Gémenos est située à 20 kilomètres à l'est deMarseille, au pied dumassif de la Sainte-Baume. Le village est niché contre les contreforts de la Sainte-Baume, au débouché du vallon de Saint-Pons, arrosé par le Fauge. Le village est exposé à l'ouest, en bordure d'une plaine alluviale de l'Huveaune, face àAubagne qui en occupe l'extrémité opposée. La commune bénéficie d'un micro-climat particulièrement doux, en hiver comme en été.
Statistiques 1991-2020 et records AUBAGNE (13) - alt. : 130 m, lat : 43°18'26"N, lon : 5°36'04"E Records établis sur la période du 01-04-1988 au 04-01-2024
Au, Gémenos est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8].Elle appartient à l'unité urbaine deMarseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale dont elle est une commune de labanlieue[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,9 %), forêts (24,8 %), zones urbanisées (13,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune se nommeGèmo enprovençal[14] selon lanorme mistralienne etGèmas enoccitan selon lanorme classique. SelonFrédéric Mistral[15],[14], le nom provient du bas latinGeminae qui aurait dérivé enGemenas en provençal médiéval et qui désignait le rocher double aujourd'hui appeléRoco fourcado (Roque Fourcade, littéralement en français le « rocher en forme de fourche »).
Des vestiges de présence protohistorique sont présents au nord du prieuré de Saint-Jean de Garguier[16].
Une grotte sépulcrale a été découverte fortuitement en 1875 dans le vallon Saint-Clair. Les restes d'une vingtaine d'individus ont été découverts ainsi que des silex taillés et quelques débris de poteries[17].
L'acte de propriété du de Wilhem[réf. souhaitée], comte de Marseille, signale pour la première fois l'existence, à l'entrée du vallon de Saint-Pons, d'uncastrum appeléGeminas.
Guigonet Jarente (av.1360-ap.1402), notaire originaire deSelonnet (Baillie de Barcelonnette), fut seigneur de Gémenos et de Montclar[21], et familier de la reine. Sa longue carrière administrative fut récompensée par les souverains par de nombreux cadeaux. Il reçut de la reine Jeanne, donation des fours de Seyne en 1379, ainsi que l'albergue de cette ville en 1380[22]. En 1374, il fut élu conseiller du sénéchal et ambassadeur auprès du pape[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2022, la commune comptait 6 678 habitants[Note 3], en évolution de +3,5 % par rapport à 2016 (Bouches-du-Rhône : +2,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
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Le FestivalLes Arts Verts se déroule chaque été dans le théâtre de verdure. De fameux chanteurs et comiques viennent s'y produire chaque année.
LaSaint-Éloi est une des principales manifestations culturelles du village. Aubades, cavalcade, animations folkloriques et festives, messe traditionnelle sont au programme.
LaPoulido de Gémo, ensemble créé en 1982, a pour but la maintenance des danses, chants et musiques traditionnelles de Provence.
Le Festival desCultures du Monde (festival folklorique créé en 2003 et organisé tous les deux ans par La Poulido de Gémo).
Ruralia, manifestation sur le thème de la ruralité, avec exhibitions d'animaux de ferme et animations.
Bien que les prix de l'immobilier soient très élevés, la ville est attrayante et très courue. Elle est reconnue comme étant une ville où il fait bon vivre (village esprit provençal avec toutes les commodités aux alentours). Gémenos est aussi réputée pour une ville où les habitants ne paient pas d'impôt, la part communale est effectivement à un euro depuis le début des années 2000 grâce au parc d'activités de Gémenos. De nombreuses aides existent: allocations de rentrée scolaire, aide aux jeunes pour passer leur permis de conduire, prix réduits sur l'aquagem (piscine), distribution de chèques (50, 100, 150 euros) consommer malin, consommer Gémenosien et toutes sortes d'activités pour les habitants de la commune.
