Elle est codirectrice du Centre de recherche interuniversitaire en sociocritique des textes[2] et membre du Groupe de recherche en histoire des sociabilités[3].
Pour sa thèse, elle a reçu le Prix d’excellence de l’Académie des grands Montréalais dans la catégorie Sciences humaines et sociales, arts et lettres en2008. Elle en tire un livre en 2008,Qui perd gagne. Imaginaire du don et Révolution française[4].Florence Magnot-Ogilvy en rend compte pour le siteFabula : « Cette thèse apporte donc un éclairage intéressant sur la problématique du don au tournant desXVIIIe – XIXe siècles, en proposant une série de lectures fines, en s’efforçant de mettre en rapport les romans et certains textes issus des projets de la Révolution et des recommandations de ses Comités. La critique est la plus convaincante lorsqu’elle met en évidence les points de disjonction et d’inadéquation entre le discours de la société, tel qu’on peut le reconstruire à partir des textes juridiques ou politiques, et les lieux où la fiction s’égare vers d’autres territoires, où elle parle d’autres langages, ceux de l’imaginaire et du fantasme par exemple, elle montre alors d’où provient la profonde mélancolie de ces textes situés sur une fracture de l’Histoire[5].» Dans lesAnnales historiques de la Révolution française,Jean-Clément Martin écrit : « la démonstration est bien faite, solidement argumentée et tout à fait convaincante[6]». PourGérard Gengembre, Geneviève Lafrance est une « spécialiste reconnue des périodes révolutionnaire et post-révolutionnaire, et notamment deMme de Staël : « En éclairant la manière dont les questions du don et de la bienfaisance sont liées à la conjoncture révolutionnaire et post-révolutionnaire, comment les émigrés se trouvent mis en scène en rapport avec ces conceptions et pratiques, comment les relations entre des figures fictionnelles s’expliquent ou se trouvent déterminées en partie en fonction de l’échange réel et symbolique, tout un pan de la nouvelle structure sociale apparaît sous un jour nouveau et passionnant[7].»
Qui perd gagne. Imaginaire du don et Révolution française, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, coll. « Socius », 2008,357 p. Ill.(ISBN978-2-7606-2131-2)
« Gaspé-Mattempa et “Les deux lys” : recommencements autobiographiques », dans Patrick Poirier (dir.),Jacques Ferron : autour des commencements, Montréal, Lanctôt éditeur, 2000,p. 179-214.
« Don de terre, don de parole. Serments et dettes dansDelphine deMme de Staël », dans Mauricio Segura, Janusz Przychodzen, Pascal Brissette, Paul Choinière et Geneviève Lafrance (dir.),Imaginaire social et discours économique, Montréal, Université de Montréal, Département d'études françaises, coll. « Paragraphes »,no 21, 2003,p. 125-134.(ISBN2-921447-14-2)(ISSN0843-5235)
« Présents funestes et dons du ciel : de la bienfaisance dansDelphine »,Cahiers staëliens, nouvelle série,no 58, 2007,p. 37-51.
« La Dot de Suzette, ou la science des bienfaits à l’épreuve du romanesque », dans Martial Poirson, Yves Citton et Christian Biet (dir.),Les frontières littéraires de l’économie (XVIIe – XXe siècles), Paris, Desjonquères, 2008,p. 65-77.
« Le 18 Fructidor deJoseph Fiévée :Frédéric ou les circonstances d’un coup manqué », dans Patrick Maurus (dir.),Actualité de la sociocritique, Paris, L’Harmattan, 2013,p. 72-79.(ISBN9782343003085)
2008 - Prix d’excellence de l’Académie des grands Montréalais dans la catégorie Sciences humaines et sociales, arts et lettres pour sa thèse de doctorat
2008-2009 - Représentante de l’Université de Montréal au concours de la meilleure thèse de la Northeastern Association of Graduate Schools