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George H. W. Bush

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Pour les articles homonymes, voirGeorge Herbert Walker (homonymie),George Walker,Walker,George Bush etBush.

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Pour les autres membres de la famille, voirFamille Bush.

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Ne pas confondre avecGeorge W. Bush, son fils.

George H. W. Bush
Illustration.
Portrait officiel de George H. W. Bush en1989.
Fonctions
41eprésident des États-Unis

(4 ans)
Élection8 novembre 1988
Vice-présidentDan Quayle
GouvernementAdministration George H. W. Bush
PrédécesseurRonald Reagan
SuccesseurBill Clinton
43evice-président des États-Unis

(8 ans)
Élection4 novembre 1980
Réélection6 novembre 1984
PrésidentRonald Reagan
GouvernementAdministration Reagan
PrédécesseurWalter Mondale
SuccesseurDan Quayle
11edirecteur central du renseignement

(11 mois et 21 jours)
PrésidentGerald Ford
PrédécesseurWilliam Colby
SuccesseurStansfield Turner
Chef de liaison du consulat desÉtats-Unis enRépublique populaire de Chine

(1 an, 2 mois et 11 jours)
PrésidentGerald Ford
PrédécesseurDavid K. E. Bruce
SuccesseurThomas S. Gates, Jr.
Président du Comité national républicain

(1 an, 7 mois et 28 jours)
PrédécesseurBob Dole
SuccesseurMary Louise Smith
10eambassadeur des États-Unis aux Nations unies

(1 an, 10 mois et 17 jours)
PrésidentRichard Nixon
PrédécesseurCharles Woodruff Yost (en)
SuccesseurJohn A. Scali (en)
Représentant des États-Unis

(4 ans)
Élection
Réélection
Circonscription7e district du Texas
Législature90e et91e
Groupe politiqueRépublicain
PrédécesseurJohn Dowdy (en)
SuccesseurBill Archer (en)
Biographie
Nom de naissanceGeorge Herbert Walker Bush
Date de naissance
Lieu de naissanceMilton (Massachusetts,États-Unis)
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décèsHouston (Texas,États-Unis)
Nature du décèsMaladie de Parkinson
SépultureGeorge Bush Presidential Library and Museum,College Station (Texas,États-Unis)
NationalitéAméricaine
Parti politiqueParti républicain
PèrePrescott Bush
MèreDorothy Walker Bush
Grand-père paternelSamuel Prescott Bush
Grand-père maternelGeorge Herbert Walker
Conjoint
EnfantsGeorge W. Bush
Pauline Robinson Bush (en)
Jeb Bush
Neil Bush (en)
Marvin Bush (en)
Dorothy Bush Koch (en)
Diplômé deUniversité Yale(1948)
ProfessionHomme d'affaires
Diplomate
ReligionÉglise épiscopalienne

Signature de George H. W. Bush

Présidents des États-Unis
Vice-Présidents des États-Unis
Directeurs centraux du renseignement
Représentants des États-Unis pour le Texas
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George Herbert Walker Bush (/d͡ʒɔɹd͡ʒˈhɝbɚtwɔkɚbʊʃ/[1]), généralement appeléGeorge H. W. Bush ou simplementGeorge Bush, voire George Bush père[2], né le àMilton (Massachusetts) et mort le àHouston (Texas), est unhomme d'Étataméricain. Membre duParti républicain, il est le43evice-président des États-Unis, en fonction du au, puis le41eprésident des États-Unis, en fonction du au.

Élu à laChambre des représentants des États-Unis pour leTexas en 1966, il est nommé ambassadeur américain auxNations unies en 1971 par le présidentRichard Nixon. Il est par la suite chef de liaison enChine populaire, puis est promu directeur de laCIA en 1976.

Il se présente auxprimaires présidentielles du Parti républicain américain de 1980, où il est battu parRonald Reagan. Mais celui-ci le choisit comme colistier auxélections présidentielles de 1980 et1984, ce qui permet à George Bush d'être vice-président des États-Unis de 1981 à 1989.

