| Rouen-Rive-Droite | |
La façade de la gare et son entrée principale, vues depuis la place Bernard-Tissot. | |
| Localisation | |
|---|---|
| Pays | France |
| Commune | Rouen |
| Quartier | Gare SNCF |
| Adresse | Place Bernard-Tissot 76000 Rouen |
| Coordonnées géographiques | 49° 26′ 56″ nord, 1° 05′ 39″ est |
| Gestion et exploitation | |
| Propriétaire | SNCF |
| Exploitant | SNCF |
| Code UIC | 87411017 |
| Site Internet | La gare de Rouen-Rive-Droite, sur le site officiel deSNCF Gares & Connexions |
| Services | TGV inOui TER Normandie |
| Caractéristiques | |
| Ligne(s) | Paris-Saint-Lazare au Havre |
| Voies | 6 (+ voies de service) |
| Quais | 3 |
| Transit annuel | 7 773 267 voyageurs(2024) |
| Altitude | 26m |
| Historique | |
| Mise en service | |
| Architecte | William Tite (gare de 1847) Adolphe Dervaux (gare de 1928) |
| Protection | |
| Correspondances | |
| Tramway | M(Gare-Rue Verte) |
| TEOR | T4 |
| FAST | F2 F7 |
| Autobus | 11 22 Noctambus |
| Autres | Lovélo(Gare) |
| modifier | |
Lagare de Rouen-Rive-Droite est unegare ferroviairefrançaise de laligne de Paris-Saint-Lazare au Havre. Située sur larive droite de laSeine, elle se trouve en haut de larue Jeanne-d'Arc, à proximité du centre-ville deRouen, dans ledépartement de laSeine-Maritime, enNormandie. Elle fait partie duquartier Gare SNCF, situé sur les coteaux nord de la ville.
La station voyageurs de la rue Verte, à l'emplacement de la gare actuelle, est mise en service en 1847 par laCompagnie du chemin de fer de Rouen au Havre. Lebâtiment voyageurs de styleArt nouveau, inauguré en 1928, est inscrit au titre desmonuments historiques en 1975.
Rouen-Rive-Droite est une gare de laSociété nationale des chemins de fer français (SNCF). Première de Normandie par son nombre annuel de voyageurs, elle est principalement desservie par des trains du réseauTER Normandie, qui la relie également à l'Île-de-France et auxHauts-de-France. Elle permet aussi des correspondances avec la station souterraine de tramwayGare-Rue Verte.
À partir du milieu des années 2000, un projet prévoit l'aménagement d'uneseconde gare rouennaise, sur la rive gauche de laSeine, pour soulager le trafic ferroviaire. Cette nouvelle structure doit être bâtie sur le site de l'anciennegare de Rouen-Saint-Sever.
Établie à 26 mètres d'altitude, la gare de Rouen-Rive-Droite est située aupoint kilométrique (PK) 139,468[1] de laligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, entre les gares deSotteville et deMaromme. Elle est implantée en tranchée dans le quartier Gare SNCF, entre le tunnel de Beauvoisine à l'est (1 354 m) et celui de Saint-Maur à l'ouest (1 065 m), permettant le franchissement des Coteaux Nord de Rouen[2]. Sans être véritablement une gare de bifurcation, elle est directement reliée à lagare d'Amiens par laligne de Saint-Roch à Darnétal-Bifurcation, dont la gare précédente en service est celle deMorgny (s'intercalent celles fermées de Préaux - Isneauville, deSaint-Martin-du-Vivier et deDarnétal).
Par ailleurs, du fait de sa situation entre deux tunnels, la longueur disponible pour les trains de voyageurs est limitée. Le quai le plus long mesure 311 m[3].
L'arrivée du chemin de fer àRouen a lieu en, sur la rive gauche de laSeine, dans lequartier Saint-Sever, avec la mise en service d'undébarcadère, par laCompagnie du chemin de fer de Paris à Rouen, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation sa ligne de Paris à Rouen[4].
Lors de la conception du tracé du chemin de fer de Rouen au Havre, il apparaît impossible de relier directement cette ligne située sur la rive droite de laSeine avec la gare de Rouen-Rive-Gauche[4].

Le choix se porte sur une gare située à proximité du centre-ville de Rouen et un contournement de la ville, pour rejoindre la ligne de Paris sur la rive gauche. Ce contournement débute par un embranchement situé aux ateliers de Sotteville. La voie franchit la Seine par leviaduc d'Eauplet, composé de huit arches en bois posées sur des piliers en pierres, long de 370 mètres ; elle passe sous la colline Sainte-Catherine par un tunnel de 1 056 m[5] puis traverse, sur un remblai, la vallée de Darnétal, avant d'entrer dans le tunnel de Beauvoisine, long de 1 354 m[5], qui permet d'atteindre une tranchée de 200 mètres de longueur, où est établie la nouvelle station voyageurs, avant le tunnel de Saint-Maur, long de 1 075 m et le tunnel du Mont-Riboudet, long de 357 m, qui achèvent le contournement de la ville[4].
