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Gauḍapāda[1] est un maître hindou de la tradition de l'Advaita Vedānta, probablement auVIe ouVIIe siècle[2], d'expressionsanskrite. On pense qu'il était originaire du nord duBengale. Il eut pour discipleGovinda Bhagavatpada[1].
À l'instar de celui que l'on[Qui ?] se plaît à désigner comme son « petit-fils » spirituel,Ādi Śaṅkarācārya, il fut un grandmétaphysicien, défenseur de la doctrine de lanon-dualité. La présence très forte à son époque dubouddhisme enInde a engagé certains exégètes à vouloir à tout prix trouver chez lui des influences bouddhistes. Mais la doctrine exposée par Gauḍapāda, notamment dans les commentaires de laMāṇḍūkya Upaniṣad, est purement orthodoxe. On pense qu'il fut leguru deGovinda, lui-même maître deŚaṅkara.
Gauḍapāda est l'auteur de laMāṇḍūkya Kārikā[3], une œuvre constituée de commentaires relatifs à laMāṇḍūkya Upaniṣad — qui est l'une des plus courtes des douzeupaniṣad majeures faisant partie de laŚruti Cette upanishad est rattachée à la partie duVeda appeléeAtharvaveda et se compose de douze versets en prose. Les commentaires Gauḍapāda font ressortir les significations subtiles de cette Upaniṣad.
LaMāṇḍūkya Kārikā est divisée en quatre chapitres. Dans le premier, intituléĀgama Prakaraṇa (« la tradition scripturaire »), Gauḍapāda explique le texte de laMāṇḍūkya Kārikā et montre que l'Advaita est soutenu par laŚruti et laraison. Le deuxième chapitre,Vaitathya Prakaraṇa (« l'irréalité ») est avant tout un commentaire rationnel cherchant à prouver l'irréalité du monde phénoménal qui se caractérise par la dualité et l'opposition. Celle-ci cesse lorsque la non-dualité est atteinte. De peur que par un processus similaire sur la nature de la réalité elle-même les arguments du second chapitre se réduisent à néant, la troisième partie, intituléeAdvaita Prakaraṇa (« la non-dualité ») insiste sur lanon-dualité. Le quatrième chapitre,Alatasanti Prakaraṇa (« le brandon s'immobilise »), de style dialectique, explique la relativité de notre expérience phénoménale et établit l'Ātman comme la seule réalité qui sous-tend l'existence phénoménale.
Henry Thomas Colebrooke (1765-1837) attribue à Gauḍapāda leSāṃkhya Kārikā Bhāṣya[4]. Dans ce texte chaquekārikā est commentée par Gauḍapāda.
La présence très forte enInde, à son époque, dubouddhisme a engagé certains exégètes modernes commeSurendranath Dasgupta,Louis de La Vallée-Poussin etVidushekhara Bhattacharya à vouloir trouver chez lui des influences bouddhistes, notamment dans certaines doctrines « négativistes » rapprochées duMadhyamaka deNagarjuna[5]. Comme il s'agit du premier grand commentateur du védanta, après des siècles de domination bouddhiste, deux interprétations s'opposent : certains le considèrent comme le premier maître participant à la restauration de l'hindouisme, le fondateur de l'Advaita Vedānta. D'autres y voient une perspective crypto-bouddhiste, comme ayant incorporé et acclimaté au contexte hindou tout ce qui, dans le bouddhisme, pouvait l'être[6]. Cependant, ses commentaires sur laMāṇḍūkya Upaniṣad sont considérés comme classiques et de ce fait, il est perçu traditionnellement comme un pur orthodoxe.
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