Après avoir défait le démocrateMichael Dukakis à l'élection présidentielle de 1988, il succède à Reagan à la présidence. Concomitant de la fin de laguerre froide,son mandat est marqué par sa politique étrangère interventionniste — principalement avec laguerre du Golfe et l'invasion du Panama — mais aussi par la négociation de l'ALENA et son soutien pour laréunification allemande. En politique intérieure, il s'est dédit sur unepromesse électorale de ne pas augmenter les impôts et fait face à larécession du début des années 1990. En outre, il parvient à promulguer trois lois bipartites, l'Americans with Disabilities Act, les amendements auClean Air Act de 1990, et l'Immigration Act of 1990 (en). Candidat à sa réélection lors de l'élection présidentielle de 1992, il est battu parBill Clinton.

Après avoir quitté la présidence en 1993, il s'engage dans des activités humanitaires. Patriarche de lafamille Bush, il voit son filsGeorge W. Bush devenir à son tour président des États-Unis,de 2001 à 2009. Son autre filsJeb Bush se présente sans succès auxprimaires présidentielles républicaines de 2016.

Situation personnelle

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Origines

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George Bush est le fils deDorothy Walker[3] et de son mariPrescott Bush, sénateur républicain modéré duConnecticut et homme d'affaires qui construit la fortune familiale dans la banque et la finance.

Seconde Guerre mondiale

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George Bush, pilote de bombardier torpilleur durant la guerre du Pacifique.

George Bush grandit àGreenwich auConnecticut et fait ses études à laPhillips Academy àAndover, dans leMassachusetts, de 1936 à 1942. Il est capitaine de l'équipe debaseball et membre d'une fraternité très fermée, laAuctoritas, Unitas, Veritas (Autorité, unité, vérité). Mais, bien qu'admis à l'université Yale, il décide à la suite de l'attaque dePearl Harbor en1941 de s'engager le, au lendemain de son baccalauréat, dans l'US Navy, dont il est alors le plus jeune pilote.

Il effectue cinquante-huit missions aériennes dans le Pacifique au cours desquelles il est abattu à quatre reprises et quatre fois secouru. La dernière fois, le2 septembre 1944, alors qu'il sert sur le porte-avionsUSS San Jacinto, sonGrumman TBF Avenger est atteint par la défense anti-aériennejaponaise. Il est l'unique survivant secouru par lesous-marinUSS Finback, les huit autres aviateurs ayant sauté de leurs avions serontcapturés et exécutés par les Japonais[4]. À la suite de ce dernier incident, il est démobilisé. Ainsi, reçut-il, durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreuses décorations, dont laDistinguished Flying Cross, l'Asiatic-Pacific Campaign Medal et laWorld War II Victory Medal[3].

Formation

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Après la guerre, George Bush entre à l'université Yale où il rejoint la fraternitéDelta Kappa Epsilon et est, tel son pèrePrescott Bush (1917) puis son filsGeorge W. Bush (1968), admis en 1948 dans la très secrèteSkull and Bones Society ce qui lui permet d'initier la construction d'un solide réseau politique. Il sort diplômé (BA) en économie en 1948[3].

Vie familiale

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George Bush épouseBarbara Pierce le. Ensemble, ils ont six enfants :George W. Bush, Robin (morte à l'âge de 3 ans des suites d'uneleucémie),John (Jeb), Neil, Marvin et Dorothy. Suivant les traces de son père et de son grand-père en politique, George Walker est élugouverneur duTexas en 1995 et président des États-Unis en 2000. John, quant à lui, fait fortune dans l'immobilier et est élu gouverneur deFloride en 1999. Barbara Bush meurt en[5].

Carrière professionnelle

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Après la guerre, George Bush se lance dans l'industrie dupétrole auTexas et fonde laZapata Petroleum Company en1953, avec un ancien agent de laCIA, Thomas J. Devine. Il travaille pour la sociétéDresser Industries (en) qui fusionne en1998 avec la sociétéHalliburton Energy Services dontDick Cheney, qui deviendra sonministre de laDéfense, était à l'époque le président-directeur général. Après avoir quitté la CIA en 1977, Georges H. W Bush devint un des dirigeants deslaboratoires pharmaceutiques Eli Lilly et membre du conseil d'administration ; à ce sujet, en tant que vice-président (à partir de 1981) il a activement défendu les intérêts des industriels pharmaceutiques au travers, notamment, du Texas Medication Algorithm Project[3].

