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Gascogne

44° 00′ nord, 0° 30′ ouest
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Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirGascogne (homonymie).

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avecGâcogne.

Gascogne
Gasconha(oc),
Gascunya
(ca)
Gascogne
Drapeaux de la Gascogne
Image illustrative de l’article Gascogne
Les limites de la Gascogne au cours de l'histoire.
Blason de Gascogne
Blason de la Gascogne
Administration
PaysFrance
Espagne
Statut
  • Territoire semi-autonome (Es)
  • Sans statut (Fr)
Administration
Géographie
Coordonnées44° 00′ nord, 0° 30′ ouest
Divers
Langues officielles
Hymne
FêteHèsta d'Aran, le 17 juin.[4]
Entités précédentesPeuples aquitains ou proto-basques
Gaule aquitaine
Novempopulanie
Duché de Vasconie
Royaume d'Aquitaine
Duché d'Aquitaine
Comtés et duchés de Gascogne
Duché de Guyenne et Gascogne
Généralités d'Auchet de Pau
Archidiocèses d'Auchet de Bordeaux
Entités suivantes
Ancien statutAncienne province de France
Anciennes capitalesAuch,Saint-Sever
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LaGascogne (engascon :Gasconha/gasˈkuɲɔ/ ou/gasˈkuɲə/) est une région culturelle du sud-ouest de la France et uneancienne province située sur le territoire actuel desdépartements français desLandes, duGers, desHautes-Pyrénées et, pour partie, d'autres départements desrégions deNouvelle-Aquitaine et d'Occitanie, ainsi que de lacomarque duVal d'Aran, au nord de lacommunauté autonome deCatalogne (Espagne).

Successivement appeléeAquitaine,Novempopulanie,Vasconie puis Gascogne, elle a disparu en tant qu'entité politique propre en1063 lors du rattachement auduché d'Aquitaine ; toutefois le nom de Gascogne est resté usité jusqu'à laRévolution française.Région naturelle de France localisée entreocéan Atlantique,Garonne etPyrénées, elle se distingue par sonidentité culturelle fondée sur l'évolution historique de peuplesaquitains de langueprotobasque vers un peuplegascon caractérisé par une langue romane,occitano-romane ou « aquitano-romane » aux fortes spécificités. Elle recouvre imparfaitement l'aire linguistique dugascon.

Géographie

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Article détaillé :Pays de Gascogne.

Localisation

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La réalité d'unterritoire naturel duGrand Sud-Ouest français enserré dans des limites physiques claires entreAtlantique,Garonne etPyrénées.

La Gascogne est située grosso modo dans le territoire compris entre la Garonne et les Pyrénées :Grand Sud-Ouest français etVal d'Aran en Espagne (Généralité de Catalogne). Philippe Lartigue a synthétisé les différences entre le territoire historique et les limites linguistiques telles que définies à la fin du XIXe siècle[5].

La géographie de la Gascogne est profondément marquée par ses limites naturelles que sont l'océan Atlantique, de la frontièreespagnole à l'estuaire de la Gironde à l'ouest, le cours de laGaronne au nord, son sous-affluent laLèze à l'est et les contreforts desPyrénées au sud.

LaLèze est un affluent de l'Ariège dont la confluence avec laGaronne est proche du sud deToulouse.

D'autre part,Serge Brunet rappelle que laforêt de Bouconne, sur les hautes terrasses alluviales de la rive gauche de la Garonne, est une frontière pluriséculaire entre Gascons et Languedociens[6].

Limites administratives

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La Gascogne n'est pas une région administrative mais uneaire naturelle,culturelle etlinguistique. Laprovince historique est de fait éclatée entre les troisrégions de laNouvelle-Aquitaine, d'Occitanie et deCatalogne sans les constituer en totalité. Elle recouvre entièrement lesdépartements desLandes, duGers et desHautes-Pyrénées, et comprend pour partie ceux desPyrénées-Atlantiques, de laGironde, deLot-et-Garonne, deTarn-et-Garonne, de laHaute-Garonne, de l'Ariège et de la région autonome duVal d'Aran enCatalogne espagnole. La zone d'influence dugascon se prolonge sur une partie du territoire de l'ancienne province deGuyenne.

LeVal d'Aran, bien qu'appartenant à l'Espagne, fait partie linguistiquement de la Gascogne, et à ce titre, bénéficie au sein de la Catalogne, dont il dépend administrativement, d'une autonomie linguistique faisant de cette région gasconne la seule dont la langue aquitano-romane et son parleraranais bénéficie d'un statut officiel. Les langues officielles de la Catalogne sont le catalan, l'« occitan gascon » et l'espagnol.

Pays de Gascogne

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Voir la catégorie :Pays de Gascogne.

Physionomie

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Paysage de Gascogne, laissant apparaître la chaîne des Pyrénées en arrière-plan.

La Gascogne s'ouvre à l'ouest sur legolfe de Gascogne. Elle s'appuie au sud sur lemassif montagneux et lepiémont, côtéFrance, desPyrénées, entreBéarn etCouserans, et s'étage decoteaux encollines découpés par l'éventail des rivières, jusqu'à laGaronne. Se trouvent sur ces coteaux une part notable desvignobles du Sud-Ouest français et duVignoble de Bordeaux.

Concernant l'Ariège, affluent oriental de laGaronne situé en amont deToulouse : la limite de la Gascogne linguistique s'éloigne progressivement (d'une trentaine de kilomètres au maximum) vers l'ouest du cours de l'Ariège jusqu'auxPyrénées[7], dans la région appeléeCouserans.

La vallée de laGaronne, entreToulouse etBordeaux, est une voie de communication depuis l'Antiquité et même l'Âge du bronze[8]. L'Adour, second fleuve par son bassin, forme à l'extrême sud-ouest la limite avec lePays basque, où elle se jette dans l’Océan Atlantique via legolfe de Gascogne.

LesLandes de Gascogne (avec laForêt des Landes,protégée par des dunes littorales) couvrent un vaste triangle, à cheval sur trois départements (Landes,Gironde,Lot-et-Garonne). Il s'agit surtout d'une plaine sablonneuse.

Les coteaux de Gascogne s'étendent sur leGers et (au nord et à l'est) jusqu'à la vallée de laGaronne, surChalosse etTursan (département desLandes) au sud de l'Adour, ainsi que sur le nord duBéarn et de laBigorre.

Hydrographie

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Chevelu des rivières du Gers, avec noms et communes de source et de confluence.

Les principauxcours d'eau gascons qui drainent la région sont les rivières descendant duPlateau de Lannemezan, affluents de laGaronne et de l'Adour : laBaïse et son bassin (laGélise, l'Osse), leGers, l'Arrats, laSave et son bassin (laGesse), l'Adour et son bassin (leLuy, l'Arros, leGave de Pau et l'Eyre),réseau hydrographique pour partie responsable desinondations catastrophiques de 1977.

Julos Beaucarnemet en musique en1976 sur unemélodie originale[9] lachanson à direLa Garonne (Si la Garonne avait voulu) publiée en1895 parGustave Nadaud[10] et interprétée en1903 parCharlus[11] où l'on apprend que

« La Garonne n’a pas voulu, Lanturlu ! Humilier les autres fleuves.
[...]
La Garonne n’a pas voulu, Lanturlu ! Quitter le pays de Gascogne.
 »

Histoire

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La région, peuplée d'Aquitains — proches desVascons (d'où son nom dérivé de Vasconia) — a été conquise par l'Empire romain, puis par lesWisigoths et enfin par lesFrancs.

La Gascogne était uneprincipauté au sud-ouest de laGaule auHaut Moyen Âge[12]. Le nom de Gascogne fait référence à cette principauté (VIIe au XIe siècle) qui vit l'apogée unitaire de la région[13]. Elle a disparu en tant qu'entité politique en1063, lorsque lecomte de GascogneBernard II Tumapaler a dû abandonner la Gascogne à l'Aquitaine après sa défaite devant le duc d'AquitaineGuillaume VIII à la bataille de La Castelle. Après letraité de Paris de1259, leduché d'Aquitaine a pris le nom de duché deGuyenne, terme désignant alors l'ensemble des possessions continentales du roi d'Angleterre.

