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Gaz intestinal

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Pour les articles homonymes, voirPET.

Gaz intestinal
Classification et ressources externes
CIM-10R14 (Flatulence et troubles apparentés)
Wikipédia ne donne pas de conseils médicauxMise en garde médicale
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La célèbrebataille de pets, une fresque japonaise duXIXe siècle.
Sculpture dite du « Souffle au cul » datant duXVIe siècle et ornant l'Hôtel de ville de Compiègne.

Legaz intestinal est legaz produit dans lesintestins. Le termegaz ouflatulence désigne en médecine l'émission de gazintestinal par l'anus, ce qui correspond aux « pets[1] » dans sa version bruyante ou « vesse » dans sa version silencieuse, enlangage populaire, et « vent » dans le langage courant, ou « prout » dans le langage familier et enfantin.

L'émission de ces gaz par l'anus, appelée laflatulence, se distingue de leur expulsion par la bouche (l'éructation), ou dumétéorisme lorsqu'ils sont impossibles à évacuer.

Production

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Les gaz intestinaux sont principalement le résultat de lafermentation des matièresdécomposées. Issus de la fermentation due aumicrobiote intestinal, chez l'être humain ces gaz sont d'autant plus présents que des protéines complexes se décomposent. La consommation delégumes secs avec leurstéguments (flageolets — en raison de leur forte teneur enoligosaccharides — lentilles,soja) et deviandes rouges en augmente donc la production. La dégradation de la plupart desféculents, y compris lespommes de terre, lemaïs, lespâtes et leblé (mais pas leriz[2]) est achevée par laflore dugros intestin, produisant des gaz.

Composition

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Le gaz intestinal est principalement issu de l'air inhalé (diazote etdioxygène) et avalé en même temps que les aliments ou relâché par les aliments en cours de digestion, et de l'activité dumicrobiote intestinal, notamment de lafermentation des matièresdécomposées :méthane (inflammable),dioxyde de carbone (produit par la respirationaérobie des organismes présents dans letube digestif). Les autres composants du « pet » sont l'hydrogène (inflammable), certains gaz odorantssulfurés (odeur d'œuf pourri) ainsi que quelques autres gaz tels que les composésphosphatés,scatol etindole. 99 % de ces gaz sont inodores, les 1 % restant responsables de l'odeur despets sont trois gaz sulfurés (lesulfure d'hydrogène dont la concentration dans les flatulences de l'humain vont de 1 à 3ppm, leméthanethiol et lesulfure de diméthyle)[3].

En moyenne, une personne libère par jour de 0,5 à2 L de gaz, en 12 à 25 occasions[4]. Chez lesruminants, 5 % des gaz sont évacués par lesflatulences, 95 % sont émis par l'éructation (éjection spasmodique de gaz du rumen) qui soulage la pression des gaz générée durant le processus de fermentation prégastrique due à larumination. Par exemple, sur une période de 24 heures, une vache éructe 500 litres de méthane et 1 050 litres de CO2[5].

Émission des gaz

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Une flatulence

L'évacuation par l'anus des gaz intestinaux accumulés se fait de façon réflexe ou intentionnelle. C'est un signal important de bon fonctionnement ducôlon. Le personnel médical suit de près le retour des « gaz » après unechirurgie. Une distension pathologique de l'intestin peut survenir si une personne retient trop ses gaz. Cette distension entraîne laconstipation. Si une personne retient ses gaz durant la journée, ils seront souvent libérés pendant lesommeil lorsque le corps est détendu.

Effet sur le climat

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Ce sont les éructations desbovins domestiques, plus que leurs flatulences, qui constituent un problème environnemental[6].
Article détaillé :Méthane.

Aucune évaluation n'a été effectuée pour lesruminants sauvages (gnous,gazelles,antilopes,girafes,cerfs, etc.), mais on estime que les ruminants domestiques sont une source importante degaz à effet de serre. Cependant, c'est plus par la bouche que par l'anus que les ruminants expulsent le méthane (à 95%)[7]

Les émissions deméthane sont estimées comme suit (compte non tenu, donc, des ruminants sauvages)[8] :

(Note : 1 Mt = 1 mégatonne = 1 million detonnes) :

  1. Marais etzones humides : 150 Mt/an ;
  2. Lebétail et lafermentation dufumier, donc l'agriculture : 115 Mt/an[9]. En effet, unevache peut par exemple produire jusqu'à500 l de méthane par jour, soit quelque182 500 l/an ;
  3. L'exploitation des ressources énergétiques : 110 Mt/an ;
  4. Lesplantes etforêts : 75 Mt/an ;
  5. Lesrizières : 75 Mt/an ;
  6. Décharges ettraitement des déchets : 65 Mt/an ;
  7. La combustion debiomasse : 40 Mt/an ;
  8. Phénomènes non compris d'origine océanique : 20 Mt/an ;
  9. Termites : 15 Mt/an ;
  10. Clathrates : 10 Mt/an ;
  11. Permafrost : 10 Mt/an. Par son réchauffement il y a ré-activation de fermentations qui produisent du Méthane à partir de matières organiques fossiles et/ou libération de méthane (bio-gaz) prisonnier (à préciser, ref nécessaire).

Pathologie

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Lorsqu'il existe une accumulation de gaz intestinal, habituellement par augmentation de la production, il s'agit deflatulence. Le gaz intestinal peut également s'accumuler du fait d'uneaérophagie ou, cas plus grave, lors d'uneocclusion intestinale.

Aspects culturels

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Article connexe :Pet (flatulence).
L'Art de péter, essai dePierre Thomas Nicolas Hurtaut, 1776.

