En Europe, elle est essentiellement cantonnée enEspagne et dans le sud-ouest de la France, et depuis peu enItalie du Nord (observée enLigurie).
La genette vit et chasse généralement près des points d'eau, des taillis et des forêts denses. Elle est très territoriale et délimite régulièrement son territoire à l'aide de ses glandes périanales et de crottiers.
La genette étant un animal essentiellementnocturne, il est difficile de l'observer en milieu naturel.
L’animal est strictement nocturne. Même si la genette est un excellent grimpeur, à l'aise jusque dans les petites branches, elle chasse essentiellement à terre.
Elle n'a pas deterrier fixe (sauf en période degestation) et passe souvent ses journées à dormir sous un rocher, dans un arbre, ou encore dans un terrier inoccupé.
Principalement carnivore, la genette chasse tout ce qui est plus petit qu'elle : surtout de petitsrongeurs (mulot sylvestre en particulier), et également dans une moindre mesure desoiseaux (petitspassériformes notamment), ainsi que de nombreuxarthropodes (coléoptères etdermaptères essentiellement) ; elle ne dédaigne pas l'occasion d'améliorer ponctuellement son ordinaire de quelques fruits ou baies, démontrant un certain opportunisme alimentaire. La consommation de végétaux comme lesgraminées a de son côté pour but d'améliorer le transit intestinal[2],[3].
Contrairement à lafouine, la genette n'apprécie pas les zones habitées par les humains ; elle s'attaque donc rarement aux animaux debasse-cour (sauf en cas de famine exceptionnelle, lesjuvéniles pouvant alors faire des dégâts) et ne peut donc, en aucun cas, être considérée comme nuisible.
Grandes zones de la répartition géographique de la genette commune en France d'après l'ONCFS.
Vert : Zone de présence régulière.
Jaune : Zone de présence irrégulière.
Blanc : Zone avec observations diffuses.
Les genettes d'Europe, même si elles sont connues depuis l'aube de la civilisation, ont probablement été importées d'Afrique du nord par l'homme[6].
Hérodote l'aurait évoqué il y a plus de deux mille ans, mais on soupçonnait depuis longtemps que les populations européennes actuelles aient comme origine des genettes introduites et naturalisées par lesRomains ou lesMaures pour défendre les récoltes contre les rongeurs. De plus, son aire de répartition très limitée laissait supposer que sa survie aurait pu avoir été favorisée dans ces régions par l'Homme.
Une étude[7] dugénome mitochondrial a montré que la genette dite « européenne » était génétiquement proche des souches duMaghreb. Cette analyse laisse penser que les genettes européennes actuelles auraient pour ancêtres communs des genettes africaines, et plus particulièrement des sujets originaires de la zone côtière algérienne.La dynastie desAlmohades pourrait avoir été à l'origine – auXIIe siècle – de telles introductions, car la diversité génétique de la genette européenne est plus élevée dans les zones qu'ils ont conquises et où ils ont longtemps vécu (Baléares, Espagne méridionale etCatalogne). Mais quelques introductions plus précoces ou tardives seraient également possibles.En France, l'espèce est essentiellement présente dans un grand quart sud-ouest. Elle s'est montrée capable de traverser leRhône, peut-être grâce aux ponts, et elle a colonisé la Provenceà partir d'Arles[réf. nécessaire], où elle est de plus en plus présente depuis les années 1970. La genette s'est établie assez récemment dans l'île de Camargue où des animaux ont été observés et des « crottiers » importants découverts. Dans l'Ouest, l'espèce est présente jusqu'au sud de laBretagne, elle a donc traversé laGaronne, laLoire, et de nombreux autres cours d'eau qui ne semblent pas gêner son expansion. Elle est observée sporadiquement un peu partout en France jusqu'enAlsace et dans lePas-de-Calais, et semble globalement en expansion[8].
Annexe 3 : Toute exploitation de la faune sauvage énumérée à l'annexe III est réglementée de manière à maintenir l'existence de ces populations hors de danger. Ces mesures comprennent notamment: a) l'institution de périodes de fermeture et/ou d'autres mesures réglementaires d'exploitation; b) l'interdiction temporaire ou locale de l'exploitation, s'il y a lieu, afin de permettre aux populations existantes de retrouver un niveau satisfaisant; c) la réglementation, s'il y a lieu, de la vente, de la détention, du transport ou de l'offre aux fins de vente des animaux sauvages, vivants ou morts.
Directives européennes du et du concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages :
CE/92/43 - Annexe 5 : espèce d'intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation sont susceptibles de faire l'objet de mesures de gestion.
Convention de Bonn :
Aucune réglementation.
France :
La Genette commune bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du relatif aux mammifères protégés sur l'ensemble du territoire[1]. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.
↑FrançoisLéger et SandrineRuette, « La répartition de la genetteen France »,Faune sauvage,vol. 287,,p. 16(lire en ligne, consulté le)
↑D.Le Jacques et ThierryLodé, « L'alimentation de la genette d'EuropeGenetta genetta L. 1758 dans un bocage de l'ouest de la France »,Mammalia,vol. 58,no 3,,p. 385-387(lire en ligne)
↑ThierryLodéet al., « Le régime alimentaire de la Genette (Carnivora, Viverridae), en limite nord-ouest de son aire de répartition »,La Terre et la Vie - Revue d'écologie,vol. 46,,p. 341-346(lire en ligne)