Atteint deparkinsonisme vasculaire, il se déplace en fauteuil roulant ou fauteuil électrique à partir de 2012.

Ascension politique

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Débuts

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Son premier engagement en politique date de, lorsqu’il assiste au discours d'Henry Lewis Stimson,secrétaire à la Guerre du présidentRoosevelt, venu à laPhillips Academy parler du chancelierAdolf Hitler et du rôle que devraient tenir les États-Unis dans la défense des démocraties occidentales.

Dwight D. Eisenhower et George Bush.

En 1964, George Bush entre en politique en se présentant contre le sénateur démocrateRalph Yarborough auTexas. Sa campagne est notamment axée sur le vote de Yarborough en faveur duCivil Rights Act de 1964, auquel tous les politiciens du sud des États-Unis se sont opposés. Il taxe Yarborough d'extrémiste et de démagogue gauchiste, celui-ci se défend en le taxant d'opportuniste. Bush perd sa première élection lors de la défaite républicaine de1964.

Représentant des États-Unis pour le Texas

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Il est finalement élu en 1966 et réélu 1968 à laChambre des représentants dans le7e district duTexas. Durant ses mandats, il est perçu comme uncentriste et vote en faveur duVoting Rights Act prévoyant l'abaissement à dix-huit ans de l'âge requis pour ledroit de vote. En1970, il est candidat auSénat des États-Unis avecJames Baker comme directeur de campagne. Cependant, il échoue dans sa tentative face au candidat démocrateLloyd Bentsen. Il se retrouve alors sans fonction élective.

Ambassadeur des États-Unis aux Nations unies

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En 1971, Richard Nixon le nommeambassadeur des États-Unis aux Nations unies. Son choix est unanimement approuvé par les sénateurs. C'est à ce poste qu'il expose un projet d'une force internationale visant à garantir la paix auProche-Orient et s'oppose à ce que lerégime de Pékin occupe le siège de laChine, au détriment du gouvernement deTaïwan[6].

Tout au long desannées 1970, sous les présidences deRichard Nixon etGerald Ford, il occupe de nombreux autres postes politiques, dont ceux de président duComité national républicain(Republican National Committee) en1973, d'envoyé des États-Unis en république populaire de Chine en1974-1975.

Directeur de la CIA

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Entre et, George Bush est directeur du Renseignement central. À cette occasion, il restaure le moral du personnel très atteint par les suites duscandale du Watergate et les investigations de la Commission Church. Il rencontre régulièrementJimmy Carter, d'abord comme candidat, ensuite comme président-élu, pour l'informer de l'état du monde. Lors du scandale du Watergate, il est par ailleurs soupçonné, parmi d'autres, d'être « Gorge profonde », le fameux indicateur des deux journalistes duWashington Post qui ont mis l'affaire au grand jour.

En1977, après l'élection du démocrateJimmy Carter à la présidence, George Bush décide de se mettre pour quelque temps en retrait des affaires politiques et de prendre la présidence du comité exécutif de laFirst International Bank (en) àHouston, poste qu'il occupe jusqu'en1979[7].

Les responsabilités exercées comme représentant à l'ONU, à Pékin puis à la tête de la CIA, lui confèrent une excellente expérience internationale qui le crédibilisera en 1980 aux yeux de Ronald Reagan pour être son vice-président.

Vice-président des États-Unis

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George Bush etRonald Reagan en 1984.

En, George Bush est candidat aux élections primaires républicaines de 1980 face àRonald Reagan. Il doit vite s'incliner face à l'ancien gouverneur deCalifornie. Celui-ci, après avoir hésité, notamment en faveur deGerald Ford, choisit finalement George Bush comme colistier pour le poste de vice-président, car il estime qu'il pouvait être un compagnon précieux ; républicain modéré, il pouvait apporter son expérience internationale auprès desNations unies et de laChine, ainsi qu'une vision de l'intérieur de la CIA.

Ronald Reagan est élu président face à Jimmy Carter. En, George Bush entre à ses côtés à laMaison-Blanche en tant que vice-président.

En 1981, George Bush est le premier vice-président à assurer un intérim pour la présidence lorsqueRonald Reagan est victime d'unetentative d'assassinat par un déséquilibré. Cet intérim se renouvelle en 1985, lorsque Reagan est opéré pour un cancer du côlon.

