire la loi. Aucune des deux femmes n'est reçue à la cour[59],[60].

Gestion des colonies américaines

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Le gouvernement deLord North est essentiellement occupé par le mécontentement grandissant dans les colonies. Pour apaiser l'opinion américaine, la plupart des droits douaniers sont supprimés, à l'exception de ceux sur lethé[61]. En 1773, les navires amarrés dans leport de Boston sont abordés par des colons et les ballots de thé qu'ils transportent sont jetés à la mer lors du « Boston Tea Party ». L'opinion publique britannique se radicalise et Pitt s'accorde avec Lord North pour déclarer que la destruction des marchandises est« certainement criminelle »[62]. Avec le soutien du Parlement, North introduit des législations qui sont surnommés lesActes intolérables par les colons : le port de Boston est fermé et lacharte de laprovince de la baie du Massachusetts est modifiée pour que les dirigeants de la colonie soient nommés directement par le roi[63]. Jusqu'à ce moment, selon l'historien Peter Thomas,GeorgeIII« espérait obtenir une solution politique et il suivait toujours les avis de son Cabinet même s'il doutait de leur succès. Les documents détaillés desannées 1763 à tendent à exonérerGeorgeIII de toute véritable responsabilité dans larévolution américaine »[64]. Même si les Américains qualifientGeorgeIII de « tyran », il se contente alors d'agir en monarque constitutionnel soutenant les initiatives de ses ministres[65].

Guerre d'indépendance des États-Unis

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Articles détaillés :Révolution américaine etGuerre d'indépendance des États-Unis.

À la suite duBoston Tea Party, les colons commencent à refuser la tutelle britannique et les colonies se dotent de gouvernements autonomes. Les tensions s'accrurent et les soldats britanniques affrontent les miliciens américains lors desbatailles de Lexington et Concord en.

Le jour même de l’entrée en vigueur de l’Acte de Québec (1775), des Anglais mécontents vandalisent un monument à George III érigé à Montréal en l'affublant d'un collier depatates pourries et de l'inscription « Le pape du Canada ou le sot anglais » ; l’hiver suivant, pendant l’invasion américaine du Québec, des insurgésdéboulonnent la statue et la jettent au fond d’un puits de laplace d’Armes. Le buste ne sera retrouvé qu'en 1834[66],[67].

Déboulonnage de la statue équestre de George III surBowling Green à New York en 1776.

Lespétitions destinées à obtenir un règlement pacifique de la dispute sont ignorées par le Parlement britannique et les chefs rebelles sont qualifiés de traîtres par la Couronne. Les coloniesdéclarent l'indépendance en devenant lesÉtats-Unis en et listent leurs griefs envers le roi et le Parlement. La Déclaration accuseGeorgeIII d'avoir« abdiqué le gouvernement de notre pays… Il a pillé nos mers, ravagé nos côtes, brûlé nos villes et massacré nos concitoyens ». La statue équestre du souverain àNew York est démantelée[68]. Les Britanniques prennent la ville en 1776 maisperdent Boston et leurplan pour envahir la Nouvelle-Angleterre depuis leCanada échoue avec la défaite du généralJohn Burgoyne lors desbatailles de Saratoga.

GeorgeIII est souvent critiqué pour s'être obstiné dans la guerre engagée contre les colons d'Amérique malgré les conseils de ses ministres. Pour l'écrivainGeorge Trevelyan, le roi est déterminé à« ne jamais reconnaître l'indépendance des Américains et à punir leur rébellion par la prolongation illimitée d'une guerre qui promettait d'être éternelle »[69]. Le roi veut « maintenir les rebelles harcelés, anxieux et pauvres jusqu'au jour où, à la suite d'un processus naturel et inévitable, le mécontentement et la déception se seront transformés en pénitence et remords »[69]. Les études plus modernes défendent le comportement deGeorgeIII en avançant que, à l'époque, aucun roi n'aurait abandonné un si grand territoire[18],[70] et que sa conduite est bien moins impitoyable que celle des autres souverains européens[71]. Après ladéfaite de Saratoga, le Parlement et les Britanniques sont favorables à la guerre ; les recrutements sont nombreux et, si les opposants sont actifs, ils ne sont qu'une faible minorité[18],[72]. Du fait des revers en Amérique, le Premier ministre North demande que le pouvoir soit transféré àWilliam Pitt l'Ancien qu'il juge plus capable ;GeorgeIII refuse cette proposition et demande à Pitt de se mettre au service de North. Pitt décline l'offre et décède quelques mois plus tard[73]. Au début de l'année 1778, laFrance signe untraité d'alliance avec les États-Unis et le conflit devient international. La France et les États-Unis sont rapidement rejoints par l'Espagne et lesProvinces-Unies tandis que la Grande-Bretagne demeure isolée. En 1779,Lord Gower etLord Weymouth démissionnent du gouvernement etLord North demande à nouveau le droit de démissionner ; il reste néanmoins en poste du fait de l'insistance du souverain[74]. L'opinion publique commence à se retourner du fait du coût du conflit et cette opposition contribue auxémeutes anticatholiques à Londres en[75].