Le bâtiment est élaboré en 1843 par l'architecte britanniqueWilliam Tite[6]. Sous la direction de l’ingénieur en chef Locke, le chantier s’étend sur les anciens jardins des Carmes[7]. Cette nouvelle station, constituée des deux voies de la ligne et desservant deux quais, est destinée uniquement à la desserte voyageurs de la ville, l'anciennegare de Saint-Sever devenant la gare marchandises. La station, dite alors « de la rue Verte » en raison de sa proximité avec lavoie éponyme, est inaugurée avec la ligne le[8]. LaCompagnie du chemin de fer de Rouen au Havre ouvre le service voyageurs le[4].
Dès la fin duXIXe siècle, la gare est devenue insuffisante en espaces et accès. La reconstruction de la gare estdéclarée d'utilité publique le. Après la faillite de laCompagnie des chemins de fer de l'Ouest, en 1909, elle devient une gare de l'Administration des chemins de fer de l'État.
Le chantier de la nouvelle gare est ouvert en 1913 par des travaux de terrassement destinés à agrandir l'espace disponible entre les deux tunnels. Le chantier de l'aménagement de l'espace et de la reconstruction du bâtiment voyageurs, dirigé par l'architecteAdolphe Dervaux, débute avec la pose de la première pierre le dimanche. La structure, en béton armé, est due au bureau d'étudePelnard ConsidèreCaquot[9].

LaPremière Guerre mondiale va retarder l'avancement du chantier, qui va durer jusqu'en 1928. La nouvelle gare est conditionnée par la disposition du bâtiment sur le bord de la tranchée dans laquelle se trouvent les voies et les quais, desservis par trois passerelles parallèles. Le bâtiment est monumental dans un styleArt nouveau tardif, auquel s'ajoute l'affirmation moderniste d'une structure en béton apparente[6]. La tour de l'horloge a une hauteur de 37 mètres.

La nouvelle gare est inaugurée le par leprésident de la République,Gaston Doumergue, et le maire de Rouen,Alfred Cerné[Note 1]. D'abord nomméeGare de l'Ouest ouGare de la rue Verte, elle s'appelle aujourd'hui « Gare de Rouen-Rive-Droite ».
En 1967, l'artisteRobert Savary peint deux fresques ornant un mur de la « salle des pas perdus » : la première représente leVieux Rouen tandis que la deuxième évoque le port de la ville. Entre ces deux œuvres, uneplaque commémorative rappelle la mémoire des cheminots morts pendant laSeconde Guerre mondiale[10].
La gare est inscrite au titre desmonuments historiques par décret du. Entre 1982 et 1987, le cabinet de l'architecteLouis Arretche dirige l'aménagement d'un parking au-dessus des voies[11], qui nécessite une restructuration de la circulation des piétons et des accès aux quais ; les galeries et les passerelles d'origine sont modifiées[9],[12]. En, avec la mise en service d'untramway, la gare se dote d'unestation souterraine permettant des correspondances.
Au début desannées 2000, les prévisions de l'évolution du trafic reposent le problème de la saturation de la gare et des difficultés de l'extension de ses installations. La situation actuelle est caractérisée par un espace ferroviaire restreint entre les deux entrées des tunnels et les deux murs de soutènement. Depuis 1928, elle dispose d'un plan comprenant quatorze voies dont six seulement permettent une desserte des quais dans les deux sens. Les quais sont courts, entre 170 m et 320 m, et seulement trois d'entre eux peuvent recevoir des trains de onze voitures de typeCorail. Cette configuration pose également le problème du passage des trains de marchandises, car il n'y a pas de voies centrales sans quais et cela représente une moyenne de 85 convois quotidiens dans chaque sens. Le système de gestion des aiguilles est également ancien[13].
Le, un an après son lancement, leTGV reliantLe Havre àStrasbourg en passant notamment par Rouen est supprimé[14],[15].
À partir de, des travaux d'un montant de 16 millions d'euros sont réalisés afin de permettre l'accessibilité des personnes àmobilité réduite (par l'installation d'ascenseurs), de mettre en place une nouvellesignalétique, de réaménager les guichets et d'installer une connexion Internet pour le public (parWi-Fi)[16],[17],[18]. Le parvis de la gare est également remanié dans la foulée de ces travaux, pour un montant de 4 millions d'euros[19],[20].
En, après plusieurs mois de travaux, un magasinIntermarché doté d'une surface de 300 m2 ouvre ses portes dans une aile du bâtiment auparavant occupée par des points de vente[21],[22].
Avec environ huit millions de voyageurs par an (en 2023), la gare de Rouen-Rive-Droite est la plus fréquentée deNormandie[23],[24]. Elle est la première gare régionale en termes de trafic[25].
Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare figure dans le tableau ci-dessous[26].
| Année | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | 2024 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Voyageurs | 6 129 661 | 5 801 845 | 6 047 544 | 5 808 945 | 6 434 230 | 4 070 897 | 4 909 637 | 6 977 129 | 8 094 665 | 7 773 267 |
| Voyageurs et non voyageurs | 7 297 216 | 6 906 958 | 7 199 458 | 6 915 411 | 7 659 797 | 4 846 305 | 5 844 806 | 8 306 106 | 9 636 506 | 9 253 889 |
Gare SNCF, elle est ouverte tous les jours, ainsi que le bâtiment voyageurs et les guichets[27]. Ce bâtiment dispose dedistributeurs automatiques de titres de transport[27], d'un bureau d'accueil avec un service d'objets trouvés[28], de vélos permettant de recharger un objet connecté en pédalant (« We-Bike »)[29],[30], de toilettes payantes[31], d'espaces d'attente[32], duWi-Fi gratuit[33], d'unpiano en libre service[34]. Plusieurscommerces y sont par ailleurs installés, dont des magasins alimentaires[35] et un pointRelay[36].
Gare « Accès Plus », elle comporte des aménagements, des équipements et des services spécialement conçus pour des personnes àmobilité réduite[27]. L'accès aux quais s'effectue par des escaliers à partir du bâtiment voyageurs surplombant les voies[27].
Rouen-Rive-Droite est une gare de grandes lignes, desservie par desTGV inOui à destination des gares duHavre et deMarseille-Saint-Charles[27], mais également deBourg-Saint-Maurice certains week-ends en hiver[37]. C'est également une importante gare régionale, desservie par des trains du réseauTER Normandie à destination des gares du Havre, deDieppe, d'Yvetot, deCaen, et, au-delà de la région, à destination des gares deParis-Saint-Lazare, d'Amiens et deLille-Flandres[27].
La gare est desservie par leréseau Astuce, qui met à la disposition des usagers plusieurs transports en commun de l'agglomération rouennaise. Un espace d'information sur les services commerciaux de ce réseau est implanté dans le bâtiment voyageurs.
Depuis sa mise en service en, letramway (localement dénommé « métro ») propose une correspondance, via la station souterraineGare-Rue Verte dont l'accès s'effectue par l'ascenseur situé sur le parvis de la gare mais aussi par les escaliers se trouvant face à l'entrée du bâtiment voyageurs ou dans son enceinte. Desdistributeurs automatiques de titres de transport sont installés sur la mezzanine de la station.
Les bus des lignes T4, F2, F7, 11, 22 et Noctambus desservent également la gare[38],[39].
La stationGare du réseau de vélopartageLovélo est installée devant l'entrée principale du bâtiment, sur laplace Bernard-Tissot[40]. Un parking y est ouvert tous les jours et permet notamment la recharge des véhicules électriques[41].
Selon une enquête menée par la SNCF en, 45 % des usagers ont accédé à la gare par les transports en commun tels que le bus (15 %) ou le tramway (30 %) ; de plus, la marche est le moyen de locomotion utilisé par 33 % des personnes interrogées[42].
Situé sur l'une des principales artères de la ville, lebâtiment voyageurs inauguré en 1928, de styleArt nouveau, se distingue par soncampanile caractéristique. La gare fait l'objet d'une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[9]. En 2019, les horloges du campanile sont restaurées par les établissementsBodet Campanaire[43].
La gare est visible dans le filmSous le signe du taureau deGilles Grangier[44]. Le personnage principal, incarné parJean Gabin, y accompagne son ancienne maîtresse (Colette Deréal) puis l'embrasse une dernière fois dans la salle des pas perdus après lui avoir acheté son billet.
On aperçoit également la gare dans le filmL'Américain deMarcel Bozzuffi, lors d'une scène avecJean-Louis Trintignant.
Une scène du filmMourir d'aimer, réalisé en parAndré Cayatte et tourné pour une large part dans l'agglomération rouennaise, se passe aussi dans le hall de la gare, lorsque l'enseignante interprétée parAnnie Girardot y retrouve son jeune amant[45].
Cet article ou cette section contient des informations sur unprojet ferroviaire.
Un projet prévoit la création d'une nouvelle gare sur la rive gauche de laSeine[46], dont la mise en service, longtemps annoncée vers, ne cesse d'être repoussée[47]. Ledit projet est officiellement validé en[48],[49],[50],[51]. La gare de la rive droite serait alors desservie par le tram-train Barentin – Elbeuf[52]. La gare de la rive gauche se situerait à l'emplacement de l'ancienne gare de Saint-Sever[Note 2], qui serait reconstruite, avec une correspondance avec la gare Rive-Droite via le prolongement de la ligne detramway au-delà de lastationBoulingrin.
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