Ronald Reagan est réélu pour un second mandat le, remportant 49 États (525 grands électeurs) et 58 % du vote populaire contre un seul État et 41 % du vote populaire àWalter Mondale.

Élection présidentielle de 1988

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Article connexe :Élection présidentielle américaine de 1988.

Investiture républicaine et campagne

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Le, George Bush annonce sa candidature à la succession de Ronald Reagan. Soutenu par ce dernier, il remporte les primaires républicaines face au sénateur du KansasBob Dole et au pasteurPat Robertson[8]. Il est investi à la convention républicaine deLa Nouvelle-Orléans, le, et choisit pour candidat à la vice-présidence le sénateur de l'IndianaDan Quayle.

Victoire à l'élection générale

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Le ticket républicain est opposé au démocrate, formé deMichael Dukakis, gouverneur du Massachusetts, et de colistier,Lloyd Bentsen, sénateur du Texas. Le, George Bush remporte l'élection présidentielle, obtenant 426 grands électeurs et 53,4 % du vote populaire. Il est proclaméprésident des États-Unis par leCongrès le, après l'officialisation des résultats ducollège de grands électeurs. Dans l'histoire politique moderne des États-Unis, il est le seul candidat à maintenir son parti au pouvoir après deux mandats de suite (en l'occurrence, ceux de Ronald Reagan)[9].

Président des États-Unis

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Article détaillé :Présidence de George H. W. Bush.

Investiture et débuts

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George Bush prêtant serment lors de son investiture, le.
Cote de popularité de George Bush durant sa présidence.

George Bush est investi le sur les marches duCapitole, àWashington, D.C., comme41eprésident des États-Unis (d’où l’un de ses surnoms, « Bush 41 »). Il poursuivit la politique menée par son prédécesseur, Ronald Reagan, en particulier en matière de politique étrangère.

Réformes économiques

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Lorsque George Bush devient président des États-Unis, le budget du pays est déficitaire du fait de la politique étrangère de Ronald Reagan, qui avait relancé la course aux armements pour revenir à hauteur de l'Union soviétique, et de sa baisse massive de la fiscalité : le déficit s'établit ainsi à 220 milliards en 1990.

Il tente de convaincre leCongrès des États-Unis, à majoritédémocrate, de réduire les dépenses fédérales sans pour autant augmenter les impôts. Mais le Congrès l'oblige à accroître les dépenses fédérales, avec une augmentation légère des impôts. Ce compromis lui aliène le soutien des républicains conservateurs, qui lui reprochent de revenir sur sa promesse électorale de 1988 de ne pas augmenter la pression fiscale (« Read my lips: no new taxes »)[10].

Au même moment, il doit gérer les conséquences financières de la gravecrise des caisses d'épargne. En 1992, 7,8 % de la population active américaine est au chômage.

De façon générale, il lui est reproché de négliger la politique intérieure pour la politique étrangère, et ses plans pour sortir le pays de la récession économique divisent au sein de son propre parti[11]. Il déclare d'ailleurs en 1990 qu'il trouve la politique étrangère plus importante, ce qui accentue la perte de ses soutiens[10].

Politique sociétale

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Réformes du droit civil

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Son mandat sur le plan intérieur est aussi marqué par une réforme dudroit civil en faveur des personnes handicapées, l'accroissement des fonds publics destinés à l'éducation et la protection de l'enfance et dans l'adoption duClean Air Act pour lutter contre la pollution.

Nominations à la Cour suprême

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George Bush a également l'occasion de nommer deux juges à laCour suprême des États-Unis (David Souter etClarence Thomas).

L'aggravation de l'insécurité, la forte augmentation des crimes constatés sur le territoire (+ 20 %) durant son mandat, les graves émeutes de Los Angeles en 1992 et l'absence de réponse claire de l’administration accentueront encore l'impopularité du président et la perte du soutien des républicains conservateurs[11].

Accord de libre-échange

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Signature de l'accord de libre échange nord-Américain.

George Bush conclut avec leCanada et leMexique unAccord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui entre en vigueur le.