Jusqu'en 1780, lesloyalistes peuvent croire en une victoire, car les troupes britanniques remportent de nombreuses batailles comme celles deCamden et deGuilford Court House[76]. Néanmoins, lorsque les nouvelles de la défaite deCharles Cornwallis lors de labataille de Yorktown atteignent Londres à la fin de l'année 1781, Lord North démissionne de son poste de Premier ministre du fait de l'érosion de ses soutiens parlementaires. Le roi rédige une proclamation d'abdication qui n'est jamais délivrée[70],[77] et accepte la défaite en Amérique du Nord. Il autorise des négociations de paix qui débouchent sur la signature dutraité de Paris en 1783 par lequel la Grande-Bretagne reconnait l'indépendance des États-Unis[78]. LorsqueJohn Adams est nomméambassadeur à Londres en 1785,GeorgeIII se résigne aux nouvelles relations entre son pays et ses anciennes colonies. Il dit à Adams :« j'étais le dernier à consentir à la séparation ; mais la séparation ayant été réalisée et étant devenue inévitable, j'ai toujours dit, comme je dis maintenant, que je serai le premier à reconnaître les États-Unis comme une puissance indépendante »[79].

Lutte constitutionnelle

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Portrait deGeorgeIII parBenjamin West, 1783.

Avec la chute du gouvernement deNorth en 1782,Lord Rockingham devient Premier ministre pour la deuxième fois mais meurt quelques mois plus tard. Le roi nomme alorsLord Shelburne pour le remplacer.Charles James Fox refuse néanmoins de participer à son administration et il demande la nomination deWilliam Cavendish-Bentinck,3e duc de Portland. En 1783, la Chambre des communes oblige Lord Shelburne à démissionner et son gouvernement est remplacé par la coalition Fox-North.Lord Portland devient Premier ministre, Fox et North devenant respectivementsecrétaire d'État des Affaires étrangères etsecrétaire d'État à l'Intérieur[18].

Le roi déteste profondémentFox, autant ses politiques que sa personnalité ; il considère que Fox est sans scrupules et a une mauvaise influence sur leprince de Galles[80].GeorgeIII n'apprécie pas de ne pas pouvoir choisir les ministres de son choix, mais le gouvernement de Portland rassemble rapidement une majorité et ne peut donc pas être limogé facilement. Il est encore plus déçu quand le gouvernement présente l'India Bill qui propose de réformer l'administration de l'Inde en transférant le pouvoir politique de laCompagnie britannique des Indes orientales vers des commissaires parlementaires[81],[82]. Même si le roi défend un plus grand contrôle sur la Compagnie, les commissaires proposés sont tous des alliés politiques de Fox[83]. Juste après l'adoption de la loi par la Chambre des communes,GeorgeIII demande àGeorge Nugent-Temple-Grenville d'informer laChambre des lords qu'il considèrerait comme un ennemi tous ceux qui voteraient en faveur de la législation. La loi est rejetée par les lords et Lord Portland démissionne trois jours plus tard ; il est remplacé parWilliam Pitt le Jeune et George Nugent-Temple-Grenville devient secrétaire d'État aux Affaires étrangères. Le, le Parlement vote une motion qui qualifie l'influence du souverain dans le vote parlementaire de « grand crime » et George Nugent-Temple-Grenville est obligé de démissionner. Le départ du secrétaire d'État déstabilise le gouvernement durant les trois mois suivants et il perd sa majorité. Le Parlement est dissous mais l'élection de 1784 donne une base solide à Pitt[18].

Gouvernement de William Pitt le Jeune

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Les trois plus jeunes filles du roiGeorgeIII ; tableau deJohn Singleton Copley vers 1785.