Avec ces différentes dominations, la Gascogne a émergé comme un État indépendant pendant un temps et, à ce jour, la Gascogne a gardé la réputation d'être habitée par un peuple têtu et indépendant. Malgré ces évolutions, uneidentité gasconne culturelle et linguistique a subsisté à travers tout l'Ancien Régime jusqu'à nos jours.

La préhistoire

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LepaléontologuegersoisÉdouard Lartet a défini lePliopithecus antiquus et leDryopithecus fontani, primates fossiles duMiocène et duPliocène et lePelagornis, oiseau préhistorique duGélasien, à partir desfouilles menées àSansan (Gers) dans l'Astarac et àSaint-Gaudens (Haute-Garonne) dans leComminges.

LaDame de Brassempouy, l'une des plus anciennes représentations du visage humain.

Des traces de l'occupation humaine, dès lePaléolithique supérieur (Aurignacien,Gravettien,Magdalénien), du territoire actuel de la Gascogne, sont présentes dans lesgrottes, parfoisornées, duLabourd (Sare) dans lesPyrénées-Atlantiques, dupays d'Orthe (Duruthy) dans lesLandes, desQuatre-Vallées (Troubat,Labastide,Noisetier) dans lesHautes-Pyrénées, duComminges (Aurignac — fouillée par Édouard Lartet et à l'origine de l'Aurignacien —Gargas,Marsoulas,Tarté) en Haute-Garonne, ou duCouserans (Tuc d'Audoubert,Trois-Frères) enAriège.

Outre les traces d'une présence humaine depuis l'Acheuléen (Paléolithique inférieur) et la découverte de lamandibule de Montmaurin attestant d'unNéandertalien ancien dans les gorges de laSeygouade (grottes de Montmaurin), ce site du Comminges dans les Hautes-Pyrénées et celui deBrassempouy enChalosse dans lesLandes, ont fourni des représentations féminines datées duGravettien, lesVénus paléolithiques deLespugue et deBrassempouy. De ce dernier site a été extraite laDame à la capuche, dans la coiffure de laquelle nombre d'auteurs ont voulu voir lecapulet pyrénéen[13].

Lemégalithe de Guillay enTursan dans le département desLandes et la voie de transhumance de laTénarèze qui traverse les deux régions d'Aquitaine et deMidi-Pyrénées, de l'océan à lamontagne, témoignent de l'activité des hommes sur le territoire de la Gascogne depuis leNéolithique.

L'Antiquité

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L'Aquitaine protohistorique

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Articles détaillés :Aquitaine protohistorique etAquitains.

Lorsque lesRomains conquirent laGaule narbonnaise, ils se heurtèrent, au-delà deToulouse à un peuple nouveau pour eux. Ce n’étaient ni desLigures, ni desCeltes.Diodore de Sicile, qui les mentionne pour la première fois en60 av. J.-C., les qualifie de « Celtibères »[13]. Ils s'appelaient « Aquitains », bien queCésar reconnaisse qu’ils avaient beaucoup d’analogies avec lesIbères du sud desPyrénées, et leur nom, comme le rapportePline l'Ancien, fut donné à la région qu'ils habitaient[13]. Lesanthropologues et les linguistes reconnaissent désormais à ces peuples, distincts desGaulois, le caractère de populationsprotobasques, ayant des affinités ethnique et linguistique avec lesVascons.

Le territoire de l'Aquitaine était alors habité par une trentaine de tribus d'importance inégale :Consoranni (Couserans),Biguerres (Bigorre),Ilourais (Oloron),Bénéharnais (Béarn),Tarbelles (Dax),Tarusates, plus tard Aturenses (Aire),Sotiates (Sos),Lactorates (Lectoure),Elusates (Eauze),Ausques (Auch),Vasates (Bazas),Convènes (Comminges),Garumni (rive gaucheGironde),Vocates (sud-estGironde),Boïens (Pays de Buch) etCocosates (Pays de Born).

L'Aquitaine de César

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Spectateurs de laconquête de la Gaule par les Romains, les Aquitains en devinrent les acteurs en56 av. J.-C. lorsquePublius Crassus fut chargé parCésar de soumettre l’Aquitaine. Ce fut d'abord le siège de l'oppidum deSos où lesSotiates et leur chefAdiatuanos furent battus. Crassus poursuivit ensuiteson œuvre qu’il mena à bien assez rapidement sur l'Adour malgré l'aide desCantabres qui avaient combattu dans laguerre sertorienne contrePompée où lelégatLucius Valerius Preconius et leproconsulLucius Manlius avaient été défaits[14],[13]. C'est après la conquête qu'apparaissent lesBituriges Vivisques,Celtes déportés par Rome dans leBordelais, sur la rive gauche de laGaronne et vivant, selonStrabon, sur le territoire des Aquitains, sans payer de tribut[13].

En51 av. J.-C., César se rend lui-même en Aquitaine dans l'objectif de « pacifier » la contrée avec l'appui de deuxlégions et une prise d'otages parmi les« turbulents » peuples aquitains incomplètement soumis par Publius Crassus[15],[13].

L'Aquitaine d'Auguste

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Les victoires de César n'empêchent pas lesAquitains de reconstituer leur unité et leurs forces auxquelles s'oppose encoreAgrippa envoyé parOctave en38 av. J.-C. En27 av. J.-C.,Auguste réorganise l’administration de la Gaule en rétablissant la Narbonnaise et en divisant le reste de la Gaule en trois provinces : l'Aquitaine qui s’étend desPyrénées et de l'Océan Atlantique à laLoire, laLyonnaise qui comprend l'Armorique et laBelgique. En les mêlant dans un même territoire auxpeuples celtes installés au-delà de laGaronne, en utilisant lesBituriges Vivisques et lesNitiobroges comme intermédiaires, César affaiblit l'unité desAquitains et étouffe leurs velléités de révolte. En accordant ledroit latin à certains d'entre eux (Ausques,Convènes), en transformant leurs cités en colonies romaines (les antiquesElimberri etAquae Tarbellicae deviennent respectivementAugusta Auscorum etAquae Augustae) il conforte sa politique d'assimilation[13].

La Novempopulanie de Dioclétien

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Articles détaillés :Novempopulanie etVascons.

C’est auIIIe siècle que les peuples d'Aquitaine obtiennent leur séparation du reste de laGaule aquitaine. L’inscription portée sur une stèle de l'église d’Hasparren montre que neuf peuples ont été séparés des Gaulois. C’est la création de laNovempopulanie avec pour capitaleEauze. Le reste de l’Aquitaine va être divisé en deux parties : l’Aquitaine seconde, avec pour capitaleBordeaux et l’Aquitaine première, avec pour capitaleBourges.

La Novempopulanie comptera bientôt douze peuples mais n’en gardera pas moins son nom. En 297,Dioclétien divise la Gaule en 120 cités réparties en 17 provinces. La Novempopulanie comprend alors douze cités : cités desElusates (Eauze), des Aquenses ou Tarbelles (Aqs, puisDax), desLactorates (Lectoure), desConvènes (Saint-Bertrand-de-Comminges), desConsorans (Saint-Lizier), desBoïates (La Teste-de-Buch), desBénéharnais (Lescar), desAtourais (Aire), desVasates (Bazas), civitas Turba (près deTarbes, chez lesBiguerres), cité desIlourais (Oloron) et la cité desAusques (Auch).

Les populations empruntèrent beaucoup de choses aux vainqueurs romains et notamment leur langue. Ils finirent par adopter donc lelatin, mais en le déformant en fonction de leur langue d'origine et donnèrent ainsi naissance à une langue nouvelle : legascon. Parti des villes, le latin gagna de proche en proche les campagnes. Seules les populations des vallées des Pyrénées échappèrent à la contagion et leurs descendants parlent encore la langue d’origine : lebasque. L’administration romaine assura l’ordre et la paix en Novempopulanie durant deux siècles environ. Puis, la décadence de l’Empire Romain entraîna celle de la Gaule entière, préparant ainsi les invasions barbares.

Les « Barbares »

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LesVandales, lesAlains et lesSuèves, poussés à l’est par lesHuns, traversent la frontière duRhin dans les derniers jours de 406. Ils ne font que passer en Novempopulanie qu’ils abandonnent, après l’avoir dévastée, en409 pour s’installer enEspagne. Ils sont remplacés par les Wisigoths.