Le bruit fréquemment produit lors de l’échappement des gaz[10] est provoqué par la vibration dusphincter ou par la compression desfesses. Le son produit varie principalement en fonction de la fermeture du sphincter et de la vitesse du gaz propulsé.

Dans les classes dominantes dessociétés occidentales contemporaines, ainsi que dans laBagdad desMille et une nuits, le pet en public est vu comme un manque desavoir-vivre et de maîtrise corporelle, etpeut être interprété comme une offense[réf. nécessaire].Selon le contexte le pet peut manifester l’humour ou le mépris.[réf. nécessaire]

Chez lesKoma desmonts Atlantika (Cameroun), les bouffons pratiquent le pet lors des cérémonies rituelles. Les premiers administrateurs coloniaux sont à l’origine du qualificatif « péteurs » longtemps associé au nom des Koma. Comme le précise Edmond Dounias[11],« ceci tient à l’accueil qui leur fut fait par les bouffons lors d’une tournée inopinée en pleine cérémonie rituelle. Aujourd’hui encore, cette dénomination racoleuse et irrespectueuse est reprise par les Occidentaux avides d’« exotisme », alors que ce comportement anecdotique propre aux bouffons, est signalé dans nombre d’autres sociétés africaines[12] ».

Le pet est également symbole de relâchement vis-à-vis des contraintes sociales concernant le corps. En témoigne le pet du personnage de Michel Piccoli dansLa Grande Bouffe, qui meurt de s'être trop retenu. Dans la sérieSouth Park,Kenny meurt de combustion spontanée dans l'épisode éponyme (S03E02) car il s'est retenu trop longtemps pour ne pas péter devant sa petite amie.

Panneau humoristique sur le pet.

On peut relever comme pratiques humoristiques l'emploi ducoussin péteur à poser sur un siège (on fait asseoir une personne sur le coussin et le coussin produit un bruit), ou la production d'un son imitant celui du pet avec la bouche, ou avec une main placée sous l'aisselle. Le pet est considéré dans les classes dominantes comme un manque d'éducation, mais le contrepied est présenté dans le filmLa Soupe aux choux, où un extra-terrestre est attiré par les pets lâchés par deux paysans, et les interprète comme des appels amicaux. Le pet peut être utilisé en vue de produire un effet. Certains usent leurs talents de maîtrise musculaire pour jouer diverses mélodies avec leurs pets telsLe Pétomane etMr. Methane, tandis que d'autres arrivent àenflammer leurs pets.

La bataille des pets (1864). Waseda University Library,Waseda,Japon (cliquer sur l'image pour agrandir).

Notes et références

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  1. « Définition du mot pet »,Encyclopédie Larousse(consulté le).
  2. (en)« Gas in the Digestive Tract », National Digestive Diseases Information Clearinghouse, USNational Institute of Health.
  3. (en) FL Suarez, J Springfield, MD Levitt, « Identification of gases responsible for the odour of human flatus and evaluation of a device purported to reduce this odour »,Gut,vol. 43,no 1,‎,p. 100-104
  4. (en) M D Levitt et J H Bond, « Flatulence »,Annual Review of Medicine,vol. 31,‎,p. 127-137(DOI 10.1146/annurev.me.31.020180.001015)
  5. Lauralee Sherwood, Hillar Klandorf et Paul Yancey,Physiologie animale, De Boeck Superieur,,p. 669
  6. « Les flatulences des bovins, un danger pour notre environnement »,Vivez Nature.com, 11 novembre 2010 (consulté le 23 juin 2016).
  7. « Plein gaz sur les bovins », surwww.reflexions.uliege.be(consulté le)
  8. Burguet Véronique, De Vroey Séverine, Rinaldi Valérie, « Traitement des effluents gazeux : Le méthane », Exposé réalisé par des étudiants deMAPR,
  9. Daniel Sauvant, « La production de méthane dans la biosphère : le rôle des animaux d'élevage »,INRA,
  10. L'argot désigne leur émission silencieuse sous le nom devesse
  11. Edmond Dounias surdata.bnf.fr
  12. Edmond Dounias,Contribution à l'étude ethnoécologique et alimentaire des Koma G+'Mbé, Le Havre : ORSTOM, 1988, (Mémoire de l'Institut supérieur technique d'Outre-Mer, 1987),p. 27 (en note)Archives ouvertes IRD fdi:010012446.

Annexes

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Exemple de gaz
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Bibliographie

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  • JeanFreixas etRomi (préf. Alphonse Boudard),Histoire anecdotique du pet de l'Antiquité à nos jours, Paris, Ramsay, Jean-Jacques Pauvert,
  • JeanFreixas,Histoire du pet : De l'Antiquité à nos jours, Paris, Jean-Claude Gawsewitch,, 233 p.(ISBN 978-2-35013-145-0)
  • Pierre Thomas NicolasHurtaut,L'Art de péter,
  • Jean Poirier (Dir.),Histoire des mœurs, « L'Homme et l'excrétum », tome 1.
  • Livestock’s long shadow: environmental issues and options, H. Steinfeld, P. Gerber, T. Wassenaar, V. Castel, M. Rosales et C. de Haan, 2006, Rome, FAO,(ISBN 92-5-105571-8)
  • Serge Gainsbourg,Evguénie Sokolov, Gallimard, 1980, le conte parabolique d'un génie du pet artiste peintre
  • Mercier de Compiègne,Éloge du pet (édition limitée), dissertation historique, anatomique et philosophique, Apolline - An VII de la Liberté, Paris, 131 p.,(ISBN 2-84556-016-8)

Articles connexes

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Liens externes

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