PourGeorgeIII, la nomination deWilliam Pitt le Jeune est une grande victoire, et elle prouve qu'il était capable de choisir les Premiers ministres sur la base de ce qu'il pense être l'opinion publique sans avoir à suivre les recommandations de la majorité à laChambre des communes. Tout au long du mandat de l'administration Pitt,GeorgeIII défend la plupart de ses objectifs politiques et créé de nouveauxlords à un rythme encore jamais vu pour accroître le nombre des partisans de Pitt à laChambre des lords[84].GeorgeIII est alors extrêmement populaire en Grande-Bretagne[85],[86] du fait de sa piété et de sa fidélité à son épouse[87]. Il adore ses enfants et est bouleversé par la mort en bas âge de deux de ses fils en 1782 et en 1783[88]. Il met néanmoins en place un programme d'éducation rigoureux afin qu'ils suivent une vie pieuse et vertueuse[89]. Lorsque ses enfants, devenus adultes, s'éloignent de ces principes,GeorgeIII en est très affecté[90].

La santé du souverain commence à se détériorer dans lesannées 1780. Il est atteint detroubles mentaux qui sont peut-être liés à une maladie du sang appeléeporphyrie[91],[92], même si ce diagnostic a été remis en cause[93]. Une étude sur des mèches de cheveux deGeorgeIII publiée en 2005 a révélé un fort taux d'arsenic, qui est peut-être le déclencheur de cette maladie. Son origine est inconnue mais il est peut-être utilisé dans les médicaments ou les cosmétiques[94]. Le roi a peut-être un bref accès de la maladie en 1765 mais un épisode plus long commença à l'. À la fin de la session parlementaire, il se rendit dans la ville thermale deCheltenham pour récupérer. Ce fut l'endroit le plus éloigné deLondres (160 km) où il se rendit. En novembre, il est gravement atteint et parle parfois pendant de longues heures sans s'arrêter[95]. De fausses histoires circulent au sujet de sa maladie, telle que celle où il voulut serrer la main à un arbre qu'il prenait pour leroi de Prusse[96],[97],[98],[99]. Le traitement des maladies mentales est alors primitif et les médecins du roi essaient de le soigner en l'immobilisant de force jusqu'à ce qu'il soit calme ou en appliquant descataplasmes caustiques pour chasser les « mauvaises humeurs »[100],[101],[102].

En, lors de la convocation du Parlement,Fox etPitt le Jeune se disputent au sujet de la mise en place d'unerégence durant l'incapacité du monarque. Les deux hommes s'accordent sur le fait qu'il est préférable que leprince de Galles,fils aîné et héritier deGeorgeIII, deviennerégent. Néanmoins Fox suggère que le régent reçoive l'ensemble des pouvoirs du souverain tandis que Pitt, qui craignait d'être limogé si le prince de Galles montait sur le trône, propose que le régent soit nommé par le Parlement et que ses pouvoirs soient limités[103],[104]. En, la loi sur la Régence autorise le prince de Galles à agir en tant que prince-régent est adoptée par la Chambre des communes, maisGeorgeIII se rétablit avant que laChambre des lords ne se prononce[105].

Révolution française et guerres napoléoniennes

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Portrait deGeorgeIII réalisé parWilliam Beechey en 1799/1800.
Caricature deGeorgeIII tenant Napoléon dans sa main (James Gillray, 1803).

Après l'amélioration de l'état de santé deGeorgeIII, sa popularité et celle de Pitt continuent de s'accroître au détriment de celles de Fox et du prince de Galles[106],[107],[102],[108],[109].

Deux assaillants déments, Margaret Nicholson et John Frith, tentent respectivement d'assassiner le roi en 1786 et 1790. Malgré tout, le traitement humain et compréhensif deGeorgeIII envers les agresseurs est salué par l'opinion publique[110]. Le, James Hadfield, un ancien soldat également dément, tire sur le balcon royal duthéâtre de Drury Lane où se trouve alors le roi. Le tir manque sa cible etGeorgeIII est tellement peu affecté par l'incident qu'il s'endort pendant l'entracte[111],[102].

LaRévolution française de 1789 puis l'abolition de la monarchie en 1792 inquiètent les propriétaires fonciers britanniques. Lorsque laFrance déclare la guerre à la Grande-Bretagne en,GeorgeIII autorisePitt le Jeune à augmenter les impôts, à créer des unités militaires et à suspendre l'habeas corpus. LaPremière Coalition qui rassemble l'Autriche, laPrusse et l'Espagne se disloque en 1795 avec les retraits de la Prusse et de l'Espagne[112],[113]. Après lavictoire française en 1797, uneDeuxième Coalition rassemblant l'Autriche, laRussie et l'Empire ottoman estdéfaite en 1800. La Grande-Bretagne reste donc seule pour combattreNapoléon Bonaparte,Premier consul de laRépublique française.