Action environnementale

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En 1989, alors que les ministres de l’Environnement d'une soixantaine de pays se réunissaient pour la première fois afin de définir un cadre permettant de préparer un traité juridiquement contraignant pour lutter contre leréchauffement climatique, George H. W. Bush et son gouvernement font avorter l'accord pour défendre leurs intérêts économiques. Finalement, la convention climat de l’ONU, signée en 1992, ne comporte pas de contraintes, calendrier ou objectifs chiffrés d’émissions degaz à effet de serre[12]. Les membres du Conseil économique du président Bush se montrent par la suite résolument opposés à une politique de réduction d’émissions de gaz à effet de serre[12].

Interventionnisme

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Chute du mur de Berlin

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Article détaillé :Chute du mur de Berlin.

En1989, la chute dumur de Berlin marque un premier pas vers la fin de laguerre froide entre lesÉtats-Unis et l'URSS[13]. George Bush soutient la marche vers laréunification allemande, tout en maintenant le dialogue avecMikhaïl Gorbatchev et en poursuivant la baisse du stock d'armes nucléaires des États-Unis[14].

Intervention au Panama

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Article détaillé :Invasion du Panama par les États-Unis.

En, George Bush autorise une intervention militaire américaine auPanama pour destituer le présidentManuel Noriega, dont le régime menace les intérêts américains. Celui-ci, d'abord réfugié à l'ambassade duVatican, se livre finalement et est ramené enFloride pour y être jugé et emprisonné pour trafic de drogue et corruption[15].

Intervention en Irak

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Article détaillé :Guerre du Golfe.
George Bush rendant visite aux troupes stationnées enArabie saoudite en.

Lorsque le, l'Irak, gouverné parSaddam Hussein, envahit l'émirat voisin duKoweït, le gouvernement Bush réagit alors avec la plus grande fermeté. Avec l'aval duCongrès et desNations unies, George Bush envoie des troupes dans le Golfe et convainc les dirigeants saoudiens d'accepter sur leur sol des forces défensives nord-américaines. D'une formation défensive, la coalition passe à l'offensive après quelques mois d'embargo économique total sur l'Irak destiné à faire plier le raïs irakien[16].

L'opération Tempête du désert débute dans la nuit du16 au 17 janvier 1991 avec pour but de prévenir l'invasion de l'Arabie saoudite. Cettepremière guerre du Golfe contre l'Irak est alors une vaste opération armée menée sous l'égide de l'ONU[17].

Après un mois de bombardements intenses, l'offensive terrestre ne dure que quelques jours et des centaines de milliers de soldats irakiens sont faits prisonniers. L'opération est un succès pour la coalition. Cette dernière ne soutient toutefois pas les insurgés qui menacent alors le pouvoir de Saddam Hussein, déstabilisé par sa défaite au Koweït. Craignant vraisemblablement une trop grande instabilité dans cette région exportatrice d'hydrocarbures et l'éclatement de l'Irak, la communauté internationale laisse faire la répression menée par les troupes baasistes à l'encontre des populationsKurdes et des chiites. Une zone d’exclusion aérienne dans les territoires kurdes du nord du pays est néanmoins placé sous couverture aérienne de la coalition. En une autre zone d’exclusion aérienne est mise en place dans le sud de l'Irak[18].

Les partisans de la destitution de Saddam Hussein reprocheront alors à George Bush de ne pas avoir poursuivi jusqu'à Bagdad afin de renverser le dictateur irakien, En1998, cinq ans avant le déclenchement de la guerre en Irak par son filsGeorge W. Bush, il répondra à ces critiques expliquant dans un livre intitulé un monde transformé co-écrit avec son ancien conseiller à la sécurité nationaleBrent Scowcroft que l'invasion de l'Irak « aurait eu un coût humain et financier incalculable »[19]. Par ailleurs, le mandat que la coalition avait reçu de l'ONU ne prévoyait pas une invasion militaire de l'Irak et un changement de régime par la force armée àBagdad[20].

L'administration Bush s'inquiétait également des événements qui se déroulaient dans lesBalkans et qui menaçaient gravement leur stabilité[21].

Éclatement de l'URSS

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George Bush etMikhaïl Gorbatchev en septembre 1990.