En412, le roiwisigoth,Athaulf, successeur d'Alaric Ier, obtient de l’empereur romainHonorius, en échange de ses services, un établissement en terre gauloise (voirJordanès). Athaulf est assassiné àBarcelone en septembre415 et est remplacé parWallia qui régnera de 415 à 418. Ce dernier négocie avec l’empereur Honorius qui lui donne l'Aquitaine seconde et des villes voisines. Le nouveau royaume wisigoth qui avait pour capitale Toulouse comprenaitPoitiers,Angoulême,Saintes,Périgueux, Bordeaux et la Novempopulanie.

Il semble que les rois wisigoths comprirent qu’il valait mieux ménager les populations autochtones qu’ils appelaient « les Romains ». Ainsi, l’organisation wisigothe se mit en place et, sans les problèmes de religion, tout aurait été parfait entre Goths et « Romains ». Appelé par les évêques de Novempopulanie,Clovis vint au secours des populations. En507, lesFrancs battirentAlaric II, roi des Wisigoths, à labataille de Vouillé. Les Goths ne conservèrent que laGaule narbonnaise et la Novempopulanie passa sous contrôle franc.

Le Moyen Âge

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Les Francs

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LeVIe siècle n’est qu’une longue suite de guerres civiles, de dévastations par des bandes armées, de révoltes et de brigandages. Une vaine tentative de se mettre sous la protection d’un roi prétendumentmérovingien,Gondovald, avorta en586 après le siège deLugdunum Convenarum, l'actuelle commune deSaint-Bertrand-de-Comminges en Haute-Garonne. AuVIIe siècle, la domination franque, sous la pression, semble-t-il, de phénomènes sociaux accomplis silencieusement, disparaît.

LaWasconia

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Articles détaillés :Duché de Vasconie etVasconie.
Duchés d'Aquitaine et deVasconie (710-740) enunion personnelle.

LesWascones,Guascones ouVascons, rentrent dans une série de révoltes contre les Mérovingiens. Les deux fils deChildebert II,Thibert II, roi d’Austrasie etThierry II, roi deBurgondie les battent et leur imposent un duc en la personne deGenialis.

L’autorité de Genialis, comme celle de son successeurAighinan, chefsaxon, était plus ou moins effective puisqu'en626 lesVascons semblent s’en être soustraits à la suite d’une révolte. En effet, ils étaient déjà indépendants à la mort deClotaire II en629, lorsque son filsCaribert II reçut en partage le "royaume de Toulouse". La Vasconie faisait certes partie du royaume que son demi-frère aînéDagobert Ier avait créé pour lui, mais il dut en faire la conquête. Cette dernière s’achevait à peine lorsque mourut Caribert II, bientôt suivi dans la tombe par son fils et successeur, Chilpéric, décédé à l'âge de 6 mois. Toutefois, Caribert II avait eu deux filles : Phligberthe qui épousaBertrand de Bordeaux et Ode, mère deLoup Ier qui réussira à récupérer l'héritage de son grand-père maternel.

Dagobert, devenu seul maître de la Vasconie, eut à combattre en635 une révolte des Vascons qui, battus, lui firent alors allégeance. Lesrois fainéants qui lui succédèrent ne s’intéressèrent guère à la Vasconie qui, avec l’Aquitaine, reprit peu à peu son autonomie. Le pouvoir franc, trop occupé à se battre contre l'Austrasie, puis contre lesGermains laissa s’installer un nouvel ordre.

Entre660 et670, à la suite de l'alliance entreAquitains et Vascons, le royaume de Toulouse reparut quoique en cachant son nom, par le choix comme chef deFélix,patrice deToulouse. Il fut remplacé parLoup Ier (Lupus), couronné duc d’Aquitaine et deWasconia en672. Ce dernier, fils de Bogue (Boggis) de Comminges et de Ode d'Aquitaine (fille de Caribert II et de Gisèle de Saint-Amand d'Elnone), mourut en710 (Bogue de Comminges étant le fils de Eudes de Comminges lui-même fils de Bertrand de Bordeaux, comte-Évêque de Bordeaux).

Son successeur,Eudes d'Aquitaine, alias Yon roi de Vasconie, père deHunald Ier dit Huon de Bordeaux, était sans doute le fils deLupusIer. Son avènement coïncida avec l’arrivée des Arabes en Espagne. Eudes arrête l’invasion arabe à Toulouse le 9 juin721. C’est la première résistance chrétienne en Occident. Eudes est d’ailleurs déclaré le « héros sauveur de chrétienté » par le pape Grégoire II (inLiber Pontificalis). Il va retenir l’invasion arabe jusqu’en 731 oùCharles Martel l’attaquera du nord instrumentalisé par les rumeurs répandues par les Sarrasins d’Abd al-Rahman. Eudes abandonne alors les défenses de sud pour soutenir l’attaque de Martel. Les Arabes vont en profiter pour détruire, dans un raid fulgurant, Bordeaux (732) et se lancer à l’assaut de Poitiers. Grâce au sacrifice de l’armée vasconne d’Eudes (et à la bataille de Brioude qui arrête les renforts arabes), Abd al-Rahman arrive à Poitiers dans un état lamentable et Martel n’aura qu’à porter le coup de grâce (25/10/732) et à ramasser ainsi la gloire facile du sauveur de la Chrétienté (et de la France) qu’il faillit pourtant mettre en danger mortel par sa conduite irréfléchie (voir la lettre 740 du pape Grégoire III). Mais l’alliance avecCharles Martel permit de battre les envahisseurs à labataille de Poitiers et de les repousser jusqu’en Espagne.

Eudes d'Aquitaine meurt en735. Il eut, semble-t-il, cinq enfants : une fille,Lampegia[16] et quatre fils :Hunald Ier ou Hunaud, l’aîné, premier duc d'Aquitaine et de Vasconie, mort à Pavie en 774,Loup II,duc de Vasconie de769 à778,Remistan, décapité sur ordre dePépin le Bref[17], marquis du Limousin, dont l’histoire n’a gardé que quelques traces etHatton, mort après avoir été aveuglé sur ordre de son frère HunaldIer[18], comte de Poitiers et qui semble avoir possédé le Poitou.

À sa mort, en735, sa dépouille fut enterrée au monastère de l’île de Ré qu'il avait fondé, etHunald lui succéda, refusant de prêter serment de fidélité àCharles Martel. Une longue lutte s’ensuivit, obligeant Hunald à abdiquer en745. Il restera de nombreuses années à Rome pour plaider la cause des Aquitains mais les pontifes avaient déjà choisi entre les Pippinides, puissance de tout l'Occident et les Mérovingiens d'Aquitaine, simple puissance locale... son filsWaïfre (dit Gaifier) reprit le flambeau, mais il fut trahi et assassiné en768, quand il fut en passe de rendre les armes àPépin le Bref. Pépin, oint roi des Francs en 751, divise la Vasconie en duché d’Aquitaine (entre la Loire et la Garonne) etduché de Vasconie (au sud de la Garonne).

L'Aquitaine repassait sous domination franque et les Vascons élisaientLoup II, fils d’Eudes, alors âgé d’environ 53 ans, comme duc.Hunald II, fils deWaïfre, ayant tenté de soulever l’Aquitaine contre Charlemagne, et Loup II lui ayant donné refuge en769, ce dernier fut obligé parCharlemagne de lui livrer le fugitif pour éviter l’invasion de la Vasconie. Charlemagne devenait ainsi maître de l'Aquitaine et de la Vasconie, du moins le pensait-il puisque c’est à cette époque, en778, que se situe l’épisode deRoncevaux où l’arrière-garde de son armée qui revenait, après avoir détruit les murailles dePampelune (Iruñea) – laissant ainsi la ville à la merci des Maures -, fut décimée par les Vascons.

Le royaume d’Aquitaine

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Article détaillé :Royaume d'Aquitaine.

En781,Charlemagne fit sacrer son troisième fils,Louis alors âgé de trois ans,roi d'Aquitaine. Ce nouvel État, royaume d’Aquitaine, comprenait l’Aquitaine proprement dite ainsi que leDuché de Vasconie et avait pour capitaleToulouse. L'administration en était assurée parGuilhem,comte de Toulouse etduc d'Aquitaine.