Une brève accalmie des hostilités permet à Pitt le Jeune de concentrer ses efforts sur l'Irlande où unsoulèvement éclate en 1798 avec lesoutien des Français[114]. En 1800, les parlements britanniques etirlandais adoptent l'Acte d'Union qui entre en vigueur le et rassemble la Grande-Bretagne et l'Irlande dans un seul État appeléRoyaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande.GeorgeIII profite de l'opportunité pour abandonner le titre de « roi de France » que les souverains anglais puis britanniques revendiquent depuis le règne d'ÉdouardIII[115]. Il est suggéré queGeorgeIII adopte le titre d'« empereur des îles Britanniques » mais il s'y refuse[18]. Dans le cadre de sa politique irlandaise, Pitt envisage de supprimer certaines restrictions légales frappant lescatholiques. CependantGeorgeIII refuse catégoriquement en avançant que l'émancipation des catholiques serait une violation de son serment de couronnement qui stipulait le maintien duprotestantisme dans le royaume[116]. Devant l'opposition du souverain et de l'opinion publique à ses réformes religieuses, Pitt menace de démissionner[117]. Au même moment, le roi recommence à souffrir de troubles mentaux et il accuse les inquiétudes au sujet de la question catholique d'en être la cause[118],[119],[120]. Pitt est formellement remplacé le par leprésident de la Chambre des communes,Henry Addington. Ce dernier s'oppose à l'émancipation et, devant l'état catastrophique des finances publiques, signe lapaix avec la France en 1802[121].

GeorgeIII ne considère pas la paix avec la France comme une réalité ; pour lui, il s'agit d'une « expérience[122] ». En, la guerre reprend mais l'opinion publique n'a pas confiance en Addington pour mener la guerre et elle demande le retour de Pitt le Jeune. Uneinvasion de l'Angleterre semblait imminente et de nombreux volontaires se présentent pour défendre le pays. La revue de 27 000 volontaires par le roi les et àHyde Park, au maximum de la peur d'une invasion, attire 500 000 spectateurs[123].The Times déclare que« l'enthousiasme de la multitude était au-delà de toute description »[124].GeorgeIII écrit à son ami l'évêqueRichard Hurd :« Nous attendons ici chaque jour que Bonaparte mette à exécution sa menace d'invasion… Si ses troupes parviennent à débarquer, je ne manquerai pas de me mettre à la tête des miennes, et de mes autres sujets armés, pour les repousser »[125]. Après la victoire deNelson lors de labataille navale de Trafalgar, la menace d'une invasion s'éloigne[126].

Caricature de James Gillray montrant le limogeage du Ministère de tous les talents parGeorgeIII (caché derrière le pilier), 1807.

En 1804,GeorgeIII est à nouveau affecté par sa maladie intermittente ; après son rétablissement,Addington démissionne etPitt revint au pouvoir. Pitt envisage de nommerFox dans son administration maisGeorgeIII refuse.William Grenville considère qu'il s'agissait d'une injustice envers Fox et il refuse de rejoindre le gouvernement[18]. Pitt concentre tous ses efforts à former une nouvelle coalition avec l'Autriche, laRussie et laSuède. LaTroisième Coalition échoue comme les deux précédentes et s'effondre en 1805. La lutte contre la France a raison de la santé deWilliam Pitt le Jeune, qui décède en 1806. Grenville devient Premier ministre et sonministère de Tous les Talents inclut Fox. Le roi se montre conciliant avec lui, mais après la mort de Fox en,GeorgeIII et son gouvernement entrent en conflit ouvert. Pour accroître le recrutement de l'armée, l'administration présente une mesure en visant à autoriser les catholiques à servir à tous les grades des forces armées. Non seulementGeorgeIII refuse cette proposition, mais il fait rédiger par les membres du gouvernement Grenville un accord afin que cette mesure ne soit jamais applicable dans le futur. Les ministres acceptent d'abandonner cette législation mais refusent de se prononcer sur l'avenir[127]. Ils sont limogés etWilliam Cavendish-Bentinck devient nominalement Premier ministre bien que le pouvoir apparient auchancelier de l'ÉchiquierSpencer Perceval. Le Parlement est dissous et l'élection générale de 1807 offre une large majorité au gouvernement à la Chambre des communes.GeorgeIII ne prend pas d'autres décisions importantes durant le reste de son règne ; le remplacement de Cavendish-Bentinck par Perceval en 1809 a peu d'importance[128].

Dégradation de sa santé et régence

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Gravure deGeorgeIII réalisée par Charles Turner vers 1820.

