| Nom de naissance | Gaspare Luigi Pacifico Spontini |
|---|---|
| Naissance | Maiolati |
| Décès | (à 76 ans) Maiolati |
| Activité principale | Compositeur |
| Style | Classicisme, |
Œuvres principales
Gaspare Luigi Pacifico Spontini, comte de San Andrea (1844), est uncompositeuritalien né le àMaiolati près d'Ancône[1] et mort le dans la même ville[1], alors au sein desÉtats pontificaux. Son œuvreLa Vestale est régulièrement jouée.
Gaspare Spontini était issu d'une famille très modeste, qui souhaitait qu'il embrassât l'état ecclésiastique. Il étudia donc d'abord le chant et la musique dans unemaîtrise. À l'époque elles étaient quasiment toutes adossées à un chœur d'église professionnel. Le jeune homme, voulant devenir musicien, alla parfaire sa formation àNaples, auConservatoire de la Pietà dei Turchini (école également liée à l'Église). L'irrégularité de ses résultats et son caractère difficile et perturbateur lui valurent d'humiliants échecs qui le contraignirent à s'enfuir sans avoir pu terminer son éducation. Ses débuts, dans l'opéra bouffe aussi bien queseria, s'en ressentirent, mais ils témoignent d'une personnalité propre et d'une volonté de prendre ses distances par rapport aux traditions de l'école napolitaine.
En 1803, Spontini décida de s'installer à Paris[1], attiré par la gloire deNapoléon Ier et l'esthétique nouvelle que le régime cherchait à promouvoir. On était alors à la recherche de compositeurs capables de réaliser une synthèse entre l'esthétique révolutionnaire et républicaine, avec notamment ses références antiques et ses grandes masses orchestrales, et le style français traditionnel. En outre, cette synthèse devait être non seulement nationale mais européenne, à l'échelle de l'Empire français.
Spontini comprit qu'une place était à prendre et, dès son arrivée à Paris, il s'efforça d'assimiler le style français. Après quelques timides essais de remanier ses ouvrages italiens, il donna rapidement troisopéras-comiques auThéâtre Feydeau :La Petite maison (1804),Milton (1804) etJulie ou le Pot de fleurs (1805). Parallèlement, il se fit des relations : le président du Sénat,Lacépède, le facteur de pianosÉrard, le critique musicalFrançois-Joseph Fétis,Madame de Staël,Juliette Récamier, mais surtout l'impératrice Joséphine.
Grâce à ces protections, il put faire donner en1806 une cantate à la gloire deNapoléon Ier,L'eccelsa gara, ainsi que le vaudevilleTout le monde a tort, composé pour la fête de l'Empereur et qui fut joué par ses sœurs et ses courtisans. Auparavant, en1805, Spontini avait été nommé Compositeur particulier de la chambre deS.M. l'Impératrice.
Depuis quelque temps, Spontini travaillait à un livret que lui avait proposéÉtienne de Jouy sur un sujet romain, qui avait été repoussé auparavant parMéhul et parBoieldieu. LorsqueLa Vestale fut donnée à l'Opéra le l'ouvrage parut incarner de manière presque miraculeuse l'esprit de l'Empire et fit aussitôt sensation. L'Institut de France le déclara meilleur ouvrage lyrique de la décennie. Le succès se renouvela avecFernand Cortez le.

Spontini fut nomméchef d'orchestre pour l'opéra italien à l'Odéon en1810 et dirigea plusieurs exécutions importantes d'œuvres de compositeurs variées. Le, il épousa Marie-Catherine Céleste Érard, fille du célèbre facteur de pianos Jean-Baptiste Érard. Le couple put s'installer auchâteau de la Muette, propriété de celui-ci. Ils n'eurent pas d'enfant, mais le mariage fut parfaitement heureux.
Dans ces années il fut initié enmaçonnerie dans laloge L'Âge d'Or de Paris[2].
Spontini fut fait chevalier de laLégion d'honneur le. Le, il fit donner son opéraOlympie, souvent considéré comme sa meilleure œuvre, qui ne rencontra d'abord pas le succès. Après ce premier échec, Spontini quitta Paris pourBerlin en 1820, où il fut nomméKapellmeister en chef et reçut un salaire annuel de 4 000 thalers et la possibilité de donner un concert par an à son profit. Il mit en musiqueLalla Rookh deThomas Moore, donné auPalais royal le. Après avoir considérablement revuOlympie, il le fit jouer une nouvelle fois le et, cette fois, le public fut conquis. Puis il donna son opéraAgnes von Hohenstaufen (1829). En 1829, il fut faitdocteurhonoris causa de l'Université de Halle et, en 1834, il dirigea les représentations deLa Vestale àHambourg. Il retourna dans sa ville natale en 1835, voyagea enAngleterre en 1838 et retourna à Paris où il fut élu à l'Académie des beaux-arts la même année. En 1837, il y fit donner une version révisée d'Agnes von Hohenstaufen.
En 1842, il quitta définitivement l'Allemagne et alla s'établir à Rome, où le Pape le fit comte de San Andrea en 1844. Cette année-là, il voyagea à Paris et àDresde, puis se retira dans sa ville natale en 1850. À sa mort, il légua sa fortune à des institutions charitables. S'il était d'un caractère difficile, il s'était toujours montré généreux, de son vivant, pour les musiciens nécessiteux.
Sur les autres projets Wikimedia :
Gaspare Spontini | ||||||
|---|---|---|---|---|---|---|
| Précédé par | Suivi par | |||||
|
|
| ||||