Les Vascons avaient élevé au pouvoir, après la mort deLoup II, l’un de ses fils,Sanche Ier Loup qui reconnut la suzeraineté de Charlemagne et prit part, contre son sentiment mais par fidélité, à l’expédition organisée par le roi d'Aquitaine contre Barcelone en801. Mais cette reconnaissance fut de courte durée puisqu'en802Pampelune avait fait allégeance à l'émir de Cordoue. Toujours est-il qu'en812, après une révolte vasconne contre les Francs menée parSemen Ier Loup, frère aîné de Sanche Ier Loup qui l’avait remplacé à sa mort, une nouvelle expédition deLouis le Débonnaire, fils de Charlemagne, arriva jusqu’àPampelune en passant parDax pour y raffermir son autorité chancelante. Louis prit la précaution, cette fois-ci, afin de ne pas répéterla défaite de 778, au retour parRoncevaux de s’emparer de femmes et d'enfants vascons qu’il ne libéra qu’une fois arrivé dans une zone sûre où son armée ne risquait plus d’embuscade.

À la mort de Charlemagne, Louis le Débonnaire (ou le Pieux) devint empereur et associa ses fils au gouvernement. En817, il donna à PépinIer d’Aquitaine, la Vasconie, lamarche (juridiction) de Toulouse et une partie de laSeptimanie et de la Bourgogne. Pendant ce temps, dans le duché de Vasconie,Garcia Semen, le fils aîné de Semen Loup avait succédé à son père mort en816. Mais Garcia Semen mourut en818 et fut remplacé, à son tour, par un cousin germain,Loup III. En 819, ce dernier fut dépouillé de ses biens parPépinIer qui le bannit. Cependant, pour se concilier les Vascons, il leur donna pour chefAznar Sanche, fils de Sanche qui l’aida à combattre les révoltes vasconnes. C’est l’époque du comté de Vasconie qui sera érigé en duché de Vasconie en852.

À la mort d'Aznar Sanche en836, ce comté puis duché de Vasconie revint à son frèreSanche II Sanche lui-même remplacé, à sa mort vers855 par son neveuArnaud qui était le fils de sa sœur Sancia et de Emenon, comte de Poitiers, puis d'Angoulême. Arnaud mourut en864 et la succession des ducs gascons n'est en rien très claire. Une légende affirme qu'en864, les Gascons nommèrent comme comte,Sanche II « Mitarra », un petit-fils deGarcia Ier Semen. Ce Sanche II « Mitarra » (ou « Menditarra ») serait l'ancêtre des futurs ducs et comtes de Gascogne qui se sont succédé jusqu'en1032, date de la mort du dernier prince de cette famille.

Les ducs et comtes de Gascogne

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Leduché de Gascogne en 1150, dépendance duduché d'Aquitaine.

La chronologie difficile à démêler desducs et comtes de Gascogne devient un peu plus claire à partir deSanche Mittara.

Son filsGarcia Sanche ditle Courbé le remplaça à la tête de la Gascogne avant 893. Il eut trois fils, Sanche Garcès qui lui succéda vers930 dans un duché amputé des parts de ses frères,Guillaume Garcès, tige descomtes de Fezensac etd’Armagnac et Arnaud Garcès, tige descomtes d’Astarac.

Sanche Garcès eut, semble-t-il, au moins trois fils : Sanche, Guillaume et Gombaud.

Sanche Sanche ne laissant aucun enfant, son frèreGuillaume Sanche, dont le fait d'armes fut sa victoire sur lesVikings[19], lui succéda vers961 et régna sur la Gascogne jusqu’en996 au moins. Il eut, de sa femmeUrraca, fille deGarcia Sanchez, roi dePampelune cinq enfants :Bernard Guillaume, Sanche-Guillaume, Brisque, épouse deGuillaume V d'Aquitaine,comte de Poitiers,duc d’Aquitaine, Garsende, épouse d’un grand seigneur de Bourgogne et Toda, femme de BernardIer, comte deBesalú.

Bernard Guillaume, duc de Gascogne et comte de Bordeaux, étant mort le 25 décembre1009 sans laisser de postérité, le pouvoir échut à son frèreSanche Guillaume qui le garda jusqu’à sa mort, le 4 octobre1032.

Son neveu, Eudes ou Odon de Poitiers hérita du duché de Gascogne puis du comté de Bordeaux. Il mourut en1039 etBernard dit Tumapaler,comte d’Armagnac fut reconnucomte de Gascogne

Bernard (Bernat) était, en effet, le petit-fils deBrisque de Gascogne et était donc le descendant le plus direct de Guillaume-Sanche au sens de la coutume. Mais le frère d'Eudes, Guy-Geoffroy ouGuillaume VIII, duc d’Aquitaine, lui contesta le pouvoir, étant devenu comte de Bordeaux vers1044. Après nombre de péripéties, lesPoitevins l’emportèrent à laBataille de La Castelle en1063. Guy-Geoffroy, plus connu sous le nom de Guillaume VIII, fut suivi parGuillaume IX, le fameux troubadour, puis parGuillaume X d'Aquitaine qui mourut en1137, laissant la couronne d'Aquitaine à sa filleAliénor.

En1152, par le mariage d’Aliénor avecHenri II Plantagenêt, comte d’Anjou et duc deNormandie, le duché d’Aquitaine et celui de Gascogne furent unis à l'empirePlantagenêt qui comprenait l'Angleterre, laNormandie, l'Anjou-Maine-Touraine.

L'histoire de la Gascogne comme territoire politique uni et autonome s'arrête là, mais pas l'histoire de la Gascogne médiévale.

Vicomtés et comtés en Gascogne médiévale

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La Gascogne deSanche II Sanche de Vasconie a connu des partages successifs entre les descendants du Courbé et la création d'une mosaïque de fiefs. Leurs titulaires, d'abord vassaux du duc de Gascogne, utilisèrent la situation créée par les circonstances (tel le passage du duché aux mains des comtes de Poitou) ou les alliances ultérieures.

Levicomte est une institution nouvelle de l'époque carolingienne, le mot est présent dans des documents à partir duIXe siècle[20]. En Gascogne, plusieurs vicomtés apparaissent vers la fin duXe siècle et le début duXIe siècle[20], notamment :Dax,Tartas,Maremne,Labourd,Béarn,Oloron,Marsan etGabardan. Leur existence sera plus ou moins longue, en fonction de fusions ultérieures, ainsi celle des vicomtés d'Oloron et de Béarn (par mariage) au milieu duXIe siècle.

Issus également du duché de Gascogne, lecomté de Bigorre et lecomté de Fezensac (IXe siècle) ; lecomté d'Armagnac (Xe siècle) est apparenté au précédent.Lors de sa création lecomté de Comminges (Xe siècle) comprend leCouserans.

On pourrait dire qu'au niveau politique, il y aura des « Gascognes », surtout après la période des ducs de Gascogne, chaque seigneur (comte, vicomte) menant une politique autonome.

La principale division sera, pendant laguerre de Cent Ans, celle entre une Gascogne occidentale, située autour deBordeaux, deDax et deBayonne, unie à l'Angleterre (jusqu'en1451/1453) et une Gascogne orientale située autour des comtésd'Armagnac et deBigorre, ainsi que les premiersFoix-Béarn, qui sera pro-française. Par contre le comte de Foix et seigneur de BéarnGaston III de Foix-Béarn, dit Fébus, revendiquera la neutralité et sa souveraineté sur le Béarn[21] (XIVe siècle).

La période moderne

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Le duché de Guyenne et Gascogne

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Dans cette période (XVIe-XVIIIe), le territoire de la Gascogne est englobédans la province qu'est devenu leduché d'Aquitaine aussi appeléduché de Guyenne et Gascogne en1789. Lesgénéralités (d'Auch ainsi quede Pau, pour la Gascogne) furent des circonscriptions administratives royales dont le rôle se renforça duXVIe au XVIIIe siècle. Elles disparurent lors de laRévolution française, pour être remplacées par lesdépartements en1790.

Sur le plan ecclésiastique l'Archevêché d'Auch, composé (à l'origine) d'une douzaine de diocèses[22] issus des cités (civitas) duBas-Empire romain, survécut jusqu'en2002. Mais les frontières de ces diocèses sont encore utilisées pour tracer les limites des cités deNovempopulanie.