À la fin de l'année 1810, à l'apogée de sa popularité[129],[130],GeorgeIII devient gravement malade, presque aveugle du fait de lacataracte et souffrant derhumatismes. Il considère que la maladie a été déclenchée par la mort de sa plus jeune et fille préférée, laprincesse Amélie[131]. L'infirmière de la princesse rapporte que« les scènes de détresse et de pleurs journaliers… étaient tristes au-delà de la description »[132]. En 1811,GeorgeIII accepte la loi de Régence et le prince de Galles reste alorsprince-régent jusqu'au décès de son père. Malgré des signes de convalescence en, le roi sombre dans une aliénation complète et permanente ; il vit isolé dans lechâteau de Windsor jusqu'à sa mort[133],[134].

Le Premier ministreSpencer Perceval est assassiné en 1812[135],[136] et est remplacé parRobert Jenkinson. Ce dernier préside à la victoire britannique lors desguerres napoléoniennes et lecongrès de Vienne accorde d'importants gains territoriaux au Hanovre qui devient unroyaume.

Dans le même temps, la santé deGeorgeIII continue de se dégrader. Il présente des signes dedémence, devient complètement aveugle et de plus en plus sourd. Il est incapable de comprendre son accession au trône de Hanovre en 1814 ou la mort de son épouse en 1818[137],[138],[139]. AvantNoël 1819, il parle de manière incohérente pendant58 heures et, dans les dernières semaines de sa vie, il est incapable de marcher[140].

Mort du roi et succession

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Le 29 janvier 1820, à 20 h 38, le roi George III meurt auchâteau de Windsor à l'âge de81 ans, au terme d'un long règne de 59 ans. Six jours auparavant disparaissait son quatrième fils, le princeÉdouard-Auguste de Kent. Son fils préféré, le princeFrédéric d'York, l'accompagne dans ses derniers moments[141]. Le roi est inhumé le aux côtés de ses prédécesseurs dans lachapelle Saint-Georges du château de Windsor[142],[143].

Son règne de 59 ans, 4 mois et 3 jours est le troisièmeplus long de toute l'histoire duRoyaume-Uni après celui de sa petite-filleVictoria, et d'ÉlisabethII, et reste le plus long d'un monarque de sexe masculin au Royaume-Uni.

Les successeurs deGeorgeIII, ses filsGeorgeIV etGuillaumeIV, meurent tous deux sans enfants légitimes, respectivement en et. Après leur mort, la seule fille légitime du duc de Kent,Victoria, monte sur le trône en 1837 et elle devient la dernière souveraine britannique de lamaison de Hanovre.

Héritage

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Extrait deObservations on the Transit of Venus, un texte manuscrit de la collection deGeorgesIII, où apparaissent son nom et celui de sa femme Charlotte.

Il est surnommé « George le fermier » par les satiristes initialement pour moquer son intérêt des sujets prosaïques par rapport aux questions politiques puis pour marquer sa différence par rapport à la grandiloquence de son fils et le représenter comme un homme du peuple[144]. Sous le règne deGeorgeIII, qui est passionné par l'agriculture[145], larévolution agricole atteint son apogée et de nombreux progrès sont réalisés dans les domaines scientifiques et industriels. La population rurale augmente fortement et elle fournit une grande part de la main-d'œuvre nécessaire à larévolution industrielle[146]. La collection d'instruments scientifiques et mathématiques deGeorgeIII est aujourd'hui exposée auScience Museum de Londres ; il finance la construction et l'entretien dutélescope de40 pieds (12,2 m) defocale deWilliam Herschel qui est alors le plus grand au monde[147]. Lorsque Herschel découvre la planèteUranus en 1781 avec ce télescope, il la nommaSidus Georgium (« Étoile de George ») en son honneur. Quelques localités sont nommées d'après lui, dontGeorgetown, la capitale duGuyana.