Quelques mois plus tard, en août1991, lors duputsch de Moscou enUnion soviétique et la séquestration enCrimée deMikhaïl Gorbatchev, George Bush apporte immédiatement son soutien au président russeBoris Eltsine, immédiatement suivi par le Royaume-Uni, alors queHelmut Kohl en Allemagne apporte son soutien à Gorbatchev et que laFrance par l'entremise deFrançois Mitterrand reste dans l'expectative, allant même dans un premier temps vouloir attendre les intentions des « nouveaux dirigeants » soviétiques reconnaissantde facto le gouvernement issu du putsch[22].

La crise se dénoue finalement par la fuite des putschistes et l'implosion de l'URSS privant les États-Unis de leur ennemi légendaire, donnant naissance, selon George Bush, à un « nouvel ordre mondial » (New World Order) dans lequel lesÉtats-Unis,de facto l'unique superpuissance mondiale, doivent commencer à redéfinir leur rôle. Cette tâche ardue n'était pas achevée dans sa totalité à la fin du mandat de George Bush[22].

Dans cet esprit, George Bush se rend à Kiev et plaide devant le Parlement ukrainien (laRada) le maintien de l'Ukraine dans une Union soviétique rénovée et décentralisée[23].

Lors de l'annonce de l'initiative nucléaire présidentielle du, il annonce l'élimination desarmes nucléaires tactiques et le retrait des ogives nucléaires américaines à l'étranger hormis quelques centaines de bombes pour avions qui restent sur des bases de l'USAFE dans quelques pays européens de l'OTAN[24].

Élection présidentielle de 1992

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Article connexe :Élection présidentielle américaine de 1992.
Lafamille Bush en 1992.

George Bush remporte facilement les primaires républicaines de 1992, devançant notammentPat Buchanan. Il est formellement désigné candidat à l'élection présidentielle lors de la convention républicaine qui se tient àHouston du 17 au. Dan Quayle est à nouveau son colistier à la vice-présidence. Il met en avant son bilan en matière de politique étrangère.

Mais l'économie s'impose comme le thème principal de la campagne et sa candidature souffre de sa politique économique, des républicains lui reprochant de ne pas avoir tenu ses promesses électorales au sujet de la fiscalité. En parallèle, le discours dePat Buchanan sur laguerre des cultures et la prise de position du président du parti amènent des républicains modérés à opter pour le candidat démocrate,Bill Clinton[25]. Le fait que le pays ait un président républicain depuis 1981 joue également en sa défaveur.

Le, Bill Clinton remporte l'élection présidentielle avec 370 grands électeurs et 43 % du suffrage populaire, l'emportant dans des États dans lesquels était ancré le Parti républicain (Colorado,Maine,Maryland,Montana,Nevada,Nouveau-Mexique,Vermont). George Bush obtient 168 grands électeurs et 37,4 % du suffrage populaire. Le 20 janvier 1993, George Bush quitte la Maison-Blanche et Bill Clinton lui succède.

Après la Maison-Blanche

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Activités professionnelles

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George H. W. Bush,Barack Obama,George W. Bush,Bill Clinton etJimmy Carter (2009).
George Bush avec des marins affectés auporte-avions portant son nom (2012).

Après son départ de la Maison Blanche, George Bush continue d'exercer diverses responsabilités professionnelles. Il est notamment conseiller spécial dugroupe Carlyle, un des principaux fournisseurs du Pentagone[26].

Déclarations publiques

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Relativement discret sur la scène internationale, il continue à faire des apparitions publiques. Ainsi, le, il prononce un discours aux funérailles deRonald Reagan. Par ailleurs, malgré leurs différends politiques, George Bush est devenu proche deBill Clinton, avec qui il apparaît lors de spots télévisés pour promouvoir l'aide aux victimes dutsunami de 2004 dans l'océan Indien, puis à la suite de l'ouragan Katrina de 2005[27],[28].

En, il apporte son soutien au sénateurJohn McCain dans la course à la présidence des États-Unis, ce qui provoque un sursaut dans la campagne du sénateur de l'Arizona à un moment où celui-ci faisait face à des critiques au sein du parti[29]. Hostile àDonald Trump, il se prononce pour la démocrateHillary Clinton à l'élection présidentielle de 2016[30],[31],[32]. Hospitalisé avec sa femme au Texas, il est absent de l'investiture de Donald Trump[33].