La partie gasconne du duché de Guyenne et Gascogne, à la veille de la Révolution, était formée descomtés,vicomtés etseigneuries suivants : lecomté d'Armagnac avec l'Eauzan, leBas-Armagnac, la vicomté deRivière-Basse, la vicomté deVic-Fezensac, leHaut-Armagnac et la vicomté duFézensaguet ; le comté d'Astarac avec la vicomté duMagnoac ; le comté deLomagne ; le comté deL'Isle-Jourdain ; la vicomté duBrulhois ; les enclaves gasconnes de lajugerie deRivière-Verdun.

Fin de l'Ancien Régime

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Le gouvernement de Guyenne et Gascogne sous l'Ancien Régime.

Leslettres patentes royales publiées le, faisant suite aux décrets pris,« après avoir entendu les députés des toutes les provinces », par l'Assemblée nationale les 15 janvier, 16 et 26 février, ordonnant la division de laFrance en quatre-vingt-troisdépartements dresse la liste desanciennes « provinces » qui allaient donner naissance à ces circonscriptions d'un nouveau genre à l'aube de l'ère contemporaine[23].

Pour autant, l'ordonnance précise que la division ne vaut encore que pour l'exercice du pouvoir administratif, les anciennes divisions relatives à la perception des impôts et au pouvoir judiciaire subsistant jusqu'à nouvel ordre. Il s'agit par conséquent de la liste, non pas des « provinces » qui sont au nombre de trente-deux (gouvernements militaires), ni de celle desdiocèses ou des ressorts desparlements, mais de celle descirconscriptions fiscales ou celle despays decoutumes (bailliages et sénéchaussées)[23],[24].

Pour ce qui concerne le territoire délimité auXVIIIe siècle par les géographesGuillaume Delisle etGilles Robert de Vaugondy ou l'historienJean-Joseph Expilly[25] comme constitutif de la « province » de Gascogne[26] et qui deviendra les départements duGers, desLandes, desHautes-Pyrénées et pour partie desPyrénées-Atlantiques, de laGironde, deLot-et-Garonne, deTarn-et-Garonne, de laHaute-Garonne et de l'Ariège, les circonscriptions citées dans cette liste sont les suivantes :Bordelois,Bazadois,Agénois,Condomois,Armagnac,Chalosse,Pays de Marsan etLandes qui allaient constituer quatre départements,Pays basque etBéarn, un département,Bigorre etQuatre-Vallées un département,Couserans etFoix un département,Languedoc,Comminges,Nébouzan etRivière-Verdun sept départements[23].

Parmi les territoires cités, leBordelais, leBazadais et l'Agenais sont partagés avec l'ancienne province deGuyenne, leLanguedoc, leComté de Foix et leBéarn sont extérieurs à la Gascogne et seules laSoule et leLabourd parmi les« Basques » sont en Gascogne à laquelleJean-Joseph Expilly adjoint en outre leTursan et une partie de l'Albret[26]. Ce n'est donc pas la Gascogne proprement dite, laquelle, au sein dugouvernement militaire de Guyenne et Gascogne, n'a pas en soi de réalité administrative, qui est prise en considération dans ce découpage, mais les « provinces » qui la constituent et qui sont parfois à cheval sur d'autres territoires.

L'époque contemporaine

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État centralisé

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Tout au long duXIXe siècle et de la première moitié duXXe siècle (et même au-delà) le pouvoir politique en France a reposé sur unEtat centralisé relayé dans chaque département par unpréfet et des sous-préfets, représentants de l'État central et nommés par legouvernement.

Des régionalistes (fédéralistes, provincialistes) avaient déjà émis alors les idées d'une plus grande décentralisation ou d'un échelon régional. Uneassociation régionaliste du Béarn, du Pays basque et des contrées de l'Adour est ainsi créée en 1917. Le souvenir des anciennes provinces est présent, l'Escole Gastoû Febus en Gascogne (plus dans le domaine culturel) est fondée en 1896.

Création de régions administratives

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Dans la deuxième moitié duXXe siècle, l'idée a progressé qu'était nécessaire un échelon régional de taille supérieure à celle du département, et furent d'abord créés des préfets de région (1941) et des régions administratives (sans élection) aux contours quelque peu variables.

C'est à partir des années 1980 que les lois de décentralisation dotèrent d'un conseil élu, et de compétences effectives, 22 régions enFrance métropolitaine. Dans ces lois, les départements (en tout ou partie) de Gascogne sont séparés entre deuxrégions françaises, dont ils ne forment qu'une part.Depuis, larégion naturelle et ancienne province Gascogne reste partagée : aux régionsAquitaine (ancienne région) etMidi-Pyrénées de la loi de 1982, le nouveau découpage (par fusion de régions) de la loi de 2015 a étendu la première vers le nord (Nouvelle-Aquitaine) et la seconde vers l'est (Occitanie).

Économie

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Les principales ressources économiques sont :

Économie agricole

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Tourisme

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Industries

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Énergie

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Autres

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Culture

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Étymologie

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Le nom de Gascogne évoque une province définie par une langue - ou un accent[13]. Le toponyme Gascogne est issu du bas latinGuasconia, Wasconia, nom mentionné pour la première fois par les Wisigoths, provenant lui-même du nom du peuple desVascons. Le passage du [v] initial à [w], passé par la suite à [gʷ] puis [g], traduit une influence germanique sur la consonne initiale.

Un texte dit de l'« Anonyme de Ravenne » et dont la copie date de la fin duXIIIe siècle, contient pour la première fois, sous une forme écrite, le mot « Gasconia » avec un « g ». On utilisera par la suite davantage « Gasconia ou Gascogne » que « Wasconia » en référence à laVasconie citérieure (la partie de la Vasconie au nord des Pyrénées), qui va se romaniser en créant sa propre langue par la naissance dugascon (deSaint-Sever à laGaronne)[27].

À proprement parler, les Vascons[28] sont avant tout une tribu puissante de langueprotobasque, ou aquitanienne, vivant à l'époque antique au sud des Pyrénées, dans les actuellesNavarre etAragon, mais des liens culturels, politiques et commerciaux existent en grand nombre avec l'autre versant[29], la future Gascogne, et tendent à montrer une sorte dekoinèeuskarienne (ni celte, ni ibère) existant sur ce que sont aujourd'hui les Pays basques, la Navarre, la Gascogne, le val d'Aran et une partie de l'Aragon[30]. Comme indice d'un fonds linguistique commun qui a laissé son empreinte sur le latin véhiculaire commun, on peut mentionner le passage initial du [f] latin de termes commefarina,fagus, etc. à [h], amuï par la suite en [ø] en castillan (harina,haya) et en gascon (hari(n)a,hao), alors qu'il se maintient [f] en portugais, catalan et languedocien. L'ethnonymeVascon serait basé sur une racine pré-indo-européenne*eusk- / *ausk- (que l'on retrouverait aussi dans le nom du peuple aquitain desAuscii, racine du nom desauscitains). Elle constitue à la fois la base des termesvascon,basque etgascon.

Recul du basque médiéval en Gascogne.

Région culturelle et linguistique de France et d'Espagne - parfois délimitée par l'océan Atlantique, la rive gauche de laGaronne et lesPyrénées excepté lePays basque français[31], il existe cependant aux marges du Pays basque des zones linguistiques gasconnes comme le Bas-Adour (Bayonne,Biarritz, Anglet, Boucau), la zone "charnègue" (Guiche, Came, Urt, Bidache, ...)[32], et certaines communes proches duBéarn (Arancou, Bergouey-Viellenave, Gestas…) ainsi queLa Bastide-Clairence, enclave gasconophone en territoirebascophone. Le mot Gascogne a pu aussi désigner, sous sa forme latineGasconia, lePays basque (Wasconia)[33].

Postérité du nom de la province

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Contrairement à celui d'autresprovinces comme laBretagne ou laNormandie par exemple, le nom de la Gascogne a administrativement disparu avec la province qu'il désignait et n'a été repris pour désigner aucun desdépartements ourégions de France. Il tend néanmoins à faire sa réapparition depuis quelques années comme appellation touristique pour désigner limitativement son cœur historique oriental, le département duGers. On trouve également sa trace dans l'appellation des nouvellesstructures intercommunales comme lescommunautés de communesdu Cap de Gascogne,Cœur de Gascogne,Garonne et Gascogne,des Coteaux et des Landes de Gascogne,Cœur d'Astarac en Gascogne,de la Gascogne Toulousaine,des Hautes Vallées de Gascogne,Astarac Arros en Gascogne,des Coteaux de Gascogne ou d'aménagement du territoire comme lesPaysGaronne Quercy Gascogne,Portes de Gascogne ouVal de Garonne-Gascogne mais aussi d'institutions comme laCompagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne.