GeorgeIII espère que « les langues malveillantes ne peignent pas [ses] intentions dans les couleurs qu'elle admire ou que les flagorneurs ne [le] louent au-delà de ce [qu'il mérite] »[148], mais dans l'esprit du public, il est à la fois diabolisé et loué. Bien que populaire au début de son règne, George devient la cible des révolutionnaires américains[149] même si environ la moitié des colons restent loyaux à la monarchie[150]. Les griefs listés dans laDéclaration d'indépendance des États-Unis sont présentés comme des« injustices et des usurpations répétées » qui ont pour objectif d'établir une« tyrannie absolue » sur les colonies. Les termes de la Déclaration contribuent à ce queGeorgeIII soit considéré comme un tyran par l'opinion américaine. Les études contemporaines sur sa vie se divisent en deux camps : l'un décrivant les« opinions dominantes vers la fin de son règne lorsque le roi est devenu un symbole vénéré de résistance aux idées et au pouvoir français », tandis que l'autre« tire ses vues sur le roi des âpres luttes partisanes dans les deux premières décennies de son règne et exprime l'opinion de l'opposition dans ses travaux »[151]. En s'appuyant sur ce deuxième type d'études, les historiens britanniques duXIXe siècle et du début duXXe siècle, comme George Trevelyan et Erskine May, défendent des interprétations hostiles du règne deGeorgeIII. Néanmoins, les travaux deLewis Namier (en) au milieu duXXe siècle, qui considère que George a été« énormément calomnié », ont entraîné une réévaluation de sa personnalité et de son règne[151]. Les historiens de la fin duXXe siècle, commeHerbert Butterfield ou Richard Pares, tendent ainsi à le traiter avec plus de sympathie en le considérant comme la victime des événements et de la maladie. Ainsi en combattant les colons américains,GeorgeIII croyait qu'il défendait le droit d'un Parlement élu à lever des taxes et ne cherchait pas particulièrement à étendre son pouvoir ou ses prérogatives[152]. Les historiens considèrent que, durant le long règne deGeorgeIII, la monarchie continua de perdre son pouvoir politique et elle devint l'incarnation de la moralité nationale[18].

Pièce de deuxpence de 1797 à l'effigie deGeorgeIII.

Titres, honneurs et armoiries

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Titres

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  •  :Son Altesse Royale le prince George[153] ;
  •  :Son Altesse Royale le duc d'Édimbourg ;
  •  :Son Altesse Royale le prince de Galles ;
  •  :Sa Majesté le roi.

En Grande-Bretagne,GeorgeIII porte le titre officiel de « GeorgeIII, par la Grâce de Dieu, roi de Grande-Bretagne, de France et d'Irlande, Défenseur de la Foi, etc. » En 1801, lorsque laGrande-Bretagne s'unit avec l'Irlande, il abandonne le titre de roi de France que tous les souverains anglais et britanniques revendiquent depuisÉdouardIII[115]. Son titre devient alors « GeorgeIII, par la Grâce de Dieu, roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, Défenseur de la Foi[154] ».

Il estduc de Brunswick-Lunebourg, architrésorier etprince-électeur duSaint-Empire romain germanique jusqu'à la dissolution du Saint-Empire en 1806. Il reste alors duc jusqu'à ce que lecongrès de Vienne ne le proclameroi de Hanovre en 1814[154].

Honneurs

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Armoiries

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Avant son accession au trône,GeorgeIII porte lesarmoiries royales différenciées par unlambel de cinq pointsazur dont le point central portait unefleur de lys or. À la mort de son père, il hérite des armoiries deGeorgeII et de son lambel simple de trois pointsargent[155].

De son accession au trône à 1800,GeorgeIII porte les armoiries royales de Grande-Bretagne et de Hanovre superposées : écartelé, au 1, troislions passant enpal or (qui est Angleterre), au lion degueules, au doubletrescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui estÉcosse), au 2, d'azur, trois fleurs de lys or (qui est France), au 3, d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui estIrlande), au 4, sur le tout tiercé en pairle renversé (qui est Hanovre), 1, de gueules, à deux léopards d'or ; 2, d'or (pour le Brunswick), semé de cœurs de gueules, au lion d'azur (qui est Lunebourg), armé et lampassé du deuxième, brochant sur le tout ; 3, de gueules, au cheval cabré d'argent (qui est Westphalie) ; sur le tout de gueules à la couronne de Charlemagne d'or[156].

À la suite de l'Acte d'Union, les armoiries royales sont amendées et le quart français est supprimé. Ils deviennent : écartelé, au 1 et 4, Angleterre ; au 2, Écosse ; au 3, Irlande ; sous un écusson du Hanovre surmonté par le calot d'électeur[157]. En 1816, lorsque l'électorat devient un royaume, le calot électoral devient une couronne[158].