Gémenos accueille aussi plusieurs fois par semaine un marché local et artisanal de producteurs de la région, qui attire aussi de nombreuses familles de la région PACA et alentour.
dans le secteur de l'imprimerie : Horizon, spécialisé dans l'édition de romans et beaux livres, les catalogues, et l'imprimerie institutionnelle, emploie une cinquantaine de personnes[30],[31]. Deux autres imprimeries portent le total des effectifs du secteur de l'imprimerie dans la commune à environ 70 employés[31] ;
l'usine de thés et infusionsScop-TI (ex-Fralib groupe Unilever, ex-Thés Elephant), marques 1336 et Scop-TI (env. 40 p.) ;
lechâteau d'Albertas, dont une porte avec bas-relief représentant Bacchus, située dans la cour des granges, est protégée (inscription par arrêté du 24 octobre 1927).
L'église paroissiale, placée sous le vocable deSaint-Martin, patron du village, possède des vitraux anciens ou copies d'anciens. Elle était sous la dépendance de l'abbaye.
Les fontaines sont nombreuses dans le village ; la municipalité a organisé un circuit de visite de ces fontaines.
Au nord du village, on peut voir le château de la fin duXVIIe siècle et, dans la colline, la chapelle Saint-Clair ainsi que leprieuré de Saint-Jean de Garguier. Autour de ce prieuré se tenait annuellement une grande foire. Son activité, liée à un pèlerinage, était importante et elle attirait maints chalands. On y vendait notamment des fromages :« Nous ne parlerons que pour mémoire et à cause de son ancienne importance dans l'alimentation des paysans du broussin ou fromàgi couiènt (lacachaille), dont on s'approvisionnait à la foire annuelle de Saint-Jean-de-Guarguier près de Gémenos[32]. ».Jean-Paul Clébert signale, quant à lui, une foire à l'ail importante qui se déroula tout au long duMoyen Âge au hameau de Saint-Jean-de-Garguier. Lieu de pèlerinage depuis l'Antiquité, cet ancien évêché (Gargarius) attirait toujours les fidèles qui dansaient et processionnaient en portant des tresses d'ail et en soufflant dans des trompettes d'argile, lestoutouro d'Aubagne. SelonFernand Benoit cette cérémonie annuelle était un rite d'exorcisme[33].
À l'est, au creux du vallon, ledomaine de Saint-Pons est un parc départemental dont la fraîcheur en été contraste avec la chaleur sèche de la plaine et des montagnes voisines. On peut y voir l'abbaye de Saint-Pons de Gémenos, de l'ordre de Cîteaux, fondée vers1205 et qui recevait des moniales, un ancien château fort, et une chapelle duXIIIe siècle. Il y a aussi les traces d'un passé industriel (papeterie, verrerie créée avant 1791 par Pons Grimblot et tannerie).
Plus à l'est, les contreforts de la Sainte-Baume abritaient d'anciennesglacières, dont une est encore visible à l'aplomb dupic de Bertagne.
Lepic de Bertagne (altitude 1 041 mètres), extrémité ouest du massif de la Sainte-Baume, est le point culminant des Bouches-du-Rhône. Il offre un panorama exceptionnel vers la baie de Marseille et lemassif des Calanques.
Plusieurs sentiers de randonnées sont balisés au départ du village et du parc de Saint-Pons. LeGR 98 monte du col de l'Ange (sur laRN 8) jusqu'au pic de Bertagne, et poursuit sur la crête vers l'est.
C'est aussi à Gémenos que Honoré de Balzac place une de ses héroïnes, Renée de Maucombe, dans le rôle de faire-valoir de son amie Louise de Chaulieu restée à Paris, dans un passionnant miroir entre les gloires et déboires de la vie mondaine et la sagesse teintée de douceur et de mélancolie de la vie de province (Mémoires de deux jeunes mariées, 1842).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
JacquesGascou, « L'inscription de Saint-Jean-de-Garguier en l'honneur du sévir augustal Q. Cornelius Zosimus »,Mélanges de l'école française de Rome,nos 112-1,,p. 279-295(lire en ligne, consulté le).
Jean-BaptisteFéraud, « Saint-Jean de Garguier - "Locus Gagarius" »,Etudes massaliètes,no 1,,p. 109-111(lire en ligne, consulté le).