Le nom trouve également une résonance historique dans lescadets de Gascogne, l'Escadron de chasse 1/4 Gascogne, le paquebotLa Gascogne, ou laDelahaye type 135 Dubos « Gascogne ». Il est naturellement une référence géographique dans le nom dugolfe de Gascogne, deslandes de Gascogne ou duparc naturel régional des Landes de Gascogne, mais c'est aussi un toponyme parisien, lesquare de la Gascogne. Dans le domaine industriel il est utilisé pour désigner des entreprises implantées dans la région comme lesPapeteries de Gascogne duGroupe Gascogne ou la société de distributionGuyenne et Gascogne ou encore les appellations viticoles comme lecôtes-de-gascogne ou lefloc-de-Gascogne. Des associations culturelles comme leCercle de Gascogne ou sportives comme l'Entente Sud Gascogne ont adopté le nom de leur région que l'on trouve aussi dans le titre d'un filmLe Fils de Gascogne et dans le nom d'une station deRadio France,France Bleu Gascogne. Enfin, la biologie et la zoologie ne sont pas en reste avec l'Ophrys de Gascogne, les quatre « Bleu de Gascogne » : leGrand bleu de Gascogne, leBasset bleu de Gascogne, lePetit bleu de Gascogne, leGriffon bleu de Gascogne, leBraque français, type Gascogne, leporc gascon et lapoule gasconne.

Langues

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Article détaillé :gascon.
Article détaillé :francitan.
Article connexe :Mots et expressions du Sud-Ouest de la France.
Carte de l'aire d'influence dugascon.
Le gascon, dialecte occitan.

Lalangue régionale est legascon (souvent ditbéarnais enBéarn)[7] dit parfois égalementoccitan-gascon. Il est parfois considéré comme une langueoccitano-romane indépendante, fort de ses traits ataviques : langue ettoponymie gasconnes portent la trace d'unsubstrataquitain (ancêtre dubasque)[7],[34]. Après l'arrivée du latin, un usage bilingue s'est prolongé pendant une longue période. L'usage du latin académique et d'un latin populaire se sont répandus progressivement lors de l'intégration à l'Empire romain. Plusieursvariétés gasconnes sont distinguables d'ouest en est et du sud au nord.

Toponymie

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La toponymie de la Gascogne intègre (tous les pays gascons) porte trace de son évolution linguistique : la strate celto-romane (le latin, qui a intégré et modifié des noms vieux-celtiques) s'est étendue sur un fort substrat aquitanien qui a donné des toponymes(Biscarosse, Aran), des suffixes(-osse), des traits phonétiques ataviques (caractéristiques,ar-, -eth), etc. La francisation a altéré, voire détruit, des noms de lieux.

Une base de données (étymologie, commentaires, prononciation, photos, cartes, etc.) sur plusieurs milliers de noms de lieux se trouve sur le site Gasconha.com, rubrique lòcs. Voir aussi Bénédicte et Jean-Jacques Fénié,Toponymie de la Gascogne, éditions Sud-Ouest.

Quelques villes et la forme authentique de leur nom engascon (avec des indications pour la prononciation, en A.P.I.) ;N. B. : a final représente une prononciation variable suivant les régions : /a,e,o/, voyellequi n'est pas accentuée.

Littérature gasconne

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Lalittérature béarnaise et gasconne est riche et marquée par la culture destroubadours. Les lettres béarnaises et gasconnes ont connu uneRenaissance auXVIe siècle impulsée par un profond courant au sein de la culture occidentale à l'époque de la Réforme. Le linguiste et critiquegasconPierre Bec qualifie la période allant de 1550 à 1650 deSiècle d'or de la poésie gasconne[35].

Chant polyphonique pyrénéen

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La tradition duchant plurivocal est fortement ancrée en Gascogne, notamment enBéarn etBigorre.

Patrimoine

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Héraldique

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Armes de la Gascogne.
Blason historique de la province de Gascogne, composé des armes des comtes d'Armagnac (lion rouge) et de Rodez (lion jaune).
Armes synthétiques de la Gascogne créées par la communautéGasconha.com.

Lesarmes de la province de Gascogne, ou Généralité d'Auch, se blasonnent :

écartelé d'azur au lion d'argent et degueules à la gerbe de blé d'or liée d'azur.

Ce sont des armes modernes peut-être créées par lehéraut d'armes deLouis XIV pour compléter sonarmorial, la province de Gascogne, disputée comme laPicardie entre plusieurs grandes maisons, n'ayant jamais eu d'armes propres. C'est en tout cas ce qui est avancé dans l'armorial "La France Héraldique" édité par les cafésSanka[36] dans les années 1930 pour leur campagne publicitaire. Cependant, selon l'historien Guilhem Pépin, "aucun document ne permet d’affirmer que [ce blason] ait existé avant leXXe siècle[37]. Il a montré aussi que le lion rampant (dressé) devait être de gueules (rouge) sur champ d'argent (en somme, rouge sur blanc) (ci-après).

Ces armes correspondent à lacirconscription française d’Ancien régime présentée ci-contre. Cette province de Gascogne ne comprenait ni leBéarn ni laGuyenne gasconne mais elle comprenait les provinces basques duLabourd et de laSoule. Elle correspond à l'ancienneGénéralité d'Auch.Les couleurs primitives des quartiers aux lions étaient d'Armagnac : lion de gueules (rouge) sur champ d'argent. Le bleu est venu après.[réf. souhaitée]

Interprétations du blason

Lelion évoque celui desArmagnac, desPardiac et desMauléon qui portaient tous, ainsi queBigorre, unebrisure d'Aquitaine, la soumission deBernard d'Armagnac auduc d'Aquitaine étant antérieure à l'introduction desblasons. En revancheAlbret etBéarn portaient des armes bien distinctes. L'écartelé évoque une province frontalière. Toutefois, aucune source ne permettrait de certifier son existence avant le début duXXe siècle.

Les Gascons et la Guyenne anglaise

Lors des révoltes contre le pouvoir central, lesGasconscriaient « Guienne ! Guienne ! » et brandissaient, par opposition à l'étendard de Saint Michel desrois de France, labannière de Saint Georges[38]. Empruntée en mai 1285 aux naviresgénois, qui transportaient lescroisés, parEdouardd'Angleterre lors de son triomphe célébrant sa victoire surLoelinde Galles pour dénigrer lacroix de Nuz, réputée être du bois de laVraie Croix et exposée àWestminster parmi les autresregalia du vaincu[39], c'était devenu l'emblème du ralliement à l'Angleterre, en particulier auPrince Noir, depuis l'instauration en 1348 de l'ordre de la Jarretière[40].

Le besoin de doter les Gascons en tant que peuple d'armoiries réunissant les pays majeurs de l'aire gasconne a déterminé la naissance d'armes synthétiques des Pays gascons[41].

Communes et départements actuels compris dans les limites de l'ancienne province de Gascogne.

Drapeau

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Drapeau de la Gascogne
Union Gascona, drapeau de la Gascogne.
Union Gascona,drapeau de la Gascogne.
UtilisationSymbole décrivant l'usage, explicité ci-aprèsSymbole décrivant l'usage, explicité ci-après
Caractéristiques
Créateurinconnu
Création1188 ?
Proportions3:5
ÉlémentsDe gueules, au sautoir d'argent
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La Gascogne n'ayant plus d'unité institutionnelle depuis le XIe siècle, plusieurs versions cohabitent et sont employées sur le territoire.

Outre la version armoriée présentée plus haut, une version moderne est employée aussi. Elle est composée d'une pièce rouge ornée d'unecroix de Saint-André (ousautoir) blanche (voir ci-après).