Descendance

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Le roi GeorgeIII avec sa femme, la reine Charlotte et leurs six premiers enfants. ParJohan Zoffany, 1770.
NomNaissanceMortNotes[159]
GeorgeIV,prince de Galles,prince-régent (1811), puisroi du Royaume-Uni etroi de Hanovre(1) Mariage en 1785 avecMaria Anne Fitzherbert (invalide suivant leRoyal Marriages Act de 1772), pas d'enfants
(2) Mariage en 1795 avec sa cousineCaroline de Brunswick, une fille (Charlotte, 1796-1817,1re épouse deLéopold)
Prince Frederick,duc d'YorkMariage en 1791 avecFrédérique-Charlotte de Prusse, pas d'enfants
GuillaumeIV,duc de Clarence puis roi du Royaume-Uni et roi de HanovreMariage en 1818 avecAdélaïde de Saxe-Meiningen, pas d'enfants légitimes
Princesse CharlotteMariage en 1797 avecFrédéricIer de Wurtemberg, pas d'enfants
Prince Édouard-Auguste,duc de KentMariage en 1818 avecVictoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld, une fille (la reineVictoria, née en 1819 et morte en,impératrice des Indes en)
Princesse Augusta-Sophiesans alliance
Princesse ÉlisabethMariage en 1818 avecFrédéricVI de Hesse-Hombourg, pas d'enfants
Ernest-AugusteIer,duc de Cumberland puisroi de HanovreMariage en 1815 avecFrédérique de Mecklembourg-Strelitz, deux enfants : d'où la suite des rois de Hanovre (leur filsGeorgesV jusqu'en 1865) puis des princes de Hanovre
Prince Auguste Frédéric,duc de Sussex(1) Mariage en 1793 avec Augusta Murray, deux enfants (invalide suivant leRoyal Marriages Act de 1772)
(2) Mariage en 1831 avec Cecilia Underwood (par la suite1re duchesse d'Inverness), pas d'enfants
Prince Adolphe Frédéric,duc de CambridgeMariage en 1818 avecAugusta de Hesse-Cassel, trois enfants
Princesse MarieMariage en 1816 avec son cousinWilliam Frederickduc de Gloucester, pas d'enfants
Princesse Sophiesans alliance
Prince Octave
Prince Alfred
Princesse Améliesans alliance

Ascendance

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Ascendance de George III du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.Georges de Brunswick-Calenberg
 
 
 
 
 
 
 
16.Ernest-Auguste de Hanovre
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Anne-Éléonore de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
8.George Ier du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.Frédéric V du Palatinat
 
 
 
 
 
 
 
17.Sophie du Palatinat
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Élisabeth d'Écosse
 
 
 
 
 
 
 
4.George II du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.Georges de Brunswick-Calenberg
 
 
 
 
 
 
 
18.Georges-Guillaume de Brunswick-Lunebourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.Anne-Éléonore de Hesse-Darmstadt
 
 
 
 
 
 
 
9.Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38. Alexandre Desmier d'Olbreuse
 
 
 
 
 
 
 
19.Éléonore Desmier d'Olbreuse
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39. Jacquette Poussard de Vandré
 
 
 
 
 
 
 
2.Frédéric de Galles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.Joachim-Ernest de Brandebourg-Ansbach
 
 
 
 
 
 
 
20.AlbertII de Brandebourg-Ansbach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Sophie de Solms-Laubach
 
 
 
 
 
 
 
10.Jean-Frédéric de Brandebourg-Ansbach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42.Joachim-Ernest d'Oettingen-Oettingen
 
 
 
 
 
 
 
21.Sophie-Marguerite d'Oettingen-Oettingen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43. Anne-Sibylle de Solms-Sonnenwalde
 
 
 
 
 
 
 
5.Caroline d'Ansbach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44.Guillaume de Saxe-Weimar
 
 
 
 
 
 
 
22.Jean-GeorgesIer de Saxe-Eisenach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45.Éléonore-Dorothée d'Anhalt-Dessau
 
 
 
 
 
 
 
11.Éléonore-Erdmuthe de Saxe-Eisenach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46. Ernest de Sayn-Wittgenstein
 
 
 
 
 
 
 
23.Jeannette de Sayn-Wiggenstein
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Louise-Julienne d'Erbach
 
 
 
 
 
 
 
1.GeorgeIII du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.Jean II de Saxe-Weimar
 
 
 
 
 
 
 
24.ErnestIer de Saxe-Gotha
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Dorothée-Marie d'Anhalt
 
 
 
 
 
 
 
12.FrédéricIer de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.Jean-Philippe de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
25.Élisabeth-Sophie de Saxe-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Élisabeth de Brunswick-Wolfenbüttel
 
 
 
 
 
 
 
6.FrédéricII de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.Jean-Georges Ier de Saxe
 
 
 
 
 
 
 
26.Auguste de Saxe-Weissenfels
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.Madeleine-Sibylle de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
13.Madeleine-Sibylle de Saxe-Weissenfels
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.Adolphe-Frédéric Ier de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
27.Anne-Marie de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.Anne-Marie de Frise-Orientale
 
 
 
 
 
 
 
3.Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.Rodolphe d'Anhalt-Zerbst
 
 
 
 
 
 
 