Accusations d’attouchements sexuels

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Dans le contexte des révélations qui suivent l'affaire Harvey Weinstein, il est accusé d'attouchements sexuels par huit femmes, dont une mineure[34]. Il présente des excuses publiques pour son comportement[35].

Longévité, mort et obsèques nationales

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Article détaillé :Funérailles de George H. W. Bush.

Le, George H. W. Bush bat lerecord de longévité deGerald Ford, devenant à 93 ans le président américain le plus âgé de l'histoire[36].Jimmy Carter le dépasse quelques mois plus tard.

Le, l'ancien président George Bush meurt à son domicile, à l'âge de 94 ans[37]. Le présidentDonald Trump décrète une journée dedeuil national le[38].

Cercueil de George H. W. Bush, exposé auCapitole.

Le public peut se recueillir devant sa dépouille, dans la rotonde duCapitole[39]. Une cérémonie en lacathédrale nationale de Washington a ensuite lieu en présence de Donald Trump, de nombreuses personnalités politiques américaines et dirigeants étrangers[40]. Le, après un office religieux qui se déroule en l'église épiscopalienne Saint-Martin deHouston, George H.W. Bush est inhumé en laGeorge Bush Presidential Library and Museum[41].

Décorations

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Décorations américaines

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Décorations étrangères

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Distinctions universitaires

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Publications

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Notes et références

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  1. Prononciation enanglais américainretranscrite selon lanorme API.
  2. « George Bush père, de la fin de la guerre froide à "tempête du désert" », surFrance 24,(consulté le)
  3. abc etd« George Herbert Walker Bush », suruniversalis.fr.
  4. JamesBradley,Flyboys: A True Story of Courage, Little, Brown and Company,(ISBN 978-0-316-10584-2)
  5. « George W.H. Bush et Barbara, ils se sont aimés pendant 73 ans », surparismatch.com,.
  6. « George Herbert Walker Bush, le président diplomate », surlepoint.fr,.
  7. (en) Janet Cawley, « Long-quiet Bush Is Tough When It Counts », surChicago Tribune,(consulté le).
  8. « George Bush, le dernier des vétérans », surliberation.fr,.
  9. Catherine Gouëset etVincent Michelot, « Donald Trump a cassé le moule de la politique américaine », surlexpress.fr,(consulté le).
  10. a etb(en) George Otte, « The Economic Crisis in the United States: How Much Crisis, How Much Rhetoric ? »,Revue Française d'Études Américaines,vol. 64,‎,p. 339-350(lire en ligne).
  11. a etbDenis Lacorne, « Georges W. Bush, un "conservateur à visage humain" »,Critique internationale,vol. 6,‎,p. 6-11(lire en ligne).
  12. a etb« Nathaniel Rich: «Même si la vitesse à laquelle le climat change est ultrarapide, la planète s’en sortira. Pas nous.» », surLibération.fr,(consulté le)
  13. (en) « George Bush: Points of Power », surnytimes.com,.
  14. « Mikhaïl Gorbatchev salue le rôle de George H.W. Bush dans la fin de la Guerre froide », sureurope1.fr,.
  15. « Mort à 94 ans de George H.W. Bush », surfranceinter.fr,.
  16. « George H.W. Bush, le guerrier mal récompensé », surlefigaro.fr,.
  17. Marianne Debouzy, « Etats-Unis : guerre du Golfe, un nouveau Vietnam ? »,Matériaux pour l'histoire de notre temps,vol. 48,‎,p. 35-40(lire en ligne).
  18. « Guerre du Golfe : le Moyen-Orient selon George Bush », surjeuneafrique.com,.
  19. « Quand Bush père racontait sur Europe 1 "sa" stratégie en Irak », sureurope1.fr,.
  20. « George Bush père, de la fin de la guerre froide à "tempête du désert" », surfrance24.com,.
  21. (en) « George H.W. Bush: America’s last foreign policy president », surpbs.org,.
  22. a etbDavid Charles-Philippe, « La politique étrangère de Bush : formulation et décision »,Politique étrangère,vol. 69,no 4,‎,p. 833-847(lire en ligne).
  23. « George H.W. Bush, héros de la guerre froide », surlessentiel.lu,.
  24. Jacqueline Grapin, « George Bush et l'Europe »,Politique étrangère,vol. 54,‎,p. 37-44(lire en ligne).
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Voir aussi

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