On a proposé différents drapeaux pour représenter les Gascons (de tous les pays gascons) comme groupe de population. Ceux qui ont émergé (sans pression administrative ou autre, et maintenant grâce au Web) retiennent les couleurs blanc et rouge, statistiquement dominantes dans l'héraldique (et leshestes ou festivités) des pays gascons. Le drapeau rouge au sautoir (ou croix de Saint-André) blanc,lo(u) Sautèr, est considéré comme drapeau du peuple gascon. On place parfois au centre un emblème de pays (écu) ou de commune. L'origine n'en est pas connue.

De la même façon, le « Conservatoire du Patrimoine de Gascogne », aujourd'hui « Région Gascogne prospective », a déposé dans les années 2000 undrapeau rouge et blanc orné en son centre de la Dame de Brassempouy. Le triangle rouge représente le territoire gascon, la Dame de Brassempouy personnifie lapopulation et lescouleurs blanc et rouge évoquentl’héritage culturel. Ces repères concordent avec l’histoire d’une Gascogne qui s’explique, en plus de ses fondamentaux ethnosociétoculturels, par les millénaires antérieurs à la conquête romaine. En effet, la Dame de Brassempouy est de plus en plus revendiquée comme symbole de la Gascogne, à l'image du groupe« Boisson divine » : « Sur notre bannière nous voulons vous ériger... ».

Drapeau Gascon dit de la Dauna
Drapeau Gascon dit de la Dauna
Drapeau Gascon dit de la Dauna
UtilisationSymbole décrivant l'usage, explicité ci-aprèsSymbole décrivant l'usage, explicité ci-après
Caractéristiques
CréateurConservatoire du Patrimoine de Gascogne
Adoptionannées 2000
ÉlémentsDrapeau rouge et blanc orné en son centre de la Dame de Brassempouy. Le triangle rouge représente le territoire gascon, la Dame de Brassempouy personnifie la population et les couleurs blanc et rouge évoquent l’héritage culturel.
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Drapeau communiste de la Gascogne
Drapeau communiste de la Gascogne, ou drapeau de la Gascogne rouge.
Drapeau communiste de la Gascogne, ou drapeau de la Gascogne rouge.
UtilisationSymbole décrivant l'usage, explicité ci-aprèsSymbole décrivant l'usage, explicité ci-après
Caractéristiques
CréateurBurugoŕi / Occitània arroja
Création2025
Proportions2:3
ÉlémentsLe drapeau médiéval est conservé, mais se voit rajouter la faucille et le marteau. En-dessous est inscrit « Gaskoinia » en vasconique. En haut à droite figure l'étoile à sept branches occitane.
modifier 

À cet égard on avance parfois un texte du chroniqueur Roger de Hoveden qui rapporte que le pape (Clément III, de 1187 à 1191) remit des croix aux deux rois de France et d’Angleterre (Richard Ier Cœur de Lion, également duc d’Aquitaine et de Gascogne) lors de la conférence de Gisors en 1188 et que ces rois attribuèrent à leurs respectives nations des drapeaux où figurait la croix. Le texte ci-dessous (« The French flags » sur le site InternetHeraldica, dernière modification 22 avril 2010) est consacré à cet événement :The kings of France and England were in a peace conference in a field between Gisors and Trie, in January 1188, when the archbishop of Tyre arrived with the news of the conquest of Jerusalem by Saladdin, and an urgent plea for a new crusade. The event is told by the contemporary chronicler Roger de Hoveden (R. de Houedene,Chronica, éd. William Stubbs, vol. 2, London, 1869, p. 335).At this conference came the archbishop of Tyre, who […] moved their hearts to taking the cross. And those who were enemies before, by his predication and God’s help, became friends that day, and received the cross from his hand ; and in that moment the sign of the cross appeared above them in the sky. On seeing that miracle, many rushed in droves to take the cross. And said kings, when taking the cross, chose a visible sign for themselves and their people to identify their nation. The king of France and his people took red crosses ; the king of England with his people took white crosses ; and Philip count of Flanders with his people took green crosses ; and thus everyone returned home to provide for the needs of his journey. [… ad cognoscendam gentem suam signum evidens sibi et suis providerunt, … et sic unusquisque …]

La section de Hoveden s'arrête ici. Ce qui suit est un ajout de F. Velde : « It is often said that the system was extended to other regions or nations : Brittany’s cross was black, Lorraine green, Italy and Sweden yellow, Burgundy a red Saint Andrew’s, Gascony a white Saint Andrew’s. » On ne peut donc dire que le drapeau gascon au sautoir remonte « aux croisades » ou « au Moyen Âge ». Du moins était-il connu à la date de rédaction de l'article du site Internet (les renseignements de F. Velde sur les autres drapeaux, non mentionnés par Hoveden, sont exacts). Comme saint André est le patron de Bordeaux, ce pourrait être aussi un indice d'origine.

De gueules, au sautoir d'argent étaient par ailleurs les armes deGeoffrey de Neville (en), secondsénéchal de Gascogne au XIIIe siècle.

Dans le tome 14 deLa Grande Encyclopédie, publiée en France de1886 à1902 parHenri Lamirault, on peut lire que :

« aux temps difficiles de la guerre de Cent ans et des luttes terribles entre les Armagnacs représentant le parti national (croix blanche) et les Bourguignons alliés des Anglais (croix rouge et croix rouge de Saint-André), le drapeau des Anglais victorieux finit par réunir, en 1422, sous Henri VI, sur son champ les croix blanche et rouge de France et d'Angleterre, les croix de Saint-André, blanche et rouge de Guyenne et de Bourgogne[42]. »

Ce drapeau au sautoir a donc pu reprendre des traditions anciennes. Même s'il ne remonte qu'à la fin duXIXe siècle ou au début du XXe, il respecte les règles de la vexillologie (simplicité, lisibilité à distance), et plaît assez (pour la culture populaire, ce sont les couleurs et le motif protecteur destalenquères). La question est largement traitée surGasconha.com.

En 2025 apparaît une version inspirée du drapeau médiéval. Celui-ci se voit rajouter la faucille et le marteau. En-dessous est inscrit « Gaskoinia » en vasconique. En haut à droite figure l'étoile à sept branches occitane. Celle-ci est utilisé par certaines entités communistes occitanes, telles queLibertat etOccitània arroja[43].

L'Esquarterat

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Drapeau de la Gascogne
Esquarterat : le drapeau de la Gascogne.
Esquarterat : le drapeau de la Gascogne.
UtilisationSymbole décrivant l'usage, explicité ci-aprèsSymbole décrivant l'usage, explicité ci-après
Caractéristiques
CréationXXe siècle
Proportions2:3
ÉlémentsEcartelé, Lion d'argent, gerbe de blé à neuf épis
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L'Esquarterat à côté dudrapeau de la France devant la mairie deSaint-Arroman dans leGers.

Un autre drapeau de la Gascogne est aussi utilisé pour les pays impliqués : l'Esquarterat ou écartelé en français. Ce drapeau correspond aux armes de l'ancienne province de Gascogne (ouGénéralité d'Auch) mises en bannière, c'est-à-dire que le blason de la Gascogne a été étendu sur toute l'étoffe du drapeau.

Les lions d'argent armés et lampassés font échos aux nombreux lions sur les armoiries des pays de Gascogne. Les gerbes à neuf épis de blé rappelle les neuf peuples de la Novempopulanie, la genèse de la Gascogne.