28.JeanVI d'Anhalt-Zerbst
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57. Madeleine d'Oldenbourg
 
 
 
 
 
 
 
14.Charles-Guillaume d'Anhalt-Zerbst
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.Frédéric III de Holstein-Gottorp
 
 
 
 
 
 
 
29.Sophie de Holstein-Gottorp
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Marie-Élisabeth de Saxe
 
 
 
 
 
 
 
7.Madeleine-Augusta d'Anhalt-Zerbst
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.Jean-Georges Ier de Saxe
 
 
 
 
 
 
 
30.Auguste de Saxe-Weissenfels
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Madeleine-Sibylle de Prusse
 
 
 
 
 
 
 
15.Sophie de Saxe-Weissenfels
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.Adolphe-Frédéric Ier de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
31.Anne-Marie de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63.Anne-Marie de Frise-Orientale
 
 
 
 
 
 
 

Filmographie

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GeorgeIII a été interprété à l'écran par :

Notes et références

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Notes

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  1. Roi de Grande-Bretagne et d'Irlande avant1801 (union des Royaumes) et électeur de Hanovre avant1814.
  2. ab etc dans lecalendrier julien utilisé en Grande-Bretagnejusqu'en 1752.

Références

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  1. Hibbert 1999,p. 8.
  2. (en)The London Gazette,no 7712,p. 2, 20 juin 1738.
  3. Brooke 1972,p. 23-41.
  4. Brooke 1972,p. 42-44, 55.
  5. Hibbert 1999,p. 3-15.
  6. Brooke 1972,p. 51-52.
  7. Hibbert 1999,p. 24-25.
  8. (en) John L.Bullion,« Augusta, princess of Wales (1719-1772) », dansOxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press,(DOI 10.1093/ref:odnb/46829Inscription nécessaire).
  9. Ayling 1972,p. 33.
  10. Ayling 1972,p. 54.
  11. Brooke 1972,p. 71-72.
  12. Ayling 1972,p. 36-37.
  13. Brooke 1972,p. 49.
  14. Hibbert 1999,p. 31.
  15. (en) Lewis SaulBenjamin,Farmer George, Pitman and Sons,,p. 62.
  16. Selon des rumeurs, George aurait épousé unequaker appelée Hannah Lightfoot le et au moins un enfant serait issu de cette union. Lightfoot avait néanmoins épousé Isaac Axford en 1753 et était morte en 1759. Lors du procès en 1866 de Lavinia Ryves, la fille de l'imposteur Olivia Serres qui se présentait comme la « princesse Olive de Cumberland », le jury considéra à l'unanimité que le certificat de mariage de George présenté par Ryves était un faux (consulter les documents conservés parThe National Archives :(en) Treasury Solicitor et HM Procurator General's Department, « Serres, Olivia Wilmot: claim to be "Olive, Princess of Cumberland" », 1767-1843).
  17. a etb(en) « GeorgeIII », The Royal Household, (site de la monarchie britannique).
  18. abcdefg eth(en) JohnCannon,« GeorgeIII (1738-1820) », dansOxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press,(lire en ligne)Inscription nécessaire.
  19. Ayling 1972,p. 85-87.
  20. Ayling 1972,p. 378.
  21. Cannon et Griffiths 1988,p. 518.
  22. Watson 1960,p. 549.
  23. Brooke 1972,p. 612.
  24. Brooke 1972,p. 156.
  25. (en) BrendanSimms et TorstenRiotte,The Hanoverian Dimension in British History, 1714-1837, Cambridge University Press,,p. 58.
  26. Par exemple, les lettres d'Horace Walpole rédigées au moment de son accession au trône défendaientGeorgeIII mais ses mémoires écrits ultérieurement lui étaient hostiles. (Butterfield 1957,p. 22, 115-117, 129-130).
  27. Hibbert 1999,p. 86.
  28. Watson 1960,p. 67-79.
  29. (en) The Crown Estate, « Our history »,.
  30. (en) Paul Kelso, « The royal family and the public purse »,The Guardian,.
  31. Watson 1960,p. 88.
  32. Brooke 1972,p. 99.
  33. (en) Dudley JuliusMedley,A Student's Manual of English Constitutional History,,p. 501.
  34. Ayling 1972,p. 194.
  35. Brooke 1972,p. xv, 214, 301.
  36. Brooke 1972,p. 215.
  37. Ayling 1972,p. 195.
  38. Ayling 1972,p. 196-198.
  39. Brooke 1972,p. 145.
  40. Carretta 1990,p. 59, 64 ff.
  41. Watson 1960,p. 93.
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Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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