Chez les primates dont l'Homme, legenou est le segment du membre inférieur situé entre lacuisse et lajambe. Il enferme l'articulation du genou. Sa partie antérieure est occupée par lapatella palpable sous la peau. Sa partie postérieure correspond à lafosse poplitée.
Anatomie du genou. Sonarticulation est composée de l’extrémité distale dufémur et proximale dutibia toutes les deux recouvertes de cartilage. Entre ces os, les deux ménisques permettent d'amortir les chocs et d'augmenter la mobilité articulaire.
Le genou a pour limite supérieure la ligne circulaire qui passe à deux travers de doigt au-dessus de la patella.
Sa limite inférieure est la ligne circulaire passant par l'extrémité inférieure de latubérosité du tibia.
Anatomiquement, on parle de la région du genou, qui réunit la région antérieure du genou ou région rotulienne à l'avant et la région postérieure du genou ou région poplitée à l'arrière.
Les limites latérales entre les régions antérieure et postérieure sont les lignes verticales rasant les bords postérieurs descondyles latéral etmédial du fémur.
Le genou abrite l'articulation du genou. C'est unearticulation synoviale qui relie lefémur, letibia et lapatella. Elle est constituée de deux articulations :
L'articulation fémoro-tibiale qui est une articulation constituée de deux paires decondyles : les condyles du fémur et les condyles du tibia,
l'articulation fémoro-patellaire qui est unginglyme entre le fémur et la patella.
L'articulation du genou possède deux degrés de liberté.
Le premier pour le mouvement d'extension et deflexion. À partir de la position de repos où la jambe est alignée avec la cuisse (0°), la jambe peut fléchir d'un angle de 160° sur la cuisse. La jambe peut physiologiquement effectuer une hyper-extension de l'ordre de -5°.
Le second degré de liberté est la rotation du tibia sur son axe longitudinal. L'angle de rotation possible dépend de l'angle de flexion et peut atteindre 30 à 40° pour la rotation externe (bout du pied tournant à l'extérieur) et 20 à 30° pour la rotation interne.
Les axes longitudinaux du fémur et du tibia ne sont pas alignés et présente un angle naturel de 170 à 175°, l'axe de la jambe étant quasi vertical. Cet angle est nommé valgus physiologique.
Si cet angle est trop important on parle degenu varum (jambe arquée) et s'il est trop faible on parle degenu valgum (les genoux se touchent).
Un genou peut être douloureux, se bloquer ou présenter un gonflement, tandis que peuvent aussi se faire sentir dans la même zone du corps une sensation de dérobement ou un claquement à certains mouvements.
Pour remédier à ce type de problèmes, une pratique d'inspection débute, le patient debout, au« garde à vous », à la recherche d'une asymétrie, d'une désaxation. La marche est analysée.
La palpation est comparative entre les deux genoux, fléchis à 90°. Une chaleur locale, témoignant d'uneinflammation est recherchée. Une douleur est recherchée au niveau de la patelle ou de ses tendons, du plateau tibial ou du péroné. Le genou est alors mobilisé de manière passive par l'examinateur en flexion, en extension et latéralement, à la recherche d'une anomalie de la mobilité ou d'une douleur provoquée.
La recherche d'un épanchement se fait, le genou en extension, en cerclant avec les deux mains la rotule (afin de refouler le liquide éventuellement présent) et en appuyant avec l'index sur la face antérieure de cette dernière, à la recherche d'un« choc rotulien », percussion de la face postérieure de la rotule avec le massif fémoro-tibial.
La recherche d'une lésion d'un ligament croisé se fait par la« manœuvre du tiroir » : le patient est allongé, le genou fléchi à 90°, l'examinateur immobilise le pied et, saisissant la partie haute du tibia à deux mains, essaye d'imprimer des mouvements antérieurs et postérieurs. Ces derniers ne doivent pas être retrouvés dans un genou normal.
Un traumatisme au genou peut entrainer entorses et fractures.
Les entorses peuvent toucher lesligaments croisés ou blesser les ménisques.
Les fractures peuvent toucher un ou plusieurs des os de l'articulation : la patella, le fémur et le tibia.
Lafracture de Segond est une fracture par avulsion du bord du plateau tibial pouvant blesser le ménisque médial 60 à 70 % des cas() et le ligament croisé antérieur (> 75 % des cas).
Les déviations axiales dans le plan frontal de l'articulation (genu varum etgenu valgum) sont très fréquentes chez l'enfant et la plupart du temps bénignes
Toutes les pathologies inflammatoires des articulations peuvent toucher l'articulation du genou.
Lagonarthrose est une arthrose spécifique du genou pouvant apparaitre avec l'âge et favorisée par le surpoids, mais peut également apparaître après un traumatisme au genou.
Lamaladie de Sinding-Larsen est une ostéochondrose bénigne de l'apex de la patella et qui est auto-résolutive en 12 à 18 mois.
Les bourses synoviales autour de l'articulation peuvent s'inflammer comme dans labursite prépatellaire. La poche synoviale peut également générer une structure kystique comme dans lekyste de Baker ou kyste poplité à l'arrière de l'articulation.
Il existe différentes modalités d'imagerie pour explorer la pathologie du genou. Laradiographie, souvent réalisée en première intention permet d'examiner l'état des cartilages, les détachements osseux et d'éventuels bâillements en position de schuss (flexion légère). Lagoniométrie consiste en la réalisation d'une radiographie de l'ensemble de la jambe pour observer les déviations du genou.
L'arthrographie est réalisée à l'aide d'unproduit de contraste injecté à l'intérieur de la capsule articulaire pour observer les ménisques et les ligaments. On l'associe souvent au scanner.
Latomodensitométrie ou scanner est une technique d'imagerie en coupe auxrayons X, qui permet de reconstituer le genou en 3D et ainsi visualiser les ligaments et les ménisques. Il est également possible de réaliser unarthroscanner qui consiste à injecter un produit de contraste comme dans l'arthrographie pour améliorer l'interprétation des images.
L'utilisation de l'échographie, à base d'ultrasons, est le meilleur moyen pour observer les tendons mais ne permet pas de constater les usures osseuses.
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d'observer tous les éléments de l'articulation. Elle est souvent réalisée en cas de rupture des ligaments
Enfin, lascintigraphie osseuse est une technique d'imagerie nucléaire réalisée à l'aide d'un produit radioactif pour observer le plus souvent l'état d'avancement de l'arthrose ou de la dégradation osseuse, notamment au niveau de l'articulation du genou.
Détail dusquelette des oiseaux : D - tibiotarse ; E - péroné ; ; F - crête cnémiale[1] ; G - genou ; H -patelle ; J - fémur.
Chez les équidés, lemembre locomoteur est caractérisé par le relèvement de l'autopode, si bien que le genou de la patte antérieure est analogue anatomiquement au poignet humain, cette confusion provenant de la terminologie utilisée dans le domaine de l'équitation et de l'anatomie comparée[2].
Chez les oiseaux, le « genou » est l'articulation entre le fémur (en position très oblique, proche de l’horizontale lorsque l'animal est au repos) et letibiotarse. Plus antérieur, il se situe au niveau du centre de masse[3].