Gascons illustres

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Notes et références

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  1. P. S., « L’Agglo Pays basque reconnaît officiellement les langues basque et gasconne », surSud Ouest,
  2. "La Communauté d’agglomération Pays Basque [CAPB, ndlr.]reconnaît officiellement le basque et le gascon occitan comme langues de son territoire, aux côtés de la langue française", c’est la phrase clé de ce texte qui a été examiné à la loupe par les services de l’Etat avant le vote des élus.L’euskara et le gascon sont gravés dans le marbre
  3. Era Val d’Aran celèbre era sua hèsta(oc)
  4. C'est leVal d'Aran (territoire occitanophone située en Catalogne) qui a instauré cette fête nationale afin d'honorer l'anniversaire de la restitution du Conselh Generau d’Aran (gouvernement semi-autonome) et la récupération des droits et privilèges du territoire aranais en 1990 dont la langue occitane qui est co-officielle, statut unique dans toute l'Occitanie.La Fèsta Nacionala Occitana (Fête Nationale Occitane)Hèsta d'Aran 2018
  5. Philippe Lartigue.Gasconha. Lenga e identitat. (en gascon, basque, français et espagnol). En ligne.
  6. Serge Brunet, « Perceptions identitaires et nationales dans la France de la première modernité : de la francité et de l’hispanité des Gascons », surAcademia.edu(consulté le),p. 64-65
  7. ab etcPierreBec,La langue occitane, Paris, Presses universitaires de France,coll. « Que sais-je ? » (no 1059),,6e éd. (1re éd. 1963), 127 p.(ISBN 978-2-13-039639-0,OCLC 230105602)
  8. PatriceBrun et PascalRuby,L'âge du Fer en France : premières villes, premiers États celtiques, Paris, La Découverte,coll. « Archéologies de la France »,, 177 p.(ISBN 978-2-7071-5664-8 et2707156647),p. 26-27
  9. « Si la Garonne elle avait voulu (1976). Julos Beaucarne », surYouTube
  10. « Gustave Nadaud, La Garonne, Chansons à dire, Tresse et Stock, éditeurs, 1895 (4e éd.) (p. 336-337) », surWikisource
  11. « « La Garonne » de Gustave Nadaud. Chanté par Charlus sur G&T de 1903 », surYoutube
  12. Charles Dartigue,Histoire de la Gascogne, P.U.F. Que sais-je ?, Paris, 1951
  13. abcdefgh etiRenéeMussot-Goulard,Histoire de la Gascogne,vol. 462, Paris,Presses universitaires de France,coll. « Que sais-je ? »,, 127 p.(ISBN 2130475191 et9782130475194,OCLC 395108634,BNF 36687834,lire en ligne)
  14. Jules César,Commentaires sur la guerre des Gaules, Livre III
  15. Jules César,Commentaires sur la guerre des Gaules, Livre VIII
  16. Lampégie avait épouséAbou Nessa Munuzza (Mounouz), général etémir deNarbonne,Maure qui aspirait à se libérer de la tutelle d’Abd el Rahman et qui, trahi, fut tué par les soldats d'Abd el Rahman àLlívia, non loin dePuigcerdà; Lampégie dut à sa grande beauté d’aller finir ses jours dans leharem du sultan deDamas. Celle-ci avait été courtisée par Hildebrand, frère cadet de Charles Martiaux (Marcellus) mais son pèreEudes d'Aquitaine, qui voulait ouvrir une porte de sa principauté vers la Méditerranée, préféra la marier àMunuza ; cela renforça encore la haine desPépinides envers les Mérovingiens d'Aquitaine.
  17. Roi des Francs après un coup d'État fait avec la complicité papale qu'il récompensa par la mise au pas des Lombards et la création desÉtats pontificaux en 754
  18. Ascendant de Eudes d'Oisy, châtelain de Cambrai nommé parCharlemagne en compensation de la perte de son héritage et des services rendus par son grand-père
  19. Histoire de la Gascogne
  20. a etbHélène Débax (éd.), Jeanne-Marie Fritz et Benoît Cursente,Vicomtes et vicomtés dans l'Occident médiéval,Presses universitaires du Mirail,(ISBN 978-2-85816-942-9)
  21. Christian Desplat etPierre Tucoo-Chala,Histoire générale du Pays souverain de Béarn, PyréMonde (princi negue),
  22. Olivier Guyotjeannin,Atlas de l'Histoire de FranceIXe – XVe siècle, éditions Autrement, Paris, 2005
  23. ab etc« Lettres-patentes du roi du 26 février 1790 » dansLois, et actes du gouvernement. TomeIer, août 1789 — septembre 1790, Paris,Imprimerie nationale, 1806,New York Public Library (numérisation), 16 septembre 2009]
  24. Les lettres-patentes donnent l'impression qu'il s'agit d'une division du royaume en « provinces » qui seraient au nombre de quatre-vingt-neuf. Cette liste a suscité des critiques d'universitaires actuels (cf. Romanet, Berlet), en particulier qu'il serait illusoire de vouloir intégrer toutes les « provinces » dans un ensemble cohérent, rationnel, systématique, structuré et surtout parfaitement juxtaposé :

    « On demeure confondu quand on voit avec quelle assurance les géographes-historiens enseignent, depuis un siècle, que la France était divisée en un nombre fixé de provinces méthodiquement classées et délimitées »

    — Armand Brette,« Le mot "Province" »

  25. Plus récemment,Emmanuel Le Roy Ladurie évoque « la Gascogne d'Ancien Régime d'Anne Zink » dans sa préface à l'ouvrage de l'historienne,Pays ou circonscriptions : les collectivités territoriales de la France du Sud-Ouest sous l'Ancien régime, Publications de la Sorbonne, col. « Histoire moderne », 2000, 374 p.(ISBN 9782859443894),Notice BnFno 37186352,Extraits en ligne
  26. a etb« Gascogne » dansJean-Joseph ExpillyDictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, tome 3, Paris, Desaint et Saillant, 1764,Bibliothèque municipale de Lyon (numérisation) 2012(ISBN 3-262-00045-0)Notice BnFno 36979851
  27. (es)« HISTORIA DE LOS NOMBRES DADOS AL PUEBLO VASCO » de Aitzol Altuna Enzunza.
  28. mentionnés par le géographe antique StrabonGéographie Livre III, 4, 10, éditeur les Belles Lettres, Paris, 2003
  29. César, dans son récit mentionne des renforts venus d'Espagne lors des combats contre les Romains enAquitanie : CésarGuerre des Gaules Livre III, 23, éditeur les Belles Lettres, Paris, 2007
  30. Txomin Peillen,Parlons euskara : la langue des Basques, Paris,Éditions L'Harmattan,, 271 p.(ISBN 2-7384-3391-X et978 90 272 8567 6)
  31. Définition de laGascogne dans le dictionnaire encyclopédique, Auzou 2004, noms communs, noms propres, de Emmanuel Le Roy Ladurie et un collectif d'auteurs,(ISBN 2-7338-0723-4)
  32. Plusieurs communes gasconophones qui faisaient partie des provinces duLabourd ou deBasse-Navarre sont maintenant situées dans l'ouest du département desPyrénées-Atlantiques:Bidache,Guiche,Came,Urt,Bassussarry,Montory,Mouguerre. Voir l'article:Guiche, Came, Urt, Bidache, Bassussarry, Montory, Mouguerre... sont-ils vraiment gascons ?
  33. (es) Raúl GonzálezArévalo, « La costa del Reino de Granada en la documentación náutica italiana (siglos XIV-XVI) »,En la España Medieval,vol. 31,‎(ISSN 1988-2971,DOI 10.5209/rev_ELEM.2008.v31.22426,lire en ligne, consulté le)
  34. GerhardRohlfs,Le Gascon : Études de philologie pyrénéenne, Tübingen; Pau, Verlag Max Niemeyer ; Marrimpouey Jeune,coll. « Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie »,1er janvier 1977,2e éd. (1re éd. 1935), 252 p.(ISBN 9783484520257 et3484520256,OCLC 3345494,lire en ligne).
  35. Pierre Bec,Le siècle d'or de la poésie gasconne (1550-1650), Les Belles Lettres,, 430 p.(ISBN 225149006X)
  36. https://www.heraldry-wiki.com/cds/hag/fr/III-gascogne.pdf
  37. G. Pépin,[1]
  38. G. Pépin,Les cris de guerre « Guyenne ! » et « Saint Georges ! ». L'expression d'une identité politique du duché d'Aquitaine anglo-gascon, inLe Moyen Âge, t. CXII,p. 263-281,De Boeck Supérieur,Bruxelles, juin 2006.
  39. W.G. Perrin,British Flags,p. 37-38,Cambridge, 1922.
  40. J. Bengston,Saint George and the formation of English Nationalism, inJournal of medieval and early modern Studies, t. XXVII,p. 317-321, 1997.
  41. « Gasconha.com - Armoiries de la Gascogne », surgasconha.com(consulté le).
  42. « La grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts. Tome 14 / par une société de savants et de gens de lettres ; sous la dir. de MM. Berthelot,... Hartwig Derenbourg,... F.-Camille Dreyfus,... A. Giry,... [et al.] », surGallica, 1885-1902(consulté le).
  43. (oc) « Produccions graficas », surOccitània Arroja,(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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